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herméneutique

Le seul contenu valable d’un koan est l’ego en lutte avec lui-même. La quête authentique de sa "solution" est la quête de la réconciliation et de la réalisation de l’ego déchiré et divisé. Si l’on considère l’origine d’un koan, il est lui-même une expression de cette réalisation. La vraie lutte avec le koan, que le disciple en soit conscient dès le début ou non, n’est autre que la lutte pour se réaliser lui-même. Que le koan soit donné ou non, si l’ego entreprend de le résoudre comme un sujet qui veut traiter ce problème comme un objet, son effort restera obligatoirement décevant et inutile.

Auteur: De Martino Richard

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 177

[ résolution paradoxale ] [ anti-intellect ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poésie

(... ) alors que sur des places d'Europe de l'Est des tanks écrasent les monuments à la gloire de Lénine. Quand l'Histoire efface de nouveau "le chemin que se sont approprié dans le néant des millions de gens qui ont été tués pour rien", selon les mots d'Ossip Mandelstam. Oui, la nuit, j'organise des séances pour ressusciter la poésie, papa. Mandelstam, Blok, Tsvetaeva, le jeune Shlonsky. "Tes" voix. Le chant déchiré de l'individu, au coeur de l'émotion des masses. Des voix blessées, vastes, qui écrivent le rouleau secret du siècle. L'amour désespéré qui les consume, et moi avec eux. J'ai lu hier dans la nuit Tsvetaeva, comme "une bête éventrée".

Auteur: Govrin Michal

Info: Sur le vif, Sabine Wespieser, 2008, pp. 111

[ refuge ] [ culture ]

 
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identification

Elle était sensible aux tortures que l’on inflige à la matière pour lui donner forme : découpage, rabotage, polissage ; elle pensait au sciage du marbre, et elle lui souriait avec une tendresse maternelle ; elle songeait au calvaire du métal trempé dans le feu, et elle le soulageait de son jeune souffle ; à la composition satanique du verre, et elle s’efforçait de l’assouplir par la chaleur de ses mains. Elle savait désormais ce que signifiait être déchiré, souillé, révélé à soi-même : la douleur au fondement de la création. Dorénavant, elle respecterait toujours les objets et les êtres humains, tous autant qu’ils étaient, car tous ont subi ou subiront ce martyre.

Auteur: Masino Paola

Info: Dans "La Massaia", page 85

[ souffrance ] [ transformation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépotoir

Par moments, elle suspend sa lecture et laisse ses yeux dériver au-dessus de la décharge. Les sacs lui apparaissent alors tels des livres échoués. Des histoires, des témoignages fragmentés, des instants contenant ce qui a été mangé, bu, porté, désiré, jeté après usage. Il y a en eux des portions pourrissantes de vies ordinaires qui achèvent de se désagréger et sur lesquelles on marche. Là aussi, on trouve des mots. Ceux des journaux, des lettres, des cartes postales, des affiches, des carnets, toute une existence de vocables utiles ou désuets, oubliés, méprisés, servant à emballer les épluchures, les rognures d'ongles, les poils et les cheveux, des des mots déchirés, froissés, à moitié brûlés.

Auteur: Zukerman David

Info: San Perdido

[ décharge en plein air ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Islam

Le taliban parlait du djihad dans des termes si glorieux que mon père en fut captivé. L'étudiant ne cessait de souligner que la vie terrestre était brève et qu'il y avait peu d'espoir pour les jeunes hommes du village. [...] De ce fait, l'idée d'un paradis doté de soixante-douze vierges devenait attirante. Chaque soir, mon père priait : - O Allah, fais qu'il y ait une guerre entre musulmans et infidèles afin que je puisse mourir pour toi et devenir un martyr.' [Après la rencontre de son futur beau-frère :] Il se retrouva déchiré entre les deux extrêmes, laïcité et socialisme d'un côté, et islam militant de l'autre. Il finit par se retrouver quelque part au milieu.

Auteur: Yousafzai Malala

Info: Moi, Malala, je lutte pour l'éducation et je résiste aux talibans, p 47-48

[ propagande ] [ perdu ] [ crédulité ]

 

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cadavres

Un feldwebel est assis, appuyé aux planches déchirées qui formaient, là où nous mettons le pied, une guérite de guetteur. Un petit trou sous l'œil : un coup de baïonnette l'a cloué aux planches par la figure. Devant lui, assis aussi, les coudes sur les genoux, les poings au cou, un homme a tout le dessus du crâne enlevé comme un œuf à la coque… À côté d'eux, veilleur épouvantable, la moitié d'un homme, coupé, tranché en deux depuis le crâne jusqu'au bassin, est appuyé, droit, sur la paroi de terre. On ne sait pas où est l'autre moitié de cette sorte de piquet humain dont l'œil pend en haut, dont les entrailles bleuâtres tournent en spirale autour de la jambe.

Auteur: Barbusse Henri

Info: Le Feu (journal d'une escouade), Chapitre 20 : Le feu.

[ guerre ] [ ww1 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cadavres

Un feldwebel est assis, appuyé aux planches déchirées qui formaient, là où nous mettons le pied, une guérite de guetteur. Un petit trou sous l'œil : un coup de baïonnette l'a cloué aux planches par la figure. Devant lui, assis aussi, les coudes sur les genoux, les poings au cou, un homme a tout le dessus du crâne enlevé comme un œuf à la coque… À côté d'eux, veilleur épouvantable, la moitié d'un homme, coupé, tranché en deux depuis le crâne jusqu'au bassin, est appuyé, droit, sur la paroi de terre. On ne sait pas où est l'autre moitié de cette sorte de piquet humain dont l'œil pend en haut, dont les entrailles bleuâtres tournent en spirale autour de la jambe.

Auteur: Barbusse Henri

Info: Le Feu, journal d'une escouade. Chapitre 20 : Le feu

[ guerre ] [ atroce ]

 

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révolte

Et que voulait-il faire ? Autant dire rien !... Quelque chose de dérisoire, d'insignifiant, tout à fait dans sa ligne ; quelque chose de calme, qui ne pourrait en rien troubler sa tranquillité. Il voulait écrire des cartes ! Des cartes postales, avec des appels contre le Führer et le Parti, contre la guerre, pour éclairer ses semblables. C'est tout... Et ces cartes, il ne comptait nullement les envoyer à des gens bien déterminés, ni les coller sur les murs comme des affiches. Non, il voulait simplement les déposer dans les escaliers des immeubles où il y avait beaucoup d'allées et venues, les abandonner là, sans savoir aucunement qui les ramasserait, ni si elles ne seraient pas aussitôt foulées aux pieds ou déchirées.

Auteur: Fallada Hans

Info: Seul dans Berlin

[ romantisme ] [ impuissance ]

 

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torture

Deux gardes m’ont conduite dans une grand pièce au bout du couloir. Avant le début de l’interrogatoire, ils m’ont braqué une puissante lampe sur les yeux. A toutes les questions, j’ai juste répondu : "je ne sais pas." L’un deux a déchiré l’arrière de ma robe et, quand le premier coup a cinglé mon dos, j’ai eu l’impression qu’une lame souple me tailladait la chair. Un cri m’a échappé mais, quand les autres coups se sont abattus à intervalles réguliers, j’ai pu me préparer. Le plus insupportable était l’indignité de tout cela. Je suis revenue à moi dans le silence de ma cellule sombre, la joue contre le sol dur, et j’ai roulé sur le dos pour laisser la fraîcheur du ciment apaiser ma douleur.

Auteur: Ghahremani Zohreh

Info: Un ciel de coquelicots

[ interrogatoire ]

 

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jalousie

tu avais son doigt dans sa chatte,

elle a dit.

non, j’ai répondu, ça touche juste

le bord.

eh bien, ça donne l’impression que tu avais ton

doigt dans sa chatte, elle

a dit.

non, j’ai répondu, il était à l’extérieur.



d’un coup elle a déchiré la photo

en mille morceaux.



o pour l’amour du ciel,

Annie, pourquoi t’as fait ça ?

s’est exclamé tout le monde dans la

pièce.

Annie a couru dans ma salle de bains et

claqué la porte.



quelqu’un a roulé un joint et on

l’a fait

circuler.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " doigt"

[ femmes-hommes ]

 
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