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inertie communautaire

Le paradoxe d’Olson se manifeste lorsque des individus ayant un intérêt en commun et tout à gagner à agir collectivement, ne le font pas parce qu’ils comptent obtenir les bénéfices d’une revendication collective sans avoir à en supporter les coûts d’investissement (en termes de temps, d’énergie et même d’argent). C’est la stratégie du "laisser faire les autres". Chacun ayant intérêt à laisser faire les autres pour obtenir un rapport bénéfices/coûts très avantageux, beaucoup s’abstiennent d’agir, de sorte que ce but collectivement désirable n’est pas atteint.

Auteur: Bronner Gérald

Info: Dans "La démocratie des crédules" page 84

[ définition ] [ démotivation ] [ déresponsabilisation ] [ égoïsmes ]

 

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sociologie

Docile à l’Esprit du temps, Spinoza expose la doctrine de Descartes et glorifie la clarté et la distinction. Mais dans les profondeurs de son âme, Spinoza, tout comme Pascal, vénère pieusement le Mystère, méprise et hait tout ce qui est conçu distinctement et clairement. Ce qui est patent n’est nécessaire que pour la foule dont il dit lui-même : terret vulgus nisi paveat. Il faut tenir la foule par la bride, la menacer par les lois et par le châtiment infligé à ceux qui désobéissent aux exigences claires et distinctes des lois. Quant à Spinoza lui-même, il n’oubliait pas les paroles de saint Paul l’apôtre : "La loi est venue pour que le crime augmente."

Auteur: Chestov Lév Léon

Info: Dans un article sur Descartes et Spinoza, paru dans Le Mercure de France en 1923

[ législation ] [ déresponsabilisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

délégation politique

Écartée de l’individu, la raison, par un mouvement de balancier, a regagné la sphère du pouvoir sous la forme de la technocratie. Si le pluralisme est au cœur de la démocratie, plus que le suffrage universel ou l’égalité, alors, le repli de la raison vers le grand Léviathan technocratique est un déni de démocratie car la technocratie ne pratique ni la discussion ni le compromis. Elle estime posséder la vérité, ou du moins la meilleure solution possible aux problèmes de gouvernement. La relocalisation de la raison au centre du pouvoir retire la justification politique de la critique. Puisque l’individu n’est plus raisonnable, c’est la raison d’État qui s’applique à nouveau. Le long chemin qui avait conduit des monarchies absolues du XVIIème siècle aux démocraties modernes est emprunté en sens inverse.

Auteur: Le Bras Hervé

Info:

[ régression ] [ déresponsabilisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

égoïsmes

...grâce à Soljenitsyne, l’expression "droit de l’homme" a retrouvé sa place dans le vocabulaire de notre temps… Mais comme en occident on ne vit pas sous la menace des camps de concentration, comme on peut dire ou écrire n’importe quoi, à mesure que la lutte pour les droits de l’homme gagnait en popularité elle perdait tout contenu concret, pour devenir finalement l’attitude commune de tous à l’égard de tout, une sorte d’énergie transformant tous les désirs en droits. Le monde est devenu un droit de l’homme et tout s’est mué en droit : le désir d’amour en droit à l’amour, le désir de repos en droit au repos,… le désir de publier un livre en droit de publier un livre, le désir de crier la nuit dans les rues en droit de crier la nuit dans les rues.

Auteur: Kundera Milan

Info: L'immortalité, p 206

[ tout m'est dû ] [ déresponsabilisation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dure réalité

Ceux qui tranchent dans le vif ne sont pas légion. Il faut de l'audace et de l'abnégation pour s'opposer aux grimaces du destin. L'éducation des petits êtres est souvent un sacerdoce que beaucoup rechignent à assumer, et l'idée qu'il faille souffrir pour exister répugne à la plupart. Croyant préserver leur quotidien engourdi, les humains se montrent souvent veules. Ils masquent leur lâcheté par un fatalisme du bon aloi. Les mines contrites des braves gens déplorent en se lamentant les épreuves de la vie, mais ils restent les bras croisés devant l'adversité. Pourtant, les voitures n'ont pas vocation à écraser les poules, les troubadours à sectionner les queues et les canaris à vivre en cage. On s'étonne, on s'attriste, mais on s'habitue. La somme des petits renoncements ordinaires fait tranquillement le lit du pire, et la résignation à vivre courbé prépare en silence l'avènement des grands malheurs.

Auteur: Texier Richard

Info: L'hypothèse du ver luisant

[ dissimulée ] [ déresponsabilisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

économie

- Eh oui, pour la première fois depuis plus de 3000 ans les taux d’intérêt sont négatifs
- Donc, que faire pour remettre l’économie sur la bonne voie ?
- Il existe des leçons de l'histoire sur la façon de le faire. Depuis plus de cent ans en Grande-Bretagne, aux États-Unis et probablement aussi en Suisse, les propriétaires des capitaux propres d'une banque étaient eux-mêmes responsables de la solvabilité de la banque. Si la banque est devenue bancale ou insolvable ils devaient remettre du capital pour rembourser les créanciers, y compris les déposants. Mais au cours des cent dernières années la responsabilité collective dans le secteur bancaire a progressivement remplacé la responsabilité individuelle. Le gouvernement, avec l'introduction de l'assurance-dépôts, les nouvelles réglementations et interventions ont remplacé la vieille doctrine de la responsabilité des actionnaires. Voilà pourquoi je pense que nous devons nous éloigner de l'intervention du gouvernement et aller plutôt vers des solutions axées sur le marché, comme la vieille doctrine de la responsabilité des propriétaires des banques.

Auteur: Grant James

Info: lesakerfrancophone.fr, 29 août 2016

[ déresponsabilisation ] [ financiarisation ] [ pouvoir ]

 

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autorité

En effet, déclarer le peuple souverain, dans la crainte hypothétique qu’il ne soit opprimé comme sujet, sans prévoir quel pouvoir on pourra opposer à celui du peuple, ou plutôt avec la certitude de n’en avoir aucun à lui opposer si, à son tour, il devient oppresseur ; présupposer l’oppression, pour justifier la résistance ; ériger le désordre en loi, pour prévenir la violation de l’ordre, c’est imiter un insensé qui bâtirait sa maison au milieu d’un torrent, pour avoir l’eau plus à portée en cas d’incendie : ce que vous voulez faire faible à vous opprimer, dit Bossuet avec une raison si profonde, devient impuissant à vous protéger.

Je le répète : le pouvoir absolu est un pouvoir indépendant des sujets ; le pouvoir arbitraire, un pouvoir indépendant des lois : et lorsque vous érigez le peuple en pouvoir, vous ne lui donnez pas un pouvoir absolu, puisqu’il est dépendant de tous les ambitieux, et le jouet de tous les intrigants ; vous lui conférez nécessairement un pouvoir arbitraire, c’est-à-dire un pouvoir indépendant de toutes les lois, même de celles qu’il se donne à lui-même.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ gouvernement ] [ distinction ] [ déresponsabilisation ] [ démocratie ]

 
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éthique

Puisque l’homme instrumentalisé est neutre [...], il reste [...] insouciant dans l’acte même de travailler : il s’ "abandonne" à son travail. Il espère que cela "continuera" à tout prix, sans qu’il ait à devenir responsable de ce qu’il fait.

Puisque ses activités ne s’achèvent jamais dans une véritable finalité qui leur aurait d’abord été "extérieure" mais ne prennent fin que pour des raisons qui n’ont jamais qu’un rapport contingent avec ce qu’il fait, il n’entretient pas de véritable rapport avec l’avenir. [...]

Puisqu’il est habitué à exercer une activité qui ne requiert aucune conscience morale – et qu’on ne souhaite d’ailleurs pas qu’il en ait – il n’a pas de conscience morale. Et ce avec la meilleure conscience du monde. [...]

Puisqu’il est également convaincu que tout produit reste "moralement neutre", affirmer qu’il existe un produit absolument immoral, pour la production duquel tout un monde sui generis a même été mis en place, ne peut lui apparaître que comme une sottise.

Bref, tous les éléments de l’existence instrumentalisée convergent pour empêcher l’homme de comprendre ce qu’est vraiment la bombe. C’est ainsi qu’il s’achemine vers sa fin, fébrile et indolent à la fois, sans même comprendre ce que signifie le mot "fin".

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, pages 326-327

[ employés ] [ salariés ] [ déresponsabilisation ] [ mauvaise foi ] [ aveuglement ]

 

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trottinette électrique

Ici se retrouve au plus haut point le manque de considération pour le travail de l'être humain, qui, en fait, devient le manque de considération envers l'homme présent derrière cette chose technique. La trottinette est le produit d'une ingéniosité du concepteur, d'un savoir-faire des opérateurs, d'une souffrance aussi, celle de l'ouvrier qui produit l'objet final et éprouve sans doute aussi une certaine fierté, même si les intermédiaires mécaniques, à la différence de l'époque artisanale, sont aujourd'hui nombreux.

A l'encontre d'une certaine critique de la technique, je crois qu'avec ces nouveaux usages, il n'y a pas déification de la technique, mais au contraire négation de sa valeur. Les prophéties à la mode sur l'avenir radieux de la société numérique, du genre de celles de Laurent Alexandre, de Jean-Claude Heudin ou à plus bas niveau de Pascal Bruckner ou Luc Ferry, nous éloignent de l'attrait de l'objet parce qu'elles nous transforment nous-mêmes en objet, il n'y a plus de relation duelle avec une extériorité. L'homme qui se veut automate se condamne à être seul dans ce monde. Cette incapacité à saisir la valeur morale de l' "artefact" - ce qui vient de l'art humain - marque le sceau de la déchéance que fait subir le capitalisme déchaîné de ces dernières décennies à la qualité morale de la technique [...].

Auteur: Gras Alain

Info: Dans "La décroissance" n°163, octobre 2019, page 10

[ consommation jetable ] [ respect du travail ] [ coûts cachés ] [ déresponsabilisation ]

 

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collectivisme

Dans le désir du grand nombre se trouve la puissance qui permet de forcer les choses et de parvenir à la réalisation des souhaits ; le plus beau semble pourtant être de se laisser glisser avec douceur et sans douleur vers une espèce de pays d'enfance où l'on peut s'abandonner à la vigilance des parents et se dépouiller, comme lorsqu'on était enfant des soucis et de la responsabilité. Ne pense-t-on et ne s'occupe-t-on pas de vous en haut lieu ? A toutes les questions, des réponses sont prévues ; pour tous les besoins, le nécessaire est fait. Ce somnambulisme infantile de l'homme de masse est si éloigné de la réalité qu'il ne se pose jamais la question : qui donc paie ce paradis ? Pour le règlement de l'addition, on s'en remet aux institutions supérieures, ce que celles-ci acceptent volontiers, car leur puissance se retrouve augmentée par cette exigence. Mais plus leur puissance augmente, plus l'individu isolé se trouve dépourvu et affaibli.
Chaque fois qu'un tel état social prend des proportions importantes, il prépare les chemins de la tyrannie ; il lui ouvre les portes et la liberté de l'individu se transforme en un esclavage physique et spirituel. La tyrannie étant en soi immorale et prête à tout pour atteindre son but, elle est naturellement plus libre dans le choix de ses moyens qu’un régime qui tient encore compte de l’individu.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Présent et avenir

[ déresponsabilisation ]

 

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