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pères fondateurs

Parmi les hommes qui contribuèrent le plus à faire des États-Unis la merveille et la joie qu'ils sont pour nous tous, aucun ne pourrait être citoyen d'un gouvernement ainsi constitué ; car Washington et Franklin et Jefferson, certainement les trois dirigeants les plus puissants de notre histoire, étaient vus comme hérétiques à cette époque, des Déistes, comme on les appelait alors.

Auteur: Chadwick John

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[ historique ] [ Usa ]

 

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visions théologiques

L’importance qu’il accorde au sens moral, sa conviction que la morale revêt pour l’humanité une signification bien supérieure à celle des sciences et des arts, tout cela fait que le déisme de Rousseau est profondément différent de celui de Voltaire. Hostile au matérialisme, Voltaire est déiste sur la foi de la raison. Le déisme de Rousseau se colore d’un élan mystique. Aussi Voltaire le jugeait-il dangereux et porteur d’intolérance.

Auteur: Boudon Raymond

Info: Dans "Croire et savoir", page 153

[ philosophie des Lumières ]

 
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modestie

Je pense naturellement la religion à travers les yeux du scientifique que je suis. Ainsi je vois la religion non pas d'un point de vue confessionnel, mais dans un sens plus, disons, déiste. J'ai été influencé dans ma réflexion par les écrits d'Einstein qui a plusieur fois relaté que lorsqu'il contemplait le monde, il sentait une force sous-jacente bien plus grande que n'importe quelle force humaine. Je ressens la même chose. Il y a un sentiment de crainte, de révérence et de grand mystère.

Auteur: Kohn Walter

Info: entretien avec John F. Luca, "Dr. Walter Kohn : Science, Religion, and the Human Experience", The Santa Barbara Independent (26 Jul 2001).

[ humilité monothéiste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

idéologie

Ce mot [clérical] signifie, aujourd’hui, le parti politique qui se sert de la religion pour combattre ce qu’on est convenu d’appeler les institutions modernes. A ce compte-là, nous, qui ne combattons point les institutions modernes, ni en tant que libérales, ni en tant que républicaines, ni en tant que démocratiques, mais qui, au contraire, cherchons à mettre l’harmonie entre la religion et un régime républicain, honnête, libéral, démocratique, nous ne saurions être des cléricaux. Mais, si l’on force le sens de cette expression élastique, et si l’on entend par clérical quiconque est catholique, quiconque croit au Christ, quiconque croit en Dieu, quiconque croit à l’autorité… alors, non seulement tous les catholiques, non seulement tous les protestants, mais tous les déistes…mais M. Gambetta lui-même est un clérical, puisqu’il croit à l’autorité, envers et contre MM. Rochefort et Turquet.

Auteur: Didon Henri

Info: Lettres à Mademoiselle Th. V., Paris, Plon, 1900

[ définition ] [ polysémie ]

 

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politique

Lénine espérait éveiller intelligemment les masses sur les questions religieuses. Selon lui, la religion n’existait que parce qu’il y avait un chaos terrestre, elle agissait en quelque sorte comme un contrepoids à la misérable condition de l’homme. Sur ce dernier reposait un pouvoir exploiteur. En supprimant le premier et le second, toute forme de mysticisme finirait par être balayé. Mais une simple éducation marxiste ne peut suffire, il souhaitait que l’on transmette une éducation qui soit la plus large possible, en diffusant la littérature du XVIIIe siècle de certains philosophes considérés comme athées (en fait, la plupart étaient déistes). De plus, la proclamation de la liberté de cultes devait principalement favoriser les religions minoritaires pour en finir avec l’orthodoxie, et petit à petit amener celles-ci à prendre conscience de leurs incohérences. Lénine avait une vision purement tactique, n’hésitant même pas à en 1905 à envisager une alliance avec le clergé orthodoxe s’opposant au régime. Il acceptait au sein du parti des croyants et souhaitait que l’athéisme ne soit pas mis en avant. En fait, il suivait la même stratégie qu’Adam Weishaupt, le fondateur des Illuminés de Bavière, dans sa volonté d’éduquer une élite de citoyens vertueux.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" pages 697-698

[ projet ] [ méthode ] [ utopie ]

 

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théorie des discours

Dans les discours, la place de la vérité qui anime le discours, en étant son origine, est exclue du circuit d’échange intersubjectif, elle ne peut être que mi-dite. La production ne fait jamais retour sur la vérité subjective ou, pour le dire en d’autres termes, la jouissance ne peut jamais être complète. L’insatisfaction subjective est de structure. Dans ce dispositif, deux solutions s’ouvrent au sujet pour tenter de résoudre cette impasse de satisfaction. Il peut se plaindre à l’Autre de ce "monde si mal fait" qui empêche la jouissance, c’est ce que l’on retrouve dans toutes les sociétés régies par une incarnation totale de l’Autre, les sociétés déistes ou royales qui ont constitué l’âge ancien et l’âge classique. Il peut aussi tenter de remédier à l’impasse par la construction d’un savoir qui serait censé apporter la solution, c’est ce que propose la croyance en la science et en son progrès, c’est le moteur de l’âge moderne.

Les discours construisent l’inadéquation du sujet à son objet de jouissance, l’objet (a), l’unique trouvaille de Lacan ainsi qu’il l’affirmait. Ce qui meut alors le sujet, c’est la dimension du fantasme [...]. La castration ne veut pas dire autre chose. Il n’y a pas de souverain-bien qui comblerait le sujet. [...]

Il en va tout autrement dans les parlottes. Dans ce cadre l’objet conjoint au sujet et il y a croyance en une complétude possible par l’objet. La coupure inscrite au cœur du fantasme disparaît.

Auteur: Lesourd Serge

Info: Dans "Comment taire le sujet ?", éditions Érès, 2010, pages 166-167

[ différences ] [ psychanalyse ] [ post-modernité ]

 
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philosophe

Dans tous ses textes se perçoit une note de base : la pitié de soi-même. C’est lui-même qu’il aime, et personne d’autre. Dans ce monde autistique, il rencontre sa propre fragilité, ses faiblesses, ses inclinations maladives, ses tourments et ses peines. Il n’existe pour lui aucune possibilité de se voir objectivement en tant qu’être créé dépendant d’un Père miséricordieux. Car pour ce déiste, le Créateur s’est retiré et retranché derrière le rideau céleste. Rousseau est livré à lui-même et à ses souffrances. Alors il se construit un pseudo-monde religieux dont le centre est le temple de la sentimentalité qui s’appelle le cœur humain. C’est là qu’il se barricade dans son autisme, s’enfermant dans son incommensurable pitié de soi-même. Et c’est dans ce temple sentimental, le cœur humain, que s’élabore le nouvel "ésotérisme".

Rousseau, avec une sûreté infaillible, saisit l’essentiel. Le centre de l’homme est le cœur – c’est là que réside le conflit insoluble qui oppose Rousseau aux encyclopédistes bien plus cérébraux. Lui-même situe la base dans le cœur. C’est celui-ci qu’il "conquiert" et qu’il transforme en un temple de la sentimentalité. Le cœur n’est plus le royaume de Dieu qui est "au-dedans de vous". Il est le quartier général autistique du Royaume de l’homme. [...]

L’image que Rousseau se fait de l’homme apparaît dès lors dans ses traits principaux. Dans le cœur réside la pitié sentimentale de soi-même, mais aussi la Nature pure et innocente, et avec elle l’amour et la justice. Cependant, pour parvenir à cette bonté, à cette pureté, à cette justice et à cet amour, l’homme doit également être libre, fort, sans liens, "le seigneur ni l’esclave de personne". Il doit donc avoir en même temps la puissance. Comment résoudre le problème ? D’une seule manière : par l’égalité. [...] Il ne faut pas chercher la justice "en haut" mais la réaliser ici-bas, dans l’égalité terrestre.

Auteur: Lindbom Tage

Info: A propos de Jean-Jacques Rousseau dans "L'ivraie et le bon grain", trad. du suédois par Roger Du Pasquier, éditions Archè, Milan, 1976, pages 163 à 165

[ critique ] [ sécularisation ] [ individualisme ] [ culture de l'émotion ]

 
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