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carnage

Cela se passait dans une contrée de paysans
Dans les montagnes des Balkans.
Y mourut en martyr
Tout un régiment d’étudiants
En un seul jour.

Auteur: Maksimović Desanka

Info: Krvava Bajka, le conte sanglant, évocation de l’exécution de tous les lycéens de la ville de Kragujevac par les Allemands, le 21 octobre 1941

[ ĝuerre ] [ barbarie ] [ poème ]

 

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usurpation

La simple lecture de copies d’étudiants, notamment si ceux-ci étudient la philosophie, témoigne par exemple surabondamment de l’existence de cette faculté étonnante de ne rien penser alors qu’on croit de bonne foi penser quelque chose ; en quoi ces étudiants n’ont d’ailleurs pas entièrement tort : car, si la pensée n’existe pas, la copie est là qui en témoigne, ou prétend en témoigner.

Auteur: Rosset Clément

Info: Dans "L'invisible", page 11

[ blabla ] [ vide ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parents-enfants

Avant, à la campagne, les parents connaissaient tout des fréquentations de leurs enfants, en plus de les voir ils n’ignoraient rien de leur lignée, d’ailleurs on savait tout des autres, et sur plusieurs générations, tandis que là, Caroline parlait sans cesse de ses colocataires, mais aussi d’étudiants originaires d’Espagne, d’Angleterre ou d’Allemagne, des personnes lointaines qu’ils ne verraient jamais, et dont pourtant ils entendaient constamment parler.

Auteur: Joncour Serge

Info: Nature humaine, pp 48-49

[ éloignement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éducation de masse

Par le Selective Service Act de 1951, voté au moment des plus âpres combats de la guerre de Corée, le service militaire devint obligatoire pour tous, sauf pour ceux qui parvenaient à se faire exempter en qualité d’étudiants. Ces modalités, combinées aux réformes de l’enseignement destinées à recruter une élite scientifique et technique, eurent pour effet de créer une organisation nationale de sélection de la main-d’œuvre. Dans ce système, les minorités ethniques et les pauvres fournirent les conscrits pour une vaste armée de temps de paix, tandis que les jeunes des classes moyennes s’inscrivirent en masse dans les universités, afin d’échapper au service militaire.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, page 225

[ choix par défaut ] [ inégalités sociales ] [ défense nationale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

domaine d'application

Bina48, un robot enseignant qui avait déjà donné des cours de niveau collège, a réussi à co-enseigner un cours à un niveau universitaire et sur la théorie de la "guerre juste et l’usage de l’intelligence artificielle dans la société". L’expérience a été menée par l’Académie militaire US à West Point. D’après William Barry, le professeur en charge de cette expérience, il s’agissait de déterminer "si une intelligence artificielle peut subvenir à un modèle d’enseignement de type sciences humaines." L’objectif était de voir si le robot en question était susceptible d’améliorer la compréhension d’une centaine d’étudiants, ainsi que de capter leur attention. Afin de préparer le cours les deux professeurs en charge l’ont alimenté avec des éléments sur l’éthique, la philosophie politique, en plus du plan défini par le professeur Barry. Le robot avait pour consigne de ne pas aller consulter Wikipedia ou l’Encyclopédie de philosophie de Stanford. Quand il enseigne Bina48 utilise ses connaissances acquises et le plan de sa leçon. Si un étudiant a une question il est capable de lui répondre. D’après le professeur Barry : "avant la classe, les cadets pensaient que ça allait être amusant ou un moment de détente… mais ils ont été stupéfiés de constater qu’elle était capable de répondre aux questions avec nuance. La partie intéressante étant que les cadets prenaient des notes."

Auteur: Oury Jean-Paul

Info: https://www.europeanscientist.com/fr/editors-corner-fr/encore-plus-effrayant-que-lia-militaire-lia-prof-de-philo/

[ humain-robot ] [ aptitude sociale ] [ adaptabilité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

exotisme

Plus tard, j’ai dû admettre que notre passion des opprimés et des sans-grade nous avait fait adopter une vision déformée du monde, nous amenant à prendre systématiquement parti pour tout ce que la société génère d’exclus ou de marginaux, on parlerait aujourd’hui de personnes stigmatisées. Nous aimions les clandestins, les prisonniers, les toxicomanes, les putes et les boat people. Dans nos appartements pleins de livres et de disques, dans nos chambres d’étudiants aux armoires bien garnies, nous nous rêvions en exilés, les sans-papiers que nous glorifions portaient le béret du Che et affichaient la peau d’ébène de Sankara, si l’immigration constituait une chance, nous attendions d’elle qu’elle métisse enfin ces populations franchouillardes, qu’elle revitalise de son sang frais ce pays encroûté, et tant pis si l’immigration de tous ces hommes jeunes, de cette force vitale, affaiblissait leur pays d’origine et compromettait son développement. Nous étions aux côtés des Arabes victimes de ce racisme enchâssé dans l’identité française, nous étions ces femmes de ménage portugaises exploitées, ces ouvriers marocains des serres d’Andalousie ; à vrai dire, la misère française était la seule que nous n’étions pas prêts à dénoncer. Nous n’avions guère de compassion pour les clochards d’ici qui erraient dans nos villes, peu d’intérêt pour la situation des paysans qui tiraient le diable par la queue : le Congolais portait ce parfum vivifiant de l’Ailleurs dont étaient dépourvu le paysan de la Creuse ou l’épicier de l’Aude, ces gens qui sentaient toujours un peu l’ail et le vin de noix, qui persistaient à refuser l’avortement et votaient à droite, par égoïsme. Et puis la souffrance du réfugié nous touchait d’autant plus que nous nous en estimions responsables : en tant qu’Occidentaux, notre soif de profit et notre cynisme avaient poussé nos parents, et avant eux nos grands-parents, à piller méthodiquement les richesses du monde, de sorte que la dette que nous avions contractée envers eux était immense et ne prendrait à vrai dire jamais fin. Nous étions par principe du côté de l’autre, de celui pourtant que nous ne fréquentions pas. Je me souviens avoir ouvert un jour mon sac avec ostentation, avoir littéralement vidé les pièces de mon porte-monnaie dans le chapeau d’un joueur de flûte de pan, convaincu d’être dans la vérité, comme s’il me fallait sans cesse donner des gages ; au mendiant d’ici je ne lâchais rien, non par calcul, mais seulement parce que je ne le voyais pas.

Auteur: Sansonnens Julien

Info: "Septembre éternel", Éditions de l’Aire, 2021, p.113-114

[ lointain-prochain ] [ hypocrisie ] [ racisme ] [ exotisme vivifiant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson