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déclaration d'amour

Amour Viens avec moi, là bas dans la prairie, Toi dont le coeur est pur ; Viens avec moi chercher la rêverie Sous ce beau ciel d'azur. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! je t'aime, je t'aime. La pâquerette à l'aurore vermeille A fait sécher ses pleurs. Viens avec moi pour orner ta corbeille Des plus tendres couleurs. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime. Sous cet ormeau le rossignol qui chante Voudrait nous retenir, Quels doux accents, il parle à son amante, Ah ! C'est pour l'attendrir. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime. Ainsi que lui, que ma lèvre brûlante T'exprime mes amours. Je touche aux plis de ta robe flottante Et te dirai toujours : Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime. Un doux baiser sur ta lèvre si rose ? Ne montre point d'aigreur. S'aimer, le dire... est une sainte chose Qui ne porte point malheur. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime.

Auteur: Levesque Pierre-Charles

Info:

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

En te voyant toute mignonne,
Blanche dans ta robe d'azur,
Je pensais à quelque madone
Drapée en un pan de ciel pur ;

Je songeais à ces belles saintes
Que l'on voyait, du temps jadis,
Sourire sur les vitres peintes,
Montrant du doigt le paradis ;

Et j'aurais voulu, loin du monde
Qui passait frivole entre nous,
Dans quelque retraite profonde,
T'adorer seul à deux genoux...

Soudain, un caprice bizarre
Change la scène et le décor,
Et mon esprit au loin s'égare
Sur de grands prés d'azur et d'or,

Où, près de ruisseaux minuscules,
Gazouillants comme des oiseaux,
Se poursuivent les libellules,
Ces fleurs vivantes des roseaux.

- Enfant, n'es-tu pas l'une d'elles
Qui me suit pour me consoler ?
Vainement tu caches tes ailes :
Tu marches, mais tu sais voler.

Petite fée au bleu corsage,
Que je connus dès mon berceau,
En revoyant ton doux visage,
Je pense aux joncs de mon ruisseau !

Veux-tu qu'en amoureux fidèles
Nous retournions dans ces prés verts ?
Libellule, reprends tes ailes,
Moi, je brûlerai tous mes vers ;

Et nous irons, sous la lumière
D'un ciel plus frais et plus léger,
Chacun dans sa forme première,
Moi courir, et toi voltiger.

Auteur: Fabié François

Info: Recueil : Fleurs de genêts, ma libellule

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Tandis que je parlais le langage des vers
Elle s'est doucement tendrement endormie
Comme une maison d'ombre au creux de notre vie
Une lampe baissée au coeur des myrtes verts

Sa joue a retrouvé le printemps du repos
O corps sans poids posé dans un songe de toile
Ciel formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un jeune sang l'habite au couvert de sa peau

La voila qui reprend le versant de ses fables
Dieu sait obéissant à quels lointains signaux
Et c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle a rejoint la nuit dans ses bras adorables

Je vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle reste pareille aux marches du silence
Qui m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans ce pays secret à mes pas interdit

Je te supplie amour au nom de nous ensemble
De ma suppliciante et folle jalousie
Ne t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je suis auprès de toi comme un saule qui tremble

J'ai peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi ta conscience et mon mal merveilleux.

Auteur: Aragon Louis

Info: Poème à Elsa

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Hé quoi ! Vous êtes étonnée
Qu'au bout de quatre-vingts hivers,
Ma Muse faible et surannée
Puisse encor fredonner des vers ?

Quelquefois un peu de verdure
Rit sous les glaçons de nos champs ;
Elle console la nature,
Mais elle sèche en peu de temps.

Un oiseau peut se faire entendre
Après la saison des beaux jours ;
Mais sa voix n'a plus rien de tendre,
Il ne chante plus ses amours.

Ainsi je touche encor ma lyre
Qui n'obéit plus à mes doigts ;
Ainsi j'essaie encor ma voix
Au moment même qu'elle expire.

"Je veux dans mes derniers adieux,
Disait Tibulle à son amante,
Attacher mes yeux sur tes yeux,
Te presser de ma main mourante."

Mais quand on sent qu'on va passer,
Quand l'âme fuit avec la vie,
A-t-on des yeux pour voir Délie,
Et des mains pour la caresser ?

Dans ce moment chacun oublie
Tout ce qu'il a fait en santé.
Quel mortel s'est jamais flatté
D'un rendez-vous à l'agonie ?

Délie elle-même, à son tour,
S'en va dans la nuit éternelle,
En oubliant qu'elle fut belle,
Et qu'elle a vécu pour l'amour.

Nous naissons, nous vivons, bergère,
Nous mourons sans savoir comment ;
Chacun est parti du néant :
Où va-t-il ?... Dieu le sait, ma chère.

Auteur: Voltaire

Info: A Mme Lullin

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Douce Maîtresse, touche,
Pour soulager mon mal,
Ma bouche de ta bouche
Plus rouge que coral ;
Que mon col soit pressé
De ton bras enlacé.

Puis, face dessus face,
Regarde-moi les yeux,
Afin que ton trait passe
En mon coeur soucieux,
Coeur qui ne vit sinon
D'Amour et de ton nom.

Je l'ai vu fier et brave,
Avant que ta beauté
Pour être son esclave
Du sein me l'eût ôté ;
Mais son mal lui plaît bien,
Pourvu qu'il meure tien.

Belle, par qui je donne
A mes yeux, tant d'émoi,
Baise-moi, ma mignonne,
Cent fois rebaise-moi :
Et quoi ? faut-il en vain
Languir dessus ton sein ?

Maîtresse, je n'ai garde
De vouloir t'éveiller.
Heureux quand je regarde
Tes beaux yeux sommeiller,
Heureux quand je les vois
Endormis dessus moi.

Veux-tu que je les baise
Afin de les ouvrir ?
Ha ! Tu fais la mauvaise
Pour me faire mourir !
Je meurs entre tes bras,
Et s'il ne t'en chaut pas !

Ha ! Ma chère ennemie,
Si tu veux m'apaiser,
Redonne-moi la vie
Par l'esprit d'un baiser.
Ha ! J'en sens la douceur
Couler jusques au coeur.

J'aime la douce rage
D'amour continuel
Quand d'un même courage
Le soin est mutuel.
Heureux sera le jour
Que je mourrai d'amour !

Auteur: Ronsard Pierre de

Info: Recueil : Second livre des Amours, Douce Maîtresse, Chanson

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Avec le même amour que tu me fus jadis
Avec le même amour que tu me fus jadis
Un jardin de splendeur dont les mouvants taillis
Ombraient les longs gazons et les roses dociles,
Tu m'es en ces temps noirs un calme et sûr asile.

Tout s'y concentre, et ta ferveur et ta clarté
Et tes gestes groupant les fleurs de ta bonté,
Mais tout y est serré dans une paix profonde
Contre les vents aigus trouant l'hiver du monde.

Mon bonheur s'y réchauffe en tes bras repliés
Tes jolis mots naïfs et familiers,
Chantent toujours, aussi charmants à mon oreille
Qu'aux temps des lilas blancs et des rouges groseilles.

Ta bonne humeur allègre et claire, oh ! je la sens
Triompher jour à jour de la douleur des ans,
Et tu souris toi-même aux fils d'argent qui glissent
Leur onduleux réseau parmi tes cheveux lisses.

Quant ta tête s'incline à mon baiser profond,
Que m'importe que des rides marquent ton front
Et que tes mains se sillonnent de veines dures
Alors que je les tiens entre mes deux mains sûres !

Tu ne te plains jamais et tu crois fermement
Que rien de vrai ne meurt quand on s'aime dûment,
Et que le feu vivant dont se nourrit notre âme
Consume jusqu'au deuil pour en grandir sa flamme.

Auteur: Verhaeren Émile

Info: Recueil : Les heures du soir

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Ton petit jeu de mains baladeuses m'a plu, ça m'a rendu chaud comme la braise... Tout ce que tu fais me rend chaud comme la braise... Quand tu jettes de l'argile au plafond... Toi la chienne, toi la mégère rouge et brûlante, toi la ravissante, ravissante femme... Tu as fait naître de nouveaux poèmes, de nouveaux espoirs, une joie nouvelle et de nouveaux tours chez un vieux chien, je t'aime, j'aime les poils de ta chatte que j'ai senti avec mes doigts, l'intérieur de ta chatte, mouillé, chaud, que j'ai senti avec mes doigts ; toi, debout contre le réfrigérateur - ton réfrigérateur est si merveilleux - tes cheveux lâchés, toi, là, sauvage, l'oiseau sauvage, la chose sauvage qu'il y a chez toi, brûlante, obscène, miraculeuse... Te tordre le cou, essayer d'attraper ta langue avec ma bouche, avec ma langue...
Nous étions à Burbank et j'étais amoureux, d'un amour d'outremer, ma bon dieu de maudite déesse, mon allumeuse, ma chienne, mon mon mon mon con de Paradis entouré de poils, battant, respirant, je t'aime... Et j'aime ton réfrigérateur - et quand on s'attrapait et qu'on luttait corps à corps, cette tête sculptée qui nous regardait avec son petit sourire lyrique, cynique, amoureux, ardent...
Je te veux,
Je te veux,
Je te veux TOI,
TOI TOI TOI TOI TOI TOI !

Auteur: Bukowski Charles

Info: lettre de 1972 à Linda King

[ sexe ] [ obsédé ] [ sincérité ]

 

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déclaration d'amour

Je ne suis pas jaloux de ton passé, chérie,
Et même je t'en aime et t'en admire mieux.
Il montre ton grand coeur et la gloire inflétrie
D'un amour tendre et fort autant qu'impétueux.

Car tu n'eus peur ni de la mort ni de la vie,
Et, jusqu'à cet automne fier répercuté
Vers les jours orageux de ta prime beauté,
Ton beau sanglot, honneur sublime, t'a suivie.

Ton beau sanglot que ton beau rire condolait
Comme un frère plus mâle, et ces deux bons génies
T'ont sacrée à mes yeux de vertus infinies
Dont mon amour à moi, tout fier, se prévalait

Et se targue pour t'adorer au sens mystique :
Consolations, voeux, respects, en même temps
Qu'humbles caresses et qu'hommages ex-votants
De ma chair à ce corps vaillant, temple héroïque

Où tant de passions comme en un Panthéon,
Rancoeurs, pardons, fureurs et la sainte luxure
Tinrent leur culte, respectant la forme pure
Et le galbe puissant profanés par Phaon.

Pense à Phaon pour l'oublier dans mon étreinte
Plus douce et plus fidèle, amant d'après-midi,
D'extrême après-midi, mais non pas attiédi,
Que me voici, tout plein d'extases et de crainte.

Va, je t'aime... mieux que l'autre : il faut l'oublier.
Toi : souris-moi du moins entre deux confidences,
Amazone blessée ès belles imprudences
Qui se réveille au sein d'un vieux brave écuyer.

Auteur: Verlaine Paul

Info:

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Tu sommeilles ; je vois tes yeux sourire encor
Tu sommeilles ; je vois tes yeux sourire encor.
Ta gorge, ainsi deux beaux ramiers prennent l'essor,
Se soulève et s'abaisse au gré de ton haleine.
Tu t'abandonnes, lasse et nue et tout en fleur,
Et ta chair amoureuse est rose de chaleur.
Ta main droite sur toi se coule au creux de l'aine,
Et l'autre sur mon coeur crispe ses doigts nerveux.
Ce taciturne émoi flatte ma convoitise.
Ta bouche est entrouverte et ton souffle m'attise
Et le mien qui s'anime agite tes cheveux.

Vivant sachet rempli de nard, de myrrhe et d'ambre,
Tu répands tes parfums irritants dans la chambre.
Je te respire avec ivresse en caressant,
Comme un sculpteur modèle une onctueuse argile,
Ton corps flexible et plein de jeune bête agile.
La lumière étincelle à tes cils, et le sang
Peint une branche bleue à ta tempe fragile.
La courbe qui suspend à l'épaule ton sein
Emprunte aux purs coteaux nocturnes leur dessin.
Ta peau ferme a le grain du marbre et de la rose ;
Et moi je dis tout bas, pendant que je repose
Mon regard amoureux sur tes charmes choisis :
" La gazelle couchée au frais de l'oasis
N'est pas plus douce à voir que la femme endormie,
Et les lys du matin jalousent mon amie.

Auteur: Guérin Charles

Info: Recueil : Le coeur solitaire

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Depuis mercredi, je ne t’ai pas écrit. Je n’ai pas cessé d’avoir le cœur serré comme dans un étau. J’ai voulu faire ce qu’il fallait pour me débarrasser de cette idée fixe que j’avais. Rien n’y a fait. J’ai passé deux jours entiers couché, à lire vaguement et à fumer, pas rasé, et sans volonté – le seul signe que je t’ai donné de tout ça, c’est ma lettre de mercredi. Je pensais qu’aujourd’hui je recevrais ta réponse à cette lettre. Je me disais : "Elle répondra. Elle trouvera des mots qui dénoueront cette chose si affreusement serrée en moi."  Mais tu ne m’as pas écrit.

Je ne crois pas que je t’enverrai cette lettre. On n’a pas idée d’écrire avec le cœur que j’ai. Mais je ne peux m’empêcher de te dire que depuis plus d’une semaine, je suis dans une sorte de répugnant malheur à cause de toi et parce que tu n’es pas venue. Oh ! ma petite Maria, je crois vraiment que tu n’as pas compris. Tu n’as pas compris que je t’aimais profondément, avec toute ma force, toute mon intelligence et tout mon cœur. Tu ne m’as pas connu auparavant et c’est pourquoi sans doute tu ne pouvais pas comprendre. Tu m’as pourtant parlé un jour de mon cynisme et il y avait du vrai. Mais où est parti tout cela ?

Auteur: Camus Albert

Info: Correspondance (1944-1959) : à Maria Casarès, 17 juillet 1944. Camus a quitté la capitale, ne se sentant plus en sécurité du à ses activités au journal "Combat", il écrit cette lettre depuis Verdelot et signe ses lettres "Michel"

[ passion ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste