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évolution

Tous les échantillons de fossiles... suggèrent qu'un ennemi mortel, rapide, impitoyable et irrésistible, se cachait aux quatre coins du monde. Cet ennemi, nous pensons, était le milieu dans lequel les premiers vertébrés subissaient l'évolution ; c'était un ennemi qui les poursuivait à chaque minute du jour et de la nuit, un ennemi du genre qui n'offre aucune échappatoire alors qu'ils se déployaient du Spitzberg au Colorado - le danger physico-chimique inhérent à leur nouvel environnement : leur maison d'eau douce.

Auteur: Homer William Smith

Info: From Fish to Philosopher. Chapter III (p. 31) Little, Brown & Company. Boston, Massachusetts, USA. 1953

[ aqua simplex ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

deuil

Nous sommes retournés au salon, où la présence d’Alix demeurait inscrite dans chaque objet. Un cardigan de laine bleu pâle était encore accroché au dossier d’une chaise. J’ai déchiffré le titre du livre resté ouvert sur la tranche : Albertine disparue. Dans le jardin, que l’on voyait depuis la porte-fenêtre, des massifs de roses anciennes déployaient leurs nuances enflammées par l’été : blanches, crème, jaunes bordées de rose. J’ai effleuré du doigt la porcelaine de Sèvres, la théière posée sur la table basse. Une bouffée de chagrin m’est montée à la gorge à l’idée qu’Alix et moi ne boirions plus jamais de Darjeeling ensemble.

Auteur: Gestern Hélène

Info: L'odeur de la forêt

[ émotion ] [ absence ] [ objets ]

 

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matérialisme

Non, ils ont nommé, pesé, compté et attribué toutes choses. Ils en ont fait ce qui leur convenait. Et qu’en ont-ils fait ! Tu as vu la puissance qu’ils déployaient – mais ainsi ils ont donné du pouvoir aux choses et ne le savaient pas. Mais le temps est venu où les choses se mettent à parler. Le morceau de viande dit : combien d’êtres humains ? Le morceau de minerai dit : combien d’êtres humains ? Le bateau dit : combien d’êtres humains ? Le charbon dit : combien d’êtres humains ? La maison dit : combien d’êtres humains ? Et les choses se lèvent et comptent, et pèsent, et attribuent et dévorent des millions d’êtres humains. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans le "Livre Rouge", trad. Béatrice Dunner, La Compagnie du Livre rouge, Paris, 2012, page 584

[ déshumanisation ] [ piège ] [ objets ] [ management ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

L'herbe nouvelle, de ce côté ensoleillé du ravin, était haute et drue. L'odeur fade de la terre noire chauffée par le soleil n'arrivait pas à couvrir l'arôme très fin des violettes en fleur. Des violettes, il y en avait sur les jachères et parmi les tiges sèches du mélilot, elles se déployaient en broderie de couleur le long d'une lisière très ancienne, et, dans l'herbe fanée de l'autre année, sur les friches dures comme pierre, leurs yeux regardaient le monde avec la pureté de l'enfance. Elles achevaient de vivre dans la steppe vaste et profonde le temps qui leur était donné ; déjà, des tulipes d'un éclat fabuleux les remplaçaient sur la pente, dressant vers le soleil leur calice écarlate, ou jaune, ou blancs ; et le vent portait au loin dans la steppe les parfums mêlés des fleurs.

Auteur: Cholokhov Mikhaïl

Info: Le Don paisible

[ littérature ]

 

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Australie

En quelques heures, le train était passé d'une chaîne de montagnes à une autre, ne s'arrêtant que quelques minutes dans des petites gares reculées et poussiéreuses, pour prendre quelques passagers.
La jeune femme ne se lassait pas de contempler les moutons broutant l'herbe jaune et cassante. Les montagnes l'avaient éblouie, mais cette terre rouge, ornée d'arbres rabougris, touchait en elle quelque chose de profond. Ses voisins saluèrent avec des cris de plaisir un troupeau de kangourous qui traversait la prairie en bondissant.
La nuit survint rapidement. Grâce à l'obscurité, ajoutée au bercement du train, Jenny réussit à s'endormir.
Dans un flamboiement magique, le jour se leva. Des lambeaux rouge orangé se déployaient au-dessus de la terre et projetaient sur elle leurs nuances chaudes. Jenny but son café en contemplant le ciel incandescent, magnifiant les étendues désolées, où les arbres dressaient bravement sous le soleil leur tronc couleur de cendre, aux feuilles desséchées. Une fois de plus, elle succombait à l'envoûtement qu'exerçait sur elle son pays.

Auteur: McKinley Tamara

Info: La dernière valse de Mathilda

[ voyage ]

 

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