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votation

Les hommes politiques ne déposent jamais leur bilan. Ils le représentent.

Auteur: Audouard Yvan

Info: journal d'un écoeuré de campagne

 

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résignation

Il avait assez d'expérience pour comprendre que les souffrances déposent peu à peu au fond de l'âme des sédiments de deuil dont l'accumulation quotidienne est en définitive la cause de la mort.

Auteur: Lampedusa Giuseppe Tomasi di

Info:

[ mourir ]

 

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deuil

À qui, à quoi suis-je utile à présent ? Par ta naissance, tu as fait de moi une mère dont tu n'as plus besoin. Ta mort m'exclut de celles qui concoctent des compotes maison, qui mouchent le petit nez qui coule, qui refont un lacet, qui tiennent la main pour traverser ou déposent un baiser sur une joue sur le chemin de l'école.

Auteur: Machelon Hélène

Info: Trois petits tours

[ maman ] [ enfant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

souffrance

Il est impossible de revenir en arrière. Le temps passe inexorablement, assassin, fatal. Le temps est le Gange et la douleur sa rive. Les flots du temps déposent des alluvions sur la douleur. Un jour, des nouvelles graines éclosent et percent la couverture alluviale. Ces pousses veulent tendre vers le ciel. Graines bourgeonnantes de l'espoir, de la douleur, du bonheur de la joie.

Auteur: Mahasweta Devi

Info: La mère du 1084

[ matière ] [ transmutation ] [ cycles ]

 

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sentiment d'absurdité

Peu à peu, cependant, son regret des contrées lointaines s’affaiblit. L’habitude mettait sur sa vie une couche de résignation pareille au revêtement de calcaire que certaines eaux déposent sur les objets. Et une sorte d’intérêt pour les mille choses insignifiantes de l’existence quotidienne, un souci des simples et médiocres occupations régulières renaquit en son cœur. En elle se développait une espèce de mélancolie méditante, un vague désenchantement de vivre. Que lui eût-il fallu ? Que désirait-elle ? Elle ne le savait pas. Aucun besoin mondain ne la possédait ; aucune soif de plaisirs, aucun élan même vers les joies possibles ; lesquelles d’ailleurs ? Ainsi que les vieux fauteuils du salon ternis par le temps, tout se décolorait doucement à ses yeux, tout s’effaçait, prenait une nuance pâle et morne.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Dans "Une vie", éditions Gallimard, 1974, page 125

[ déprime ] [ calcification ] [ vie automatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

affliction

Semblable à la marée, la vie s'est retirée. Mes pieds nus se délectent et marquent mon passage sur ce sable doré. Un squelette de poisson ballotte doucement, bercé bien tendrement par un souffle léger. Voilà que ton visage vient se superposer au vestige d'une vie passée. Et la vue de ces vagues, qui tout au loin se brisent, embrume pour un temps mes yeux si fatigués. Je fixe l'horizon, je me dis que bientôt la mer va remonter, emportant avec elle ce qu'elle a déposé. Et la vie reprendra juste là sous mes pieds. Subitement je suis bien, je profite de l'instant, le soleil me réchauffe, mon amour est présent. Le deuil est comme la mer, il subit les marées qui déposent çà et là les traces d'un temps révolu.

Auteur: Bauwens Pascale

Info: Petit Ogre, Témoignage sur le suicide chez l'enfant 2014

[ souffrance ]

 

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nouvelle technologie

Le Petit Marseillais stigmatisait, l’autre jour, comme il sied, la sauvagerie de ceux qui, sur les allées du Prado réservées aux cyclistes, déposent des tessons de verre et des clous destinés à gravement endommager les pneumatiques. À Paris et autour de Paris nous avons aussi nos malfaisants. Cochers qui s’amusent à "serrer" les vélocipédistes ; charretiers dont c’est la joie de barrer la route ; sots appartenant à toutes classes de la société et qui trouvent récréatif son de jeter, comme à Marseille, clous et morceaux de verre sur le chemin, soit de lancer leurs chiens aux mollets des pédaleurs. Contre tous ces gens-là, le Code et les règlements de police édictent des sévérités ; mais pas vu, pas pris. Qui a jeté ce cul de bouteille sur la voie ? Personne. Le cycliste crevé, qui, après avoir constaté le dégât, interroge d’un regard justement irrité l’horizon, n’aperçoit rien...

Auteur: Victor-Meunier Lucien

Info: Dans le journal "Le petit Marseillais" du 5 juillet 1896

[ fait divers ] [ moyen de locomotion ] [ coalitiion ] [ dénigrement ] [ déprédations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

D'abord, les adultes se penchent sur toi et rapprochent leur visage distendu dans un sourire. Selon toute vraisemblance, ils subissent une loi physique qui les fait sourire dans de telles conditions. C'est purement artificiel, d'accord, mais tu saisis le plus important : ils ne te veulent pas de mal. Leurs visages sont affreux, grêlés, couverts de taches et de poils, pleins de détails, comme la lune à la fenêtre. Les adultes sont faciles à comprendre, mais il n'y a presque rien à dire sur eux. À part l'écoeurement qu'inspire leur attention fixée sur ta vie. Ils semblent ne rien exiger : ils déposent, l'espace d'une seconde, le rondin invisible qu'ils portent toute leur vie, et se penchent vers toi avec un sourire avant de se redresser et de le reprendre pour le porter plus loin. Mais cela n'est qu'une illusion. En réalité, ils veulent te voir devenir comme eux : il faut bien qu'ils puissent transmettre le rondin à quelqu'un avant de mourir. Ce n'est pas pour rien qu'ils l'ont porté.

Auteur: Pelevine Viktor

Info: Ontologie de l'Enfance

[ enfance. laideur ] [ hypocrisie ]

 
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teinte

Mais revenons dans la seconde moitié du XIXème siècle, lorsque partout en Europe se met en place un nouveau paysage industriel et que des régions entières changent d'aspect sous l'emprise de la mine, du charbon, du fer et de la métallurgie. Le noir s'immisce partout, jusqu'au cœur des grandes villes, telle Londres qui, au dire de Charles Dickens, possède vers 186 "les rues plus plus sales et les plus sombres que le monde ait jamais vues" et que "la suie et la fumée enveloppent continuellement d'un crasseux vêtement de deuil". La capitale anglaise n'a cependant pas le monopole de l'obscurité et de la saleté. Dans toutes les cités industrielles, les fumées déposent sur les immeubles, les objets et les personnes des couches e suie plus ou moins épaisses, plus ou moins grasses, dont il est pratiquement impossible de se débarrasser. D'où la permanence des vêtements masculins de couleurs sombres, spécialement le noir, trop cher pour être porté par les ouvriers - leurs tenues de travail sont bleues ou grises - mais qui dans les bureaux et le monde des affaires constitue une sorte d'uniforme.


Auteur: Pastoureau Michel

Info: Noir : Histoire d'une couleur. Toutes les couleurs du noir - XVIIIème-XXIème siècle, p.198

[ ébène ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pandémie

Durant le weekend, c’est l’effervescence. Toutes sortes de nouvelles nous mettent dans un état d’hébétude. Comment faire pour bien faire ? Nous ne sommes pas en vacances! Ne pas se mettre en danger. Réunion des enseignant.es lundi. Ne venez pas si vous toussez. Attention aux ainé.es. Dimanche soir, j’envoie un courriel à la direction et je reçois dans les cinq minutes un appel qui m’autorise à me mettre en auto-confinement volontaire. Je ne viendrai en classe qu’en cas de besoin, en soirée. Je me sens rassurée. Le lundi, mes collègues déposent un contenu éducatif sur la plateforme Pronote. On l’utilisait jusque-là uniquement pour les absences. Depuis la maison avec mon ordinateur très vieillot, je rame. Mais pas grave, le travail sera mis en ligne aussi en mon nom par mes collègues. Merci à elles. Comme je vis seule, très vite, je me sens vraiment mise à l’écart. J’ai créé un groupe WhatsApp et déjà mis un petit mot aux parents. Tous les matins, je fais ma petite émission radio pour mes élèves, une minute trente au maximum pour le moment. Objectif : faire le travail seul·e. Très rapidement, j’ai des retours, des messages, des photos, de petits enregistrements, c’est super, touchant, très encourageant.

Auteur: Barraud-Gaillard Anne

Info: https://www.le-ser.ch - L’école à la maison, mars 2020. Vendredi 13, ça ne s’invente pas, le Conseil fédéral annonce la fermeture des écoles pour les raisons sanitaires que l’on connait. Malheureusement, les enfants sont tous déjà à la maison, ils ne viennent pas cet après-midi-là et ils n’ont pas pris leurs affaires.

[ scolaire ] [ co-vid ] [ liens sociaux ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste