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narcisse

Il arrive qu’on ressente parfois de brusques appels de solitude. Même la vie amoureuse engendre à l’improviste de brusques appétits paniques de solitude. C’est l’envie de se retrouver seul, de faire des gestes sans témoin. C’est l’envie de relâcher les traits, d’ôter son visage. À vrai dire, c’est quelquefois simplement l’envie de prendre un bain ou de se couper les ongles. Ce sont des convoitises d’ermite d’une heure ou deux. C’est l’envie de se laver le cœur dans le silence. De se chuchoter à soi-même dans le silence sa paresse et son vide et de se savonner soi-même comme un ancien bébé.

Auteur: Quignard Pascal

Info: La nuit et le silence

[ retrait ] [ doute ] [ pause détente ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

guerre

Le canon de mon fusil pivota comme une longue et délicate antenne vers la droite, savoir le nid de mitrailleuse où une grande tête d’Allemand sanglante et douce, un jeune visage sain gâté archi-gâté léché d’amour maternel avec la bouche trop ronde de tous ces mignons petits grassouillets qui s’occupent de leur rectum depuis l’adolescence, sortit en pleurant, sortit lourdement en souriant par-dessus le rebord de son trou, "Salut la mort !", le sang et la boue sur sa poitrine comme l’enseigne de la sodomie, et j’appuyai sur la détente comme sur la gorge tendre du plus tendre des pigeons qui ait jamais volé […].

Auteur: Mailer Norman

Info: Dans "Un rêve américain"

[ meurtre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

barbarie

Nous passons des années et des années dans des salles de cours et des laboratoires, nous nous plongeons dans les livres pour ingurgiter tout ce savoir accumulé par les hommes depuis des siècles en vue de soigner les corps, d’en chasser la douleur et la mort, et voilà qu’arrive une bande d’abrutis quasi illettrés qui, rien qu’en appuyant sur un bouton ou une détente, les réduisent en charpie ! Du sang, partout du sang ! Le pays réduit à l’état de table de dissection, à cette différence près que, au lieu des morts, on dissèque les vivants. Voilà la science du vivant en vogue ces temps-ci.

Auteur: Sinan Antoon

Info: Ave Maria, à propos de la guerre en Irak

[ fanatisme ] [ guerre ]

 

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économie

La gratuité : Ce mot exerce une force attractive d'une rare intensité. La gratuité, c'est non seulement un avantage matériel, mais une détente, une rupture des contraintes.
Mais la gratuité n'est jamais gratuite.
En régime capitaliste, si une catégorie sociale obtient la gratuité ou la semi-gratuité de tel produit ou service, elle y trouve le plus souvent son compte, au détriment des autres. La revendication est donc, sinon légitime, du moins logique.
Si, par contre, il s'agit d'une gratuité générale, par exemple les produits pharmaceutiques, le métro, il faut voir où la contrepartie. L'opération revient, en général, à faire payer le contribuable au lieu de l'usager.

Auteur: Valéry Paul

Info: Regards sur le monde actuel <p.78>

 

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télévision

Lire, ne serait-ce qu'un journal, n'est plus vu comme un loisir, une détente. Voyez quelle corvée c'est. Il faut d'abord trouver le lieu de la chose à lire, la choisir parmi une infinité d'autres, se ménager ensuite un petit coin pour y voir, s'installer à son aise ; puis, ouvrir ou étaler la chose devant soi, s'astreindre à tourner les pages et, comble de supplice, parcourir la chose des yeux. Comme il est exigé, en supplément, de décoder les petits signes noirs à n'en plus finir, croyez-moi, il vaut mieux couper court et aller s'écraser devant l'écran de télé. Là, y'a pas de problème, et puisque tout l'monde le fait, fais le con !...

Auteur: Brie Albert

Info: Le mot du silencieux, La majorité incurieuse, Le Devoir

 

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couple

Les réconciliations sur l'oreiller ne sont pas le plus mauvais moyen de gérer les disputes. On cherche à se faire plaisir, mais aussi à donner du plaisir à l'autre. Simplement sur le plan culturel, il y a des différences entre les hommes et les femmes autour de la réconciliation sur l'oreiller. Cela aboutit beaucoup à des malentendus. Pour les hommes, c'est plus spontané. Le fait de se faire du bien sexuellement va leur permettre d'apaiser la relation, comme une détente physique. Alors que pour les femmes, il est important d'arriver d'abord à un accord et à une intimité psychique, avant de passer à l'intimité sexuelle. Dans ce cas, il est difficile d'accéder à cette réconciliation.

Auteur: Hefez Serge

Info:

[ raccommodement ] [ femmes-hommes ]

 

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judaïsme

Peuple énergique, vivace, d'un orgueil infini, se considérant comme supérieur aux autres nations, le peuple juif voulut être une puissance. Il avait instinctivement le goût de la domination puisque, par ses origines, par sa religion, par la qualité de race élue qu'il s'était de tout temps attribuée, il se croyait placé au-dessus de tous. Pour exercer cette sorte d'autorité, les Juifs n'eurent pas le choix des moyens. L'or leur donna un pouvoir que toutes les lois politiques et religieuses leur refusaient, et c'était le seul qu'ils pouvaient espérer. Détenteurs de l'or, ils devenaient les maîtres de leurs maîtres, ils les dominaient et c'était aussi l'unique façon de déployer leur énergie, leur activité.
N'auraient-ils pu la manifester d'une autre manière ?

Auteur: Lazare Bernard

Info: L'antisémitisme : Son histoire et ses causes

 

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centralisation étatique

Aujourd’hui, le socialisme tend à éliminer [...] tous les détenteurs privés des moyens de production et d’échange. Théoriquement, cette révolution s’accomplit au profit du prolétariat qui, devenant – toujours théoriquement ! – l’unique classe sociale, sera définitivement soustrait à l’aliénation et à l’exploitation. Mais que se passe-t-il en fait ? En l’absence du propriétaire, du banquier, du patron – produits abhorrés de l’infâme capitalisme – qui va organiser, coordonner et diriger les mécanismes de l’économie et les activités des travailleurs ? L’Etat seul, c’est-à-dire une entité encore plus lointaine et plus anonyme. Avec une nouvelle classe dirigeante servie par une nuée d’exécutants, sans contact direct, sans communauté de destin avec les masses sur lesquelles elle exerce son autorité et son contrôle.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 236

[ bureaucratie ] [ déshumanisation ] [ système oppressif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

révolution française

Des hommes, comme il en est tant, avec de l’esprit sans connaissances, des vertus sans jugements, des intentions droites sans défiance, hors d’état de prévoir le mal, parce qu’ils sont incapables de le faire, posent un principe qui leur paraît une vérité démontrée, et ils gémissent ensuite des conséquences qu’on en a tirées, et du mal qu’il a produit. Ce sont des enfants qui pressent la détente d’une arme à feu et sont tout effrayés de voir partir le coup. L’enfant ne savait pas que l’arme était chargée de passions qui n’attendent qu’une étincelle pour faire explosion ; et j’ose dire qu’il n’y a pas un principe politique posé en 1789, dont une dialectique rigoureuse ne fit sortir toute la Révolution.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ naïveté ] [ inconscience ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

loisirs

Sans dissimuler son orgueil, il lui montra aussi les travaux du stade. Cette construction, ajoutée après coup au plan général, avait une surface de 46 225 mètres carrés et était destinée aux manifestations sportives, expliqua le marquis. Depuis que l'idéologie fasciste s'était répandue en Europe, tous les gouvernements encourageaient la pratique du sport et l'assistance massive aux compétitions sportives. Avec cette mode, les nations essayaient d'imiter l'Empire romain, dont elles prenaient les usages pour anachronique modèle. C'était maintenant les victoires sportives qui symbolisaient la grandeur des peuples. Le sport n'était plus dorénavant une activité des classes oisives ni un privilège des riches, mais le mode naturel de détente de la population urbaine ; politiciens et penseurs y voyaient un moyen d'améliorer la race.

Auteur: Mendoza Eduardo

Info: La ville des prodiges

[ pouvoir ] [ jeu du cirque ]

 

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