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éloge

Je trouve qu'il était un écrivain de grand charme, d'un charme et d'une intelligence suprêmes que personne n'a pu égaler.
Il est l'influence principale sur l'oeuvre d'Henry Miller, soit dit en passant, ce ton flamboyant moderne qui consiste à dévaluer l'horreur, cette angoisse sincère, ce haussement d'épaules et ce rire qui délivrent.

Auteur: Kerouac Jack

Info: A propos de L.F Céline

 

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équilibre

Car la vie de quelqu'un, même la plus humble, est un déroulement inédit et original d'une suite d'expériences unique en son genre. Le témoin ne peut donc juger qu'à la condition de rester témoin jusqu'au bout. Qui sait si la dernière minute de viendra pas d'un seul coup dévaluer une vie apparemment honorable ou réhabiliter au contraire une vie exécrable ?

Auteur: Jankélévitch Vladimir

Info:

[ fragile ] [ existence ]

 

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insensibilité

Je trouve au contraire que nous voyons autour de nous constamment la preuve qu'il n'y a que trop de limites à la sensibilité. Je refuse, pour ma part, de céder à l'escalade moderne de la désensibilisation. Je refuse de dévaluer face à l'inflation, d'admettre que cent francs de souffrances ne valent plus qu'un franc, autrement dit, qu'il faut aujourd'hui cent morts là où un seul vous aurait suffi hier.

Auteur: Gary Romain

Info: Chien blanc

[ progrès ]

 

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autodafé

On peut supposer que la proscription des "Cent Ecoles", qui se matérialisa par le fameux "brûlement des livres" (213 av. J.C.) fut, entre autres raisons, édictée pour supprimer les oeuvres écrites dans des graphies "corrompues", et empêcher ainsi la conservation d'écritures propres aux anciennes principautés, fondues dans l'empire de Qin. Peut-être était-ce le seul moyen d'imposer la nouvelle norme et de dévaluer toutes les autres formes. Selon D. Bodde : "Si cette hypothèse est exacte, le brûlement des livres -- qui ne réussit pas à plonger dans l'oubli les Classiques antérieurs -- fut pour l'essentiel un succès : un siècle et demi après, les lettrés Han avaient grand mal à déchiffrer les livres en écritures 'anciennes'."

Auteur: Alleton Viviane

Info: L'écriture Chinoise, p. 76

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rêves réalistes

Les meilleures défenses contre les terreurs de l’existence sont les conforts simples de l’amour, du travail et de la vie familiale qui nous relient à un monde indépendant de nos désirs et répondant pourtant à nos besoins. C’est grâce à l’amour et au travail, comme Freud l’a dit dans une de ses remarques particulièrement piquantes, que nous pouvons échanger un conflit émotionnel dévastateur contre un malheur ordinaire. L’amour et le travail permettent à chacun de nous d’explorer un petit coin du monde et de finir par l’accepter selon ses propres termes. Mais notre société tend soit à dévaluer les petits conforts soit à en attendre un peu trop. Nos critères d’un "travail créatif et rempli de sens" sont trop élevés pour survivre à la déception. Notre idéal de "l’amour véritable" pèse trop sur nos relations personnelles. Nous demandons trop à la vie, pas assez à nous-mêmes. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, page 388

[ assomption de la castration ] [ bonheur durable ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inversion des valeurs

La vraie raison de l’euthanasie, en réalité, c’est que nous ne supportons plus les vieux, nous ne voulons même pas savoir qu’ils existent, c’est pour ça que nous les parquons dans des endroits spécialisés, hors de la vue des autres humains. La quasi-totalité des gens aujourd’hui considèrent que la valeur d’un être humain décroît au fur et à mesure que son âge augmente ; que la vie d’un jeune homme, et plus encore d’un enfant, a largement plus de valeur que celle d’une très vieille personne ; je suppose que vous serez également d’accord avec moi là-dessus ?

— Oui, tout à fait.

— Eh bien ça, c’est un retournement complet, une mutation anthropologique radicale. Bien sûr, du fait que le pourcentage de vieillards dans la population ne cesse d’augmenter, c’est assez malencontreux. Mais il y a autre chose, de beaucoup plus grave… 

Dans toutes les civilisations antérieures, dit-il finalement, ce qui déterminait l’estime, voire l’admiration qu’on pouvait porter à un homme, ce qui permettait de juger de sa valeur, c’était la manière dont il s’était effectivement comporté tout au long de sa vie ; même l’honorabilité bourgeoise n’était accordée que de confiance, à titre provisoire ; il fallait ensuite, par toute une vie d’honnêteté, la mériter. En accordant plus de valeur à la vie d’un enfant – alors que nous ne savons nullement ce qu’il va devenir, s’il sera intelligent ou stupide, un génie, un criminel ou un saint – nous dénions toute valeur à nos actions réelles. Nos actes héroïques ou généreux, tout ce que nous avons réussi à accomplir, nos réalisations, nos œuvres, rien de tout cela n’a plus le moindre prix aux yeux du monde – et, très vite, n’en a pas davantage à nos propres yeux. Nous ôtons ainsi toute motivation et tout sens à la vie ; c’est, très exactement, ce que l’on appelle le nihilisme. Dévaluer le passé et le présent au profit du devenir, dévaluer le réel pour lui préférer une virtualité située dans un futur vague, ce sont des symptômes du nihilisme européen bien plus décisifs que tous ceux que Nietzsche a pu relever – enfin maintenant il faudrait parler du nihilisme occidental, voire du nihilisme moderne, je ne suis pas du tout certain que les pays asiatiques soient épargnés à moyen terme. Il est vrai que Nietzsche ne pouvait pas repérer le phénomène, il ne s’est manifesté que largement après sa mort. Alors non, en effet, je ne suis pas chrétien ; j’ai même tendance à considérer que c’est avec le christianisme que ça a commencé, cette tendance à se résigner au monde présent, aussi insupportable soit-il, dans l’attente d’un sauveur et d’un avenir hypothétique ; le péché originel du christianisme, à mes yeux, c’est l’espérance.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Anéantir, p.453

[ assurances-vie ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini