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équilibre

Lorsque l'on suit un chemin de montagne, il en faut peu pour faire un faux pas et dévaler la pente. ... L'idéal est d'être en même temps parfaitement serein et vigilant.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Le Moine et le Philosophe. Avec Matthieu Ricard

[ présence ]

 

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nature

Celui qui a grandi dans la montagne, il peut bien pendant des années étudier la philosophie ou l'histoire et faire table rase des vieilles croyances: quand il sent à nouveau le foehn ou entend une avalanche dévaler à travers les bois, son coeur tremble dans sa poitrine et il songe à Dieu et à la mort.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Peter Camenzind, p.18, Livre de Poche no 5076

[ réalité ] [ matrice ]

 

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Eole

Au Tibet, tout commence par le vent. C'est le vent qui fait aux cieux l'offrande des drapeaux de prières, le vent qui apporte à la terre le froid, la chaleur et l'eau source de vie, le vent qui fait se mouvoir les montagnes lorsqu'il envoie les nuages dévaler les pics et les crêtes. [...] c'est au Tibet que l'âme humaine avait, pour la toute première fois, pris conscience d'elle-même, parce que dans ce pays le vent ne cesse jamais de pousser contre ses habitants et qu'une âme ne se définit bien qu'en bataillant pour pousser le monde en retour.

Auteur: Pattison Eliot

Info: Le Tueur du lac de pierre. 10/18. p.11

[ bourrasques ] [ nature ] [ Asie ]

 

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fusion

Il y a dans le vélo une relation animale au monde : les montagnes que l’on voit sont à escalader, les vallées sont à dévaler, les ombres sont faites pour se dissimuler et pour s’étendre. Être dans le paysage, dans sa chaleur, dans sa pluie, dans son vent, c’est le voir avec d’autres yeux, c’est l’imprégner en soi d’une façon instinctive et profonde. La montagne qui se dresse devant moi n’est pas une montagne, elle est d’abord une côte à gravir, une épreuve, un doute, une inquiétude, parfois. Au sommet, elle est une conquête, une légèreté. Je l’ai prise et elle est en moi.

Auteur: Fournel Paul

Info: Besoin de vélo

[ possession ] [ défi ] [ endorphine ] [ effort physique ] [ bicyclette ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

précipitation

7h50. J'entrepris de dévaler les quatorze étages plus véloce qu'un livreur de restaurant chinois.. Arrivé au quatrième, je remarquai que la porte palière de la cage d'ascenseur était ouverte et la cabine immobilisée entre le quatrième et le cinquième étage. Deux jambes pendaient dans le vide, un des pieds avait perdu sa chaussure. Tandis que je me demandais si l'homme était mort, plusieurs résidents des étages supérieurs descendirent l'escalier à toute allure, me bousculant au passage. (...)

Comment pouvaient-ils se soucier aussi peu de ce pauvre homme qui en cet instant, luttait peut-être contre la mort ? Remarquez, je ne pouvais moi-même faire grand chose pour lui. Je regardais ma montre. Huit heures pile ! Merde, j'étais à présent carrément en retard !

Auteur: Kim Young-Ha

Info: Qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ? et autres nouvelles

[ vitesse ] [ stress ] [ flux tendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

travail

De retour au travail, aujourd'hui. Dès l'instant où tante Janet et moi sommes entrées dans l'atelier de filature, ma tête s'est remise à faire mal à cause du bruit. Au premier fil que j'ai eu à rattacher, je ne voulais pas aller sous la machine. Elle me semblait vivante. Je en voulais plus rattacher les fils ni lever les bobines. Je voulais dévaler l'escalier, sortir par la grande porte, traverser le pont, courir dan la rue Mill en longeant le chemin de fer, puis franchir la clôture du jardin de la rue Edward où je serais restée cachée toute la journée dans les buissons, à jouer à faire semblant,
Mais je suis ouvrière de filature, alors de me suis forcée à aller sous la machine. La deuxième fois c'était moins dur.

Auteur: Ellis Sarah

Info: 27 Juin 1887, À la sueur de mon front

[ asservissement ]

 

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parents

Mon père avait une façon bien à lui d'aller en montagne. Peu versé dans la méditation, tout en acharnement et en bravade. Il montant sans économiser ses forces, toujours dans une course contre quelqu’un ou quelque chose, et quand le sentier tirait en longueur, il coupait par la ligne la plus verticale. Avec lui il était interdit de s'arrêter, interdit de se plaindre de la faim, de la fatigue ou du froid, mais on pouvait chanter une belle chanson, surtout sous l'orage ou en plein brouillard. Et dévaler les névés en poussant des cris d'indien.
Ma mère, qui l'avait connu enfant, disait que même alors il n'attendait personne, trop occupé à rattraper tous ceux qu'il voyait plus haut : c'est qu'il en fallait de bonnes jambes pour se montrer désirable à ses yeux, et dans un éclat de rire elle laissait entendre qu'elle l'avait conquis ainsi.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Les huit montagnes, p 9, le livre de poche

[ incipit ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

immanence

Rien n'est aléatoire, et ne le sera jamais, qu'il s'agisse d'une longue suite de jours d'un azur parfait qui commencent et se terminent dans une pénombre dorée, des actes politiques les plus chaotiques en apparence, de l'essor d'une grande ville, de la structure cristalline d'un joyau qui n'a jamais vu la lumière, des répartitions de la fortune, de l'heure à laquelle le laitier se lève, de la position de l'électron ou de l'apparition d'un hiver glacial surprenant qui se répète. Même les électrons, censés être les parangons de l'imprévisibilité, sont des petites créatures apprivoisées et obséquieuses qui se déplacent à la vitesse de la lumière, allant précisément là où elles sont censées aller. Ils émettent de faibles sifflements qui, lorsqu'ils sont appréhendés dans des combinaisons variées, sont aussi agréables que le vent qui traverse une forêt, et ils font exactement ce qu'on leur dit. De cela, on est certain.

Et pourtant, il existe une merveilleuse anarchie, en ce sens que le laitier choisit le moment où il se lève, le rat choisit le trou dans lequel il va plonger lorsque le métro dévalera la voie depuis Borough Hall, et le flocon de neige tombera comme il veut. Comment est-ce possible ? Si rien n'est aléatoire et que tout est prédéterminé, comment le libre arbitre peut-il exister ? La réponse à cette question est simple. Rien n'est prédéterminé, tout est déterminé, ou était déterminé, ou sera déterminé. Peu importe, tout s'est passé en même temps, en moins d'un instant, et le temps fut inventé parce que nous ne pouvons pas comprendre d'un seul coup d'œil l'énorme toile détaillée qui nous a été donnée - alors nous la suivons, de façon linéaire, morceau par morceau. Cependant, le temps peut être facilement maitrisé, non pas en chassant la lumière, mais en prenant suffisamment de recul pour le voir dans son intégralité. L'univers est immobile et complet. Tout ce qui a été est, tout ce qui sera est, et ainsi de suite, dans toutes les combinaisons possibles. Alors qu'en le percevant nous nous imaginons qu'il est en mouvement et non terminé, il est tout à fait achevé et d'une étonnante beauté. En fin de compte, ou plutôt, comme les choses sont réellement, tout événement, aussi petit soit-il, est intimement et sensiblement lié à tous les autres. Toutes les rivières coulent à pleins flots vers la mer ; ceux qui sont séparés sont réunis ; les perdus sont rachetés ; les morts reviennent à la vie ; les jours au parfait azur qui  débutèrent pour se terminer pareillement dans une pénombre dorée continuent, immobiles et accessibles ; et, lorsque tout est perçu de manière à faire fi du temps, la justice devient apparente non pas comme quelque chose qui sera, mais comme quelque chose qui est.

Auteur: Helprin Mark

Info: Winter's Tale. Trad Mg

[ présent perpétuel ] [ maintenant éternel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chronologie

Petite histoire de la fellation
Avaler la pilule, boire au goulot, faire un pompier, gober le merlan, prendre en gargue, prendre en poire, prendre la pipe, se laver les dents... Vous en voulez encore ?
Bien qu'elle reste une pratique marginale (s'il faut en croire les enquêtes de trottoir), la fellation inspire les expressions les plus poétiques du monde. On dit aussi : se faire irrumer, souffler dans la peau d'anguille, sucer le manche du gigot, tailler une plume, téléphoner dans le ventre, pomper le dard, se la faire allonger, téter le flageolet, etc. Mais c'est Frédéric Dard le bien-nommé qui invente les plus belles expressions.
Dans San Antonio, on relève donc, parmi les plus savoureuses : acharner le chipolata, allumer un calumet, arracher le copeau, aspirer le glandulaire, avoir la bouche amidonnée au sirop de burette, babiner le bolet, biberonner la bistoune, briquer le chinois à l'encautique des glandes, clapoter le zigomar, décapsuler le lutin fôlatre, dévaler le thermomètre à moustache, étancher le bigorneau, se faire bipolariser la guimauve, geysériser dans la gargante, gloutonner le polduk, lichouiller une tête de zob, mâcher la membrane, pratiquer le fourreau à 37°, sonner de l'olifant, faire sucette, tirer sur le bambou, turluter le salami, zorber le grec.
Et maintenant, un peu d'histoire :
3,18 millions d'années av JC : Lucy, notre ancêtre pratiquait-elle des paléo-fellations ? "Sûrement, affirme le paléontologue Yves Coppens. A l'époque, il n'y avait pas d'interdits."
Egypte antique : les prostituées égyptiennes sont les premières femmes à se mettre du rouge à lèvres, pour signaler leur spécialité. Leur religion encourage cette pratique : c'est en le suçant qu'Isis, déesse de la fécondité, redonne la vie à Osiris, dieu des morts.
1er siècle av JC : Cléopâtre aurait un jour gagné le surnom de Cheilon ("grosses lèvres") en exerçant ses talents buccaux sur une centaine d'hommes de garde.
Babylone : les prostituées phéniciennes aiment enduire de miel les sexes virils avant de les lécher.
1er siècle ap. JC : les Anciens Romains méprisent les fellateurs, qui "phénicianisent" (se laissent pénétrer dans la bouche). On menace les voleurs de les "irrumer". "Les voleurs, si je les surprends, je leur mets dans la bouche", signalent les panneaux devant les jardins potagers. Terrible menace assurément.
Vème siècle : chez les catholiques irlandais, la fellation est punie de quinze ans de prison au même titre que l'homicide.
XIXème siècle : Le Grand Larousse donne pour troisième définition du mot "éjaculation" : "courte prière, récitée avec ferveur".
1850 : le Révérend Père Louvel décrit, dans son Traité de chasteté, la fellation comme "une criminelle profanation de la chair et un abus abominable des organes génitaux qui dénote un penchant irrésistible à la luxure".
1891 : Verlaine écrit dans son recueil de poèmes Hombres : "Pourléchant le périnée/ Et les couilles d'un mode lent/ Au long du chibre contourné/ S'arrête à la base du gland". Ça rime !
1899 : Clemenceau prononce l'épitaphe suivant à la mort du président Félix Faure dans les bras d'une poule de luxe : "Il s'était cru César et il est mort Pompée !"
1910 : l'Anglais Aleister Crowley publie un traité où il présente seize manières de "manger" le pénis : comme une asperge, un morceau de fromage, un épi de maïs...
1966 : France Gall, âgée de 19 ans, chante sans les comprendre (dit-elle) les paroles que Gainsbourg lui a mises en bouche : "Lorsque le sucre d'orge/ Parfumé à l'anis/ Coule dans la gorge d'Annie/ Elle est au paradis".
1972 : sortie du film X Deep Throat (Gorge Profonde) avec Linda Lovelace. L'histoire : une jeune fille s'aperçoit que son clitoris se trouve sur sa glotte.
1986 : Dans le film Le Diable au corps, la jolie Maruschka Detmers pratique la première fellation non-simulée du cinéma "officiel". Cette scène lui vaut 857 interviews.
1999 : En hommage à Magritte, le 172ème San Antonio est publié sous le titre "Ceci est bien une pipe !"
Pour en savoir plus sur la fellation (vous aurez remarqué le trou entre le V et le XIXè siècle) lisez Histoire raisonnée de la fellation de Thierry Legay, éd. Le Cercle.

Auteur: Giard Agnes

Info: 3 juil 2008, mis à jour 21 janv 2015

[ turlutte ] [ historique ]

 

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