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histoire-mythes-et-légendes

L'Histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l'intellect ait élaboré. Ses propriétés sont bien connues. Il fait rêver, il enivre les peuples, leur engendre de faux souvenirs, exagère leurs réflexes, entretient leurs vieilles plaies, les tourmente dans leur repos, les conduit au délire des grandeurs ou à celui de la persécution, et rend les nations amères, superbes, insupportables et vaines. L'Histoire justifie ce que l'on veut. Elle n'enseigne rigoureusement rien, car elle contient tout, et donne des exemples de tout.

Auteur: Valéry Paul

Info: Regards sur le monde actuel, Oeuvres II, la Pléiade, Gallimard 1960, p.935

[ inutiles ]

 

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écriture

Qu'est-ce que la littérature ? Qu'est-ce que écrire ? Qu'il s'agisse de vers, de prose. Une maladie, une folie, une divagation, un délire, - sans compter une prétention ! ! Un homme sain, à l'esprit sain, solidement posé, solide dans la vie, n'écrit pas, ne penserait même pas à écrire. À y regarder d'encore plus près, la littérature, écrire, sont de purs enfantillages. Il n'y a qu'un genre de vie humaine qui se tienne, s'explique, se justifie, vaille et rime à quelque chose : la vie paysanne.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal littéraire, Mercure de France 1986, 11 février 1946 III p.1407

[ question ] [ inutile ]

 

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éloignement

Les amours contrariées par la misère et les grandes distances, c'est comme les amours de marin, y a pas à dire c'est irréfutable et c'est réussi. D'abord, quand on a pas l'occasion de se rencontrer souvent, on peut pas s'engueuler, et c'est déjà beaucoup de gagné. Comme la vie n'est qu'un délire tout bouffi de mensonges, plus qu'on est loin et plus qu'on peut en mettre dedans des mensonges et plus alors qu'on est content, c'est naturel et c'est régulier. La vérité c'est pas mangeable.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit, p 365

[ facilitateur ] [ romantisme ? ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

délire

Au matin, la fièvre revient, pulsante comme une vie nouvelle. Les ombres sont encore jeunes. La fièvre monte vite. Le couleurs de la terre se défont en une visqueuse bouillie de sang. Mais à l'horizon dansent des couleurs vitrées. Les ombres des arbres fondent et se dissipent dans la fièvre de midi. Ils ont l'air nu, les petits arbres, sans leur sombre compagne. Ils se retirent derrière l'écorce ridée. Les voix du village se taisent. Pas de vent, pas de souffle d'air. Le silence de midi.

Auteur: Auffenberg Gesine

Info: Je bois le vent, p.30

[ divagation ]

 

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vacherie

Qu'est-il de plus abusif en fait de prédicante connerie, à part les films, qu'un roman anglais très prétentieusement littéraire, dans le genre de Lawrence ? Ou tout autre genre ? ... Hardy, Chesterton, Lewis et la suite ? Je vous le demande ? ... De plus fabriqué, de plus vain, bêtement bêlant ? ... de plus sottement vicelard ? Gaffeusement "tranche de vie" ? Chaotique par impuissance, que les Dos-Passos, les Faulkner, les Cohen et complices ? ... Fadasseries "montées force", outrances gratuites "montées délires", ressassages de nos plus désuets naturalistes, des plus cartonnées, des plus éculées "mea âneries", resservies, travesties, "sauce gangster" ?

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Bagatelles pour un massacre, Sur William Faulkner

[ littérature ]

 

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comprendre

J'ai toujours cru aux chiffres, aux équations et aux logiques qui mènent à la raison. Mais après une vie de telles investigations, je me demande : "Qu'est-ce que la logique ? Qui décide de la raison ?"

Ma quête m'a fait passer par le physique, le métaphysique, le délire - en boucle.

Et j'ai fait la découverte la plus importante de ma carrière, la découverte la plus importante de ma vie : ce n'est que dans les équations mystérieuses de l'amour que l'on peut trouver une quelconque logique ou raison.

Auteur: Nash John Forbes

Info:

[ source ]

 

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délire conjugal

[...] un jour j’avais traversé le parc McArthur

à ses côtés tandis qu’elle repérait les hommes avec

des têtes intéressantes et

j’allais les voir et leur demandait si elle

pouvait sculpter leurs têtes. je leur ai même

proposé de l’argent, ils ont tous

refusé, conscients que quelque chose ne tournait pas

rond. Je sentais moi aussi que quelque chose ne tournait pas

rond, particulièrement chez moi

c’est peu de temps après ça que

la sculptrice et moi on a

rompu. [...]

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " coups de têtes"

[ monomaniaque ] [ couple ] [ rupture ]

 

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accumulation

Si le collectionneur n’est jamais un maniaque sans espoir, justement parce qu’il collectionne des objets qui l’empêchent de quelque façon toujours de régresser jusqu’à l’abstraction totale (le délire), le discours qu’il y tient ne peut non plus, pour la même raison, jamais dépasser une certaine indigence et une certaine infantilité. La collection est toujours un processus limité, récurrent, son matériel même, les objets, est trop concret, trop discontinu pour qu’elle puisse s’articuler en une réelle structure dialectique. Si "celui qui ne collectionne rien est un crétin", celui qui collectionne a toujours aussi quelque chose de pauvre et d’inhumain.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: " Le système des objets ", éditions Gallimard, 1968, page 150

[ obsession ] [ critique ]

 

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fiction

Le mécanisme de la création littéraire est le même que celui des fantaisies hystériques. Goethe réunit pour son Werther quelque chose qu’il a vécu, son amour pour Lotte Kästner, et quelque chose qu’il a entendu, le destin du jeune Jerusalem qui se suicida. Il joue vraisemblablement avec le projet de se tuer, trouve là le point de contact et s’identifie à Jerusalem, à qui il prête ses propres motifs tirés de son histoire d’amour. Au moyen de cette fantaisie, il se protège contre l’effet de son expérience vécue. Donc Shakespeare a finalement raison d’associer création littéraire et délire (fine frenzy).

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit N dans la lettre à Wilhelm Fliess du 31 mai 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ transformation des pensées ] [ littérature ] [ psychanalyse ]

 

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préciosité

S’il y a une activité qui fait d’emblée délirer, c’est bien la danse. On en parle comme si on en rêvait, on la chante comme sous hypnose, on la célèbre avec des airs mystérieux, c’est tout de suite l’hallucination, le respect sacré, le vertige, un secret essentiel quasiment alchimique y est caché, il ne faut pas y toucher, ou à peine, avec des précautions infinies, l’effleurer serait déjà de trop, soupirons en chœur, communions, restons dans le vague de la rumeur pieuse, ne descendons pas de la poésie. Ne prononçons plus un seul mot. Musique. Mouvement. Et puis c’est tout.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 385

[ opinion réflexe ] [ chichis ] [ sacralisation ] [ ballets ]

 

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