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nourriture

S'il y a bien une chose que j'ai entendue mille fois à Samarcande, c'est que les gens ont le meilleur pain de tout l'Ouzbékistan, et ce, grâce à une eau et un air d'une incroyable pureté. Le célèbre pain de Samarcande est rond et plat ; en Russie, on le connaît sous le nom de lepiochka. Selon la légende, l'émir de Boukhara fit venir le meilleur boulanger de Samarcande pour goûter son pain. Le boulanger débarqua à Boukhara muni de sa farine, de son eau, et de son bois de chauffe. Mais une sorte d'arbitre des émirs spécialiste en boulangerie décréta que ce pain n'avait pas le même goût que le véritable pain de Samarcande. L'émir exigea alors l'exécution du boulanger, mais suspendit l'application de la sentence quelques instants, pour demander à ce dernier ce qu'il avait à dire pour sa défense. "C'est que, répondit le boulanger, il me manque l'air de Samarcande : c'est ça qui fait lever la pâte." Ces paroles produisirent leur effet sur l'émir qui gracia le condamné.

Auteur: Batuman Elif

Info: Les Possédés : Mes aventures avec la littérature russe et ceux qui la lisent

[ miche ] [ mythologie ] [ folklore ]

 

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aborigènes

Les Pintupi étaient la dernière tribu "sauvage" à avoir été contactée dans le Grand Désert occidental et introduite à la civilisation blanche. Jusqu’à la fin des années 1950, ils avaient continué à pratiquer la chasse et la cueillette, nus dans les dunes, comme ils l’avaient fait pendant au moins dix mille ans.
C’étaient des gens insouciants et très ouverts d’esprit, qui ne connaissaient pas ces rudes rites d’initiation propres aux groupes plus sédentaires. Les hommes chassaient le kangourou et l’émeu. Les femmes cueillaient des graines, ramassaient des racines et tout ce qui pouvait se manger. En hiver ils s’abritaient derrière des pare-vent de spinifex ; et, même en pleine sécheresse, l’eau leur faisait rarement défaut. Une bonne paire de jambes était leur valeur la plus sûre et ils riaient sans cesse. Les quelques Blancs qui les visitèrent furent surpris de voir leurs nourrissons gras et en bonne santé.
Mais le gouvernement décréta que les hommes de l’âge de pierre devaient être sauvés… pour le Christ, si besoin était. En outre, on avait besoin du Grand désert occidental pour y mener à bien des opérations minières, éventuellement des essais nucléaires. Il fut donc ordonné d’embarquer les Pintupi dans des camions de l’armée et de les installer dans des lotissements du gouvernement. Nombre d’entre eux furent envoyés à Popanji, un camp situé à l’ouest d’Alice Springs, où ils moururent victimes d’épidémies, se prirent de querelle avec les hommes des autres tribus, se mirent à boire et à jouer du couteau.

Auteur: Chatwin Bruce

Info: Le Chant des pistes

[ colonialisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

glissement sémantique

La prophétie de Nietzsche :
"Un bouddhisme mou envahira l’Europe"

Cette prophétie s’est magistralement réalisée et triomphe de nos jours dans le monde entier. Dès que le pâli Djâna (absorption immédiate) fut traduit par le sanscrit Dhyâna (méditation réflexive) on était en droit de s’attendre au pire. Bodhidharma le comprit instantanément et choisit de s’exiler. Même phonétiquement les deux mots ne se prononcent pas de la même manière. Djâna est bref comme l’immédiat et Dhyâna est long comme toute réflexion. Quant à leur signification, elle participe de deux pratiques opposées et inconciliables. L’un ou l’autre terme devait disparaître. C’est Djâna qui en fit les frais entraînant avec lui toute la langue pâli, un peu comme la langue gauloise disparut en faveur du latin (voir la guerre des Gaules de Jules César). C’est comme si on décrétait le refoulement officiel de l’inconscient au seul profit de la conscience consciente d’elle-même. Le problème est structurel. Conscient ou inconscient ? Compte tenu que la conscience de rien est aussi un rien, ou une négation, de toute conscience. Le mot Zen est la prononciation japonaise de l’idéogramme Tchan, apocope de Tchanna qui est la prononciation phonétique chinoise du pâli Djâna (Djâna-Tchanna) : absorption immédiate. Rien à voir avec le Dhyâna mot sanscrit qui signifie méditation, terme qui implique toutes formes de réflexion et de graduation. Cette transformation du subitisme en gradualisme, de la "non pensée" en pensée, du non-être en ontologie, de l’immédiateté en travail progressif et graduel va produire ce "bouddhisme mou" et dégénéré, prédit par Nietzsche (dont le concept de "volonté de puissance" est précisément l’inconscient freudien et lacanien). Ce bouddhisme apathique et châtré s’étend aujourd’hui sur toute la planète. Tous les dictionnaires du monde répètent erronément que zen n’est autre que le sanscrit Dhyâna, méditation. Toute la pensée du monde est influencée par cette perversion linguistique qui corrompt de nos jours les plus brillants et les plus courageux esprits.

Auteur: Massat Guy

Info: Publication facebook du 28.02.19

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Ajouté à la BD par Coli Masson