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relation amoureuse

J'attrape mon portable sur la table de nuit et le rallume. Cet objet s'installe dans ma vie, je l'oublie de moins en moins, il est devenu ce que je touche en premier le matin et en dernier le soir. Peu à peu, il avale tout : réveil, montre, agenda, appareil photo...

Depuis que je vis ici, il a dévoré mes enfants, mes amis, mon mari.

Est-ce parce qu'il contient Laurent que ce téléphone m'est désormais essentiel ? Sa voix y est enfermée avec tout un bric-à-brac d'objets du quotidien.

Auteur: Martinez Carole

Info: Les roses fauves

[ mobile phone ] [ addiction technologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-par-femme

Tu es mon cancer, ai-je pensé. Tu as semé tes métastases avec adresse, tu m'as affaiblie d'année en année, mais Dieu sait comment, j'ai réchappé de tes attaques insidieuses, répétées, et aujourd'hui, quelque chose d'inespéré se produit, tu ne m'atteins plus, comme le prévoyait Jean, j'ai ôté ces lunettes que tu m'avais imposées, je vois le monde par moi-même, je te vois tel que tu es, un homme sans compassion, un type dévoré par l'ambition personnelle, un sale con qui m'a utilisée de toutes les manières possibles, mais qui n'a jamais aimé personne d'autre que lui-même.

Auteur: Tong Cuong Valérie

Info: L'atelier des miracles, p 134

[ dénigré ] [ couple ]

 

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lecture

Il avait été trompé, dupé sur toute la ligne ! Il avait lu, il avait tourné des pages, il avait dévoré du papier et là derrière, par-delà l’infâme muraille des livres, il y avait eu la vie, des cœurs s’étaient enflammés, des passions s’étaient déchaînées, le vin et le sang avaient coulé, il y avait eu des amours et des crimes ! Et il n’avait rien entendu de tout cela, il n’avait participé à rien, il n’avait rien eu en mains, rien d’autre que de minces ombres plates et du papier, rien que des livres !

Auteur: Hesse Hermann

Info: Souvenirs d'un Européen. L'homme aux livres

[ fuite ] [ déconnexion ] [ introversion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

illumination

En cet instant merveilleux, tandis que, dévoré du désir de la mer, il aimait en réalité l'univers entier, parce qu'il lui appartenait et qu'il savait qu'il lui appartiendrait jusqu'à son dernier souffle, il ne se doutait même pas que ses pieds et ses chevilles lacérés laissaient derrière lui dans l'herbe foulée une trace de sang rougeâtre. Il n'avait plus mal aux yeux et n'éprouvait plus le besoin de leur faire écran avec sa main ; et dans l'espace ondoyant, dont les limites ne cessaient de s'élargir, il ne se sentait plus, comme avant, seul, sans défense et minuscule.

Auteur: Scepanovic Branimir

Info: La Bouche pleine de terre

[ littérature ]

 

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vivre

Autour de moi, tout n'est que misère, dénuement, rage et crasse. Tout, sauf mon âme. Bizarrement, ça ne m'a pas touché, en tout cas pas assez pour remettre en question ma foi et mon optimisme inaltérables. Quelque part, je sais que l'humanité n'est pas aussi immonde que celle dont j'ai pu faire l'expérience. Je sais que le pus, la gangrène et les marécages ne sont pas la condition naturelle du coeur de l'homme, mais les fruits de la désillusion, que les déchirements cannibales sont la conséquence, non la cause, la réaction désespérée de coeurs dépouillés, dévorés, mais battant toujours.

Auteur: Williamson Eric Miles

Info: Bienvenue à Oakland

[ dépassement ] [ optimisme ]

 

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art pictural

Il y avait un livre que Picasso lisait, à cette époque. Le recueil de Rimbaud, Une saison en enfer. Un passage de ce texte lui avait enfoncé un doigt au creux du coeur, et ne l'avait plus quitté: "Un soir, j'ai assis la beauté sur mes genoux. Et je l'ai trouvée amère. Et je l'ai injuriée. " (...)

Lorsqu'il pensait au beau, il était dévoré de colère, d'envie de tordre les choses en tous sens. (...)

Le jeune génie de la peinture était si violemment obnubilé par le beau qu'il en venait paradoxalement à ne plus pouvoir le supporter.

Auteur: Maha Harada

Info: La toile du paradis, p. 141

[ romanesque ]

 

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souffrance

On a ouvert des huîtres elles restent là dans leur plat d'argent elles sont vivantes en les observant bien on les voit bouger et quand on réfléchit on ne voit plus là qu'un tas de douleur silencieuse elles sont deux douzaines éventrées les unes contre les autres c'est dingue le mal qu'on peut faire autour de soi alors pourquoi attendre que ça s'arrête je ne suis qu'une huître et mon agonie ne prendra fin que dévoré goulûment par une bouche amoureuse mais je dois être une huître qui pue ça fait un an que j'attends sur le bord du plat les blessures gorgées de citron.

Auteur: Mano Solo Emmanuel Cabu

Info: Joseph sous la pluie : Romans, poèmes, dessins

[ empathie ] [ homme-animal ]

 

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justice

Tous les gouvernements ont de tout temps violé tous les droits, à commencer par le droit des gens. Les canons s'appelaient l'ultima ratio. Qui a force a droit, voilà quelle était la maxime ; les petits états dévorés par les grands ; les poules mangées par les renards, les renards mangés par les loups, les loups mangés par les lions, voilà quelle était la pratique. Ce qui est une nouveauté, c'est le respect du droit. Ceci est l'honneur de la civilisation du XIXe siècle de vouloir que le faible soit respecté par le fort, et que la morale éternelle soit au-dessus des piques et des mousquets.

Auteur: Hugo Victor

Info: Choses vues, <p.682>

[ historique ] [ guerre ]

 

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humour

Un homme qui se prend pour un grain de blé est emmené dans un hôpital psychiatrique où les médecins font de leur mieux pour le convaincre qu’il est un être humain ; pourtant, lorsqu’il est guéri (convaincu d’être un humain et non un grain de blé), et qu’on l’autorise à quitter l’établissement, il revient aussitôt, tremblant et terrorisé. L’homme craint d’être dévoré, car il y a un poulet devant la porte. "Mon cher ami, lui dit son docteur, vous savez très bien que vous n’êtes pas un grain de blé mais un homme." "Bien sûr que je le sais, répond le patient, mais le poulet le sait-il ?"

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Mes blagues, ma philosophie

[ absurde ] [ folie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

renouvellement

Pourquoi les saints peuvent-ils sans s'épuiser travailler et souffrir mille fois plus que nous ? C'est parce qu'ils vivent dans un présent perpétuel, parce qu'ils incarnent le mot du Christ : à chaque jour suffit sa peine. Ce qui nous épuise, c'est que notre présent est rongé sans cesse de regrets, d'appréhensions et de craintes imaginaires. Comment nos possibilités d'action immédiate ne seraient-elles pas très limitées, dévorés que nous sommes par ce qui n'est plus et par ce qui n'est jamais ? Le saint élimine de sa vie le parasitisme du passé et de l'avenir : aussi chaque instant est-il gonflé pour lui de plénitude et de vigueur éternelles.

Auteur: Thibon Gustave

Info: L'échelle de Jacob

[ émerveillement ] [ tabula rasa ] [ confiance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson