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hommes-par-femme

L’homme restait muet, les mots coincés dans la gorge. Aucun de ses gestes n’était porteur de sens. Poncia, elle, vivait l’angoissante et désespérante envie de la rencontre. Un mélange de colère et de déception s’emparait d’elle quand elle se rendait compte qu’ils n’allaient jamais au-delà du corps, qu’ils ne se touchaient jamais au-delà de la peau.

Auteur: Conceicao Evaristo

Info: L'histoire de Poncia

[ frustration ] [ communication ]

 

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féminisme

A mon avis, lors de la prochaine guerre, on devrait envoyer au front les femmes patriotes de préférence aux hommes. Cela constituerait pour la première fois une nouveauté dans ce monde désespérant de l’horreur infinie, et puis, pourquoi les sentiments héroïques du beau sexe ne seraient-ils pas utilisés d’une façon plus pittoresque qu’à attaquer un civil sans défense ?

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, page 84

[ proposition ] [ espoir ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prison

Elle avait lu une pièce merveilleuse sur un homme qui écrivait en grattant le mur de sa cellule, et elle avait trouvé qu'il en allait de même dans la vie - on grattait un mur. Désespérant de relations humaines (les gens étaient si difficiles), elle allait souvent dans son jardin pour trouver dans ses fleurs une paix que ni homme ni femme ne pouvait lui donner.

Auteur: Woolf Virginia

Info: Mrs Dalloway

[ existence ]

 

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existence

Par le fait qu'une mère m'a mis au monde, je suis fautif, je suis condamné à vivre, je dois appartenir à un État, être soldat, tuer, payer des impôts pour des armements. Et, en ce moment, la faute de la vie m'a amené de nouveau, comme jadis en temps de guerre, au devoir de tuer. Mais, cette fois, je ne tue pas à contrecoeur, je prends conscience de la faute, et, si ce monde stupide et abruti vole en miettes, je ne proteste pas, je fais de mon mieux pour l'y aider et je péris volontiers avec.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Le loup des steppes, Livre de Poche no 2008

[ imposée ] [ désespérante ] [ être humain ]

 

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mort imminente

Faire l'expérience de la pensée à l'extérieur du cerveau, c'est entrer dans un monde de connexions instantanées qui font que la pensée ordinaire (par exemple les aspects limités du cerveau physique ou la vitesse de la lumière) apparaît comme quelque chose d'extrêmement fatiguant, désespérant et laborieux. Notre moi le plus vrai et le plus profond se retrouve totalement libre. Il n'est pas paralysé ou perturbé par des actions passées ou préoccupé par l'identité ou le statut. Il comprend qu'il n'a pas besoin de craindre le monde terrestre, et donc, qu'il n'y a aucun besoin de se construire par la gloire, la richesse ou la conquête.

Auteur: Eben Alexander

Info: Proof of Heaven: A Neurosurgeon's Journey into the Afterlife

[ compréhension ] [ distanciation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

définitif

Alors que nous étions assis sur le banc de pierre, je compris brusquement – et de façon désespérante – qu’il vient un moment où l’on ne peut plus rien "réparer". On vit, on rapièce, on rafistole, on construit et quelquefois, on gâche son existence ; puis, avec le temps, on s’aperçoit que cette vie, telle qu’elle s’est constituée de hasards et d’erreurs, est parfaitement inaltérable. Lajos n’y pouvait plus rien. Lorsque quelqu’un surgit du passé pour annoncer, avec des trémolos dans la voix, qu’il veut "tout réparer", on ne peut que le plaindre et rire de ses intentions. Le temps avait déjà tout "réparé" à sa façon particulière, qui est la seule possible.

Auteur: Márai Sándor

Info: L'Héritage d'Esther

[ irrévocable ] [ irrémédiable ]

 

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hommes-par-hommes

A cet instant, l'une aperçut Yannis qui prenait sa leçon de natation. Elle s'arrêta. Piquée par la curiosité, l'autre s'arrêta aussi, tourna la tête en direction de la crique, et les voilà toutes deux en train d'observer Yannis. Il nage jusqu'à sa mère, s'agrippe à son dos, tout essoufflé, Maraki le serre contre sa poitrine, l'embrasse avec fureur, le caresse...les deux femmes n'arrivent plus à détacher leur yeux de la scène, jusqu'à ce qu'elles se tournent l'une vers l'autre, se regardent en silence durant quelques instants et tombent dans les bras l'une de l'autre. Cet enfant porte en lui toute la douleur des hommes, se dit Kosmas. L'immense solitude et l'impossibilité désespérante de s'ouvrir à l'autre.

Auteur: Arditi Metin

Info: L'enfant qui mesurait le monde

[ femmes-hommes ]

 

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diariste

Les deux tentations du mémorialiste sont la frime et la langueur. Frime : envol de duchesses, "le président me dit alors", chalet à Saint-Moritz, simplicité patriarcale de Claudel. Langueur : la mort prochaine, brièveté (ou désespérante lenteur) des jours, modestie de la tâche accomplie, vanitas vanitatum... La frime est une manière de politesse. Barthes disait qu'entre la pose et la posture on trouve vite l'imposture. Oui, mais un peu de pose flatte le lecteur. On ne l'invite pas dans une gargote. On ne sollicite pas sa curiosité (ou sa compassion) pour un personnage minable. Mon ambassade à Londres. Gide au piano. Entrez dans une confidence de grand risque, écoutez les chuchotements d'état, les allusions d'amour. Le mémorialiste, en se flattant, flatte son lecteur.

Auteur: Nourissier François

Info: À défaut de génie, nrf Gallimard 2000 p.168

[ journal ] [ commérage ] [ notoriété ] [ superficialité ]

 

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rapidité

Une voiture rouge portée par quatre pneus noirs passe devant Victor en vrombissant, puis la rue redevient calme sous le vent froid. Une vieille dame traverse au passage pour piétons en un mouvement éternisé comme le footballeur qui s'avance vers le filet adverse dans la séquence rediffusée au ralenti. Victor accélère le pas, se rue dans la boulangerie, en ressort avec un petit pain gris coupé et repart vers son chez lui. Il avale les six volées de marches, enfonce la clef dans la serrure et se précipite dans le salon. Merde. Pas de message. C'est toujours comme ça, le téléphone. Les messages ne viennent jamais quand on les attend. Pire, quand ils arrivent enfin, ils sont tellement désespérants qu'on aurait voulu ne jamais les entendre.

Auteur: Ancion Nicolas

Info: Ecrivain cherche place concierge

[ lenteur ]

 

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religion

Le Pogge* n'aimait pas les moines. Il connaissait pourtant des frères remarquables, des hommes érudits et d'une grande rectitude morale, mais de manière générale, il les trouvait superstitieux, ignorants et d'une paresse désespérante. Pour lui, les monastères étaient des repaires d'individus inaptes à la vie dans le monde. Les nobles y envoyaient les fils qu'ils jugeaient inadaptés, trop frêles ou bons à rien ; les marchands y envoyaient leurs enfants attardés ou paralytiques ; et les paysans, des bouches impossibles à nourrir. Les plus robustes avaient au moins l'avantage de pouvoir exploiter les jardins ou les champs adjacents, mais pour la plupart, pensait le Pogge, c'était un ramassis de fainéants. Derrière les murs épais des cloîtres, ils marmonnaient leurs prières et vivaient des revenus de ceux qui exploitaient les vastes terres de leur monastère.

Auteur: Greenblatt Stephen

Info: Quattrocento, *érudit, humaniste et politique italien de la Renaissance

[ méfiance ] [ rebuts humains ]

 

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