Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 10
Temps de recherche: 0.0338s

interrelations

La liberté est un rêve d’esclaves. L’homme libre sait qu’il a besoin de soutien, d’aide, de protection.

Auteur: Gomez Davila Nicolas

Info: Dans "Le réactionnaire authentique"

[ dépendance affective ] [ altérité ] [ relations humaines ] [ indépendance illusoire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

blues sentimental

[…] l’investissement libidinal des objets n’améliore pas le sentiment d’estime de soi. La dépendance à l’égard de l’objet aimé a un effet rabaissant ; quand on est amoureux, on est humble. Qui aime a pour ainsi dire perdu un fragment de son narcissisme et ne peut le remplacer que par le fait d’être aimé.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Pour introduire le narcissisme (1914), trad. Olivier Mannoni

[ destitution du moi ] [ humilité ] [ dépendance affective ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

alcoolisme

... les négligences affectives pendant l'enfance ou l'adolescence. Olivenstein, au sujet de cette dimension chez les toxicomanes, écrivait : "Tout se passe comme s'ils avaient été brutalement privés de sécurité ou d'amour, comme s'ils avaient le sentiment que le monde devenait injuste." C'est ce qu'il appelait le "miroir brisé". Pour garder la métaphore optique, je dirais que l'alcool peut aussi agir comme une loupe. Le produit, au début, est une sorte d'antidote de la souffrance, mais il devient assez rapidement son amplificateur.

Auteur: Bouvet de la Maisonneuve Fatma

Info: Les femmes face à l'alcool, résister et s'en sortir

[ thérapie ] [ inversion ] [ jeunesse ] [ dépendance ] [ éthylisme ]

 

Commentaires: 0

projection

Il importe de bien comprendre que chercher à contrôler l'anima ou l'animus fait toujours courir le risque de se retrouver dans une solitude personnelle très pénible. Tant que nous restons impuissants à contrôler animus et anima, cela nous maintient dans une participation mystique, puisqu'en permettant à une partie de nous-même de partir à l'aventure en étant projetée sur d'autres personnes nous avons le sentiment d'être reliés aux autres... Nous avons l'impression d'être en lien, mais à l'évidence ce ne sont jamais des liens authentiques, ce ne sont pas des relations vraies.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "L'analyse des visions"

[ relation amoureuse ] [ malentendu ] [ incompréhension ] [ dépendance affective ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

psychiatrie

Quand un schizoïde […] est affectivement fermé, ce n’est pas tellement pour que ses besoins de dépendance (avec les frustrations et la rage qui les accompagnent) par rapport au monde extérieur continuent d’être dissociés, c’est plutôt pour que reste dissociée la jalousie intrapsychique intense que pourrait susciter en lui son intimité croissante avec le monde extérieur ; cette jalousie risquerait de le mettre en pièces, de fragmenter les objets internes qui forment son soi et qui […] ont existé en lui à l’état d’objets défensivement distants les uns des autres, sans lien les uns avec les autres.

Auteur: Searles Harold Frederic

Info: Mon expérience des états-limites

[ self-défense ] [ sociopathie ]

 

Commentaires: 0

dépendance

Dans les addictions, en dehors des difficultés propres à chacune, leur est commun le fait que les malades ne considèrent plus la vie que de manière binaire : avec ou sans le produit. La vie "avec le produit" paraît seule attractive ; la vie "sans le produit", terne, banale et morose. C'est un obstacle à la guérison : guérir ne semble pas un but bien "folichon". L'hypnose permet d'abord de réintroduire un confort écologique non toxique, d'une manière personnelle. Elle permet ensuite de réintroduire, en les suggérant, des sensations variées et nuancées dont les malades ont perdu le souvenir : chaud, froid, sucré, salé, amer, faim, repu, ennuyé, satisfait, intéressé, vite, lent, agréable, désagréable, agacé, content, tendre, détestable, etc. C'est une véritable réanimation des sensations sensorielles élémentaires puis complexes, et de la sensibilité affective. Elle permet enfin de traiter un éventuel problème de fond, source de l'addiction et participant à sa pérennisation, par exemple des phobies chez un alcoolique.

Auteur: Megglé Dominique

Info: Erickson, hypnose et psychothérapie

[ reprogrammer ] [ subconscient ] [ soigner ]

 

Commentaires: 0

mystique

L'adjectif "numineux" est apparu en premier chez Rudolf Otto dans le livre intitulé : "Le Sacré". L’expérience numineuse est l’expérience affective du sacré, considéré comme un concept-clé de la religion. R.Otto se trouve dans la filiation de Schleiermacher qui fait partie de l’école allemande philologique, théologique et philosophique. Elle élargit le concept de religion pour y introduire des formes religieuses où l’idée de Dieu n'est pas centrale et où l'accent est mis sur l’idée de puissance. Schleiermacher inaugure une psychologie philosophique qui s'oppose au rationalisme et au moralisme de la philosophie des Lumières. Il met l'accent sur l’expérience du sacré, qui est une prise de conscience de la dépendance et une saisie de l'infini dans tout être fini. La religion est dans l'intuition conçue comme sentiment, comme sens et goût de l'infini. Rudolf Otto reprend cette visée dans "Le Sacré"; il pense que cette expérience est spécifique et crée le terme de "numineux" qui découle de "numen" : le divin, la souveraineté divine. Pour R. Otto, l'homme est naturellement doué du sens religieux, le schème affectif du numineux constitue un a priori formel de l’affectivité. Jung rattache le numineux aux archétypes, formes symboliques innées et constitutives de l'inconscient collectif sur lesquels nous reviendrons en temps voulu. Le mot religion renvoie donc a des modalités culturellement différentes d'exprimer des archétypes et de prendre conscience de la puissance numineuse qui les investit.

Auteur: Vergote Antoine

Info: Religion, Foi, Incroyance, VE, p. 124 et suivantes. Remodelé par Colimasson

[ quête ]

 

Commentaires: 0

subjectivation

"La chair est triste, hélas, et j'ai lu tous les livres" dira plus tard le poète... Quelle complétude particulière pouvait offrir l'ère christique pré-médiévale et médiévale, que son dépassement par la rationalité et la technè moderne ne pourra jamais combler ? Qu'est-ce qui a été manqué dans ce "dépassement"? Tout simplement la dimension de l'autre, seule apte à garantir correctement l'institution du sujet, dans une circularité relationnelle vivante et vascularisée. Alors que le sujet est face à l'autre (à l'Autre), l'individu (moderne) est face au monde. Ce qui se perd au passage est l'intersubjectivité et sa fonction nutritive et vitalisante. Car le problème est que le monde est aussi silencieux que l'épais silence qui envahit tout entière la gravure de Dürer, où seul le crissement bavard du stylet du putto sur sa tablette s'inscrit en creux. La maladie de la modernité, poussée à son paroxysme par la période contemporaine, est entièrement résumée ici. L'homme, de fait, ne dialogue pas avec le monde: le monde est muet et ne répond pas, si ce n'est par les soubresauts d'efficacité auxquels la technoscience le contraint dans sa brutalité. Pour qu'il y ait dialogue, il faut que le logos réponde au logos, et que le sujet fasse face à un autre lui-même. Car le sujet ne peut se comprendre que dans la plénitude de l'histoire de son inscription au sein du monde, et non comme une chimère hors sol, pure catégorie fonctionnelle et logique, comme l'ont voulu les linguistes depuis Saussure. Le sujet s'institue dans les conditions intersubjectives de son avènement au monde, conditions d'extrême dénuement et de fragilité absolue, qui le livrent sans recours possible à ceux qui l'ont à charge: sa mère, éminemment, puis son père, qui seuls peuvent lui éviter la mort corporelle, affective et psychique par les nourritures terrestre, affective, et spirituelle qu'ils lui dispenseront. Le sujet, c'est cela: une immense fragilité qui ne tient que par la relation - il serait d'ailleurs plus approprié d'écrire "les sujets", tant il est vrai qu'un sujet seul ne peut se concevoir en vertu de ce que je viens d'exposer. Or le sujet parvenu à sa pleine institution donne le sentiment d'une monade autonome et fermée, essentialisable jusque dans les catégories formelles de la linguistique - "est je qui dit je", comme disait de si tautologique et désespérante manière Ferdinand de Saussure, que nous avons cité en ouverture de cet ouvrage. La modernité est ici prise en flagrant délit de solipsisme, faute logique - et ontologique - s'il en est.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme

[ dépendance ] [ illusion d'autocréation ] [ erreur moderne ] [ isolement ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

recherche extrême

Si le déni du signifiant chez le dépressif rappelle le mécanisme de la perversion, deux remarques s’imposent.

D’abord, dans la dépression, le déni est d’une puissance supérieure à celle du déni pervers, qui atteint l’identité subjective elle-même et non seulement l’identité sexuelle mise en cause par l’inversion (homosexualité) ou la perversion (fétichisme, exhibitionnisme, etc.). Le déni annihile jusqu’aux introjections du dépressif et lui laisse le sentiment d’être sans valeur, "vide". En se dépréciant et en se détruisant, il consume toute possibilité d’objet, ce qui est aussi un moyen détourné de le préserver... ailleurs, intouchable. Les seules traces d’objectalité que conserve le dépressif sont les affects. [...] Aussi l’affect dépressif – et sa verbalisation dans les cures, mais aussi dans les œuvres d’art – est-il la panoplie perverse du dépressif, sa source de plaisir ambiguë qui comble le vide et évince la mort, préservant le sujet aussi bien du suicide que de l’accès psychotique.

Parallèlement, les diverses perversions apparaissent, dans cette optique, comme l’autre face du déni dépressif. [...] Ces actes et relations avec des objets partiels préservent le sujet et son objet d’une destruction totale et procurent, avec l’homéostase narcissique, une vitalité qui contrecarre Thanatos. La dépression est ainsi mise entre parenthèses, mais au prix d’une dépendance souvent vécue comme atroce vis-à-vis du théâtre pervers où se déploient les objets et les relations omnipotentes qui évitent l’affrontement à la castration et font écran à la douleur de la séparation pré-œdipienne. La faiblesse du fantasme qui est évincé par le passage à l’acte témoigne de la permanence du déni du signifiant au niveau du fonctionnement mental dans les perversions. Ce trait rejoint l’inconsistance du symbolique vécue par le dépressif ainsi que l’excitation maniaque par des actes qui ne deviennent effrénés qu’à condition d’être considérés insignifiants.

[...] Le déni dépressif [...] atteint jusqu’aux possibilités de représentation d’une cohérence narcissique et prive, par conséquent, le sujet de sa jubilation auto-érotique, de son "assomption jubilatoire". Seule demeure alors la domination masochique des replis narcissiques par un surmoi sans médiation qui condamne l’affect à rester sans objet, fût-il partiel, et à ne se représenter à la conscience que comme veuf, endeuillé, douloureux. Cette douleur affective, résultante du déni, est un sens sans signification, mais elle est utilisée comme écran contre la mort. Lorsque cet écran cède aussi, il ne reste comme seul enchaînement ou acte possible que l’acte de rupture, de dés-enchaînement, imposant le non-sens de la mort : défi pour les autres ainsi retrouvés au titre de rejetés, ou bien consolidation narcissique du sujet qui se fait reconnaître, par un passage à l’acte fatal, comme ayant toujours été hors du pacte symbolique parental, c’est-à-dire là où le déni (parental ou le sien propre) l’avait bloqué.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 60-61

[ conjonction impossible ] [ absurde ] [ suicide ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

individuation

Lorsque l’enfant réussit à se cuirasser contre la douleur et à faire preuve de rebond vital, de résilience, il va souvent suivre la pente du héros. Le héros dans tous les mythes a une origine princière, mais il est blessé, voire abandonné d’une façon ou d’une autre, et doit trouver un moyen de compenser son extrême fragilité en découvrant sa destinée qui est toujours en partie différente de celle de son groupe familial. Quitte à le retrouver bien des années plus tard lorsqu’il rentrera de ses épopées porteur du trésor, ou du remède, dont sa communauté a besoin. Le conte que mes analysants m’ont rappelé le plus souvent est bien sûr celui du "vilain petit canard" du poète danois Andersen. Une mère cane découvre parmi ses œufs un œuf d’allure bizarre. Puis c’est le caneton qui lui aussi paraît bizarre et, en tout cas, différent du reste de la couvée. Le pauvre oiseau grandit sans jamais se sentir à sa place, systématiquement les autres canards, les canards BCBG le snobent. Mais un jour, il aperçoit près d’un lac un groupe de magnifiques oiseaux blancs. Fasciné par la famille cygnes, il s’approche timidement, et pendant qu’il se penche sur la berge pour boire il rencontre dans l’eau son image. Lui aussi est devenu maintenant un bel oiseau lumineux.
En analyse on commence par rencontrer tous les aspects de soi-même par lesquels on s’est senti isolé, différent, incompris, inacceptable, récusé, humilié, vilain petit canard. Puis peu à peu en suivant le fil de l’âme et en découvrant un sens à sa vie, on résonne au diapason d’êtres de plus en plus nombreux, ornés des mêmes plumes scintillantes acquises dans la traversée de chaque épreuve. On ne naît pas cygne, on le devient…
Mais cet enfant héros, cet enfant cygne, s’il est souvent précoce, voire surdoué, dans certains domaines de la vie – arts, carrière, fortune, notoriété naissent souvent sous ses pas –, reste marqué par la fêlure des carences oubliées. Et c’est dans le domaine de l’engagement affectif qu’il est le plus fragile, soit qu’il tombe dans la passion amoureuse avec la force compulsive de l’addiction, soit qu’il se protège et se mure derrière une haie d’épines digne de la plus endormie des belles au bois dormant. Les sentiments oscillent entre la dépendance affective et l’anesthésie. Les scénarios de désillusion se répètent et ce n’est parfois que tard dans l’existence que notre héros/héroïne acceptera, à la faveur d’une rencontre, de se décongeler, de sortir son cœur du freezer pour que la vie maternelle le réchauffe doucement. [...]
Guérir de son passé, s’individuer, cela revient finalement à retrouver le grand souffle heureux de l’âme du monde. Celui qui habite le nouveau-né avant que les épreuves de la vie ne commencent. C’est trouver son propre souffle. Commencer, ou recommencer à aimer, quel que soit l’âge, quels que soient les hauts et bas de la vie. Redevenir enfant, renouer avec la confiance de l’enfant, mais chargé de toute la maturité conquise au travers de ces seuils initiatiques que sont les épreuves que chacun traversera à coup sûr. Ce n’est pas un hasard si toutes les voies de sagesse enseignent que l’éveillé est comme un petit enfant, simple et presque naïf, rien ne le distingue dans la rue des autres hommes, mais, comme dit joliment la tradition zen, partout où il va, autour de lui les cerisiers fleurissent.

Auteur: Colonna Marie-Laure

Info: Dans "Réenchanter l’Occident, vers un éveil de la conscience individuelle et collective"

[ symbolique ] [ révolution personnelle ] [ amor fati ] [ symptôme-sinthome ] [ psychanalyse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson