sensualité
[…] Pour ta langue mouvante, J’invente des morsures et des égratignures, pour ta nuque et tes épaules, des caresses exaspérantes, pour tes seins pointés d’une étoile sombre. Sur ton corps entier je me vengerai de mon amour et du supplice qui me torture en ton absence.
Je sais les plus méchantes paroles […] et je te les dirai doucement, tout près, une fois retrouvée la place la plus douce et la plus intime de ton corps, une fois que mes doigts t’auront reprise, pendant la caresse, je te les dirai, et tu souffriras une volupté merveilleuse de mes injures et de ma possession mêlées ensemble dans ta chair, et puis je glisserai le long de toi, je mettrai mes doigts à tes côtes, afin de mieux sentir le frisson que je te donne, et collant ma bouche douloureuse à force de désir à ta bouche odorante et miraculeuse, je commencerai le baiser que tu préfères et te fait le mieux gémir.
Je te creuserai d’abord, et te lécherai en mesure avec ma langue, afin de te prendre très profondément, et quand tu commenceras à tressaillir, alors mes ongles commenceront à griffer tes côtes frémissantes, et du crieras de douleur. Cependant, ne pouvant m’en vouloir, tu te donneras davantage… Alors commencera le vrai plaisir, la vraie jouissance, car je te mordrai, mon amour, comme un enfant qui tète et mord le sein de sa mère. Tu sentiras mes dents dans ta chair secrète, fauve et soumise, ma bouche enfoncée, et chaque fois ma langue te consolera de la morsure, et tu oublieras le mal pour me remercier.
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Auteur:
Havet Mireille
Années: 1898 - 1932
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: poétesse
Continent – Pays: Europe - France - Suisse
Info:
Journal 2, 26.12.19, p. 96-97. Claire Paulhan éditeur. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre
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cunnilingus
J’ai mangé ta chatte comme une pêche,
J’ai avalé le noyau
Le duvet,
Calé entre tes jambes
J’ai sucé mâchouillé léché
Avalé tout ton être,
Ai senti tout ton corps se tendre et tressaillir comme un
Fusil-mitrailleur
J’ai fait de ma langue une flèche
Et le jus a coulé
Et j’ai avalé
Pris de folie
Suçant l’intégralité de tes entrailles –
Ton con tout entier dans ma couche aspiré
J’ai mordu
J’ai mordu
Et avalé
Et toi aussi
Tu as cédé à la folie
Alors je me suis retiré pour recouvrir
De baisers ton nombril
Avant de glisser entre les fleurs blanches de tes jambes
J’ai embrassé croqué
Mordillé,
Encore une fois
Tout du long
Ces merveilleux poils pubiens
Qui m’attiraient m’attiraient toujours plus
J’ai résisté tant que possible
Et puis j’ai bondi sur la chose
Suçant et lapant,
Des poils dans mon âme
Un con dans mon âme
Ton être entier dans mon âme
Dans un lit miraculeux
Avec dehors des cris d’enfants
S’amusant sur leurs vélos
A roulettes aux environs de
5 heures de l’après-midi
Tous les poèmes d’amour étaient écrits :
Ma langue est entrée dans ta chatte et dans ton âme
Le couvre-lit bleu était là
Sans oublier les enfants dans l’allée
Et ça chantait et ça chantait et ça chantait et
Ça chantait.
Auteur:
Bukowski Charles
Années: 1920 - 1994
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, "chanson d'amour"
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