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brouhaha

Au moment du passage le plus proche, en trombe, de la voiture dont la clameur s'arrachait de ma carcasse, descendait en moi et m'emportait vers son achève. Une porte claquait ! Sectionnant net ce vacarme : explosion brutale suivie d'éparpillement... le fa dièse à l'octave d'un bourdon émergeait, grêle ; alarme lointaine dans une brume de bruits pulvérisés... puis les gémissements de la voisine en plein coït, plutôt cris de petite fille énervée, tandis que son type ahane à la besogne et s'enfonce dans un fracas éclaté de klaxons.

Auteur: Roche Maurice

Info: Compact, 10/18, 1976, p.43

[ tapage ] [ décor ] [ sonore ]

 

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brouhaha

- Les Alsaciens, dit Cauvin.
Des voix nouvelles s'enroulaient soudain à celle du passeur, dans les crissements des cuirs et des harnais, les grincements de bois d'une voiture attelée, le bruit de meule de ses roues sur le sol, un cheval s'ébroua, ses sabots ferrés piaffèrent brièvement, on lui cria des ordres, plusieurs personnes parlaient en même temps et sur différents tons dans une langue qu'Esdeline aussi bien que Cauvin reconnurent aussitôt, sans pour autant l'avoir jamais comprise ni parlée que par quelques bribes et quelques expressions reprises et souvenues pour la moquerie - des Alsaciens, à n'en pas douter.

Auteur: Pelot Pierre

Info: L'ombre des voyageuses, Héloïse d'Ormesson, p.203

[ décor ] [ sonore ]

 

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sonailles

(DONG). Quartier de Monastiraki, fin de matinée. C'est parce que nous sommes Vendredi Saint, (DEUNG) que la petite église adjacente abrite une sorte de muezzin orthodoxe qui décante par instant son rap mystique.(DING) Mais surtout : du même endroit 5 cloches diffusent (DEUNG) la journée durant - on s'est renseigné - leurs cinq notes. Chaque son précédant le suivant de sept secondes (DING). Ambiance nouvelle : nous voilà attablés dans un coin de marché chaleureux et vivant, petit cosmos pris dans le carcan d'une très lente (DONG) transe clinquante. Sept secondes entre chaque pulsation, c'est très long.
(DEUNG)....... (DING)... ... (DEUNG).... ... (DING)... .... (DONG)...
Ad infinitum.

Auteur: Mg

Info: avril 2018. Les notes pour les connaisseurs : RÉ.... FA.... DO#... LAb... LA#...

[ décor sonore ] [ Athènes ] [ rythme ]

 

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nature

Le sentier n’est plus entretenu depuis des années. Au bout de cinquante mètres, les ronces et les fougères y ont repris leurs droits. Mais Laurent continue sa route, griffe le cuir neuf de ses chaussures de cérémonie, nage à pleine brasse dans les vagues végétales, fonce tout droit, tête vide, souffle sonore. Rien d’autre à penser que les feuilles, les branches et les épines. S’enfoncer là-dedans comme en soi-même, loin du cirque pitoyable des hommes.
(...)
Ralentis, Laurent. Au milieu de cette forêt qui n'en finit pas, les virages ont pris des formes de sourire narquois. Regarde-les se courber comme des lames de ressort pour te propulser dans le décor.

Auteur: Salmon François

Info: Rien n'arrête les oiseaux, p. 40, SUR LE CHAMPIGNON

[ refuge ] [ fuite ] [ perdu ]

 

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décor

Assise près du mur sur le banc des amoureux, je regarde les moineaux qui bâtissent leurs nids. Maçons nés, ils sont sûrs de leur tâche et ne laissent choir aucune brindille. Une musique s'échappe faiblement de la maison de l'autre côté du mur. Les notes d'abord lentement recherchées, suggèrent une mélodie. Une note est pincée, pure, cercle liquide qui miroite dans sa plénitude ; elle est si longtemps tenue qu'elle infiltre tous les pores de ma peau sans défense. Une tiédeur lumineuse s'empare de mon corps et le caresse, les gammes suivent un chemin en zigzag, une courbe ici, un détour là, et un motif se forme, en flots sensuels comme les eaux fécondantes de quelque fleuve antique.

Auteur: Githa Hariharan

Info: Les mille visages de la nuit

[ sonore ] [ image ]

 

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éternel retour

C'était alors comme dans la grande salle des masques du château de Krummau, dont les parois sont peintes, jusqu'à la voûte sonore, de personnages aussi grands que nature. C'est un peintre français, dit-on, qui les a décorés, il y a de cela des siècles, et sa composition est si adroite, si riche et d'une si surprenante variété que, même en plein jour, on voit surgir sans cesse, derrière chacune des figures formant ces groupes de carnaval, de nombreux personnages aux déguisements extravagants. A Krummau, d'ailleurs, on sait fort bien que cette particularité ne peut être attribuée à l'habileté du peintre, mais bien au fait étrange que les chevaliers et les dames se réveillent à une certaine heure et recommencent à jouer le drame, chaque nuit de nouveau.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: In "Histoires pragoises", éd. du Seuil, p. 88

[ renaissance ] [ illusion ] [ art ] [ magie ] [ revenants ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

cinéma

Même dans le pire des films on a désormais adopté ce que j'inventai tout au début du parlant : mettre sur le visage de celui qui écoute la voix de celui qui parle, faire entrer dans une pièce le monde extérieur, modifier suivant l'intention l'intensité d'un bruit de pas (alors qu'aujourd'hui encore le décorateur peindra du bois en imitation marbre, oubliant que le son photographie aussi), se servir d'une conversation ou d'un éclat de rire lointain comme faisant partie d'une trame sonore au lieu de laisser l'acteur faire un solo dans un monde vide, dramatiser l'espace par l'écho, la résonance (Oscar pour mes techniciens qui protestent par écrit contre ce seul emploi possible du son), et une douzaine d'autres choses, a b c de la technique sans lequel le son serait sans intérêt.

Auteur: Sternberg Josef von

Info: Cité dans "Passage du cinéma, 4992", éd. Ansedonia - p. 458 - tiré de "Plus de lumière (II)", publié dans les Cahiers du cinéma, n.64, novembre 1956

[ hors-champ ] [ dialectique ] [ génie ] [ vantard ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

décor

Puis – continua Valentin – il avait trouvé du boulot dans ce bar de Rio, L’Albatros, près du centre financier le plus équivoque de la ville. Et c’était là qu’était arrivé un événement qui avait fait prendre à sa vie un tournant définitif. Une nuit, elle était entrée. Il était très tard, il était resté seul et s’apprêtait à fermer lorsqu’elle était entrée avec un ami, un type en smoking blanc, grand, maigre, bronzé et ivre. La radio encore allumée répandait les notes d’une douce mélodie d’amour. "Une lente rumba, Huston, ce à quoi on s’attend dans un film quand quelque chose qui frappe au cœur est sur le point de se produire, une musique de fond, d’une beauté peut-être ridicule, mais qui doit être celle-là et non une autre, et qui fonctionne de façon mystérieuse…"

Auteur: Ongaro Alberto

Info: Rumba

[ sonore ]

 

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paysage

L’ambiance de mystère maléfique de ces montagnes arides, et l’appel de cette mer du ciel opalescent aperçue entre leurs sommets fut une chose si subtile et ténue qu’on ne saurait l’exprimer en mots de tous les jours. C’était plutôt du domaine d’un vague symbolisme psychologique et de rapprochements esthétiques –une chose qui aurait mêlé poésie et peintures exotiques avec les mythes archaïques dissimulés dans les livres redoutés et interdits. Même le refrain du vent prenait un accent particulier de malignité consciente ; et il sembla une seconde que le son composite contînt un bizarre sifflement musical ou flûté, couvrant une gamme aussi large que le souffle qui balayait en tous sens les omniprésentes et sonores cavernes. Il y avait dans ce son une note trouble, évocatrice d’une répugnance aussi complexe et déplaisante que les autres sombres impressions.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Dans "Les montagnes hallucinées", page 66, traduction Simone Lamblin et Jacques Papy

[ synesthésie ] [ malaise ] [ immensité ] [ décor étrange ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

description

La ville [Naples] est rocheuse. Vue des hauteurs, où les signaux sonores ne parviennent pas, de Castell San Martino, elle dépérit dans le couchant, fusionnant avec la pierre. Seul un bout de rive serpente alors, derrière, les bâtiments s’empilent les uns sur les autres. A côté de villas, sur des fonds sillonnés d’escaliers, des cités-casernes, de six ou sept étages font figure de gratte-ciel. Dans le fond rocheux lui-même où l’on atteint la rive on a creusé des cavernes. Comme sur les tableaux d’ermites du trecento une porte apparaît ici et là dans les rochers. Est-elle ouverte, le regard pénètre alors dans de grandes caves, à la fois chambres et entrepôts. Plus loin des marches mènent à la mer, à des bistrots de pêcheurs installés dans des grottes naturelles. Une lumière trouble et un filet de musique montent de là-bas le soir.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Naples" in Images de pensée, page 11

[ ville ] [ italie ] [ décor ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson