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femmes-par-homme

(...) le mouvement d’émancipation des femmes ne représentant pour une très grande part que la volonté de passer de la maternité à la prostitution, étant autrement dit, considéré dans son ensemble, plus un mouvement d’émancipation des courtisanes qu’un mouvement d’émancipation des femmes.

Auteur: Weininger Otto

Info: Sexe et caractère

[ calculatrices ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

philosophe

[Walter] Benjamin fonde toute forme d’émancipation sur une perception critique du présent, sur la convocation d’images dialectiques qui recèlent un arrêt, une interruption, la vision d’un seuil du temps, capable de se détacher de la grande accélération et de visualiser le caractère entropique de la société industrielle.

Auteur: Sinaï Agnès

Info: Dans "Walter Benjamin & la tempête du progrès", éditions Le passager clandestin, Paris, 2022, pages 62-63

[ résumé ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

culte de la performance

Dans les années 1960, les étudiants usaient de certaines substances pour planer, aujourd’hui ils ont recours à l’Adderall (un psychostimulant) et à la Ritaline pour améliorer leurs capacités d’apprentissage et de mémorisation, obtenir de meilleures notes et prendre l’avantage sur leurs condisciples. Contrairement à leurs prédecesseurs en quête de nouvelles expériences, les étudiants d’aujourd’hui ne cherchent qu’à mieux figurer dans la compétition générale. Ce faisant, ils trahissent moins leurs aînés libertaires, qu’ils ne subissent ce que ceux-ci ont préparé pour eux : quand la contestation des années 1960-1970 a fait voler en éclats ce qui subsistait des anciens cadres, ce qui en a résulté n’est pas un monde débarrassé de la compétition, mais une compétition débarrassée de ce qui pouvait encore la limiter – une extension et une intensification de la lutte. La décence voudrait qu’à tout le moins, on cesse de nous présenter le dopage cognitif comme un moyen d’épanouissement et d’émancipation de la personne, quand il ne s’agit que de mieux répondre aux exigences qu’un système emballé fait peser sur les individus.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Leurre et malheur du transhumanisme", page 44

[ conformation individuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

singularités périodiques

Les mots consacrés de la postmodernité: sauver la planète, sauver le climat, développement durable, biodiversité, énergies renouvelables, commerce équitable, islamophobe, antisémite, homophobe, pride, LGBT, terrorisme, féminisme, pour tous, mansplain*, queer, bashing, crise, réalité augmentée, troller, flooder, fake news, bio, genre, etc. sont sans connecteur logique complexe, ce qui les rend péremptoires et inadéquats à l’art de la nuance, du paradoxe et de la contradiction qui permettent de nommer correctement, mais aussi de concevoir des stratégies sur la progression et la confusion des forces au sein du combat que se livrent les notions elles-mêmes. Résister aujourd’hui, c’est d'abord refuser la langue du spectacle, ne pas renoncer à vouloir nommer la complexité, renouer avec l’art de la nuance, la logique, la dialectique que le spectacle voudrait éclipser. Nous ne savons plus parler, nos lèvres sont sèches et les mots sont déjà morts avant de passer la barrière de nos dents. Apprendre à parler c'est d'abord apprendre à lire, puis écrire, et aussi dessiner, composer comme on aiguise une lame, comme on répète des enchaînements pieds-poings, apprendre à parler c'est déjà apprendre à se battre. L'action aujourd’hui c'est d’abord de faire passer une parole d’émancipation véritable, raviver le style, affuter le goût, développer la sensibilité, affiner le jugement, se donner les moyens de nommer avec précision ce qui détermine la subjectivité de notre époque, repérer les forces en présence, les assauts, les contournements, les frappes, les retraites, les conquêtes, les victoires, les défaites...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Note facebook du 19.03.19 *situation où un homme explique à une femme quelque chose qu'elle sait déjà, sur un ton généralement paternaliste ou condescendant

[ héritage ] [ réappropriation ] [ novlangue ] [ effet de discours ] [ politiquement correct éphémère ] [ époques ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mouvement idéologique

Il est un autre parti, ou si l’on aime mieux, une autre doctrine, qui s’allie souvent au socialisme et qui, aux esprits libres, inspire plus de répugnance encore, parti tout négatif, fait de préjugés invétérés, d’autoritarisme jacobin et de haines sectaires, le tout recouvert d’un menteur vernis de libéralisme et paré d’une pédantesque défroque scientifique. On sent que nous voulons parler de l’anticléricalisme.

S’il n’avait d’autre but que de défendre, contre des prétentions surannées, la souveraineté de l’Etat et l’indépendance de la société civile, nous ne serions pas des derniers à combattre, avec lui, les adversaires attardés de la liberté politique ou de la liberté de penser. Mais, à cela, ne se bornent pas, aujourd’hui, chez la plupart de ses adeptes, les efforts de l’anticléricalisme. Pour la plupart d’entre eux, "clérical" est devenu synonyme de catholique ; tout homme fidèle à la vieille Eglise est un adversaire secret ou déclaré, qui doit être tenu en suspicion, et qui mérite d’être écarté de toute fonction publique. Au lieu d’un instrument d’émancipation, l’anticléricalisme s’est ainsi montré un agent de discorde et d’oppression. Bien plus, l’anticléricalisme, chez nombre de ses fervents, emporté, à son tour, par un zèle fanatique, en vient à s’attaquer, par-delà le clergé et par-delà l’Eglise, à tout vestige de l’idée chrétienne, à toute trace du sentiment religieux, à la notion même de Dieu, comme à de périlleuses et d’immorales superstitions, que l’Etat doit s’efforcer de déraciner. L’anticléricalisme finit ainsi par devenir une sorte de cléricalisme retourné, animé, lui aussi, d’un esprit de secte, intolérant des croyances d’autrui et jaloux, à son tour, d’employer contre elles l’autorité publique et l’ascendant du pouvoir.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, page 65

[ description ] [ contradiction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

greenwashing

L’expansion du vélo électrique, de Pékin à Paris, n’est pas un choix politique de décideurs convaincus du respect de l’environnement. Le vélo électrique leur est imposé par l’encombrement de l’espace public par la voiture. Leur écologie n’est pas celle des années 1970 qui voulait "réinventer la vie". Elle est le pilotage technocratique de la machine urbaine, imposée par la contrainte des embouteillages et la raréfaction des ressources en pétrole, en air, en espace. Le vélo n’est plus un moyen d’émancipation – à bicyclette, avec Paulette -, mais le moyen de transport le plus efficient dans une métropole asphyxiée.

Auto-Boulot-Dodo ou Vélo-Boulot-Dodo, peu importe, tant que les composants sociaux fonctionnent, zéro délai, zéro défaut. Le e-vélo, si facile à hisser dans le train, si pratique pour se faufiler entre les voitures, est devenu, selon l’expression des ingénieurs du territoire, un "maillon de la chaîne de mobilités". Il ne s’oppose plus aux autres moyens de transport, il est un moyen supplémentaire, selon que l’on habite plus ou moins loin de son lieu de travail, selon l’offre de transports publics, selon la météo. Grâce aux distances qu’il permet de parcourir, le vélo électrique peut prendre sa part dans la hausse ininterrompue depuis soixante ans des distances de déplacements quotidiens domicile-travail. Quoique Le Dauphiné libéré survende les epromenades sur des routes de montagne, le vélo électrique est d’abord et avant tout ce qu’en dit la Pompili de la Transition écologique : un "vélotaf". Dans les années 1960-1970, la voiture individuelle a imposé son aménagement de l’espace. Si le vélo électrique est à ce point soutenu par les pouvoirs publics, c’est qu’il peut y trouver sa place sans remises en question plus essentielles.

Refuser le vélo électrique c’est crever la baudruche de la "transition énergétique", de la technopole électrique et connectée. Le vélo électrique, anodin en apparence, est le petit mensonge qui en fait accepter de bien pires. Celui de l’électromobilité, d’abord : aussi propre soit-elle en apparence, les électromobilistes exportent les nuisances de leur mode de vie chez les voisins des mines de lithium, de cobalt, de manganèse. Celui de l’atome évidemment, sur le point de passer pour une "énergie propre" si Emmanuel Macron parvient à l’imposer parmi les énergies financées par le "Green New Deal" de l’Union européenne. Celui, plus général enfin, de l’écologie apolitique des technocrates, des scientifiques et des ingénieurs, qui vantent le vélo électrique comme ils vantent la voiture électrique, les énergies renouvelables, la ville intelligente.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/voleurs_de_ve_los-2.pdf

[ saturation urbaine ] [ bicyclette ]

 

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