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désir

De nos jours, la nudité féminine n'a plus rien d'obscène. Elle est même courante en publicité, qu'il s'agisse de vendre des shampooings, des produits de beauté, de la lingerie fine, des soins de chirurgie esthétique ou même des voitures. Mais on nous montre toujours un type de corps bien particulier, très normatif, svelte avec peu de hanches et de poitrine. Si, en revanche, le modèle avait dix kilos de plus, des seins qui tombent et des fesses en forme de tambour, la même image nous paraîtrait bel et bien obscène. Car le sexe ne se situe pas seulement dans nos parties génitales, mais d'abord et surtout dans notre tête, et notre cerveau, hélas, pense le plus souvent comme on lui a appris à penser.

Auteur: Etxebarria Lucia

Info: Ce que les hommes ne savent pas : Le sexe vu par les femmes

[ formatage ] [ standardisation ] [ couple ]

 

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désir

Elle était là, couchée sur le côté en position foetale, avec les genoux touchant presque la poitrine et les poings serrés contre la bouche. Cette fille de pute avait laissé la seringue sur l'oreiller, avec un élastique, la cuillère sur la table de chevet et une trace de sang en train de sécher sur le drap. Riquelme, les aiguilles, ça le terrorisait.
Trini portait juste un slip brésilien rouge, mais le fil était invisible, rentré dans les fesses, et un peu sur l'avant, vers les cuisses, on voyait un renflement couleur lie-de-vin, d'où s'échappaient des poils noirs tenaces, sauvages, comme l'herbe qui pousse dans la fissure d'un mur ou entre les sépultures.
Comme elle le dégoûtait, comme il avait envie de la baiser, comme ça, par-derrière, sans qu'elle se réveille.

Auteur: Reig Rafael

Info: Ce qui n'est pas écrit

[ sexe ] [ littérature ]

 

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désir

J’avais eu faim, toutes ces Années –
Mon Midi était venu – de manger –
Je m’approchai de la Table en tremblant –
Et touchai le Vin Etrange –

C’est cela que j’avais vu sur les Tables –
Quand rentrant, affamée, à la Maison
Je convoitais dans les Vitrines, la Richesse
Que je ne pouvais espérer – Mienne –

Je ne connaissais pas le Pain ample –
Il ressemblait si peu à la Miette
Qu’avec les Oiseaux, j’avais souvent partagée
Dans la Salle à Manger – de la Nature –

L’Abondance me fit mal – elle était si nouvelle –
Je me sentis malade – et bizarre –
Comme la Baie – d’un Buisson Montagnard –
Transplantée – sur la Route –

Et je n’avais plus faim – ainsi compris-je
Que la Faim – est le mode d’être
De Personnes à l’extérieur des Vitrines –
Entrer – la fait disparaître –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 15, 579, traduction Claire Malroux

[ réalité-imaginaire ] [ manque dynamique ] [ nourriture ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désir

Nous savons aujourd'hui que la sexualité humaine n'est pas innée : elle est apprise et construite par les images que nous propose la société. Même chez nos cousins les primates, qui vivent en milieu naturel, la sexualité s'apprend par l'expérience : les jeunes singes assistent à la séduction et aux ébats des adultes. La nécessité du modèle s'impose ; un jeune chimpanzé, isolé de ses congénères, est paradoxalement incapable, à l'âge adulte, de s'accoupler.
Or, différence fondamentale, par le phénomène de la pudeur, l'amour des humains se fait toujours à l'écart du groupe. C'est l'une des grandes difficultés de la sexualité : d'une part elle a besoin d'éducation, d'autre part la culture et les religions censurent tout modèle et souvent toute éducation sexuelle. [...]
Une véritable éducation à la sexualité devrait prendre en compte les aspects biopsychologiques, émotionnels et sociaux de la sexualité ; permettre de comprendre la différence des sexes, les relations interpersonnelles, de développer le sens critique, l'ouverture d'esprit et le respect de l'autre. [...]
En l'absence d'une véritable éducation à la sexualité, le jeune ado va chercher des informations auprès de ses pairs et du seul modèle iconographique de la sexualité : le porno. C'est bien évidemment le plus mauvais modèle et la raison pour laquelle un solide accompagnement serait indispensable, depuis le primaire jusqu'à la fin des études. A l'âge de 11 ans, un adolescent sur deux a déjà vu une scène pornographique.

Auteur: Brenot Philippe

Info: Sex story, p. 191

[ fesse ] [ historique ]

 

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désir

En se souriant, ils se réjouissaient mutuellement de leur présence, une pure présence, à laquelle on ne pouvait réfléchir, qu’on ne pouvait même connaître. Mais les yeux de Birkin avaient une grimace légèrement ironique.

Elle était étrangement attirée vers lui, comme par un charme. S’agenouillant sur le tapis devant lui, elle noua ses mains derrière ses reins et appuya la tête contre ses cuisses. Richesse ! Richesse ! Elle se sentait submergée par tout un ciel plein de richesses.

- Nous nous aimons, dit-elle, ravie.

- Mieux que cela, répondit-il, en la regardant, le visage rayonnant de plaisir.

Inconsciemment, du bout de ses doigts sensibles, elle suivait la ligne de ses cuisses, y poursuivant un mystérieux courant de vie. Elle avait découvert quelque chose de plus merveilleux que la vie elle-même. C’était l’étrange mystère du mouvement vital, là, sur le derrière de ses cuisses, le long de ses flancs. C’était une étrange réalité de Birkin, l’étoffe même de son être, là sur la chute bien droite de ses cuisses. C’est là qu’elle découvrit qu’il était l’un des fils de Dieu tels qu’ils vivaient au commencement du monde, pas un homme, mais quelque chose d’autre, quelque chose de plus.

C’était un soulagement, enfin. Elle avait eu des amoureux. Elle avait connu la passion ; mais ceci n’était ni l’amour ni la passion. C’était le retour des filles des hommes vers les fils de Dieu, les fils de Dieu étranges et inhumains qui furent au commencement du monde.

Maintenant, son visage était un éblouissement de libre lumière dorée, tandis qu’elle levait les yeux vers lui, et appuyait ses mains en plein sur ses cuisses, par-derrière, comme il se tenait debout devant elle. Il la regardait et ses sourcils épais brillaient comme un diadème au-dessus de ses yeux. Elle était belle comme une fleur merveilleuse nouvellement ouverte à ses genoux, fleur paradisiaque, et non plus une femme, mais une fleur de clarté. Pourtant, il y avait encore en lui un certain embarras. Il n’aimait pas ce rayonnement, cet agenouillement, du moins pas entièrement.

Pour elle, tout était terminé. Elle avait trouvé un fils de Dieu du Commencement du Monde, et lui, il avait trouvé une des plus lumineuses filles des hommes.

Elle suivait avec les mains la ligne de ses reins et de ses cuisses et un feu vivant se transmettait ténébreusement de lui à elle. C’était un flux obscur de passion électrique que, mis en liberté en lui, elle attirait en elle. Elle avait créé un circuit riche et nouveau, un nouveau courant d’énergie passionnelle qui allait de l’un à l’autre depuis les pôles les plus obscurs du corps, en formant un circuit parfait. C’était un sombre feu d’électricité qui jaillissait de lui à elle et les inondait tous deux de satisfaction et de paix somptueuse.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, pages 451 à 453

[ homme-femme ] [ imaginaire ] [ sensations ] [ volupté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson