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ohaguro

Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d'un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avait un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.

Auteur: Sawako Ariyoshi

Info: Les dames de Kimoto. Cette pratique traditionnelle chez les aristos était initialement utilisée notamment lors de la cérémonie de passage à l'âge adulte

[ intraduisible ] [ insolite ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dentition

Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d'un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avait un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.

Auteur: Sawako Ariyoshi

Info: Les dames de Kimoto

[ couleur ] [ vieillesse ]

 

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lieu-dit

Le Salsetto, au temps des grecs, avait été un fleuve, puis, c'était devenu un torrent au temps des romains, ensuite un ruisseau au temps de l'unité italienne, après quoi, au temps du fascisme un ruisselet dégueu et enfin, au temps de la démocratie, une décharge abusive. Durant le débarquement de 1943, les ricains avaient construit au-dessus du lit désormais à sec un pont métallique qui, quelques années plus tard, avait disparu du soir au matin, complètement démonté par les voleurs de métaux, mais l'endroit avait gardé son nom : le pont 'méricain.

Auteur: Camilleri Andrea

Info: Les ailes du Sphynx, pocket fleuve noir 2006, p 18

[ chronologie ] [ décrépitude progressive ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

absurde

Après tout, folie ou sagesse, enthousiasme ou décrépitude, tout est pareil, également vain, également décevant et illusoire. Il ne faut s’affliger de rien, il ne faut rien désirer, rien regretter. Où sont les hauts faits et les désespoirs tragiques des héros de l’Hellade, les prouesses des paladins, l’héroïsme des saints et des martyrs? Le temps a tout emporté et la même comédie se poursuit aujourd’hui avec des larmes, des rires, du sang, des grands mots, des grands gestes… Théâtre de pauvres marionnettes ensorcelées qui s’évertuent et s’épuisent quelques instants et puis sombrent.

Auteur: David-Neel Alexandra

Info: Dans "Correspondance avec son mari", page 404

[ platitude ] [ dépression ] [ déception ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décrépitude

Tout juste en état de marche, comme moi : membres enflés, arthrite, insomnie, à la fois constipation et incontinence, les hautes et basses marées des enfers du vieillissement. Dans mes veines du matin, le sang s'écoule avec une lenteur de mélasse. Mon corps me fait défaut, mon esprit aussi. Lorsque mon corps fonctionne, on dirait que c'est indépendamment de mes désirs, et mon esprit oublie régulièrement ce que sont ces désirs, sans parler de savoir où j'ai posé mes clefs ou mes lunettes de lecture. On pourrait dire que chaque jour est une aventure.

Auteur: Alameddine Rabih

Info: Les vies de papier

[ dégradation ] [ sénescence ]

 

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condition humaine

Environ un tiers de toute la peine que la personne que je pense être doit endurer est inévitable. C'est la douleur inhérente à la vie d'homme, le prix à payer quant à exister en tant qu' organismes sensibles et conscients d'eux-mêmes, aspirants à la libération, mais soumis aux lois de la nature et ayant pour mission de continuer à avancer au fil d'un temps irréversible dans un monde totalement indifférent à notre bien-être, vers la décrépitude et la certitude de la mort. Les deux tiers restants de cette souffrance sont d'essence personnelle et, dans la mesure où l'univers est concerné, inutiles.

Auteur: Huxley Aldous

Info: L'île

[ stériles soucis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décadence

Le monde, c’est la vieillesse ; il est difficile d’imaginer combien les gens du monde sont vieux. Les jeunes gens surtout sont remarquables par leur décrépitude, parce qu’elle est en eux plus monstrueuse, et par là plus éclatante. Tous ces vieillards de vingt ans, sans enthousiasme et sans désir, qui fuient la face de saint Jean, la fuient lourdement, lentement, tristement, pitoyablement. Ils se traînent, pour la fuir, dans un chemin où l’on ne respire pas, sans vue, sans montagne, sans air et sans horizon. Ils se condamnent non pas seulement à la douleur, mais au désespoir pour fuir la face de saint Jean. Ils tournent le dos à Dieu, font leurs affaires sans adorer et s’ennuient à jamais.

Auteur: Hello Ernest

Info: L'homme

[ oubli ] [ amnésiques de l'éternel ] [ paradoxe ] [ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

existence

Jeune, l’être humain est obnubilé par son propre épanouissement, par le recul des frontières : son champ d’activités s’étend du lit d’enfant aux cloisons de la chambre, puis à toute la maison, au parc, à la ville, au pays, au monde. À l’âge d’homme vient le temps de rêver à quelque chose d’encore plus grand. Mais aux environs de la quarantaine survient un clivage. À force de manifester sa puissance, la jeunesse se fatigue. Une nuit, un matin, l’homme franchit la ligne de démarcation, atteint son sommet, esquisse le premier pas de descente. Survient la question : faut-il descendre fièrement, défier le crépuscule, ou bien tourner son visage vers le passé, s’efforcer de sauver les apparences, prétendre que cette pénombre résulte simplement du fait qu’on a provisoirement éteint la lumière dans la chambre ?

Auteur: Tokarczuk Olga

Info:

[ résumée ] [ bascule ] [ décrépitude ] [ dégradation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

positiver

- C'est si simple. Plus on vieillit, plus on apprend. Si tu restais âgé de vingt-deux ans, tu serais toujours aussi ignorant que tu l'étais alors. Vieillir, ce n'est pas seulement se détériorer, tu sais ! C'est croître. Ce n'est pas seulement aller vers la mort, ce qui peut être perçu comme négatif, c'est également comprendre que l'on va mourir, ce qui est positif car alors on vit mieux.
- Oui, dis-je, mais si c'est tellement bien de vieillir, pourquoi les gens disent-ils toujours : "Oh, si je pouvais retrouver ma jeunesse ! On n'entend jamais les gens dire : "Comme j'aimerais avoir soixante-cinq ans !"
- Tu sais ce que cela reflète ? Des vies insatisfaites. Des vies mal remplies. Des vies qui n'ont pas trouvé leur sens. Quand on a trouvé un sens à sa vie, on n'a pas envie de revenir en arriève. On veut aller de l'avant. On veut en voir plus, en faire plus. On a hâte d'avoir soixante-cinq ans.
Ecoute bien. Il faut que tu saches quelque chose. Il faut que tous les jeunes le sachent. Quand on passe son temps à se battre contre la vieillesse, on finit toujours par être malheureux, parce qu'elle arrive de toute façon.

Auteur: Albom Mitch

Info: La dernière leçon : Comment un vieil homme face à la mort m'a appris le goût de vivre

[ décrépitude ]

 

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juste milieu

Helvétius a dit, avec raison, que le bonheur d’un opulent était une machine où il y avait toujours à refaire. Cela me semble bien plus vrai de nos sociétés. Je ne pense pas, comme Rousseau, qu’il fallût les détruire, quand on le pourrait ; mais je suis convaincu que l’industrie de l’homme est allée beaucoup trop loin, et que si elle se fût arrêtée beaucoup plus tôt et qu’il fût possible de simplifier son ouvrage, nous n’en serions pas plus mal. (…) je crois qu’il y a un terme dans la civilisation, un terme plus conforme à la félicité de l’homme en général, et bien moins éloigné de la condition sauvage qu’on ne l’imagine ; mais comment y revenir, quand on s’en est écarté, comment y rester, quand on y serait ? Je l’ignore. Hélas ! l’état social s’est peut-être acheminé à cette perfection funeste dont nous jouissons, presque aussi nécessairement que les cheveux blancs nous couronnent dans la vieillesse.

Les législateurs anciens n’ont connu que l’état sauvage. Un législateur moderne plus éclairé qu’eux, qui fonderait une colonie dans quelque recoin ignoré de la terre, trouverait peut-être entre l’état sauvage et notre merveilleux état policé un milieu qui retarderait les progrès de l’enfant de Prométhée, qui le garantirait du vautour, et qui fixerait l’homme civilisé entre l’enfance du sauvage et notre décrépitude

Auteur: Diderot Denis

Info: Réfutation suivie de l’ouvrage d’Helvétius intitulé L’Homme, Œuvres, Robert Laffont, Paris, 1994, tome I

[ contentement ] [ savoir s'arrêter ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson