Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 6
Temps de recherche: 0.0271s

vulnérabilité

La souffrance nous menace de trois côtés : dans notre corps qui, destiné à la déchéance et à la dissolution, ne peut même se passer de ces signaux d’alarme que constituent la douleur et l’angoisse ; du côté du monde extérieur, lequel dispose de forces invincibles et inexorables pour s’acharner contre nous et nous anéantir ; la troisième menace enfin provient de nos rapports avec les autres êtres humains.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Malaise dans la civilisation", page 21

[ peur ] [ angoisse ] [ triade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

cognition

Tous les sons ne sont pas reçus de la même manière dans les centres auditifs du cerveau. Nous sommes capables de dormir pendant un orage apocalyptique et d’être réveillés par les lointaines vibrations d’une musique, ou par les rires discrets des invités lors d’une fête dans le jardin du voisin. Les bruits humains, vivants, évoquant une intelligence sont considérés comme des signaux d’alarme qui supplantent tous les sons du cosmos.

Auteur: Tchaikovsky Adrian Czajkowski

Info: Sur la route d'Aldébaran

[ stimulis sonores ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mascarade du don

Prophétiser des catastrophes, c'est — sous couvert de tirer sur la poignée du signal d’alarme — se reconnaître soi-même impuissant, pleureuse, spéculant sur une reconnaissance dans l’après coup ("je vous l’avais bien dit..."), laissant à l’Autre toute la responsabilité de son inconséquence...

Maintenir des propos sur la décadence, c'est se représenter soi-même irrémédiablement marqué par la déliquescence des discours - en se dissociant de l’Autre à qui incombe la passivité d’en être arrivé là...

Mais aussi, se dire progressiste c’est se glisser soi-même dans l’histoire des progrès, pout faire croire à l’Autre que j’y participe, que j’en suis un actif représentant, que je progresse...

De même que diagnostiquer des ères nouvelles, c'est s’ériger soi-même en candidat à la réincarnation, attendant de l’Autre une juste gratification pour avoir fait preuve de «bonne volonté»...

Chaque énoncé présuppose une instance de l’énonciation refoulée, irreductiblement autre.

Le dit ne va pas sans dire.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 30.05.19

[ représentation de soi ] [ inconscient ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

cauchemar

Une brume d’un bleu pastel délicat stagne, accumulée au fond des vertigineuses tranchées qui s’ouvrent entre les parois verticales et parallèles des hautes façades, comme coupées au couteau dans une unique matière d’un brun noir. Elle enveloppe dans une transparence veloutée le flot docile des voitures semblable à quelque migration d’insectes. Précédées par les pinceaux de leurs phares, eux-mêmes veloutés, elles viennent s’accumuler aux croisements, s’immobilisent, repartent, s’égrènent, s’immobilisent de nouveau dans une sorte d’irréel silence, comme si le grondement qui s’élève de l’énorme ville, uniforme, étale pour ainsi dire, recouvrait ou plutôt absorbait indistinctement les millions de bruits confondus dans une unique et formidable rumeur, vaguement inquiétante, déchirée de loin en loin par le sporadique hululement de sirènes (police, ambulances, pompiers ?), croissant, s’exaspérant, strident, décroissant, mourant. Comme des cris de folles, d’oiseaux exotiques, ou les cornes de navires en perdition. Comme si la ville elle-même criait. Comme si, par intervalles, l’étincelant et orgueilleux amoncellement de cubes et de tours agonisait sans fin dans une sorte de diamantine apothéose, relançait de moment en moment vers le ciel opaque de longs signaux d’alarme, d’angoisse.

Auteur: Simon Claude

Info: Le jardin des plantes

[ irréalité ] [ léviathan ] [ sonorité ] [ trafic ] [ obscurité ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Plouin

amplification

Gantenbein l’aveugle se rappelle divers rouges. Un rouge saumon lui irait bien, explique-t-il, même un rouge tuile un peu sec, peut-être aussi un rouge foncé comme celui des roses qui se flétrissent, un rouge braise ou approchant. Il aime le rouge. Il se rappelle un seul rouge qui ne lui irait pas : plat, frelaté, chimique, un rouge limonade. Un silence. Il se rappelle : rouge est le sang, rouge la couleur des signaux d’alarme, par exemple le drapeau pour les explosions, rouge la bouche des poissons, la lune et le soleil au levant et au couchant, rouge le feu, le fer dans le feu, parfois rouge la terre et la lumière derrière les paupières closes, rouges les lèvres, rouge un foulard dans les paysages brun et gri et verts de Corot, rouge les blessures, le pavot, la honte et la colère, beaucoup de choses sont rouges, la peluche au théâtre, les églantiers, le pape, les capes lors des courses de taureaux, le diable, dit-on, est rouge et le rouge vit du vert, oui le rouge est la couleur entre toutes les couleurs – pour Gantenbein.

Auteur: Frisch Max

Info: Dans "Le désert des miroirs", pages 106-107

[ symbolique ] [ écarlate ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

désillusion

La neurobiologie de la déception: la douleur qui dure le plus longtemps  

La déception a un impact douloureux sur notre cerveau. Ce fait s'explique par l'activité des neurotransmetteurs, comme le GABA, qui subissent une altération très spécifique que la science peut désormais expliquer.

La neurobiologie de la déception nous montre une fois de plus qu’il y a des aspects de notre vie que le cerveau vit de façon particulièrement douloureuse. Ainsi, pour une raison que nous ne connaissons pas, dans ces expériences où nous perdons des opportunités ou lorsque la confiance avec quelqu’un de significatif est rompue, une sorte de souffrance est générée qui dure plus longtemps.

William Shakespeare a dit que l’attente est la racine de toute détresse, et c’est peut-être vrai. Mais il est également vrai que nous avons souvent besoin de nous accrocher à certaines choses pour trouver la stabilité. Afin de ne pas perdre courage face à toutes les incertitudes de la vie. Ainsi, nous tenons souvent pour acquis que nos plus proches parents, partenaires ou amis ne nous trahiront pas d’une manière ou d’une autre.

Nous entretenons également des attentes à notre égard, en tenant pour acquis que nous n’échouerons pas dans les domaines où nous sommes si bons. Ou encore que ce que nous avons aujourd’hui restera avec nous demain. Cependant, parfois le destin donne un changement de direction et notre château de cartes s’écroule. Ces expériences, définies essentiellement par une perte de sécurité, sont interprétées au niveau du cerveau comme des signaux d’alarme pour notre survie.

La disparition d’une opportunité qui était si excitante pour nous, être licenciés du jour au lendemain, subir une trahison émotionnelle... Voilà des événements plus que douloureux. Ils sont, d’une certaine façon, des coups portés au tissu de ce qui faisait partie de nous de façon significative. Voyons donc ce qui se passe au niveau du cerveau lorsque nous vivons ces expériences.

La neurobiologie de la déception répond à un intérêt récent dans le domaine des neurosciences. Depuis de nombreuses années, les psychologues, les psychiatres et les neurologues se demandent pas seulement pourquoi cette émotion est vécue si intensément. Une chose qui est claire, c’est que les déceptions font aussi partie de notre personnalité.

Ceux qui les ont vécues deviennent souvent plus méfiants. Les déceptions nuisent à la recherche d’espoir et nous rendent parfois plus prudents lorsqu’il s’agit de susciter des attentes impliquant les gens. Quoi qu’il en soit, il faut qu’il se passe quelque chose au niveau du cerveau pour que son impact soit aussi évident. Découvrons ensemble ce que la science nous dit à ce sujet.

Les neurotransmetteurs et la déception. Comme nous le savons, les neurotransmetteurs sont des produits chimiques qui transmettent des signaux aux neurones. Grâce à cette neurochimie, les émotions, les comportements, les pensées, etc. sont facilités. Ainsi, il est utile de rappeler qu’il existe des neurotransmetteurs très spécifiques, comme la dopamine et la sérotonine. Ils mesurent complètement notre état d’esprit.

Or, dans une étude intéressante réalisée par le Dr Roberto Malinow, du département de neurobiologie de l’Université de Californie, à San Diego, les chercheurs ont révélé qu’il existe deux neurotransmetteurs très spécifiques qui régulent complètement l’expérience de la déception. Il s’agit du glutamate et du GABA, qui agissent dans une zone très spécifique de notre cerveau : l’habénula latérale.

L’habénula et la libération de GABA et de glutamate. L’habénula latérale est l’une des plus anciennes structures de notre cerveau. Nous savons donc, par exemple, qu’elle fait partie des processus émotionnels qui facilitent notre prise de décision. Cependant, malgré le fait qu’elle agisse souvent de manière positive, en stimulant la motivation, cette région a aussi son côté sombre.

Son bon fonctionnement dépend essentiellement d’une libération correcte et équilibrée de glutamate et de GABA. Ainsi, plus l’apport de ces neurotransmetteurs dans l’habénula est important, plus le sentiment de déception est grand. En revanche, plus la libération de GABA et de glutamate est faible, moins cette émotion a d’impact sur notre cerveau.

Le Dr Roberto Malinowski, cité ci-dessus, fait une remarque importante sur la neurobiologie de la déception. On a vu que l’impact de la déception maintenue dans le temps conduit dans de nombreux cas à des troubles dépressifs. C’est-à-dire que lorsque la libération de GABA et de glutamate est intense, il y a un plus grand risque de souffrir de ce trouble psychologique.

On sait aussi que cette excitation de l’habénula due à la libération excessive de ces neurotransmetteurs, nous rend plus obsédés par certaines idées, souvenirs ou situations douloureuses vécues. Il nous est très difficile de tourner la page, d’où la stagnation émotionnelle et la souffrance.

Cependant, la découverte de la relation entre le glutamate et le GABA dans la déception et la dépression ouvre également la porte à de nouveaux traitements. Jusqu’à présent, on supposait que grâce aux antidépresseurs et à la régulation de la sérotonine, le rapport GABA-glutamate était également équilibré. Aujourd’hui, cependant, il est devenu évident que malgré l’amélioration, il est courant de ressentir divers effets secondaires.

Le défi actuel est donc de développer des traitements qui agissent spécifiquement sur certains neurotransmetteurs et non sur d’autres. De cette façon, des réponses plus appropriées seraient données aux patients qui, en raison de diverses altérations au niveau neurochimique, vivent plus intensément certaines réalités. La neurobiologie de la déception est donc un domaine de grand intérêt dont nous améliorons progressivement la compréhension. 

Auteur: Internet

Info: https://nospensees.fr, 01 juin, 2020

[ déconvenue ] [ insuccès ] [ désenchantement ] [ désabusement ] [ désappointement déclic ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel