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gêne

Elle dépose sur le comptoir une pile de livres avec le naturel de quelqu'un qui achèterait un pack de six litres de lait. [...] Charles Bukowski est le premier de la pile, 'Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau'.
- Je ne suis pas le genre de fille qui achète du Bukowski juste pour acheter du Bukowski, entendons-nous bien.
- Je vous entends parfaitement. Mais vous pouvez vous détendre, je ne juge jamais personne sur ses lectures.
- Alors, tous mes efforts n'auront servi à rien, dit-elle.

Auteur: Kepnes Caroline

Info: Parfaite

[ regard des autres ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sens-de-la-vie

Thomas Trumbull prit son air féroce habituel et demanda :
- Monsieur Stellar, comment justifiez-vous votre existence ?
Mortimer Stellar haussa les sourcils de surprise et son regard fit le tour de la table à laquelle étaient assis les six Veufs Noirs qui l'avaient invité pour cette soirée.
- Vous voulez bien répéter ? dit-il.
Avant que Trumbull ne puisse le faire, Henry, le formidable serveur, s'était approché en silence pour déposer un brandy devant Stellar qui prit le verre en murmurant un "merci" d'un air distrait.
- C'est une question bien simple, dit Trumbull. Comment justifiez-vous votre existence ?

Auteur: Asimov Isaac

Info: Dans "Retour au club des veufs noirs"

[ question existentielle ] [ doute ] [ initiation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

démocratie détournée

Dans le régime parlementaire, le peuple n’exerce pas le pouvoir. Il ne fait plus de lois, il ne gouverne plus, il ne juge plus. Mais il dépose un bulletin dans l’urne ; sorte d’opération magique par laquelle il s’assure d’une liberté qui n’est plus dans ses actes quotidiens. À tous les degrés, et surtout au premier, c’est sous la forme de la démission que se manifeste la vie politique : démission du peuple entre les mains de ses représentants, démission de la majorité parlementaire entre les mains de son gouvernement, démission des hommes de gouvernement devant la nécessité politique incarnée par les grands commis de l’administration.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "L'Etat"

[ vote ] [ compensation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

Que je ne sois pas pour toi un spectre tracassier
Qui hantera tes pas quand ils franchiront
Le point où tu m'as laissée
Dans l'herbe fraîchement poussée

Tu dois être libre de choisir ton chemin
Et je n'ai pas besoin de savoir où il te mènera
Je ne brûle pas du désir de te voir prendre
La voie que j'aurais choisie pour toi

Ceux qui enferment l'avenir
Entre deux solides murs de pierre
Se préparent un semblant d'existence
Une morne vie de cadavre

Tu peux donc sans regret quitter
Ce pays familier, déposer
Un baiser sur mes cheveux
Et tenir dans tes mains tout ton avenir.

Auteur: Mead Margaret

Info: Du givre sur les ronces

[ maman ] [ ouverture ]

 

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inspiration

Le livre est le lieu où je dépose les fantaisies qui m'ont accompagné la vie entière. Le lieu où je leur donne une forme qui fait en sorte qu'elles signifient quelque chose. [...] La fantaisie est le noyau, le coeur de toute écriture pour enfants, de toute littérature, probablement de tout acte de vie. L'écrivain rattache à son travail des éléments qui lui viennent de ce qu'il y a de plus profond et de plus caché dans son Moi. Des circonstances diverses affleurent un filon particulier qui réside dans l'enfance, une veine qui demeure ouverte et vivante. C'est en cela que consiste le don particulier de l'artiste.

Auteur: Sendak Maurice

Info:

[ création ]

 

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embouteillage

A l'entrée du nid fonctionne un sévère contrôle : les apprenties ou les novices qui apportent naïvement de menus cailloux, des débris de porcelaine ou des semences non comestibles sont vivement rabrouées et priées d'aller déposer ailleurs leurs petites erreurs. Je n'insisterai pas sur les drames qui se déroulent aux portes des couloirs, quand il s'agit d'y introduire des glumes trop volumineux ou un bout d'épi qui se met toujours en travers. C'est un spectacle qu'il est facile de s'offrir durant l'été, entre Saint Raphaël et Menton, et qui, pour peu l'imagination qui le transpose à l'échelle humain, en vaut bien d'autres que l'on vient chercher sur la côte d'Azur.

Auteur: Maeterlinck Maurice

Info: La vie des fourmis, p 188

[ analogie ] [ insectes ]

 

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expérience scientifique

Un laborantin étudie les aptitudes sensorielles de la sauterelle. Il dépose une sauterelle sur la table de son labo et lui intime : "Saute !" La sauterelle fait un bond. Puis il la maintient d’une main et l’ampute délicatement de la patte arrière gauche. Il lui dit : "Saute !" La sauterelle obtempère. Puis il l’ampute de la patte avant droite, et ordonne : "Saute !" Et la sauterelle sautille. Il lui ampute l’autre patte arrière et dit : "Saute !" Tant bien que mal, la sauterelle sursaute. Enfin il l’ampute de sa dernière patte et crie "Saute !" La sauterelle demeure immobile. Le laborantin prend alors son carnet de notes, et écrit : "Lorsqu’elle est amputée de ses quatre pattes, la sauterelle devient sourde."

Auteur: Zagdanski Stéphane

Info: https://laggg2020.substack.com/p/le-cas-singulier-dun-exalte-de-luniversel-e6b?

[ conclusion erronnée ] [ subjectivité ] [ interprétation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

médium

A peine Marina rentra t-elle dans mon bureau que l'esprit de son frère fit son apparition. Un flot d'émotions me traversa et je ne pus retenir mes larmes. L'esprit me montrait sa mère en train de déposer des fleurs sur sa tombe, un bouquet jaune et blanc.
Marina se dit fort étonnée car, selon elle, sa mère n'allait jamais au cimetière. Quelques jours s'écoulèrent, puis elle m'appela pour m'informer qu'elle avait eu des nouvelles de sa mère, et qu'à cette occasion, elle lui avait demandé ce qu'elle avait fait de son après-midi. Sa mère lui avait répondu qu'elle était allée fleurir la tombe de son frère. Marina l'interrogea sur la couleur des fleurs.
- Blanches et jaunes, pourquoi ?

Auteur: Alain Joseph Bellet

Info: Je communique avec les défunts

[ paranormal ]

 
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réconfort

Alors voilà, une maman, c'est chaud comme une mitaine qui n'aurait pas de trous... Quand elle s'approche tout doucettement pour me dire qu'elle m'aime... Tous les mots qu'elle me murmure, sont comme des odeurs de parfums qui m'enivrent la tête et m'étouffent le coeur... Et quand elle vient dans ma chambre pour le dernier baiser, celui du soir, elle me prend alors tout contre elle... Et de sa voix douce comme la plume, me raconte une belle histoire. Et lorsque rassuré par tant d'amour mes yeux se voilent, ma mère, tout doucement... s'arrête... me borde... et délicatement dépose un doux baiser au parfum de miel...( des fois à la vanille) ...sur le front de son enfant chéri... moi !

Auteur: Loisel Régis

Info: Peter Pan, tome 1 : Londres

[ berceuse ] [ mère-enfant ]

 

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révolte

Et que voulait-il faire ? Autant dire rien !... Quelque chose de dérisoire, d'insignifiant, tout à fait dans sa ligne ; quelque chose de calme, qui ne pourrait en rien troubler sa tranquillité. Il voulait écrire des cartes ! Des cartes postales, avec des appels contre le Führer et le Parti, contre la guerre, pour éclairer ses semblables. C'est tout... Et ces cartes, il ne comptait nullement les envoyer à des gens bien déterminés, ni les coller sur les murs comme des affiches. Non, il voulait simplement les déposer dans les escaliers des immeubles où il y avait beaucoup d'allées et venues, les abandonner là, sans savoir aucunement qui les ramasserait, ni si elles ne seraient pas aussitôt foulées aux pieds ou déchirées.

Auteur: Fallada Hans

Info: Seul dans Berlin

[ romantisme ] [ impuissance ]

 

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