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solitude

Je m'assis dans le compartiment, en face d'un homme vêtu d'habits ecclésiastiques, portant une grande croix dorée sur la poitrine. Il me sourit et m'adressa la parole en anglais. Je répondis. Il écarquilla les yeux et, me dévisageant attentivement, me demanda :
- Quel âge as-tu ?
Je répondis : " Quinze ans ", mais en réalité je n'en avais que douze. J'avais craint que, le sachant, il ne fasse peu de cas de moi. Il demanda encore : " Où vas-tu ? ", je répondis : " Dans une école secondaire au Caire. " " Seul ? ", " Oui. "
- J'aime voyager seul. [...]
Sur le chemin du retour, des années plus tard, je me souvins des paroles proférées par le prêtre, dans le train Khartoum-Le Caire : " Mon enfant, en fin de compte, nous voyageons tous seuls".

Auteur: Al-Tayyib Salih

Info: Saison de la migration vers le nord

[ isolement ]

 

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décor

C'était une des plus jolies propriétés de la vallée. Les méandres d'un petit chemin goudronné vous amenaient vers une longue habitation claire sur deux étages, cachée au milieu des arbres. La personne qui l'avait conçue avait de l'imagination, ou ils étaient plusieurs... en contradiction. Les symétries des ouvertures étaient évitées et, quelle que soit l'heure de la journée, plusieurs anfractuosités et renfoncements apportaient des ombres sur les façades. Elle ne faisait pas habitation de maître, non plus logis d'ouvrier, probablement à cause de ses fenêtres légèrement décalées, et d'une drôle de porte d'entrée, au coin supérieur gauche arrondi. Au point qu'on se serait attendu la voir s'ouvrir en coulissant vers le bas ou d'une autre manière étrange.
Pensif, pas encore sorti de la Toyota au moteur arrêté, il avait l'impression que la bâtisse le dévisageait, tranquillement, comme quelqu'un attablé à une de ces terrasses estivales, les yeux dissimulés derrière ses lunettes miroirs.

Auteur: Mg

Info: bizzare

[ maison ] [ inquiétant ]

 
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anecdote

Parmi les témoignages recueillis par Pauwels, il en est un particulièrement piquant relatif au pouvoir, attribué également en Orient à certains yogis (et évoqué par un auteur aussi digne de foi que Sir John Woodroffe), de rappeler la femme à la femme. Celui qui rapporte l’épisode se trouvait à New York, dans un restaurant, en compagnie d’une jeune femme écrivain très sûre d’elle-même à laquelle il montra le fameux Gurdjieff, assis á une table voisine. La jeune femme le dévisagea avec un air de supériorité affiché mais, quelque temps après, elle se mit à pâlir et sembla sur le point de défaillir. Ceci ne manque pas d’étonner son compagnon, qui n’était pas sans connaître sa grande maîtrise d’elle-même. Plus tard, elle lui avoua ceci: "C’est ignoble! J’ai regardé cet homme et il a surpris mon regard. Il m’a alors dévisagé froidement et, à ce moment-là, je me suis sentie fouaillée intimement avec une telle précision que j’ai éprouvé l’orgasme!"

Auteur: Internet

Info: https://www.sourcevoyance.com/avec-son-coeur/1817/arnaud-desjardins-et-gurdjieff.html

[ femmes-hommes ] [ hypnose ] [ légende ]

 

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décrochage

Le vent fait virevolter un sac de plastique bleu autour de nos pieds. Je cligne des yeux. A nouveau, la rue vacille, s’incurve, tourne et se retourne sur elle-même jusqu’à former un cercle. Sous mes paupières, dans une voiture à l’arrêt, une enfant au visage livide hurle tandis qu’on la roue de coups. Je secoue la tête. Je promène mes yeux alentour. Personne n’a l’air de savoir que j’ai disparu dans un pli du sac de plastique qui vient de s’écraser dans une flaque froide. L’enfant que j’ai mise au monde me dévisage. Je pense Si elle est là, et que tu la vois te regarder, et que puisque tu la vois te regarder c’est qu’elle te voit, c’est donc que du temps a passé et que tu n’es pas un sac de plastique, et que tout ce qui a eu lieu auparavant est fini et bien fini et ne recommencera plus jamais. Le vent se faufile le long de nos jambes.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés" page 83

[ répétition ] [ lignes temporelles ] [ vertige ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

diction

Sacha ce chou et son chat Chachou : Sacha chantait chez ce cher Serge, Chachou, son chat si choyé, chassant sa chatte, fit choir à l'eau six cent six sachets de Sacha. Sacha, cessant son chant, chassa Chachou et mis ses six cent six sachets à sécher. Ainsi son chat, soucieux, se cacha chez sa chère Chanchan, soeur de Sacha. Sache et considère ceci Sacha chouchou. Chanchan ses chats sont sa joie. "C'est ça, c'est ça... " cracha Sacha fâché. Ceci susurré, ses six cent six sachets ne séchant pas, Sacha fit son choix : saisissant sa hache il les hacha. Du coup Chanchan chuchota. "Ca c'est bien Sacha..." Ce soir là, choisissant ses achats, Chanchan acheta six cent six sachets. Ainsi, sortant ces six cent six si récents sachets, Chanchan, cachant sa joie, dévisageait son cher Sacha. Celui-ci apercevant ces choses scanda : "Oh ça Chanchan c'est chou..." Oh ça Chanchan c'est chou... Oh ça Chanchan c'est chou... Et puis il l'embrassa.

Auteur: MG

Info: pour fiston, oct. 2002

[ articulation ] [ virelangue ]

 

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humour

- Vous êtes quelqu'un de très atteint. Vous vous croyez en état de suspension cryonique et vous avez des souvenirs d'un autre univers. Je me demande ce qui se serait passé si je ne vous avais pas mis le grappin dessus.

- J'aurais connu de bons moments sur la Côte Ouest. Plus agréables que ceux que je connais maintenant.

- Et Dieu vous a dit autre chose ?

- Oui.

- Dieu vous parle souvent ?

- Non, rarement. Je suis son père légal.

Le flic le dévisagea. "Quoi ?"

- Je suis le père légal de Dieu. Pas son vrai père, simplement son père légal, je vous répète. C'est parce que ma femme est sa mère. »

Le flic continua de le regarder fixement. Le pistolet laser qu'il tenait à la main vacilla légèrement.

"Vous comprenez, Dieu m'a obligé à me marier avec sa mère pour que...

- Tendez-moi vos deux mains."

Auteur: Dick Philip K.

Info: La Trilogie divine, Tome 2 : L'invasion divine

[ dialogue ] [ divin beau-fils ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

largué

les chevaux galopent
et elle est à des miles de là
riant avec un
taré

Bach et la bombe à hydrogène
et elle est à des miles de là
riant avec un taré

le système bancaire
va à vau-l’eau
sur des gondoles à Venise
et elle est à des miles de là
riant avec un
taré

auparavant c’était comme si vous
n’aviez jamais tout à fait vu un escalier
(chaque marche vous
dévisageant)
et dehors
le vendeur de journaux semble
immortel
tandis que les voitures roulent
sous le soleil
qui brille comme un ennemi
et vous vous étonnez
qu’il soit aussi difficile
de devenir cinglé –
si vous ne l’êtes pas
déjà

jusqu’à cet instant
vous n’aviez jamais vu un
escalier qui ressemble
à un escalier
une poignée de porte qui ressemble
à une poignée de porte
et jamais entendu des bruits pareils à ceux-là

et quand l’araignée apparaît
et vous regarde
en définitive
vous ne la détestez pas
et elle est à des miles de là
riant avec
un taré.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "L'amour est un chien de l'enfer", pages 76-77, "communion"

[ séparation ] [ acuité du réel ] [ inquiétante étrangeté ] [ perdu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fair-play

Le coureur kényan Abel Mutai n'était qu'à quelques mètres de la ligne d'arrivée mais s'est trompé sur les panneaux et s'est arrêté, pensant avoir terminé. L'Espagnol  Ivan Fernandez, qui était juste derrière lui,  réalisant ce qui se passait, a commencé à crier au Kenyan de continuer à courir. Mutai ne connaissait pas l'espagnol et ne comprenait pas.

Comprenant ce qu'il se passait, Fernandez poussa Mutai vers la victoire.

Un journaliste demanda à Ivan : "Pourquoi as-tu fait ça ?" Ivan a répondu: "Je rêve qu'un jour nous aurons une sorte de vie sociale dans laquelle nous nous pousserons nous-mêmes et les autres à gagner."

Le journaliste a insisté : "Mais pourquoi avez-vous laissé le Kenyan gagner ? Ivan a répondu: "Je ne l'ai pas laissé gagner, il a gagné. La course était à lui."

Le journaliste demanda encore : "Mais vous auriez pu gagner !" Ivan le dévisagea : "Mais quel serait le sens de ma victoire ? La valeur de cette médaille ? Que va en penser ma mère ? Les valeurs sont transmises de génération en génération. Quelles sont celles que nous enseignons à nos enfants ?"

Auteur: Internet

Info:

[ sport ] [ bon joueur ] [ honnêteté ] [ exemplarité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prolétariat

5 février 1912 : Hier, à l'usine. Les jeunes filles dans leurs vêtements défaits et sales d'une saleté en soit insupportable, avec leurs cheveux emmêlés comme si elles venaient de se réveiller, leur expression figée sur le visage par le bruit incessant des transmissions et celui, isolé, des machines qui marchent certes automatiquement, mais s'arrêtent quand on ne le prévoit pas, ces jeunes filles ne sont pas des êtres humains ; on ne les salue pas, on ne s'excuse pas quand on les bouscule, si on leur donne un petit travail à faire, elles l'exécutent, mais se hâtent de revenir à leur machine, on leur montre d'un signe de tête l'endroit où elles doivent engrener, elles sont là, en jupon, livrées à la plus dérisoire des puissances, et n'ont même pas assez de sens rassis pour reconnaître cette puissance et se la concilier par des regards et des courbettes. Mais qu'il soit six heures, qu'elles se crient, qu'elles ôtent le mouchoir qui couvre leur cou et leur cheveux, qu'elles se débarrassent de la poussière avec une brosse qui fait le tour de la salle et est réclamée par les impatientes, qu'elles arrivent tant bien que mal à se nettoyer les mains, - et ce sont tout de même des femmes, elles peuvent rire en dépit de leur pâleur et de leurs mauvaises dents, elles secouent leur corps engourdi, on ne peut plus les bousculer, les dévisager ou ne plus les voir, on se presse contre les caisses graisseuses pour leur laisser le chemin libre, on garde le chapeau à la main quand elles vous disent bonsoir et si l'une d'elle vous aide à mettre votre pardessus, on ne sait pas comment il faut prendre son geste.

Auteur: Kafka Franz

Info: Journal, Le Livre de Poche Biblio 3001 p. 219

[ femmes-par-hommes ] [ littérature ]

 

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mort

- Qu'est-il arrivé ? lui ai-je demandé.
- Il paraît que c'est un radiateur d'appoint qui a pris feu. En tout cas, c'est ce qu'on m'a dit. Il y avait deux gamins dans la maison. Trois, en comptant la baby-sitter. Elle a réussi à s'en sortir, mais pas les enfants, malheureusement. La fumée les a asphyxiés.
On s'est dirigés vers chez nous, à pied. Dotty se cramponnait à mon bras et se serrait contre moi en répétant : "Oh, mon Dieu, mon Dieu !"
La maison était illuminée par les phares des pompiers. Un homme était debout sur le toit, tenant une lance à incendie dont ne s'égouttait plus à présent qu'un petit filet d'eau. La fenêtre de la chambre avait été brisée. À l'intérieur, j'ai vu un homme qui allait et venait dans la pièce, une hache à la main. Puis la porte de devant s'est ouverte et un autre homme en est sorti, portant quelque chose. Je me suis dit que ça devait être le chien des enfants et ça m'a fichu un coup terrible.
Une camionnette de la station de télé locale était garée dehors. Un opérateur filmait, caméra à l'épaule. Des voisins battait la semelle, blottis les uns contre les autres. Certains étaient habillés, d'autres s'étaient jeté un manteau sur les épaules. Les moteurs des voitures de pompiers tournaient et de temps en temps leur radio se mettait à nasiller. Mais les badauds, eux, ne disaient rien. En les dévisageant, j'ai reconnu Rosemary, debout entre ses parents, la bouche ouverte. Puis les pompiers ont sorti les enfants de la maison, sur des brancards. De grands gaillards bottés, casqués, vêtus de longs manteaux, des hommes à l'air indestructible, qui semblaient avoir encore cent ans de vie devant eux. Ils sont sortis de la maison, chacun à un bout d'un brancard, portant les enfants.

Auteur: Carver Raymond

Info: Qu'est-ce que vous voulez voir, RÊVES

[ drame ]

 

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