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éloge

Une femme qui, jusqu'à sa dernière heure, se refusa de vivre et de hurler avec la meute des loups régents.
Qui ne céda jamais à l'accouplement effroyable du conformisme et de la terreur qui sévissaient alors dans sa Russie natale.
Et qui décida d'en finir lorsque la misère ajoutée à la déréliction et à une politique meurtrière étranglèrent définitivement sa parole poétique, indéfectiblement liée à sa capacité d'aimer.
Elle s'appelait Marina Tsvetaeva, et la poésie, disaient ses proches, sourdait d'elle et jaillissait comme l'eau vive des fontaines.
(...) Comment supporter une voix si farouchement libre qu'elle révélait sans coup férir la comédie de ceux qui n'habitaient pas véritablement leur parole.

Auteur: Salvayre Lydie

Info: 7 femmes

[ femmes-par-femmes ] [ littérature ]

 

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graphisme manuel

L'attention portée à l'exécution graphique est probablement aussi ancienne que l'écriture chinoise elle-même, ainsi qu'en témoignent les premières inscriptions sur bronze, dont la beauté ne saurait être le fruit du hasard. Si l'on en croit la tradition, le grand ministre qui présida à la première normalisation de l'écriture (vers 800 av. J.C.) traça de sa main les caractères chinois. De nos jours encore, ce n'est pas une affaire négligeable : lorsque, en 1966, on décida de changer la dénomination de l'Université de Pékin, c'est le président Mao Zedong qui calligraphia lui-même les caractères de la nouvelle appellation. Le souci de bien écrire est apparu d'abord comme une affaire d'Etat.

Auteur: Alleton Viviane

Info: L'écriture Chinoise. p. 89

[ idéogrammes ] [ fond-forme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

apparence

Je souhaitais à présent être appréhendée comme une jeune femme insaisissable, émouvante et dangereuse à la fois, je voulais qu’on me voie ardente et raffinée, qu’on m’aborde comme une fille dont on espère, à force d’offrandes et de serments, palper le grand secret dans les replis compliqués de l’âme. À cet effet, pour la rentrée, je décidai de m’habiller en noir de pied en cap, ongles et lèvres lie-de-vin, dans une tentative d’occuper un créneau subtil entre la veuve sicilienne et la jeune gothique de cimetière. De mes origines culturellement prolétaires je ne dirais rien, et la découverte de mes racines difficiles par les plus téméraires de mes camarades allait forcer le respect pour l’éternité.

Auteur: Leroy Myriam

Info: Ariane

[ calcul ]

 

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écriture

Ces poèmes sont le fruit d'une bien étrange histoire. J'avais appris dans les livres que la poésie était un moyen de communication privilégié entre les hommes et les dieux. Dire qu'ils communiquent avec nous par ce moyen était pour moi un pas difficile à franchir. Aujourd'hui encore, cela me paraît très étrange. Et pourtant, une nuit, j'ai rêvé 7 poèmes. Ils sont sortis tout faits avec leurs pieds et leurs rimes. Portant un sens caché dans une clarté obscure. Le matin au réveil, ils étaient parfaitement présents voire pesants. Impossible de m'en débarrasser... Je décidais alors de les coucher sur le papier en espérant m'en débarrasser. Ce fut une libération... Au fur et à mesure que le papier se noircissait, ma mémoire devenait blanche.

Auteur: Burensteinas Patrick

Info: Heptalion

[ médium ] [ septénaire ] [ mystique ] [ songes ] [ thérapie ]

 

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états-unis

On me traita de fou quand je décidai de laisser New York pour revenir dans mon petit village. Les gens disaient : celui qui laisse la compagnie de vingt millions de personnes pour aller habiter avec un millier de villageois est fou à lier. Les "singes savants", soit aux USA soit dans mon village, dirent cela de moi. Ils étaient tous convaincus que je serais reparti avant le Noël de la même année.
Mais, et je peux l’affirmer aujourd’hui que 43 ans sont passés, je ne retournerai jamais aux USA.
Ils ne pouvaient pas comprendre ce qui me torturait les entrailles : outre mon pays j’avais perdu mon sourire, ce qui est la chose la plus important pour un être humain. Dans l’obscurité je me regardais dans les murs et je dialoguais avec moi-même.

Auteur: Pasetta

Info: Dans "Pasetta racconta", page 31

[ mal du pays ] [ étranger ] [ urbain-rural ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Parmi celles que je réussis à mettre dans mon lit, certaines se montrèrent encore plus bizarres. Une bibliothécaire de trente-deux ans m'offrit son corps moins d'une demi-heure après que nous eûmes fait connaissance à une soirée, et dans l'heure qui suivit elle me demanda en mariage. Après quoi elle me fit une leçon sur mes responsabilités nouvelles en qualité de futur époux. Il serait de mon devoir de lui assurer une certaine aisance tant que je vivrais et après ma mort - c'est à dire qu'il me fallait souscrire une assurance-vie. En l'espace de moins de deux heures, cette étrange créature était prête à m'épouser et à m'enterrer. Elle ne se décida à partir que lorsque je lui expliquai que j'étais issu d'une tribu qui enterrait la veuve vivante aux côtés de son mari défunt.

Auteur: Vizinczey Stephen

Info: Eloge des femmes mûres : Les souvenirs amoureux d'Andras Vajda

[ rencontre ] [ humour ] [ pouvoir ] [ contre mesure ]

 

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moyen âge

Bertrand du Guesclin mourut à Châteauneuf-de-Randon le 13 juillet 1380. Charles V décida que "Bertand li gentilz", la fleur de chevalerie, de vaillance, d'honneur et de fidélité, serait "mis et enterrez tout droit à Saint-Denis", au pied de la tombe où lui-même serait bientôt mis. (...) On a pu se demander si cette réputation de son vivant et cette gloire posthume n'avaient pas quelque chose d'excessif. Car enfin il y avait en Bertrand du Guesclin autant d'un aventurier que d'un grand serviteur de l'État. Ses revers avaient été aussi nombreux et éclatants que ses succès. Il n'avait vraiment pas incarné l'idéal du parfait chevalier. (...) Le Bertrand du Guesclin que nous avons en tête est-il vraiment l'homme de guerre qui a vécu au XIVème siècle dans sa vérité ? N'est-ce pas plutôt le héros chanté par Cuvelier ?

Auteur: Guenée Bernard

Info: Du Guesclin et Froissart : La fabrication de la renommée, pages 90 à 93

[ postérité ] [ relativité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

légende

Les chasseurs s'apprêtaient à fuir lorsqu'ils virent un oiseau se détacher du ciel et foncer sur la bête. C'était un oiseau de proie, aux formes étranges, qui paraissait avoir deux têtes. Ses pattes et ses deux becs faisaient penser à une fourche. Le boyard et ses gens eurent encore plus peur de ce monstre que du sanglier. Aussitôt, ils arrêtèrent la chasse. Le rapace s'abattit sur le sanglier, le saisit entre ses serres puissantes et le déposa sur la colline qui domine la Moskowa.
Très impressionné par cet événement, le boyard décida d'édifier sur ce lieu situé au centre géographique de la Russie d'Europe une bourgade de chasseurs qui allait devenir Moscou. Quant au sommet de la colline où l'oiseau bicéphale (l'ancêtre de l'aigle russo-byzantin à deux têtes) avait abandonné le sanglier déchiqueté, y fut plus tard érigé le Kremlin.

Auteur: Fédorovski Vladimir

Info: Le Roman du Kremlin

[ Russie ]

 

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affrontement

Deux cavaliers se rencontrèrent un jour sur un chemin très étroit où tous deux ne pouvaient passer de front. L'un des deux devait donc céder la place à l'autre, mais tous deux s'entêtèrent, et ils allèrent jusqu'à s'injurier ; enfin l'un dit à l'autre :

— Écoute ! Je te conseille de me laisser passer, sans cela je te traiterai de la même façon que j'ai traité jadis un entêté qui me résistait.

L'autre, effrayé de cette menace, laissa le chemin libre ; mais comme le cavalier s'éloignait, il lui demanda ce qu'il lui aurait fait s'il n'avait pas voulu céder.

— Dis moi, lui dit-il, que fis-tu à cet entêté qui te résistait ?

— L'autre était très entêté, plus entêté encore que toi ; voyant que je ne pouvais rien obtenir de lui, je me décidai à ... à le laisser passer.

Auteur: Tolstoï Léon

Info:

[ histoire courte ] [ drôle ] [ rapport de force ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mythologie

Le corbeau du reste n'a pas toujours été noir. La mythologie grecque raconte comme cet oiseau protégé d'Apollon était à l'origine aussi blanc que l'oie ou le cygne ; mais une délation malvenue causa sa perte et en fit un oiseau noir. Apollon en effet était amoureux de la belle Coronis, une mortelle avec qui il conçut Aesculape. Un jour, devant se rendre à Delphes, le dieu chargea le corbeau de surveiller la jeune femme en son absence. L'oiseau vit qu'elle se rendait sur une plage pour y rencontrer son amant, le bel Ischys. Malgré les objurgations de la corneille, qui lui conseillait sagement de ne rien dire, le corbeau s'empressa de tout rapporter à Apollon. Furieux, le dieu fit tuer Coronis. Puis, se repentant d'avoir écouté l'oiseau délateur, il le maudit et décida de l'exclure de la famille des oiseaux blancs : dorénavant et pour l'éternité son plumage sera noir.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Noir Histoire d'une couleur

[ historique ] [ teinte ]

 

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