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définition

Yi. Le sens de ce mot se comprend en regardant l’idéogramme. Il est divisé en deux parties. En haut, le soleil et en bas l’évocation de liquide en train de tomber : le soleil et la pluie. Le premier sens de Yi se rapporte aux changements de temps, aux passages du soleil à la pluie et de la pluie au soleil. De là vient son sens général de : changements, transformation. Mais il a aussi deux autres sens dérivés. Le premier est : facile, simple, naturel. Aux yeux des Chinois, la qualité essentielle du changement c’est d’être la fluctuation même de la vie. Le second sens dérivé est : stable, fixe, règle. Que le même idéogramme signifie à la fois changement et stabilité paraît assez paradoxal. L’explication est fournie par le Yi Jing lui-même. Il y est dit que la seule chose durable, c’est que tout change toujours tout le temps.

Auteur: Javary Cyrille J.-D.

Info: Dans "Le Yi Jing", page 8

[ intraduisible ] [ yi-king ] [ texte sacré ]

 

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définition

La physique quantique n’est pas une théorie de l’univers ; elle n’est qu’un formalisme génial qui permet d’abandonner les vieilles notions simplistes d’objet physique et de force physique, au centre de la physique de Galilée, Newton et Einstein, pour migrer vers les notions plus riches et plus souples de fonctions d’état (que l’on continue d’appeler, à tort, fonctions d’onde) et d’opérateurs. Il n’y a plus d’objet (ni d’onde, ni de particule, ni rien) : il y a un processus qui, à un moment donné, est décrit par une fonction d’état. Cette fonction évolue dans le temps. Faire une mesure (une observation quantifiée) consiste à appliquer à cette fonction d’état un opérateur qui spécifie la mesure que l’on fait, mais qui, en retour, modifie la fonction d’état. Ce formalisme ne dit rien de l’évolution du Réel. Il permet seulement, dans certains cas, de prédire le résultat d’une mesure spécifique sur le Réel.

Auteur: Halévy Marc

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/03/30/prigogine-physique-complexite-marc-halevy/

[ vision du monde ] [ instantané ]

 

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double codage

Mais le rapport du langage à la peinture est un rapport infini […] Ils sont irréductibles l'un à l'autre : on a beau dire ce qu'on voit, ce qu'on voit ne loge jamais dans ce qu'on dit, et on a beau faire voir, par des images, des métaphores, des comparaisons, ce qu'on est en train de dire, le lieu où elles resplendissent n'est pas celui que déploient les yeux, mais celui que définissent les successions de la syntaxe. Or le nom propre, dans ce jeu, n'est qu'un artifice : il permet de montrer du doigt, c'est-à-dire de passer subrepticement de l'espace où l'on parle à l'espace où l'on regarde, c'est-à-dire de les refermer commodément l'un sur l'autre comme s'ils étaient adéquats […] Peut-être y a-t-il, dans ce tableau de Velázquez, comme la représentation de la représentation classique, et la définition de l'espace qu'elle ouvre.

Auteur: Foucault Michel

Info: Les mots et les choses, introduction

[ philosophie ] [ écriture ] [ peinture ]

 
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autonomination

Lorsque le linguiste Ferdinand de Saussure (1857-1913) écrit : "Est je qui dit je", par delà la définition formelle du sujet grammatical linguistique, il commet une fondamentale erreur ontologique, voire logique – si l’on veut bien admettre un postulat essentiel que je formule, selon lequel la logique n’est pas qu’un pur cadre formel hors sol. Cette erreur (onto)logique, qui voue le sujet à une insularité autoréférentielle tautologique vide de tout contenu, est le témoin d’un assèchement formaliste des structures du langage et d’un déraillement épistémologique et relationnel gravissime. Saussure cristallise ce faisant en cette seule formule l’état général de l’époque dans laquelle il s’inscrit, caractérisée par une morbidité relationnelle, spirituelle et sociale envahissante, morbidité qui trouvera sa pleine expression en 1914, au lendemain de sa mort. Sa destructivité n’a pas fini d’étendre son emprise plus d’un siècle après.

L’énoncé correct est : "Est Je qui a été institué par Tu".

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme

[ solipsisme ] [ sécularisation ] [ individualisme ]

 

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méta-moteur

Le mot désir est aussi joli que vague. Sa définition est une soupe conceptuelle, une garbure sémantique qui offre à chaque coup de louche un nouveau et savoureux morceau. Alors, indéfinissable, le désir ? Le biologiste, en tant que scientifique, ne peut tolérer une absence de définition : il connaît et mesure. [...] Les savants qui étudient les comportements parlent [...] de motivation [...] mais [ce terme] est impropre à désigner les conduites de l'animal ou de l'homme dans son milieu naturel, où le motif n'est pas toujours apparent, malgré l'évidence de l'action. Pour les mêmes raison qui nous on fait préferer le mot passion à ceux de comportement élémentaire et d'émotion, nous parlerons du désir au lieu de motivation pour désigner l'état sous-jacent aux passions. Tandis que la motivation suppose l'acte, le désir désigne un état interne, une tendance vécue par le sujet sans le conduire nécessairement à l'action.

Auteur: Vincent Jean-Didier

Info: Biologie des passions

[ envie ] [ appétit ]

 

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plaisir

L'homme dépasse toujours, par quelque côté, les définitions par lesquelles on prétend le cerner. Du moins, l'homme dont je parle. Celui-là ne veut pas son bonheur, comme il vous plaît de le dire, il veut sa Joie, et sa Joie n'est pas de ce monde, ou du moins elle n'y est pas tout entière. [...] Je ne dis pas que vos définitions soient absurdes, mais elles ne nous seront jamais communes. Car je puis utiliser les vôtres, et vous ne pouvez vous servir des miennes. Elles vous ont permis parfois d'atteindre un temps à la grandeur - un temps seulement - car vos civilisations s'effondrent au moment même où vous les croyez immortelles, comme ces enfants éblouissants qui portent en eux le germe fatal et ne dépassent pas l'adolescence. [...] Vous ne ferez rien de durable pour le bonheur des hommes parce que vous n'avez aucune idée de leur malheur.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Les grands cimetières sous la Lune

[ consumable ] [ ignorance ]

 

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philosophie

Deux traits frappent ici, et plus généralement dans les Regulae : la pleine efficacité de la recherche méthodique du vrai, représentée parfois de manière quelque peu triomphaliste ; et le fait que cette efficacité ou positivité ne soit conquise sur aucun état négatif qui le précède. L’ingenium, par définition encore, est en partie inné, ce dont témoigne l’allusion de la Règle IV à des semences de vérité implantées dans tous les esprits, semences qu’il s’agit seulement de cultiver, au lieu qu’elles soient étouffées par des études qui les contrarient, transversis studiis suffocata. […] [l’intuition] sait reconnaître ce qui est douteux et ce qui ne l’est pas, et seul l’intéresse ce qui frappe l’esprit par sa clarté et son évidence ; il ne s’occupe pas du reste.

Autre élément frappant dans le même traité : l’absence de Dieu – non seulement d’un Dieu qui pourrait nous tromper, mais aussi d’un Dieu vérace, "source de toute vérité".

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 61-62

[ résumé ] [ spécificités ] [ clé de lecture ]

 

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éducation

On peut mesurer, à cette simple évocation, l’erreur aujourd'hui si répandue qui voudrait assigner, pour tous les individus humains, un même degré de formation et de culture. Une sorte de nivellement, qui ne serait d'ailleurs point toujours par en haut, mais plutôt par en bas, puisque aussi bien ce qui excelle ou est éminent se trouve, par définition, émerger au-dessus de l'ordinaire, ferait que nul être humain ne devrait s'élever au-dessus des autres par le degré de sa perfection intellectuelle, ou littéraire, ou scientifique, ou artistique, comme si, dans le genre humain, tous les individus qui le composent étaient appelés, par cela même qui constitue leur personnalité ou leur nature individuelle, aux mêmes fonctions, au même genre de vie, au même déploiement d'activité. Il n'est point, on peut le dire, d'erreur théorique et pratique, qui soit plus anti-humaine. Elle est, appelée de son vrai nom, la méconnaissance ou la négation du genre humain.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", pages 287-288

[ uniformisation ] [ égalitarisme ] [ inconvénients ] [ swadharma ]

 

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réflexion

[…] lorsque nous dressons un plan, participons à une recherche, organisons une entreprise, nous comptons toujours avec des circonstances données. Nous les faisons entrer en ligne de compte dans un calcul qui vise des buts déterminés. Nous escomptons d’avance des résultats définis. Ce calcul caractérise toute pensée planifiante et toute recherche. Une pareille pensée ou recherche demeure un calcul, là même où elle n’opère pas sur des nombres et n’utilise ni simples machines à calculer ni calculatrices électroniques. La pensée qui compte calcule. Elle soumet au calcul des possibilités toujours nouvelles, de plus en plus riches en perspectives et en même temps plus économiques. La pensée qui calcule ne nous laisse aucun répit et nous pousse d’une chance à la suivante. La pensée qui calcule ne s’arrête jamais, ne rentre pas en elle-même. Elle n’est pas une pensée méditante, une pensée à la poursuite du sens qui domine dans tout ce qui est.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Questions III et IV. Paris : Éditions Gallimard, "Tel". p. 136

[ prédation ] [ définition ] [ réfléchir ] [ risques-bénéfices ]

 
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censure

La conviction que la vérité, autant qu'elle existe, ne peut être que partagée et contingente, fonde la sagesse du bibliothécaire. Sinon un seul livre suffirait, comme ce fut longtemps le cas. La légende que des historiens musulmans malveillants ont rapportée à propos du sultan Omar est un contre-exemple de l'esprit de la bibliothèque : après la prise d'Alexandrie par les Arabes, les lieutenants d'Omar lui demandaient ce qu'ils devaient faire des milliers de livres que contenaient les célèbres bibliothèques. Il aurait alors répondu : "S'ils répètent ce qui est dit dans le Coran, ils sont inutiles. S'ils le contredisent, ils sont nuisibles." Il est évident qu'Omar n'avait pas besoin de bibliothécaire.
Le bibliothécaire est par définition tolérant. Il vit de la multiplicité et de la diversité des opinions. Il encourt aussitôt la suspicion d'attentisme, d'opportunisme, voire de compromission. Car il sait bien, le bibliothécaire, que sa bibliothèque ne contient pas tous les livres.

Auteur: Melot Michel

Info: La sagesse du Bibliothécaire

[ historique ]

 

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