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informatique

Il détestait particulièrement les emails. Il disait: "Quand on poste une lettre, il y a du suspense, on pense à celui qui la lira, à sa réponse, on se demande quand on la recevra. Et on a aussi le sentiment du devoir accompli. On est fier d'avoir finalement réussi à écrire cette lettre. Mais maintenant? On envoie un email et, avant d'avoir pu penser à tout ça, on a déjà la réponse; on n'a pas un instant de réflexion entre l'envoi et réception. Tout va trop vite. C'est tout, tout de suite".

Auteur: Grimes Martha

Info: L'inconnue de la crique, Pocket, 2004, page 135

[ Internet ] [ courrier ]

 

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été

Après les fumées d'août, le ciel de septembre s'éclaira merveilleusement. Jamais Cantal ni Margeride n'avaient été aussi verts. Les vaches rouges s'engraissaient à pleine peau. Le regain fut abondant. Rouffiat livrait régulièrement son lait au ramassage. A présent, Zéna ressemblait à une petite Cantalienne, les joues roses, les mollets rebondis. Une longue lettre lui arriva de Marseille. Le timbre-poste montrait toujours l'effigie de Pétain, le service des P.T.T. n'ayant pas encore eu le temps d'en imprimer d'autres; mais il était d'usage, pour montrer qu'on le détestait après l'avoir adoré, de le coller la tête en bas.

Auteur: Anglade Jean

Info: La soupe à la fourchette

[ résistance ] [ Gaule ]

 

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pensée-de-femme

Elle resserra ses bras autour de lui. Ecarta davantage les cuisses, afin qu'il entre mieux en elle.
- Ca te plait, hein!
Mina détestait que les mots s'accolent aux gestes de l'amour. Ils lui faisaient l'effet de ces hannetons de la campagne antillaise qui, au soir, s'invitaient dans la case. Eperdus, éblouis, volaient fous vers la lampe. Finissaient leur courte vie, brûlés aux ailes et grillés à coeur, dans les exhalaisons de boucan diabolique. Le matin, la grande soeur Rosalia les ramassaient sur le plancher, parmi les poussières, les ravets desséchés et les araignées rouges. Elle essayait de les compter, mais n'allait jamais au delà de trois.

Auteur: Pineau Gisèle

Info: Chair Piment, incipit

[ sexe ]

 
Mis dans la chaine

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deuil

Car lui donner un nom revient à le circonscrire. Comme si certaines choses n'étaient pas le désert. J'essaie d'imaginer d'autres lieux, mais c'est impossible. Parfois, les mots de mère n'ont pas de sens pour moi, ce qui ne les empêche pas d'être importants. Maintenant qu'elle n'est plus là, il ne me reste que ses mots.
Désert en est un. Elle le détestait, car elle avait connu d'autres choses, la pluie par exemple. Je crois que ces autres choses lui manquaient, comme elle me manque. Une chose ne peut vous manquer que si vous l'avez connue. je ne peux pas détester le désert. Je n'ai rien connu d'autre.

Auteur: Pajares Santiago

Info: Imaginer la pluie, Actes Sud, p. 11

[ mémoire ]

 

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couple

Un jour un de mes vieux copains de picole est revenu d'une beuverie de deux semaines avec une rose tatouée sur le bras. Autour de la fleur était écrit "nique les toutes et dors jusqu'à midi". Sa femme l'a fait enlever chirurgicalement, mais elle détestait encore plus la cicatrice. Chaque fois qu'il la touchait, il souriait. Quelques années plus tard, elle a tenté de faire disparaitre son rictus à l'aide d'une bouteille de vin mais n'a fait que lui arracher quelques dents, ce qui a rendu le rictus encore plus narquois. Ce que je ne comprends pas, en fait, c'est qu'ils sont toujours mariés. Il sourit toujours et elle déteste toujours ça.

Auteur: Crumley James

Info:

[ amour-haine ] [ poivrots ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

expectative

Le service funéraire se termina et le prêtre déclara que les proches pouvaient faire leurs adieux à la défunte. Tout le monde s‘avança aussitôt, et une queue se forma.

Anna Alexandrovna détestait les queues. Elle disait qu’elle avait passé la moitié de sa vie à faire la queue, pour acheter du pain, du lait, des pommes de terre, du savon, des billets, pour recevoir des lettres, et elle avait même mis au point une façon de se protéger : elle se récitait des vers. Elle disait en riant qu’avec ces files d’attente incontournables, le système soviétique lui avait permis d’entraîner sa mémoire. Elle n’avait sans doute jamais pensé que lors de son dernier jour sur cette terre, on ferait une telle queue pour la voir.

Auteur: Oulitskaïa Ludmila

Info: Le chapiteau vert, p 414

[ passe-temps ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rédemption

Une fois, il avait observé à la dérobée le visage de Simms Purdew, le seul homme au monde qu'il détestait. Il avait d'abord vu la mâchoire épaisse, veule, mal rasée, s'ouvrir et se refermer pour émettre une raillerie obscène..., et puis, tout d'un coup, il n'avait plus vu les traits de cet être abominable. Il avait vu, en quelque sorte, le visage d'un petit garçon - celui que Simms Purdew avait été jadis -, un petit garçon aux cheveux d'un blond fauve, aux yeux bleus éclatants de gaieté, et dont la bouche souriait innocemment au milieu des taches de rousseur. Durant cette brève vision, Adam avait entendu une voix dire en lui : Je ne dois pas le détester, je ne dois pas le détester sinon je mourrai. Son coeur s'était ouvert à la joie.

Auteur: Robert Penn Warren

Info: La Grande Forêt, p 172

[ rapports humains ] [ tolérance ]

 

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rancoeur despotique

Ce fils de Bédoin, né sous la tente, qui avait pendant toute sa jeunesse souffert de pauvreté et de mépris n'était mû que par la soif de revanche, analysait son collaborateur. Il avait les riches en horreur et il s'est employé à les appauvrir. Il détestait les aristocrates et les gens bien nés, ceux qui, naturellement, possédaient ce qu'il n'aurait jamais, culture, pouvoir et bonnes manières, et il s'est juré de les humilier. Cela passait forcément par le sexe. "Il pouvait contraindre certains ministres, diplomates, militaires hauts gradés, à des relations sexuelles avec lui. Ils n'avaient pas le choix, un refus valait condamnation à mort et l'acte par lequel il manifestait sa totale domination était tellement honteux qu'aucun ne pourrait s'en plaindre ni s'en prévaloir un jour." Il exigeait parfois qu'ils lui livrent leurs femmes.

Parlant du Colonel Kadhafi

Auteur: Cojean Annick

Info: Les proies : Dans le harem de Kadhafi

[ sodomite ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-entre-elles

Elle avait une de ces paires de nichons ! Ce genre de nichons qui m'insupportent au plus haut point ! Bien ronds, bien fermes, et pointant fièrement en l'air. Des nichons de jeune. Bien que, même jeune, je dois le reconnaître, je ne les aie jamais eus comme ça. Ma mère non plus, c'est pour cela qu'elle détestait ce dicton populaire d'après lequel les seins parfaits étaient ceux qu'on réussissait à faire entrer dans une coupe à champagne. Une coupe ronde, bien entendu, pas une flûte...Quand j'étais jeune fille, je rêvais de les avoir comme cela, alors je les mesurais. A vue de nez. Je n'avais jamais vraiment osé faire le test, j'avais peur que la coupe fasse ventouse et que mes nichons y restent coincés pour toujours. Ce genre de bêtises qu'on a dans la tête lorsque l'on est encore innocente.

Auteur: Piñeiro Claudia

Info: A toi

[ femmes-par-femmes ]

 

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chanson française

Il arrivait que l’on parle musique dans ma famille.
Mon cousin Jean-Jacques préférait Sylvie Vartan à Sheila parce qu’elle avait un plus beau cul.
Ma mère avait le béguin pour Julio Iglesias et Sacha Distel. En revanche, elle ne supportait pas Mireille Mathieu, maniérée et mal fagotée.
Mon père aimait bien Gilbert Bécaud. À chacune de ses apparitions télévisuelles, il répétait : " Il a toujours sa cravate à pois ! " ou alors : " Tiens, c’est rare de le voir sans sa cravate à pois ! "
Ma grand-mère détestait Johnny Hallyday : " Il ne chante pas, il gueule ! "
Mon grand-père, lui, ne comprenait pas cette génération de chanteurs " tous infoutus de passer à la télé sans qu’une ribambelle de nègres se dandine autour d’eux ".
Leurs avis s’harmonisent concernant le classique et l’opéra, regroupés sous le terme de grande musique : tous trouvaient ça chiant.

Auteur: Romand Éric

Info: Mon père, ma mère et Sheila, pp 18-19, Stock, 2017

[ vingtième siècle ] [ variétés ] [ musique ]

 

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