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vingtième siècle

Nous vivons dans les ruines d'un monde dans lequel "Dieu est mort", comme l'a déclaré Nietzsche. Les idéaux d'aujourd'hui sont le confort, l'opportunisme, la connaissance superficielle, le mépris de l'héritage ancestral et des traditions, la satisfaction des plus bas niveaux de goût et d'intelligence, l'apothéose du dérisoire, l'accumulation d'objets matériels et de possessions, le manque de respect pour tout ce qui est intrinsèquement supérieur et meilleur - en d'autres termes

une inversion complète des vraies valeurs et des idéaux, déploiement des étendards de l'ignorance et de la dégénérescence. Dans pareille époque, la décadence sociale est si répandue qu'elle apparaît comme une composante naturelle de toutes les institutions politiques. Les crises qui dominent la vie quotidienne de nos sociétés font partie d'une guerre occulte secrète visant à supprimer le soutien des valeurs spirituelles et traditionnelles afin de transformer l'homme en un instrument passif de puissances obscures.

Le point commun du capitalisme et du socialisme est une vision matérialiste de la vie et de l'être. Dans sa guerre contre l'esprit, le matérialisme a pris de nombreuses formes ; certaines ont promu ses objectifs avec une grande subtilité, tandis que d'autres l'ont fait avec un manque alarmant de finesse, mais tous deux ont contribué, dans une mesure plus ou moins grande, à la misère croissante de l'humanité. Les formes qui ont fait le plus de dégâts à notre époque peuvent être énumérées comme suit : la franc-maçonnerie, le libéralisme, le nihilisme, le capitalisme, le socialisme, le marxisme, l'impérialisme, l'anarchisme, le modernisme et le New Âge.

Auteur: Hossein Nasr Seyyed

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[ bilan ] [ idéologies ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

christianisme

Lorsque l’Eglise catholique s’était orientée vers la visualisation, elle avait commis la plus grande erreur possible, au nom de l’efficacité. Et cette erreur s’inscrivait dans le double processus qui exprimait la grande tentation de l’Église, d’une part la transformation de la Révélation et de la foi en religion (à l’imitation de toutes les religions du monde), d’autre part la volonté de produire une société chrétienne, une civilisation chrétienne, un ordre chrétien du monde. Cela ne pouvait se faire, en effet, que par la visualisation et l’entourage d’images pour toutes les réalités de la vie. Cependant cette grande perversion accomplie en Occident entre le VIII et le Xie siècle [...] me paraît fort différente de ce qui se passe aujourd’hui, à deux points de vue. D’abord tout fonctionnait grâce à une symbolique qui en même temps était créée par l’Eglise et était tout à fait compréhensible par les fidèles. Mais dans l’opération symbolique il y avait une authentique formation spirituelle, une progression de tous. Alors qu’aujourd’hui les Eglises fournissent de mauvais spectacles, où rien n’engage les hommes dans une nouvelle symbolisation, mais simplement les alimentent en images passagères toutes faites, sans profondeur. La seconde différence, c’est que l’Eglise médiévale était créatrice de ce courant. Elle avait elle-même découvert l’importance de la vue, elle innovait dans la statutaire et la liturgie, elle produisait ce que personne d’autre ne réalisait ! Elle était évocatrice. C’était une erreur théologique, mais au moins c’était une invention. Alors que de nos jours, c’est la plus plate imitation de ce qui se fait partout, c’est l’obéissance au courant sociologique.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 312-313

[ décadence ] [ historique ] [ suivisme ] [ moderniste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cycle

Dans le cours de l'histoire, le moment de la conservation d'un peuple, d'un État, des sphères subordonnées de sa vie, est un moment essentiel. C'est ce qui est assuré par l'activité des individus qui participent à l'oeuvre commune et concrétisent ses différents aspects. Mais il existe un autre moment : c'est le moment où l'ordre existant est détruit parce qu'il a épuisé et complètement réalisé ses potentialités, parce que l'histoire et l'Esprit du Monde sont allés plus loin. Nous ne parlerons pas ici de la position de l'individu à l'intérieur de la communauté, de son comportement moral et de ses devoirs. Ce qui nous intéresse, c'est seulement l'Esprit avançant et s'élevant à un concept supérieur de lui-même. Mais ce progrès est intimement lié à la destruction et la dissolution de la forme précédente du réel, laquelle a complètement réalisé son concept. Ce processus se produit selon l'évolution interne de l'Idée, mais, d'autre part, il est lui-même produit par les individus qui l'accomplissent activement et qui assurent sa réalisation.
C'est le moment justement où se produisent les grands conflits entre les devoirs, les lois et les droits existants et reconnus, et les possibilités qui s'opposent à ce système, le lèsent, en détruisent le fondement et la réalité, et qui présentent aussi un contenu pouvant paraître également bon, profitable, essentiel et nécessaire. Ces possibilités deviennent dès lors historiques ; elles contiennent un universel d'une autre espèce que celui qui est à la base de l'existence du peuple ou de l'État. Cet universel est un moment de l'Idée créatrice, un moment de l'élan de la vérité vers elle-même.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Raison dans l'histoire

[ bascule ] [ société ] [ décadence ]

 

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anarchie

Le dixième siècle est probablement le plus atroce de notre histoire. Avec la décadence de l’autorité carolingienne, les calamités recommençaient : au Sud, les Sarrasins avaient reparu, et un autre fléau était venu : les Normands s’enhardissaient et dévastaient le pays.

L’impuissance des Carolingiens à repousser ces envahisseurs hâta la dissolution générale. Désormais, le peuple cessa de compter sur le roi. Le pouvoir royal devint fictif. L’État est en faillite. Personne ne lui obéit plus. On cherche protection où l’on peut. L’autorité publique s’est évanouie : c’est le chaos social et politique. Plus de Francie ni de France. Cent, mille autorités locales, au hasard des circonstances, prennent le pouvoir. Le gouverneur de province, le gouverneur de canton, le duc, le comte, de moindres personnages, s’établissent dans leurs charges, les lèguent à leurs enfants, se comportent en vrais souverains.

Ce serait une erreur de croire que les populations eussent été hostiles à ce morcellement de la souveraineté. Tout ce qu’elles demandaient, c’étaient des défenseurs. La féodalité naissait de l’anarchie et du besoin d’un gouvernement, comme aux temps de l’humanité primitive. Représentons-nous des hommes dont la vie était menacée tous les jours, qui fuyaient les bandits de toute espèce, dont les maisons étaient brûlées et les terres ravagées. Dès qu’un individu puissant et vigoureux s’offrait pour protéger les personnes et les biens, on était trop heureux de se livrer à lui, jusqu’au servage, préférable à une existence de bête traquée.

De quel prix était la liberté quand la ruine et la mort menaçaient à toute heure et partout ? Ainsi naquit une multitude de monarchies locales fondées sur un consentement donné par la détresse. 

Auteur: Bainville Jacques

Info: Histoire de France, 1924

[ millénarisme ] [ haut moyen-âge ] [ historique ] [ désordres ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Nous devons à présent nous faire une raison. A l’issue d’un long combat, la croyance, aujourd’hui, l’emporte sur la connaissance. Un peu partout, dans notre monde, le recrutement des scientifiques se fait de plus en plus malaisé, les étudiants délaissent les sciences – sauf en Chine sans doute, et en Inde. Et partout, ailleurs et ici, les croyances (de toutes sortes) se multiplient, se durcissent, nous encerclent, nous envahissent, nous attaquent.
Est-ce un bien ? Un mal ? Est-ce, comme pour d’autres modes de vie, une évolution passagère et indifférente ? Dur à dire.
Nous pensions nous diriger – nous ; l’Occident, les modernes, les évolués, les éclairés – tant bien que mal, siècle après siècle, et surtout dans les trois derniers, vers plus de clarté, plus de force, plus de compréhension des choses et des êtres, plus de maîtrise même ; nous nous trompions. L’obscurité marchait sans cesse à nos côtés, aussi rapide, plus rapide peut-être, que la lumière. L’éducation de tous, que nous jugions indispensable, s’effritait. Elle nous semblait de plus en plus inadaptée, vieillotte, comme un instrument de musique dont nous ne reconnaîtrions plus les accords. Du même coup, l’obscurité et sa sœur l’ignorance prospéraient, surtout depuis une cinquantaine d’années, et aussi leur proche cousine, la violence. Mais nous ne voulions pas, et nous ne pouvions pas, pendant longtemps, les voir.
En France, à la fin du XXe siècle, même si cela nous étonne, le nombre d’analphabètes était plus élevé que cent ans plus tôt. Et sans doute, aujourd’hui, ne cesse-t-il de croître, comme croît la population. Ailleurs aussi ? Nous ne le savons pas, mais c’est probable.

Auteur: Carrière Jean-claude

Info: Croyance

[ nord-sud ] [ décadence ] [ rationalisme ]

 

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décadence

Sûr que la polygamie devrait être la règle. Plusieurs femmes pour un mâle de bonne qualité physique et mentale, voilà... Et non pas selon le système établi, une femme pour chaque mâle, même le plus dégénéré - dans mon genre.
Là se trouve l'abâtardissement de la race.
Meuh non, je plaisante.
N'empêche, cette pensée ressurgit de manière régulière.
Le fait que l'évolution de notre espèce permette à des freluquets ou à des infirmes, parce qu'ils sont malins, travailleurs, ou qu'ils ont eu de la chance, ou qu'ils sont né avec une cuillère en or dans la bouche... de faire plein de mômes... est peut-être une modification profonde de l'ordre naturel dans la reproduction des mammifères. Une sélection où l'équilibre corps/esprit n'est pas nécessairement à son avantage. Et même si ce que cette modification implique n'est probablement pas quantifiable ou appréciable scientifiquement, il n'en reste pas moins qu'on peut imaginer que l'intelligence y joue son rôle.
Si oui, est-ce que l'intelligence s'améliore ?
Et d'abord qu'est que l'intelligence ?
La capacité d'arriver au sommet, de passer devant les autres, d'avoir la plus belle femme, la plus belle maison. Telle est en tout cas l'intelligence que nous vend l'inconscient collectif de la société de consommation. En bref, pour ce qui me concerne, une jolie forme de bêtise. Et puis, quand on voit le degré de compromission et de perversion de la majeure partie des gens qui sont au sommet, on se pose aussi des questions.
Toutes réflexions qui me portent plutôt du côté de ce bon vieux Cioran. L'homme n'est rien d'autre qu'un singe dévoyé.
Et comme moi aussi j'aime sortir du droit chemin....

Auteur: Mg

Info: 31 mai 2012

[ femmes-hommes ] [ reproduction ] [ introspection ]

 

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confort

Les Occidentaux nés après 1945, appelés baby-boomers, sont probablement la génération la plus irresponsable de tous les temps. Nés dans une période de forte croissance, ils ont bénéficié d'un Etat social puissant et riche, leur apportant éducation, loisirs et infrastructures sans commune comparaison possible dans l'histoire de l'humanité. Tout cela était le fruit du travail de la génération précédente qui, elle, a vécu la Grande Dépression, la Deuxième Guerre mondiale et qui a en plus tout reconstruit au cours des Trente glorieuses. Les baby-boomers, eux, n'ont jamais eu à se fouler vraiment : trop jeunes pour les dernières guerres coloniales, sans jamais avoir de problème pour trouver un emploi, ils ont bénéficié de toutes les prouesses technologiques et médicales, ils ont passé leur jeunesse à s'amuser en expérimentant des drogues, l'amour libre et sans conséquences, et avec la musique à fond ! Ils ont même pris le luxe se remettre en question depuis le Summer of love et Mai 68, tout l'acquis millénaire de la civilisation occidentale. Écartant toute morale comme une entrave à leur jouissance immédiate, ils se sont ensuite retrouvés à faire du fric dans les années 80 et 90 et sont maintenant aux commandes, montrant toute leur crasse inculture, leur incompétence et leur mépris. Tels des enfants gâtés, ces Américains et Européens nés après-guerre ont dilapidé un capital naturel et culturel millénaire pour leurs petits plaisirs. Pire, après avoir culpabilisé la génération de leurs parents, traités de racistes, de fascistes, de génocidaires, maintenant que l'heure de leur retraite arrive, les enfants du baby-boom exigent que celle-ci soit payée par les générations suivantes, bien plus pauvres et plus démunies.

Auteur: San Giorgio Piero

Info: Survivre à l'effondrement économique

[ abrutissement ] [ décadence ]

 

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critique littéraire

Dans ce nouvel ouvrage [Révolte contre le monde moderne], l’auteur [Julius Evola] oppose l’une à l’autre la civilisation traditionnelle et la civilisation moderne, la première de caractère transcendant et essentiellement hiérarchique, la seconde fondée sur un élément purement humain et contingent ; puis il décrit les phases de la décadence spirituelle qui a conduit du monde traditionnel au monde moderne. Nous aurions des réserves à faire sur quelques points : ainsi, quand il s’agit de la source originelle unique des deux pouvoirs sacerdotal et royal, l’auteur a une tendance très marquée à mettre l’accent sur l’aspect royal au détriment de l’aspect sacerdotal ; quand il distingue deux types de tradition qu’il rapporte respectivement au Nord et au Sud, le second de ces deux termes nous apparaît comme quelque peu impropre, même s’il ne l’entend pas en un sens strictement "géographique", car il semble se référer surtout à l’Atlantide, qui, de toutes façons, correspond à l’Ouest et non au Sud. Nous craignons aussi qu’il ne voie dans le Bouddhisme primitif autre chose que ce que celui-ci fut réellement car il en fait un éloge qui, au point de vue traditionnel, ne se comprend guère ; par contre, il déprécie le Pythagorisme d’une façon assez peu justifiée ; et nous pourrions relever encore d’autres choses du même genre. Cela ne doit pas nous empêcher de reconnaître, comme il convient, le mérite et l’intérêt de l’ouvrage dans son ensemble, et de le signaler plus particulièrement à l’attention de tous ceux que préoccupe la "crise du monde moderne", et qui pensent comme nous que le seul moyen efficace d’y remédier consisterait dans un retour à l’esprit traditionnel, en dehors duquel rien de vraiment "constructif" ne saurait être entrepris valablement.

Auteur: Guénon René

Info: Comptes rendus, année 1934, J. Evola, Rivolta contro il Mondo moderno (Ulrico Hoepli, Milan), pp. 13-14, éd. Éditions Traditionnelles, 1973.

[ erreurs ] [ nuances ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décadence

En deux décennies, la culture porno a fait remonter ses codes, ses comportements et banalisé son sadisme dans le grand-public. La totale liberté voulue par les "pouvoirs publics" pour l’industrie porno, conjuguée aux "progrès" technologiques, a aussi permis aux pratiques les plus délirantes de faire désormais partie du paysage mental "normal" des jeunes d’aujourd’hui, au moment où ils construisent leur modèle sexuel. L’âge du premier baiser est ainsi devenu celui de la première fellation, et des psychologues sont maintenant appelés à la rescousse dans des écoles pour des cas de fellations collectives. Les viols d’enfants par d’autres enfants font même leur apparition. Malgré tout, le porno reste "cool" dans nos sociétés occidentales "libérées", et tout politicien qui prétend vouloir en questionner les nuisances est dénoncé comme un puritain coincé ou un dangereux censeur par les medias pornocrates de la gauche libérale dominante. Cette culture porno s’inscrit désormais dans un phénomène d'obscénité généralisée qui touche d’autres supports que le sexe. On peut ainsi parler de pornographie pour la musique lorsqu’elle se résume, comme dans les rave party d’Ibiza ou d’ailleurs, à une simple pulsation dont la seule fonction est de permettre de "jouir en tas", selon la formule de Philippe Muray. De même, cette culture porno fait également écho à la montée en puissance de cette pornographie de la mort à laquelle on assiste dans nos sociétés où les cadavres, les décapitations et autres boucheries de masse sont montrés désormais en boucle sur tous les écrans possibles, ce qui conduit l’auteur de La Cité perverse à noter ingénument qu’il a dû "se passer quelque chose dans le monde", car ce qu’on cachait hier, le sexe et les cadavres, aujourd’hui "on les montre. Cela s’exhibe". On pourrait même conjecturer qu’il existe finalement une forme de continuité entre l’industrie porno, Daesh et ses snuff-movies.

Auteur: Internet

Info: In La frontière, le Système et le porno, sur entrefilets.com, nov.2016

[ web ] [ hardcore ]

 

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dévotes

C’est à elles, en effet, qu’il faut faire remonter la moisissure qui envahit les églises et les chapelles du pays. Elles sont en effet arrivées à diriger les prêtres et non à être dirigées par eux. Et cela se conçoit : elles seules donnent de l’argent, remplissent les églises et occupent les prêtres. Les hommes assidus aux offices sont rares et par le phénomène que j’expliquais au commencement, ils sont d’une mentalité spéciale, ce sont de vieux enfants de chœur. Ils ont le même état de cervelle, les mêmes goûts que les femmes.
Ils ont poussé de toutes leurs forces aux dévotionnettes, aux saint Antoine de Padoue, aux Expedit, aux prières vocales communes des chapelets. Voyez-les le dimanche à la messe. Il n’en est pas trois qui sachent quelle est la messe du jour, qui la suivent. Ils lisent des prières en français, pendant que le prêtre officie, tout comme les femmes. C’est une chose incroyable que le clergé n’ait pas réagi contre ces pratiques et n’ait pas enseigné à ces gens les premiers éléments de la liturgie. Mais non, il s’est laissé, lui-même, influencer par cette clientèle, il a abondé dans son sens ; de là, ces prônes vraiment creux et puérils, nigauderies, ces ponts-neufs, dans un style assisté, ces sermons fades, aux périodes prévues, ces appels perpétuels au Sacré-Cœur ; cette rage de chanter au lieu des hymnes de l’Eglise, de bas cantiques.
Ils se sont efféminés, dévirilisés avec leur clientèle qui a déteint sur eux. A force de ne fréquenter que ces gens-là, les prêtres qui étaient peut-être intelligents à leurs débuts, sont devenus nigauds. Ils ont fait du catholicisme on ne sait quoi, ils ont dénaturé la religion, en la sucrant. Ce n’est plus un sentiment d’âme, une substance nutritive et cordiale, c’est de la confiture de cerise.

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: Dans "Les rêveries d'un croyant grincheux", pages 26-27

[ décadence ] [ mièvre ] [ édulcorée ] [ bigotes ]

 

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