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existence

Naissance : Débarquer sans accord, n'importe où, chez n'importe qui. On pleure sur soi et on a bien raison, car dès la naissance, on se trouve dans une merde définitive et inextricable.

Auteur: Galabru Michel

Info: Tout est comédie, p. 151

[ brouillamini ] [ vie ] [ galère ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

racisme

On me scrutait, analysait ma façon de me tenir. Avais-je le couteau ou la fourchette dans la bonne main? Moi qui en Afrique avais toujours été classé du côté des "Blancs" donc des civilisés, ici j'étais un "sauvage" qui venait de débarquer.

Auteur: Nguyen Matoko Berthrand

Info: Le flamant noir

[ relatif ]

 

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femmes-par-femmes

J'ai compris depuis longtemps qu'une infirmière qui a plusieurs années d'expérience dans le même service sait plus de choses que moi qui viens de débarquer, et j'écoute les conseils qu'elle me donne et les réflexion qu'elle me fait..... J'ai une sincère et profonde admiration pour leur travail, qui va très, très au-delà de la bête exécution des gestes techniques qui sont prescrits.
Parce qu'elles passent chaque minute auprès des patients, de leurs douleurs, de leurs questions, de leurs plaintes, quand on peut se réfugier derrière nos dossiers et nos chiffres.
Parce qu'elles sont la chair à canon des urgences, parce qu'elles sont au front, et que ce sont elles qui reçoivent en pleine face l'agressivité des gens. Qui sont odieux avec elles et adorables avec nous, puisqu'on est LE DOCTEUR...

Auteur: Jaddo

Info: Juste après dresseuse d'ours

[ gratitude ] [ hôpital ]

 

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chantiers

- LES GARS !! L'Inspection du Travail va DÉBARQUER !! FAUT TOUT M'SÉCURISER ! ALLEZ ! DÉPÊCHEZ ! METTEZ DES GARDE-CORPS PARTOUT ! SÉCURISEZ LES ÉCHELLES ET LES BANCHES ! METTEZ DES HARNAIS !
[précipitation générale]
- HOLA ! T'APPUIE PAS LÀ-DESSUS ! C'EST PAS SOLIDE !
- Bah quoi ? C'est pas un garde-corps de sécurité ?
- C'est un "trompe-inspecteur" ! C'est des garde-corps qu'on met juste pour les inspecteurs, pour "faire" sécurisé... Mais en vérité, c'est pas solide. Nous on le sait et on fait attention, on sait où faut marcher.
[...]
- S'il y a des inspecteurs qui passent, ils [les chefs] donnent tout ce qu'il faut. Les lunettes, le masque... Mais les autres jours, on n'a rien ! On a seulement la brouette et la pelle ! C'est tout !

Auteur: Nicolas Jounin

Info: Chantier interdit au public, pp 39-40

[ réglementation ] [ magouilles ]

 

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théorie-pratique

Quel est l'intérêt de parler de questions philosophiques ? Parce que nous allons triturer pas mal ici - je veux dire, des conneries philosophiques. Il y a une réponse standard : la philosophie est un travail de nettoyage intellectuel - la concierge qui vient après que les scientifiques aient mis le bazar, pour tenter de recoller les morceaux. Vu sous cet angle, les philosophes sont assis dans leur fauteuil et attendent que quelque chose de surprenant se produise en science - comme la mécanique quantique, l'inégalité de Bell, le théorème de Gödel - pour ensuite (pour user d'une autre métaphore) débarquer comme des vautours et dire : "Ah, ben voilà le sens de tout ça". A première vue, cela semble plutôt ennuyeux. Mais lorsqu'on s'habitue à ce genre de travail, je pense qu'on s'aperçoit que... ça reste casse-pieds !

Auteur: Aaronson Scott

Info: Quantum Computing since Democritus

 
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Ajouté à la BD par miguel

polysémie

Augustin Berque, lui, parle d'une perte d'échelle. L'un des sens d'échelle, rappelle-t-il dans Ecoumène, était autrefois celui de port ; l'échelle, c'était ce qui permettait, dans les îles grecques, de monter dans un bateau, de voguer vers d'autres ports, et de découvrir d'autres mondes à mettre en relation avec le sien ("lieu où l'on pose une échelle pour débarquer, port, escale", confirme le Petit Robert. Au XVIIe siècle, les "échelles du Levant", ce sont les ports de Turquie et d'Asie Mineure, et les "échelles de Barbarie", les ports d'Afrique du Nord). C'est ce qui permettait d'échapper à l'enfermement, à l'insalubrité, et d'accéder à l'altérité, au vaste monde. En architecture, explique Berque, la proportion "réfère la forme à elle-même ou à d'autres formes relevant d'un même système, lequel peut être totalement abstrait ", tandis que l'échelle ramène au concret, au contexte particulier, au milieu naturel. 

Auteur: Chollet Mona

Info: In "La tyrannie de la réalité", éd. Gallimard, p. 2588

[ référence anthropologique ] [ ouverture ] [ contraste dépaysant ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

damnation

Tu dis : "J'irais vers d'autres pays, vers d'autres rivages. Je finirais bien par trouver une autre ville, meilleure que celle-ci, où chacune de mes tentatives est condamnée d'avance, où mon coeur est enseveli comme un mort. Jusqu'à quand mon esprit restera-t-il dans ce marasme ? Où que je me tourne, où que je regarde, je vois ici les ruines de ma vie, cette vie que j'ai gâchée et gaspillée pendant tant d'années."
Tu ne découvriras pas de nouveaux pays, tu ne découvriras pas de nouveaux rivages. La ville te suivra. Tu traineras dans les mêmes quartiers, et tes cheveux blanchiront dans les mêmes maisons. Où que tu ailles, tu débarqueras dans cette même ville. Il n'existe pour toi ni bateau ni route qui puisse te conduire ailleurs. N'espère rien. Tu as gâché ta vie dans le monde entier, tout comme tu l'as gâchée dans ce petit coin de terre.

Auteur: Cavafis Constantin

Info:

[ malédiction ]

 

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voyage

C'est pourtant un visage de femme que je suis venu chercher ici. De fillette plus exactement. Il faut être un rêveur invétéré, travaillé par la nostalgie de je ne sais quelle unique et rédemptrice beauté, pour venir au Yémen dans l'espoir d'en saisir un fugitif mais rassurant sourire. [...]
Je suis donc venu au Yémen.
À ceux qui s'étonneront de voir un homme plus qu'adulte débarquer d'un boutre dans la fournaise de l'affreux port de Hodeïda, où tout semble cuire jour et nuit dans la graisse, et faire cinq cents kilomètres à moto à la poursuite d'un regard, je ne peux que répondre ceci : à chacun ses trésors. J'ai toujours été torturé par le goût de l'éphémère. D'un éphémère saisi, perpétué, sauvé... Je ne serais pas devenu écrivain si je n'étais habité par un ange-démon qui me pousse à me pencher sur tout ce que guette déjà le temps avec des yeux d'oubli...

Auteur: Gary Romain

Info: Les trésors de la mer Rouge

[ curiosité ] [ quête ]

 

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précognition

L’accumulation de coïncidences – ou de résonances – la plus remarquable survint dans les colonnes de mots croisés du Daily Telegraph, juste avant le débarquement des Alliés en Europe, le jour J du 6 juin 1944. Les mots codés qui désignaient les différentes opérations furent peut-être parmi les secrets les mieux préservés de la dernière guerre. Le nom de code de l’ensemble du plan d’invasion était Overlord (suzerain). Celui des opérations navales, Neptune. On appelait les deux plages de Normandie où devaient débarquer les troupes américaines Utah et Omaha. Et les ports artificiels qui seraient installés sur les plages, Mulberry (mûrier).
Le premier mot de code parut dans la solution des mots croisés 5775 du Daily Telegraph, le 3 mai : UTAH. Le deuxième, le 23 mai : OMAHA. Le troisième, MURIER, le 31 mai. Le quatrième et le cinquième, les principaux, tous les deux le 2 juin, quatre jours avant le jour J : NEPTUNE et SUZERAIN.
On demanda à M15 de faire une enquête. Les mots croisés avaient été composés par M. Leonard Sydney Dawe, instituteur, qui habitait Leatherhead, dans le Surrey. Il était depuis plus de vingt ans le doyen des auteurs de mots croisés du Daily Telegraph. Il ignorait avoir utilisé des mots de code, et n’avait pas la plus petite idée de la façon dont ils lui étaient venus à l’esprit.

Auteur: Koestler Arthur

Info: Dans "Le hasard et l'infini", trad. Michèle Fructus, éd. Tchou, 1977, page 47

[ phénomène parapsychologique ] [ perception extrasensorielle ] [ conscience globale ]

 
Mis dans la chaine
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Ajouté à la BD par Coli Masson

télévision

Il regarda l’heure sur l’horloge Coke du kiosque. Sa mère devait être rentrée de Boston, désormais, forcément, sans quoi elle manquerait une de ses séries préférées. Un nouveau trou dans la tête. Elle était folle, de toute façon, il ne s’agissait pas d’un problème dû à la prise installée avant la naissance de son fils, mais elle se plaignait depuis des années de parasites, de défauts de résolution et de contamination sensorielle, et elle avait fini par économiser assez de crédits pour se rendre à Boston en vue d’un remplacement au rabais. Dans le genre d’endroits où l’on n’avait même pas besoin d’un rendez-vous pour une opération. On se pointait et ils vous prenaient direct... Il savait comment elle était, ça oui, à peine la porte passée avec une bouteille sous le bras, sans même retirer son manteau, elle fonçait se brancher au Hitachi et se vidait le cerveau avec ses séries pendant six heures d’affilée. Ses yeux restaient dans le vague et parfois, s’il s’agissait d’un très bon épisode, elle bavait un peu. Toutes les vingt minutes, elle parvenait à se rappeler de boire une petite gorgée de sa bouteille.

Elle avait toujours été comme ça, pour autant qu’il s’en souvienne, et n’avait cessé de s’enfoncer un peu plus dans sa demi-douzaine de merdes synthétiques, fantasmes stimstim à suivre dont Bobby avait entendu parler toute son existence. Il avait encore la sensation désagréable que certains des personnages dont elle lui racontait la vie étaient des parents à lui, des oncles et des tantes charmants et fortunés qui débarqueraient peut-être un jour si seulement il ne se comportait pas autant comme une merde.

Auteur: Gibson William

Info: Dans "Comte zéro", trad. Laurent Queyssi, éd. Au diable vauvert, 2022, pages 68-69

[ addiction ] [ déréalisation ] [ perte des liens ] [ fantômes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson