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dégoût

Les yeux de l’homme m’atterrent ; - j’ai voulu puiser au contact de ces épaves un regain de fierté ; j’en emporte un frisson pareil à celui qu’éprouverait un vivant qui, pour se réjouir de n’être pas mort, ferait de l’esbroufe dans un cercueil…

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 730

[ misanthropie ] [ terreur ] [ regards ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dégoût

Le monde était un camaïeu de couleurs sales, de toutes les nuances de la merde. Le monde était une puanteur d’odeurs caustiques qui faisaient couler son nez et pleurer ses yeux. Le monde était une menace indéfinissable qui faisait courir sur sa peau des caresses gluantes et froides de limaces.

Auteur: Brunner John

Info: Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, page 623

[ sensations ] [ métaphores ] [ horreur ] [ planète terre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dégoût

Partout le triomphe des scélérats ou des médiocres, partout l’apothéose des gredins de la politique et des banques ! Et vous croyez qu’on remontera un courant pareil ? Non, jamais, l’homme n’a changé ; son âme purulant au temps de la genèse, elle n’est, à l’heure actuelle, ni moins fétide. La forme seule de ses péchés varie ; le progrès c’est l’hypocrisie qui raffine les vices !

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: Dans "Là-bas"

[ pessimisme ] [ humanité ] [ dénigrement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dégoût

Personnellement, je n'ai rien contre les cimetières, je m'y promène assez volontiers, plus volontiers qu'ailleurs, je crois, quand je suis obligé de sortir. L'odeur des cadavres, que je perçois nettement sous celle de l'herbe et de l'humus, ne m'est pas désagréable. Un peu trop sucrée peut-être, un peu entêtante, mais combien préférable à celle des vivants, des aisselles, des pieds, des culs, des prépuces cireux et des ovules désappointés. Et quand les restes de mon père y collaborent, aussi modestement que ce soit, il s'en faut de peu que je n'ai la larme à l'oeil. Ils ont beau se laver, les vivants, beau se parfumer, ils puent.

Auteur: Beckett Samuel

Info: Premier Amour, Les Editions de Minuit, p.8

[ vie ] [ mort ]

 

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dégoût

Le cadavre flotte sur le ventre. Le faisceau de la torche illumine le corps gonflé, couvert de taches vertes, violettes, oranges. Dans Les Experts, les noyés sont pas du tout comme ça, mais je vais pas faire le malin parce que si ça se trouve, c’est juste des bactéries d’ici qui l’ont fait gonfler de cette manière. Greg ramasse un caillou et le jette dessus. Les rats déguerpissent. Juste au moment où je regarde, une énorme bestiole grise sort d’un trou béant dans le flanc du cadavre. Quelque chose, une grenouille peut-être, saute en silence dans l’eau et les pâtes au chou que j’ai mangées au dîner jaillissent de ma gorge en une large gerbe.

Auteur: Benedek Totth

Info: Comme des rats morts

[ dégueuler ] [ vomir ]

 

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dégoût

J’étais trop malade, j’étais pas assez instruit surtout à l’époque pour déterminer dessus de ma tête très bourdonneuse l’ignominie de leur comportement à mes vieux et à tous les espoirs, mais je sentais ça sur moi à chaque geste, chaque fois que je vais mal, comme une pieuvre bien gluante et lourde comme de la merde, leur énorme optimiste, niaise, pourrie connerie, qu’ils rafistolaient envers et contre toutes les évidences à travers les hontes et les supplices intenses, extrêmes, saignants, hurlants sous les fenêtres même de la pièce où nous bouffions, dans mon drame à moi dont ils n’acceptaient même pas toutes les déchéances puisque les reconnaître c’était désespérer un peu du monde et de la vie et qu’ils ne voulaient désespérer de rien envers et contre tout, même de la guerre qui passait sous les fenêtres de M. Harnache à pleins bataillons et qu’on entendait ronfler encore à coups d’obus et plein d’échos dans toutes les vitres de la maison.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Guerre

[ répulsion ] [ hypocrisie ] [ faux-jetons ] [ complaisants ]

 
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Ajouté à la BD par miguel