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vocabulaire

La langue latine a trois façons de nommer les êtres vivants qui respirent. Bellua signifie "bête", par opposition à "homme". Le mot accentue parfois la grandeur, la férocité, l'inintelligence, et peut servir d'insulte : être bête, imbécile. Il est d'emploi plus noble que bestia, terme populaire, qui désigne toute espèce d'animal, sauvage ou domestique. D'un usage moins familier, pour les grammairiens et les juristes, bestia dénomme plutôt les animaux féroces. [...] Animal, enfin, qui signifie "être vivant", vient d'animalis, "qui respire", lequel vient d'animans, "qui possède le souffle", ces mots traduisant le grec empsuchon et psuchè.

Auteur: Fontenay Élisabeth de

Info: Le silence des bêtes. La philosophie à l'épreuve de l'animalité

[ triade ] [ représentation ] [ historique ] [ relativité ] [ étymologie ] [ homme-animal ]

 

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spiritualisme

Comte (*) n'a pas atteint, de ses lourdes pierres, les âmes qu'il voulait écraser, - pas plus qu'un enfant qui lance les petits cailloux de la grève vers l'inaccessible vol des mouettes ! Et ce même siècle, qui prétend n'admettre que la force mathématiquement éprouvée, s'éteindra dans l'idéalisme verbal. On ne croira plus aux choses, mais aux seules idées que nous en avons ; et, comme l'obscurité de l'idée ne se clarifie que par la parole, rien n'existera plus des choses que les mots qui les dénomment et la définitive destruction de la matière s'achèvera dans le prononcé de cet axiome : L'univers est le signe du verbe...

Auteur: Gourmont Rémy de

Info: "Sixtine, roman de la vie cérébrale", éd. 10/18, p.279-280 - (*) Auguste Comte, philosophe positiviste

[ prophésie ] [ antagonisme ] [ abstraction ] [ téléologie ] [ métaphore ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

anorexie

Sa première description nous vient d'Avicenne, médecin, philosophe et mystique arabo-islamique du XIe siècle. Il précise que celle ci survenait dans un contexte dépressif. Après un survol historique, nous trouvons la description faite par Lasègue en France en 1873. Il fait référence à l'hystérie et dénommera le syndrome " anorexie hystérique ". Charcot en 1885 proposera l'isolement dans un but thérapeutique, etc. A partir des années 1960, le diagnostic se précise avec une distinction entre anorexie primaire et secondaire (rattachée à une pathologie psychiatrique sous-jacente... délire d'empoisonnement par ex.). La culture a de plus imposé des transformations au corps, la minceur est devenue synonyme de réussite sociale. Certaines sectes proposent comme accession à la pureté de l'esprit des régimes déséquilibrés ou des attitudes qui y conduisent. Anorexiques et boulimiques utilisent comme langage, la nourriture pour s'adresser au monde. Il faudra alors que derrière le discours promus par la société on puisse entendre la parole du sujet. Cette déviance alimentaire est clairement un sujet d'actualité, lié à l'évolution des sociétés occidentales.

Auteur: Leyreloup Anne-Marie

Info: Internet

[ psychose ] [ maladie ]

 

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monde paroles

Pour découvrir les limites d'une affirmation, le seul moyen d'y parvenir est de la dépasser par une seconde phase qui, non seulement inclut la précédente, mais qui démontre également qu'il existe d'avantage de réalité que cette première phase ne le laissait alors concevoir.

Hegel dénomme 'dialectique' cette progression plutôt complexe dont le but n'est pas d'assembler une multitude de perspectives limitées mais plutôt de produire à chaque fois une condition nouvelle.

Comme l'avance Hegel, une seule perspective à la fois peut être considérée au cours de ce processus, or une fois ses limites identifiées, on peut de fait en déduire que celle-ci a DÉJÀ été dépassée et que, par là, l'évaluation d'une nouvelle perspective est déjà en cours. Il s'agit d'une marche en avant où l'on observe une perspective en transcender une autre, et ainsi de suite. On comprend alors rapidement que toute la réalité est dialectique, et que c'est seulement la totalité qui contient l’ensemble des perspectives pouvant être. Comme l'explique Hegel: 'L'ensemble des configurations traversé par la conscience au fil de son évolution, représente en fait l'histoire détaillée de son propre développement à partir de la position finale du savoir absolu.

Auteur: Marshall George J.

Info: Hegel and the Elephant. — In: The Paideia Project 1999

[ observateur miroir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

religieux-civil

Pendant que les uns, demeurés fidèles aux croyances de leur jeunesse, persistaient, en dépit de la banqueroute de leurs espérances, à maintenir la compatibilité de la foi et des libertés publiques, les autres érigeaient hardiment leur incompatibilité en dogme, faisant du libéralisme une révolte contre l’Eglise et l’enseignement du Christ. L’orthodoxie des Montalembert, des Lacordaire, des Dupanloup même, était habilement et sournoisement mise en suspicion, si bien que, dans le clergé, beaucoup se demandent encore si c’étaient là de vrais catholiques. Les contempteurs de la société moderne, qui se plaisaient à confondre l’ordre spirituel et l’ordre temporel, prêtaient à leurs adversaires la même confusion, s’imaginant ou feignant de croire que le libéralisme des catholiques libéraux débordait sur le domaine religieux. C’était là une erreur ou un artifice de polémique. Ce que ses adversaires s’obstinaient à dénommer "le catholicisme libéral", comme si c’eût été un catholicisme de nouvelle sorte, est toujours, nous l’avons déjà remarqué, resté purement politique, étranger à la sphère religieuse ou théologique, à la discipline aussi bien qu’au dogme. Les plus hardis de ses adeptes ont pris eux-mêmes soin de le constater : s’ils invoquaient la liberté, ce n’était pas à la façon de Luther, contre le pouvoir spirituel ; c’était la liberté dans le sens politique, vis-à-vis du pouvoir civil et de la force brutale. C’était, comme disait Lacordaire, "la liberté, qui n’est que le respect des convictions d’autrui, qui ne touche en rien au dogme, à la morale, au culte, à l’autorité du christianisme, qui lui retire seulement le secours du bras séculier, se confiant à la force intime et divine de la foi, qui ne saurait faillir faute d’un glaive matériel levé contre l’erreur" [Discours sur la loi de l'histoire, 1854]. Il est vrai que cela même en était trop pour les panégyristes convaincus des plus sombres pages de l’histoire du moyen âge. Il n’en reste pas moins certain que, dans cette école "catholique libérale", il n’y eut jamais, sous ce rapport, rien de comparable à ce qu’on a plus récemment appelé le protestantisme libéral.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 180-181

[ opposition interne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson