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absurde

Le nombre de méandres délirants que les fleuves font pour passer sous tous les ponts m'a toujours étonné.

Auteur: Grillo Beppe

Info:

 

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union

[...] il n'y a pas de remède plus efficace aux excès délirants de l'amour... que le mariage.

Auteur: Leon Donna

Info: Mort à La Fenice, trad. William Olivier Desmond, p.126, Quebecor, 1997

[ indifférence ] [ routine ]

 

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parapsychologie

Les dessins, tableaux, sculptures
Ces objets ne constituent pas des générateurs d'émission de forme au sens d'outil à la disposition des chercheurs, ils n'en sont pas moins, intrinsèquement des générateurs d'émission de forme souvent très puissants. On doit en parler ne serait-ce que pour mettre en garde les personnes soucieuses de leur santé, contre les productions artistiques actuelles, émanations de cerveaux délirants et déséquilibrés.

Auteur: Pagot Jean

Info: Radiesthésie et émission de forme

[ art pictural ] [ déséquilibre ]

 

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femmes-par-homme

Que m'est-il arrivé ? me dis-je. Suis-je tombé amoureux d'elle ? de cette fille au regard glacé. De cet esprit schizo, calculateur et ambitieux. De cette pupille de la Santé Mentale, condamnée à la psychothérapie jusqu'à la fin de ses jours ! de cette ex-psychotique, prise de frénésie catatonique pour des projets délirants. D'une fille qui agresse et humilie quiconque ne lui donne pas ce qu'elle veut dans l'instant ! Qu'est-ce qui m'attend maintenant que je suis tombé amoureux d'elle ?

Auteur: Dick Philip K.

Info: Le bal des schizos

[ pièges ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Définir l’anima comme étant le facteur éros nous contraint alors en permanence à prétendre que l’excitation sexuelle est un message de l’âme et ne peut être repoussée – car qui repousserait l’appel de son âme ? Nous sommes donc contraints de prétendre que les relations humaines mouvementées de même que les enthousiasmes délirants nous sont inspirés par l’anima, alors qu’en réalité, ils sont moins le fait de la moiteur de l’âme permettant la réflexion, que celui de la capture de l’âme par éros. Car ici, il nous faut admettre que si l’anima n’est pas l’éros, sa première inclination va cependant vers l’amour. Il est vrai qu’elle séduit : être allumé, enflammé, illuminé. Il est vrai qu’elle fait des avances, afin de faire se transformer la réflexion pure en connexion. Il est vrai qu’elle possède une gamme incroyable d’images voluptueuses afin de s’attirer l’éros, et ceci dans le but de ce que Platon appelait "génération" ou constitution de l’âme. Toutefois, bien que l’amour soit essentiel à l’âme, fait sur lequel insiste la théologie et que confirme la psychothérapie, et bien que l’âme soit ce par quoi nous recevions l’amour, il n’en est pas moins vrai que l’âme n’est pas l’amour.

Auteur: Hillman James

Info: Dans "Anima et animus", page 131

[ passion ] [ simultanéité trompeuse ] [ amalgame ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théorie du complot

On trouve toutes sortes de conspirationnistes : les plus malsains sont les décérébrés dont les quelques neurones résiduels croient à des complots de type judéo-maçonnique, comme en France les sympathisants antisémites de l’extrême-droite qui se nourrissent des écrits d’Alain Soral, Thierry Meyssan ou Emmanuel Ratier. Les plus comiques sont les tenants d’un complot à tendance judéo-britannique, comme l’antisémite américain Lyndon Larouche, ou son affilié européen, Jacques Cheminade, candidat à l’élection présidentielle en 1995, 2012 et 2017, qui défendait à une époque le sympathique projet d’aller coloniser la planète Mars. Ceux qui croient à un complot nazéiforme sont probablement les plus bêtes ; ils se multiplient en Grande-Bretagne, tel Boris Johnson ou Nigel Farage qui croient que l’Union européenne est un projet d’essence hitlérienne, et font d’autres regrettables émules en Grèce ou en Italie. Les plus nombreux, comme Caroll Quigley, sont persuadés qu’une oligarchie mondiale dirige les événements géopolitiques dans le seul intérêt de s’enrichir toujours plus au détriment des populations qu’ils manipulent.
En un sens, les crétins antisémites qui véhiculent cette ignoble peste brune d’un autre temps, les paranoïaques pathologiques et les conspirationnistes délirants n’ont pas entièrement tort : un modèle à peu près unique de gouvernement économique domine plus ou moins la planète.
Toutefois, ce pouvoir n’est pas de nature complotiste.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", page 58

[ interprétation paranoïaque ] [ peur ] [ envie ] [ ignorance ] [ élites ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-machine

Les conférences Macy élaborent ainsi le projet d’une collaboration interdisciplinaire de diverses expertises, mathématiques, anthropologie, psychologie, psychanalyse non freudiennne, économie, logique…, en vue d’édifier une "science générale du fonctionnement de l’esprit". Les mathématiques et la logique sont bien entendu les références majeures de ces conférences. On y retrouve l’ancêtre auto-régulateur à boules de James Watt dans le concept principal qui nourrit leurs réflexions, et qui reste la part privilégiée de Wiener : "Feedback Mechanisms and Circular Causal Systems in Biological and Social Systems". La causalité circulaire, appréhendée dans le phénomène de feedback ou "rétroaction", est définie comme "processus dans lequel un effet intervient aussi comme agent causal sur sa propre origine, la séquence des expressions de la cause principale et des effets successifs formant une boucle dite boucle de rétroaction". Une autre formulation, par Heinz von Foerster à partir des années cinquante, est celle de "mécanismes qui produisent eux-mêmes leur unité (self-integrating mechanisms)". C’est là, pendant ces conférences Macy que se formalise et se conceptualise l’idée littéralement folle d’un auto-entrepreneuriat de l’homme par l’homme.

La 5e conférence, en 1948, qui porte le même intitulé que la 1re et la 4e : Circular Causal and Feedback Mechanisms in Biological and Social Systems, est consacrée à la structure du langageRoman Jakobson y participe. C’est la même année que McCulloch déclare que "du point de vue de l’analyse qu’on peut en faire, ‘‘il n’y a pas de différence entre le système nerveux et une machine informatique’’".

À partir de 1949, le terme "Cybernétique" est officiellement appliqué à la série des conférences, comme condensé de l’intitulé initial : Cybernetics : Circular Causal and Feedback Mechanisms in Biological and Social Systems. Comme d’habitude, le style de ces grands délirants les trahit d’avantage que toutes leurs équations. Deux participants à la 7e conférence en 1950, Pitts et Stroud, évoquent "l’immense perte d’information" entre les organes des sens et notre "computer" mental. C’est la dernière conférence à laquelle assistent Wiener et Von Neumann, qui passent la main au mathématicien Claude Shannon, père de la "théorie de l’information". Psychiatres et psychologues, spécialistes de l’hypnose et Gestalt thérapistes accompagnent depuis le début cette aventure qui ressemble à s’y méprendre à l’Académie d’exaltés dingos de Lagado décrite par Swift dans ses Voyages de Gulliver.

Voici par exemple comment Willard Rappleye, le président de la fondation Macy, résume en 1955 leurs découvertes : "Les conflits sociaux sont en réalité les symptômes de causes sous-jacentes : la psychiatrie nous enseigne la nature de ces causes. Par conséquent, les Insights et les méthodes de la psychiatrie, de la psychologie et de l’anthropologie culturelle élucident les perturbations émotionnelles du monde."

Une société qui va mal n’est donc pas une société où le riche exploite le pauvre, comme on l’imagine depuis la plus haute Antiquité jusqu’aux Gilets Jaunes. C’est une société "émotionnellement perturbée" dont la Psychiatrie est à même de résoudre tous les symptômes.

Freud y est banni d’emblée. Lors de la conférence de 1946, toujours sous l’égide du même intitulé : "Mécanismes de rétroaction et Systèmes causaux circulaires dans les Systèmes biologiques et sociaux", Norbert Wiener remet en cause le concept freudien de Libido, sous prétexte que "l’information est un concept de base plus approprié pour décrire des évènements psychologiques.".

Pourquoi ? Comment ? Bien malin qui le dira.

Auteur: Zagdanski Stéphane

Info: https://lundi.am/La-Cybernetique-a-l-assaut-de-l-Homme?

[ historique ] [ dépolitisation ] [ révisionnisme freudien ] [ critique ]

 

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historique

Dans la bibliothèque personnelle d'Hitler

Le journaliste américain Timothy Ryback a examiné les milliers de volumes du Führer.

Celui qui ordonna les autodafés de livres possédait 16.000 volumes, dont 1.200 ont survécu au pillage pour trouver refuge dans diverses universités américaines. En 1935, sa bibliothèque était si réputée qu'elle fit l'objet d'un reportage dans "The New Yorker". Comme toute bibliothèque, celle de Hitler - il en possédait en fait une dans chaque résidence - était constituée de couches successives.

A) Tout d'abord la bibliothèque de notaire, le fonds patrimonial, celui qui rassure et auquel on ne touche guère et qu'on lit peu. C'est là qu'on trouve "Don Quichotte", "les Voyages de Gulliver", "Robinson Crusoé", "la Case de l'oncle Tom", "Hamlet" ou les romans d'aventures de Karl May.

B) La bibliothèque active, la collection qui alimente le cerveau reptilien, les ouvrages auxquels on revient sans cesse, qu'on annote, qu'on fatigue, qu'on exploite à l'infini.

C) Ajoutons-y une troisième partie constituée des envois, des livres reçus et dédicacés, qui valent surtout par ce qu'ils nous disent des auteurs comme Jünger, qui envoie son "Feu et sang" "au Führer national Adolf Hitler". C'est bien évidemment la deuxième partie qui nous intéresse. C'est là que le crayon s'arrête, souligne, annote. Le simple inventaire des livres de la bibliothèque de Hitler n'aurait pas suffit à faire un livre de 450 pages. Timothy Ryback a donc entrecoupé l'examen du fonds Hitler par un examen de la pensée d'Hitler. Il montre en quoi certaines lectures ont pu alimenter des conversations ou déterminer des décisions. En considérant comme Walter Benjamin qu'un collectionneur est conservé par sa collection, il a cherché à suivre les obsessions et les évolutions d'Hitler :

"J'ai sélectionné les volumes existants qui recelaient un contenu émotionnel ou intellectuel significatif apportant quelque clarté sur le personnage, sur ses pensées dans la solitude et ses futurs discours ou actes publics." Dans ces rayons, on trouve quantité d'auteurs racistes et antisémites : l'industriel Henry Ford, l'émule de Gobineau Hans Günther, l'ultranationaliste Paul Lagarde, le rugueux bavarois Anton Drexler, le pangermaniste Heinrich Class, le professeur de gymnastique Otto Dickel ou le haineux Dietrich Eckart, qui mélangeait "Peer Gynt", l'occultisme et la mythologie germanique.

Tous ces fielleux délirants trouvent refuge dans la bibliothèque de Hitler. On ne sait pas s'il digère tout, mais il lit, crayon à la main. C'est un lecteur boulimique, vorace, fanatique. Un livre chaque nuit. Une lubie chaque jour. Le buste de Schopenhauer sur son bureau, cet autodidacte dévore Clausewitz, les biographies de Jules César et d'Alexandre le Grand, Emmanuel Kant, qu'on retrouve avec Machiavel dans son bunker après son suicide, et se nourrit de Fichte, qui, d'après Ryback, était "le philosophe le plus proche de Hitler et de son mouvement national-socialiste, dans son esprit comme dans sa dynamique". Hitler, qui déteste les intellectuels, surtout quand ils sont juifs, ingurgite également les ouvrages traitant de la spiritualité et de l'occultisme, qui se comptent par douzaines et sont peut-être les témoins les plus bavards des préoccupations profondes de leur propriétaire. "

Dans la biographie d'Heinrich Himmler parue en septembre dernier en Allemagne, Peter Longerich, grande autorité allemande sur l'histoire de "la solution finale", s'est brièvement intéressé aux lectures du grand ordonnateur de la Shoah. A côté des romans de gare, on trouve la médiocre littérature d'extrême droite, les traités racistes de Hans Günther, "le Manuel de la question juive" de Theodor Fritsch et tout un bric-à-brac de livres toc sur la télépathie, l'astrologie et ces sciences tellement parallèles qu'elles ne rencontrent jamais l'intelligence.

Dédicace de Leni Riefenstahl sur le premier volume des oeuvres complètes de Fichte : "A mon cher Führer, avec ma profonde admiration". Nous sommes là au coeur même du personnage d'Adolf Hitler, constate Timothy Ryback. Ce fut moins une distillation des philosophies de Schopenhauer et de Nietzsche qu'une théorie bon marché, puisée dans des livres de poche et des gros livres ésotériques, où l'on distingue la genèse d'un esprit mesquin, calculateur et prêt à cogner plus qu'à discuter.

Que peut-on conclure ? Que la lecture de Cervantès ou de Shakespeare ne préserve de rien, bien sûr. On le savait déjà. La culture n'est pas un rempart contre la barbarie. Elle se situe juste à côté. Il suffit de lire en ne voulant pas comprendre. Chez Hitler, ce ne sont pas les grands auteurs, les lourds classiques qui comptent, mais ce qu'il y a à côté. Le problème, c'est quand Goethe voisine avec des auteurs racistes. Les livres peuvent préserver de l'inhumanité, mais ils ne sont pas une condition suffisante. Tout dépend de l'usage qu'on en fait. Au fond, c'est la limite de l'investigation de Timothy Ryback. Il a cherché à comprendre ce qui se passait dans la tête d'Hitler en examinant a posteriori sa bibliothèque. Imaginons un seul instant qu'on ne sache rien de son propriétaire, que nous possédions juste une liste. On pourrait, en faisant l'inventaire, en déduire que l'homme sait choisir ses classiques, qu'il aime la guerre, qu'il est antisémite, qu'il apprécie l'occultisme, qu'il est curieux, bizarre, dérangé peut-être, mais rien ne nous dirait qu'il mit l'Europe à feu et à sang et qu'il extermina 6 millions de juifs. On peut faire dire beaucoup à une bibliothèque, mais sûrement pas ce que pensait vraiment son propriétaire.

Auteur: Internet

Info: Nouvel Obs. 18 mars 2009

[ bouquins ] [ nazisme ] [ dictateur ] [ littérature ] [ biais de confirmation ] [ biblio-reflet ]

 

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