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rituel

Là-haut, au milieu des drapeaux de prières entremêlés, Lakba déposa sa pierre sur un tas d’autres pareilles à la sienne. "Ki, ki, so, so" , murmura-t-il. Je connaissais ce mantra : "ki"", c’est le cri de l’aigle et donc du vent, "so", c’est le souffle profond de la terre ; le col est le lieu où les esprits du vent et de la terre s’affrontent, et lorsque nous arrivons là-haut, nous déposons une offrande pour qu’ils s’apaisent et nous laissent passer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Sans jamais atteindre le sommet

[ montagne ] [ rite ]

 

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lâcher prise

"Dépose-les, Sethe. Epée et bouclier. Pose-les. Pose. A terre, l'un et l'autre. A terre au bord de la rivière. Epée et bouclier. Ne cherche plus la guerre. Dépose tout ce fourbi. Epée et bouclier."
Et sous la pression des doigts et de la voix paisible qui ordonnait, elle s'exécutait. Les lourds poignards de ses défenses contre le malheur, les regrets, l'amertume et la douleur, elle les déposait un à un sur une rive au-dessous de laquelle ruisselait une eau claire.

Auteur: Morrison Toni

Info: Beloved, p 124

[ laisser faire ]

 

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nocturne

La taïga était silencieuse. De petites paillettes voltigeaient dans l'air, tombant du ciel, de l'obscurité cosmique où tout allait certainement bien mieux que sur terre, puis se déposaient sur les rondins gris de l'isba. La lune se montra en entier au-dessus des montagnes, éclairant les pentes blanches où des masses de roches formaient des taches noires, les cimes environnantes se fondaient dans le ciel éclairci. Les mélèzes sur la clairière, les pins nains sur l'autre rive du ruisseau projetaient des ombres nettes sur la neige.

Auteur: Remizov Victor

Info: Volia Volnaïa

 

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illumination

Nous sommes partis de bon matin à cinq heures avec un pêcheur de langoustes et l'on a commencé par rôder trois heures sur la mer, où nous avons tout appris de l'art d'attraper les langoustes. [...] Puis on nous déposa dans une crique inconnue. Et là s'offrit à nous une image d'une perfection si accomplie qu'il se produisit en moi quelque chose d'étrange mais qui n'est pas incompréhensible ; c'est qu'à proprement parler je ne la voyais pas ; elle ne me frappait pas ; sa perfection la mettait au bord de l'invisible.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Expérience et pauvreté : Walter Benjamin à Ibiza (1932-1933) de Vicente Valero,j 2006. Lettre du 10 juin 1933 de WB à Gretel depuis Ibiza

[ émerveillement ] [ nature ] [ indicible ]

 

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couchant

Mariette déposa Diamantis sur le Vieux-Port, pas loin du Grand Bar Henri où il avait rendez-vous avec Nedim. Ils avaient roulé sans parler, en écoutant un chanteur italien qu'elle avait découvert tout récemment. Gianmaria Testa.

La chanson qu'elle préférait, c'était Come le onde del mare. Elle lui traduisit un couplet :

Certains soirs ont une couleur indéfinissable,

entre l'azur et l'amarante,

et ils vibrent d'un rythme lent, lent.

Et nous qui les attendons,

nous savons qu'ils sont prisonniers

comme les vagues de la mer.


Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Les Marins perdus

[ poème ]

 

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végétal

J'avais joué toute mon enfance dans les nombreuses caches qu'il (le plus beau chêne de la forêt) offrait. J'y déposais mes trésors de guerre, j'y creusais des tunnels pour prévenir le siège de mes ennemis imaginaires et, dans son écorce épaisse comme la peau d'un éléphant, je gravais des formules magiques. J'y avais embrassé, et même un peu plus, une demoiselle de maison lors d'un garden_party pleine de cousins galopant en culottes de flanelle. Son tronc, gigantesque tuteur, m'aidait à grandir. C'était un phare, un livre, un refuge. Il était de ces arbres auxquels les bûcherons murmurent des prières d'excuses avant de les faire tomber.

Auteur: Chantreau Jérôme

Info: Avant que naisse la forêt p. 51

[ personnage ]

 

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élitisme

Je ne voterai pas. Je n'ai jamais voté de ma vie. Je pense qu'on me mettra en prison avant de me forcer à voter. Tant que nous vivrons sous le régime du suffrage universel qui me paraît vraiment une insulte pour l'intelligence humaine, tant que la voix d'un savant, tant que la voix d'un idiot de village, tant que la voix d'un ancien combattant, tant que la voix d'un repris de justice, tant que la voix d'une mère de famille nombreuse compteront autant les unes que les autres, je ne commettrai pas l'acte qui consiste à souscrire à ce système en déposant un bulletin dans une urne.

Auteur: Volkoff Vladimir

Info: Radio Silence, 03/2002

 

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personnage

L'archiviste en chef des Archives départementales de Larcheville : Tout était facile pour cette poupée Carabosse. Elle circulait entre les bureaux avec une vélocité gracieuse, déposait une punaise dans un cendrier, compulsait un catalogue, rajustait l'alignement d'une pile de magazines, émettait des sourires menus comme les messages des abeilles, mais si sincères et si profonds qu'on les percevait comme des ondes. Elle prononçait des paroles d'une parfaite accortise. On la sentait amicale. Elle rayonnait. Peut-être pas comme un matin de printemps, mais au moins comme un sapin de Noël. Elle avait les mêmes clignotements joyeux, quelque chose de pailleté comme la fête, une allure de guirlande posée sur un bûche.

Auteur: Bartelt Franz

Info: Hôtel du Grand Cerf

[ femme-par-homme ]

 

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anecdote

Le peintre et poète anglais Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) eut un geste que Proust qualifia de "sans noblesse mais non dépourvu de grandeur". Il aimait un modèle, LIzzy Siddal, dont on peut encore admirer la plastique dans un tableau de Millais. A sa mort, Rossetti, très affligé, déposa dans son cercueil le manuscrit d'un de ses recueils de poèmes. Ce fut un geste de renoncement à la poésie, une amputation due à la mort de la beauté. Puis, la douleur s'évanouit et le doute subsista : et si le cercueil contenait les restes de deux chefs d'oeuvre ? Cette obsession le poussa au geste qui étonna Proust : au bout de sept ans il fit ouvrir la bière pour récupérer son bien.

Auteur: Luca Erri de

Info: Alzaia, Rivages, traduction Danièle Valin, p.33

[ littérature ] [ regret ]

 

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légende

Les chasseurs s'apprêtaient à fuir lorsqu'ils virent un oiseau se détacher du ciel et foncer sur la bête. C'était un oiseau de proie, aux formes étranges, qui paraissait avoir deux têtes. Ses pattes et ses deux becs faisaient penser à une fourche. Le boyard et ses gens eurent encore plus peur de ce monstre que du sanglier. Aussitôt, ils arrêtèrent la chasse. Le rapace s'abattit sur le sanglier, le saisit entre ses serres puissantes et le déposa sur la colline qui domine la Moskowa.
Très impressionné par cet événement, le boyard décida d'édifier sur ce lieu situé au centre géographique de la Russie d'Europe une bourgade de chasseurs qui allait devenir Moscou. Quant au sommet de la colline où l'oiseau bicéphale (l'ancêtre de l'aigle russo-byzantin à deux têtes) avait abandonné le sanglier déchiqueté, y fut plus tard érigé le Kremlin.

Auteur: Fédorovski Vladimir

Info: Le Roman du Kremlin

[ Russie ]

 

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