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politesse

Il faut en prendre son parti: plutôt que de demeurer renfrogné, consentir à débiter quelques banalités, quelques bêtises. Et puis cela met l'autre à son aise.

Auteur: Gide André

Info:

[ courtoisie ]

 

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singularité

La liberté de penser a toujours été une sorte de maladie, nous voilà guéris à fond. Ne pas débiter le catéchisme collectif d'emblée est un signe de folie.

Auteur: Muray Philippe

Info: L'Empire du bien

[ société ]

 

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dialogue

Cette conversation ne dépasse pas les niaiseries qu'on échange quand on a vidé trop de chopines. Je dirai pour celle-ci et, une fois pour toutes celles qui suivront: que les mots ne sont rien, que le sens caché à l'intérieur est tout, que l'on peut se braver, lutter, ou même s'empoisonner, en ayant l'air de débiter des bêtises.

Auteur: Baillon André

Info: Le perce-oreille du Luxembourg

[ camouflage ]

 

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femmes-hommes

Il conclut en déclarant qu'Ada, même si elle tenait parfois du cactus dans son comportement, était, à son avis, extrêmement belle. Ses yeux n'étaient pas disposés de façon parfaitement symétrique dans son visage, ce qui lui donnait une expression éternellement triste, qui ne faisait que rehausser sa beauté.
La vieille femme regarda Inman comme si elle n'avait jamais entendu débiter de telles âneries. Elle pointa vers lui le tuyau de sa pipe : "Ecoutez-moi, dit-elle. Il n'est pas plus raisonnable d'épouser une femme pour sa beauté que de manger un oiseau parce qu'il chante bien. Et pourtant, c'est erreur très répandue".

Auteur: Frazier Charles

Info: Retour à Cold Mountain

[ mariage ] [ motivation ] [ apparence ]

 

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relatif

Les scrupules et la grandeur ont été de tout temps incompatibles, et ces maximes faibles d'une prudence ordinaire sont plus propres à débiter à l'école du peuple qu'à celle des grands seigneurs. Le crime d'usurper une couronne est si illustre qu'il peut passer pour une vertu ; chaque condition des hommes a sa réputation particulière : l'on doit estimer les petits par la modération, et les grands par l'ambition et par le courage. Un misérable pirate qui s'amusait à prendre de petites barques du temps d'Alexandre passa pour un infâme voleur, et ce grand conquérant qui ravissait les royaumes entiers est encore honoré comme un héros.

Auteur: Retz Cardinal de

Info: La Conjuration du comte de Fiesque, la Pléiade, Gallimard 1984<p.25-26>

 

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repas

La gastronomie tient : A l'histoire naturelle, par la classification qu'elle fait des substances alimentaires ; A la physique, par l'examen de leurs compositions et de leurs qualités ; A la chimie, par les diverses analyses et décompositions qu'elle leur fait subir ; A la cuisine, par l'art d'apprêter les mets et de les rendre agréables au goût ; Au commerce, par la recherche des moyens d'acheter au meilleur marché possible ce qu'elle consomme, et de débiter le plus avantageusement ce qu'elle présente à vendre ; Enfin, à l'économie politique, par les ressources qu'elle présente à l'impôt, et par les moyens d'échange qu'elle établit entre les nations.

Auteur: Brillat-Savarin Jean Anthelme

Info: la Physiologie du goût

[ déguster ] [ historique ]

 

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détente

L'alcool, le tabac, les femmes étaient trois choses dont les lettrés libertins ne pouvaient se prévaloir : c'était un plaisir que ces matelots pouvaient s'accorder, eux aussi. Bien qu'il ne s'agît que d'alcool fort, de tabac ordinaire et de femmes plus banales encore... , les hommes avaient le coeur battant, l'esprit enivré, la bouche pâteuse... même s'ils ne mangeaient rien que du chou vinaigré, du potiron ou du boeuf mariné et ne faisaient que débiter des grossièretés. Ils pouvaient confier ce qu'ils avaient sur le coeur ou proférer des paroles flatteuses à ces femmes sur leur figure ou sur leurs jambes, qu'ils leur susurraient ou leur disaient plus crûment. Ils s'imprégnaient de cette humeur gaillarde, oubliant le monde entier, oubliant leur passé comme leur avenir.

Auteur: Shen Congwen

Info: Le périple de Xiang et autres nouvelles, Baizi

[ divertissement ] [ triade ]

 

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nature

Comme le fil qui dépasse et menace de détricoter un pull-over, la disparition du principal herbivore du continent, ajoutée à une population toujours plus nombreuse et matérialiste, fut rapidement suivie par la disparition des prédateurs dont la survie dépendait du bison. Quand les vaches, remplaçantes simplettes, furent implantées dans le Northern Buffalo Range, les prédateurs s'intéressèrent évidemment à ces substituts plus lents et idiots. Les loups furent tués pour leur transgression. Les antilopes, les wapitis, les mouflons et les daims proliférèrent et concurrencèrent le bétail. Ils furent bannis des plaines luxuriantes et poussés sur des habitats étrangers, notamment vers les montagnes. Aujourd'hui, alors que les villes, leurs pelouses verdoyantes et irriguées et leurs jardins s'étalent sur les terrains montagneux des Grandes Plaines, un débat civique fait rage autour du contrôle des daims. Peut-être devrions-nous les traiter comme les bisons, les massacrer, les débiter et envoyer les différents morceaux à Saint-Louis. Evidemment, nous connaîtrions une expansion explosive des buissons dont les daims se nourrissent. Mais nous pourrions alors créer des emplois dans l'industrie chimique et asperger les buissons de désherbant. Et ainsi de suite, et ainsi de suite.

Auteur: O'Brien Dan

Info: Les bisons de Broken Heart

[ déséquilibre ] [ Usa ]

 

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abrutissement

La publicité s'adresse aux imbéciles. Et aux brutes. Toujours. Elle ne fait pas le détail. Elle ne peut pas. Elle doit obtenir l'effet maximum sur le plus grand nombre. [...] La publicité est le plus puissant des agents de nivellement par le bas ou, pour parler plus cru, d'abrutissement du populo.
Le mauvais goût ne lui fait pas peur. Le mot est faible quand il s'agit des réclames des fabricants de cochonnailles, conserves de viande, enfin de tout ce qui touche à la bouffe. On y voit des cochons hilares, des boeufs heureux, des agneaux bouclés proclamant bien haut leur joie d'être dévorés sous le label de telle ou telle marque, ou assaisonnés avec telles ou telles épices.
"Que Maille qui m'aille !" proclame le boeuf, riant à gorge déployée. Il n'a pas plus la trouille du calembour merdeux (la forme la plus méprisable de ce qu'on ose appeler "l'esprit") que des mâchoires des dévorants, le brave boeuf ! Il est fou de joie à l'idée que ses morceaux de choix seront assaisonnés par cette moutarde haut de gamme ! Et le "logo" de Fleury-Michon, ce cochon rose qui cligne de l'oeil au gourmand, comme une pute racolant sur le trottoir ! Encore ne fait-elle que prêter son cul pour un petit moment, la pute. Il n'est pas question de la débiter en saucisses.

Auteur: Cavanna François

Info: Coups de sang

[ propagande ] [ colère ]

 

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pute

Véronique Cheminot, célèbre naguère au quartier latin sous le nom expressif de la Ventouse, était une splendide goujate que dix années, au moins, de prostitution sur vingt-cinq, n’avaient pu flétrir. Et Dieu sait pourtant l’effroyable périple de ce paquebot de turpitudes !



Née dans un port breton, d’une ribaude à matelots malencontreusement fruitée par un cosmopolite inconnu, nourrie, on ne savait comment, dans cet égout, polluée dès son enfance, putréfiée à dix ans, vendue par sa mère à quinze, on l’avait vue se débiter dans toutes les halles à poisson de la luxure, se détailler à la main sur tous les comptoirs du stupre, pendre à tous les crocs de la grande triperie du libertinage.



Le boulevard Saint-Michel l’avait assez connue, cette rousse audacieuse qui avait l’air de porter sur sa tête tous les incendies qu’elle allumait dans les reins juvéniles des écoles !



Elle ne passait pas généralement pour une bonne fille. Quoiqu’elle eût fait d’étranges coups de tête pour des hommes qu’elle prétendait avoir aimés, cette avide guerrière se livrait à de terrifiques déprédations qui la rendaient infiniment redoutable aux familles. À l’exception de quelques rares et singuliers caprices qui lui faisaient mettre parfois dans son lit des vagabonds sans asile, — et qu’on expliquait inexactement par la fangeuse nostalgie de sujétion particulière à ces réfractaires, — ses caresses les plus authentiques étaient d’une vénalité escaladante, qui montait jusqu’au lyrisme. Elle avait gardé cette ingénuité de croire fermement que les hommes qui la désiraient étaient tous des apoplectiques d’argent qu’aucune saignée ne pouvait jamais anémier.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 78-79

[ parcours ] [ proies préférées ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson