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maître de guerre

On l'avait fait grand officier de la Légion d'honneur, grand-croix de l'ordre du Bain, grand-croix de l'ordre de l'Empire britannique, de l'Ordre royal d'Espagne, de l'ordre de l'Étoile de Roumanie, de l'ordre de la Couronne de Roumanie, de l'ordre de la Couronne d'Italie, de l'ordre de la Couronne de fer italienne, de l'ordre de la Couronne de fer austro-hongroise, officier de l'ordre de Léopold, et grand officier de l'ordre de Léopold II, de l'ordre de SaintAndré, de l'ordre de Sainte-Catherine, de Saint-Vladimir, de Saint-Alexandre Nevski, de l'ordre de Saint-Georges, de l'ordre du Lion néerlandais, de l'ordre du Soleil levant, de l'ordre de l'Aigle noir, de l'ordre du Cygne… Pour la Grèce, sa collection était complète : il avait atteint le degré suprême au sein de l'ordre du Sauveur, de l'ordre du Phénix et de l'ordre royal de Georges Ier.

(A propos de Basil Zaharoff, 1849 - 1936, éminence grise des grandes puissances, polyglotte et légendaire marchand d'armes)

Auteur: Richard Jennifer Day

Info: Le diable parle toutes les langues

[ décorations ] [ médailles ] [ compromissions ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

bipolarité sexuelle

Un certain degré d’hermaphrodisme anatomique est normal. Chez tout individu, soit mâle, soit femelle, on trouve des vestiges de l’organe génital du sexe opposé. Ils existent soit à l’état rudimentaire et ont privés de toute fonction, ou bien se sont adapté à une fonction différente.

La notion qui découle de ces faits connus depuis longtemps déjà est celle d’un organisme bisexuel à l’origine, et qui, au cours de l’évolution, s’oriente vers la monosexualité, tout en conservant quelques restes atrophiés du sexe contraire.

On peut transposer cette conception dans le domaine psychique et comprendre l’inversion dans ses variantes, comme l’expression d’un hermaphrodisme psychique. [...]

Mais les observations ne confirment pas cette conception. Les rapports de l’hybridité psychique avec l’hybridité anatomique évidente ne sont certes pas aussi intimes, aussi constants qu’on a bien voulu le dire. [...] En sorte qu’il faut admettre que l’hermaphrodisme somatique et l’inversion sont deux choses indépendantes l’une de l’autre.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Trois essais sur la théorie sexuelle", traduit de l’allemand par B. Reverchon-Jouve éditions Gallimard, 1962, pages 29-30

[ décorrélés ] [ ontogenèse ] [ homosexualité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

silence

Je retournai dans le cabinet de toilette, ouvris la fenêtre et m'y penchai. La nuit était belle, froide et claire. Au-dessous de moi, j'apercevais les herbes folles du fossé et ses murs de pierres brutes recouvertes de lierre ; au-delà s'étendaient ce qui avait dû être autrefois des jardins à la française et dont les pelouses, à présent abandonnées aux vaches, séparaient d'anciennes allées qui allaient se perdre dans l'ombre des arbres. Un petit bâtiment rond comme les tours jumelles gardiennes du pont qui franchissait le fossé se dressait, isolé, devant moi, parmi les herbes et je compris à sa forme que ce devait être un colombier ; une balançoire d'enfant pendait non loin, au bout d'une seule corde, l'autre était cassé.

Une mélancolie indéfinissable enveloppait ce décor silencieux comme dans les lieux d'où les rires et la vie se sont enfuis et où des spectres accoudés comme moi dans l'ombre de vieux murs couvent leurs regrets et leurs chagrins.

Auteur: Du Maurier Daphné

Info: Le bouc émissaire

[ abandon ] [ décor ] [ obscurité ]

 

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science-fiction

Par une après-midi brûlante et figée, il l'emmena voir le planétoport, juste derrière l'horizon. Leur plus long trajet maritime à ce jour. Le vent gonflait les voiles et l'océan virait presque au noir sous la coque, sans rien perdre pourtant de sa transparence. Les yeux baissés, Jalila s'imaginait capable de distinguer les formes blanches fuyantes des grands léviathans des mers qui, s'il fallait en croire les légendes régionales, avaient autrefois occupé les qasrs, ces palais rocheux en ruines qu'elle avait longés en descendant de Tabuthal. Lassés du soleil, ils avaient regagné l'océan qui leur avait donné naissance, y précipitant toutes leurs richesses. Les joyaux brillaient au fond de l'eau puis remontaient en surface sous les lunes jumelles d'Habara, transformés en parterres de fleurs des marées. C'était Kalal qui avait raconté à Jalila cette partie de l'histoire. Contrairement à la plupart des habitantes de la côte, il s'intéressait à la vie qu'elle avait menée dans l'obscurité étoilée de Tabuthal et lui parlait en échange de l'océan.

Auteur: MacLeod Ian R.

Info: Poumon vert

[ décor ] [ dialogue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enracinement

Ecoutez les bruits qui nous sont familiers et qui montent du village voisin, martelage de la forge, piétinement du troupeau, raclement de la chaîne sur la mangeoire, mélopées de l’école, causeries du foyer, son de la cloche, et je ne fais pas fi du tintement des verres au cabaret, ou, dans le midi, du choc des quilles renversées par la boule sur la promenade. Tous ces bruits, d’inégale importance, montent, se réunissent, se confondent. C’est la rumeur du village français animant les mirabelliers de Lorraine, les pommiers de Normandie, les oliviers de Provence. Et qui de nous ne l’aimerait ! Tout y est vrai, crée par le temps, chargé de sens. C’est l’harmonie, la somme des expériences accumulées par les générations. L’individu y trouve sa nourriture complète. Toutes les parties de l’âme y sont cultivées, menées quasi au point de la perfection, juste assez loin de la barbarie, sans aller à ces raffinements qui ne tardent pas à débiliter une race. […] Mais certains veulent détruire l’église.

Auteur: Barrès Maurice

Info: La grande pitié des églises de France, pp.109-110

[ religion ] [ simplicité ] [ décor sonore ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Souverain, bien droit, le chapeau vissé sur la tête, la moustache lisse et blanche, un je ne sais quoi (mais évident, têtu) de suranné, relevé parfois d'accords bizarres - une chemise parsemée de caractères d'imprimerie vert acide, assortie à la stricte flanelle grise et au gilet rouge -, Piero Fornasetti ouvrait la porte carillonnante de sa boutique (musée ? cabinet ? bazar ?) de Via Brera.

Rien de moins compatible a priori que le petit monsieur strict, à touche de fantaisie, et cette étrange constellation de porcelaines et de plastiques, de paravents et de plateaux, presse-papiers, serre-livres, boutons de manchette, gilets de soie, sections de visages, pupilles exorbitées, obélisques mappemondes, lampadaires cendriers et pancartes...

(...)

L'invention débridée de Fornasetti, son refus des contraintes, qui pouvaient se traduire par un chaos apparent, se fondaient en fait sur une passion de l'ordre et de la méthode. Jusqu'à la fin de sa vie, il pouvait ainsi désigner sans erreur la place du moindre de ses treize mille projets, dûment étiquetés et catalogués.


Auteur: Mauriès Patrick

Info: Fornasetti : Designer de la fantaisie. Chapitre 1, "Du disegno au design"

[ peintre sculpteur décorateur ] [ liberté ] [ univers personnel ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

physionomie

À force d'indifférence et d'insensibilité, il arrive qu'un visage rejoigne la grandeur minérale d'un paysage. Comme certains paysans d'Espagne arrivent à ressembler aux oliviers de leurs terres, ainsi les visage de Giotto, dépouillés des ombres dérisoires où l'âme se manifeste, finissent par rejoindre la Toscane elle-même dans la seule leçon dont elle est prodigue : un exercice de la passion au détriment de l'émotion, un mélange d'ascèse et de jouissance, une résonance commune à la terre et à l'homme, par quoi l'homme comme la terre, se définit à mi-chemin entre la misère et l'amour. Il n'y a pas tellement de vérités dont le coeur soit assuré. Et je savais bien l'évidence de celle-ci, certain soir où l'ombre commençait à noyer les vignes et les oliviers de la campagne de Florence d'une grande tristesse muette. Mais la tristesse dans ce pays n'est jamais qu'un commentaire de la beauté. Et dans le train qui filait à travers le soir, je sentais quelque chose se dénouer en moi. Puis-je douter aujourd'hui qu'avec le visage de la tristesse, cela s'appelait cependant du bonheur ?

Auteur: Camus Albert

Info: Noces, Le désert

[ toscane ] [ décor ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

justice divine

Ceux qui prétendent que les règles pour être vertueux sont absolument les mêmes que pour être heureux, pressés d’expliquer leur doctrine, et d’en faire l’application à l’état vrai de l’homme et de la société, croient échapper aux raisonnements de leurs adversaires, en soutenant que la vertu trouve toujours en elle-même sa récompense, et le crime son châtiment, et que le méchant est malheureux par ses remords, comme l’homme juste est heureux de la beauté idéale de la vertu. Ce sont de fausses idées, sans application possible à la société, et dont l’effet inévitable, partout où elles se répandent, est de ruiner toutes les maximes sur lesquelles reposent l’ordre public et la sûreté personnelle. Sans doute, la vertu a ses joies saines, et même au sein des souffrances ; c’est la mère qui enfante avec douleur, et qui, même en expirant, sourit à celui qui lui cause la mort ; mais la vertu n’est pas le bonheur. Si elle était essentiellement heureuse dans ce monde, elle ne serait pas vertu, parce qu’elle ne serait pas un combat, et, comme la gloire, elle n’a de prix qu’autant qu’elle est chèrement achetée.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ décorrélation ] [ indice d'évaluation trompeur ] [ plaisir ]

 

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éléments bêta

Le neuropsychologue américain Karl H. Pribram rapporte un fait survenu voilà plusieurs années dans la Bowery, une zone périphérique de New York. Pendant plusieurs nuits, la police, les pompiers, l’hôpital du quartier reçurent des appels à l’aide téléphoniques de la part de nombreuses personnes, lesquelles disaient qu’il était en train de se passer quelque chose d’étrange et d’indéfinissable. Les premières recherches révèlent que ces impressions n’avaient aucune "consistance". On remarqua ensuite que les coups de téléphone étaient tous concentrés autour de certaines heures de la nuit ; c’est seulement dans un second temps qu’il fut possible de reconstruire que les appels avaient commencé précisément la nuit qui avait suivi la fermeture de la voie ferrée surélevée. Pendant de nombreuses années, sur la Third Avenue, était passés sur voie ferrée surélevée des trains de nuit qui faisaient grand bruit ; la voie ferrée avait été supprimée le jour précédent le début de ces appels. "Les appels correspondaient aux horaires des trains qui autrefois faisaient tant de vacarme. Les faits étranges n’étaient rien d’autre […] que le silence "assourdissant" qui, désormais, avait pris la place du bruit prévu" [Pribram, 1971].

Auteur: Fadda Paola

Info: Dans "Lire Bion", page 217

[ inquiétante étrangeté ] [ décor sonore manquant ]

 

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contrastes

Kazan, 6 mai, midi. – Longue marche sur les bords de la Kazanka – qui se jette plus loin dans la Volga. L’esplanade est flambant neuve, qui s’étire sur plusieurs kilomètres, avec jardins d’enfants, terrasses de snacks et de restaurants. Alentour, des propriétés mitoyennes pour parvenus et apparatchiks, bâties dans un style approximatif : mélange de parpaings rouges, de verre et de béton. De l’autre côté de la berge se dressent des buildings, évidemment à perte de vue.
En ville, place de la Liberté, trône une gigantesque statue du guide du coup d’Etat d’Octobre, tête haute, majestueux dans son long manteau de prophète du malheur. Face à lui, de l’autre côté de la place, s’élève l’Opéra, surmonté d’une sculpture de Terpsichore, la main droite appuyée sur une harpe, la gauche brandissant une couronne de lauriers ; on dirait qu’elle nargue Lénine. Assurément, sa statue survivra à la sienne.
Sur l’allée évasée bordant la large rivière, des haut-parleurs hissés sur des mâts crachent la chanson interchangeable d’un crooner américain probablement méconnu chez lui. Tout comme la musique, l’architecture ne ressemble à rien : des pâtés de béton et de verre que défient des pâtes staliniens, raillés à leur tour par de vieilles viennoiseries. Ce qui se bâtit aujourd’hui est une mixtion de clinquant monumental et de Legoland.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Manifeste incertain", volume 7, pages 66-67

[ urbanisme ] [ strates ] [ décor ]

 
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