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exploration spatiale

Beaucoup pensent que je m’occupe de la fusée et que je m’inquiète de son sort, pour la fusée elle-même. Ce serait une erreur très grossière. Les fusées ne sont pour moi qu’un moyen, seulement une méthode pour pénétrer dans la profondeur du Cosmos, mais ce n’est pas un but en soi. […] L’essentiel est de nous envoler de la Terre et d’aller habiter le Cosmos, non les planètes du système solaire, mais les planètes des autres systèmes. Il faut aller à la rencontre, pour ainsi dire, de la philosophie cosmique.

Auteur: Tsiolkovski Constantin Edouardovitch

Info:

[ motivation ] [ idéal ]

 

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connaissance sympathisante

Vivre dans un certain siècle et s’apercevoir qu’on était mieux fait pour un autre, cela ne doit pas désespérer, car ce malheur n’est point sans quelque remède. Nous atteignons par magie l’époque où nous ne nous sommes pas trouvés matériellement ; nous la saisissons par son art. Être cultivé, cela ne signifie pas autre chose que d’avoir le choix entre tous les moments de l’humanité et d’aller, à notre gré, de l’un à l’autre, comme un archipel, un navire heureux se promène d’île en île. Toute haute vie a ses évasions sereines.

Auteur: Bonnard Abel

Info: “Ce Monde et Moi”

[ imagination ] [ réconfort ] [ décalage chronologique ]

 
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apprentis sorciers

Une autre partie d’elle-même, en revanche, songeait à l’orgueil démesuré de ces hommes. N’était-ce pas une tentation, pour une civilisation si évoluée, d’aller juste un peu trop loin ? De faire une chose qu’elle n’aurait pas dû ? Un sacrifice, un compromis ou une rationalisation de trop ? Quand on était capable d’édifier une cité si majestueuse, qu’est-ce qui vous empêchait de vouloir fabriquer un être vivant ? Quand on savait maîtriser un lac, qu’est-ce qui vous retenait de maîtriser une population ? Quand on pouvait subjuguer la nature elle-même, comment imaginer qu’un virus pourrait un jour échapper à votre contrôle ?

Auteur: Wells Dan

Info: Partials, tome 2 : Fragments

[ humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain

Parlant de Zméinogorsk, on ne saurait omettre le célèbre lac de Kolyvane, à dix-huit kilomètres de la mine. Je ne pus résister à la tentation d’aller admirer ce merveilleux paysage. Dostoïevski prétexta une indisposition pour ne pas m’accompagner. Du reste, son indifférence totale pour les beautés de la nature m’avait toujours étonné. Le plus beau paysage le laissait froid. La psychologie, les qualités, les faiblesses et les passions humaines absorbaient toute son attention, ne laissant de place à rien d’autre. En revanche, il enregistrait les plus subtiles nuances de l’âme humaine avec l’art d’un anatomiste accompli.

Auteur: Vrangel Alexandre

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 114

[ portrait ] [ centres d'intérêts ] [ sensibilité ]

 

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projet pédagogique

Mme Hugo m’a développé un plan majestueux d’éducation internationale (je crois que c’est une nouvelle toquade de ce grand parti qui a accepté l’entreprise du bonheur du genre humain). Ne sachant pas parler facilement, à toute heure, surtout après dîner, surtout quand j’ai envie de rêver, j’ai eu toutes les peines du monde à lui expliquer qu’il y avait eu de grands hommes AVANT l’éducation internationale ; et que, les enfants n’ayant pas d’autre but que de manger des gâteaux, de boire des liqueurs en cachette, et d’aller voir les filles, il n’y aurait pas plus de grands hommes APRES.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: 24 mai 1865

[ enfance ] [ espoirs progressistes ]

 

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outil de propagande

Notre société tout entière clame : Périssent la justice et la vérité, plutôt que d’aller à l’encontre des faits ! Cette soumission collective au fait transformé en valeur, cette frénésie de ne vouloir connaître que la réalité du fait portent avec elles le triomphe matériel que nous connaissons dans notre société. Mais quand il est en ainsi, comment s’étonner alors que l’image du fait, photo, film, etc., ait une puissance décisive pour l’homme actuel. Cette image est chargée de l’autorité même que nous reconnaissons au fait, elle est alors véritablement une preuve, un témoin irrécusable, à cause de qui nous sommes obligés d’admettre tout l’arrière-plan qui le sous-tend et l’explique.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 217

[ conviction trompeuse ] [ obéissance automatique ] [ événement incontestable ] [ superficialité ]

 
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création

J’ai tou­jours des images de pein­tures en tête. Des images incroyables… J’aimerais avoir la capa­cité de les rendre, mais pour cela il fau­drait que j’y consacre beau­coup plus de temps. D’ailleurs, chaque chan­son a pour moi son uni­vers visuel, ses cou­leurs. Ecrire une chan­son c’est comme retrou­ver une trame, un fil magique qu’on suit, et ce sont ces uni­vers visuels qui me guident. Quand je com­mence à perdre le fil, à deve­nir trop intel­lec­tuelle, je dois reve­nir à l’image de départ, lui faire confiance. […] Ecrire des chan­sons, ce n’est pas très dif­fi­cile. Peindre non plus. C’est juste une ques­tion d’éteindre la télé ou l’ordinateur et d’aller s’asseoir avec une feuille blanche.

Auteur: Lhasa De Sela

Info: La route chante, p. 74

[ musique ] [ chant ] [ simplicité ] [ instinct ]

 

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enfance

Finalement, depuis quelque temps, j’avais un lit : du tiroir j’étais passé à un vrai lit. Pendant la nuit je dormais avec une vieille dame car à cette époque, il n’y avait pas de maison de retraite pour les personnes âgées. Il fallait donc s’occuper d’elles de jour comme de nuit. Cette situation dura jusqu’à quand je commençai à travailler.
Le soir venu on se couchait tôt car il n’y avait pas beaucoup d’électricité. Avant d’aller au lit, il faisait bon d’écouter les fables que ma tante me racontait par épisodes, soir après soir, au coin du feu et à la lueur d’une chandelle. Durant les pauses (publicité ?!) on mettait en place les bûches pour qu’elles brûlent complètement et on contrôlait la cuisson des pommes de terre enfouies sous la braise.

Auteur: Pasetta

Info: Dans "Pasetta racconta", page 19

[ occupation ] [ souvenir ] [ foyer ]

 

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paysage

Autant se taire et regarder dehors, par la fenêtre, les velours gris du soir prendre déjà l’avenue d’en face, maison par maison, d’abord les plus petites et puis les autres, les grandes enfin sont prises et puis les gens qui s’agitent parmi, de plus en plus faibles, équivoques et troubles, hésitants d’un trottoir à l’autre avant d’aller verser dans le noir.
Plus loin, bien plus loin que les fortifications, des files et des rangées de lumignons dispersés sur tout le large de l’ombre comme des clous, pour tendre l’oubli sur la ville, et d’autres petites lumières encore qui scintillent parmi des vertes, qui clignent, des rouges, toujours des bateaux et des bateaux encore, toute une escadre venue là de partout pour attendre, tremblante, que s’ouvrent derrière la Tour les grandes portes de la Nuit.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Voyage au bout de la nuit"

[ description ] [ urbain ] [ dérisoire ] [ couchant ]

 

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psychose

Il fallait que je prenne mes médicaments et que j’aille à l’école, ce qui représentait deux actions distinctes. Mais je n’étais qu’une seule et même personne. Or ces médicaments qui me rendaient assez calme pour suivre en classe et qui atténuaient suffisamment les hallucinations pour que je puisse écouter le professeur, m’abrutissaient et me fatiguaient à tel point que c’était très pénible d’aller à l’école. Ils nuisaient aussi beaucoup à ma motricité fine. Je tiens un journal intime depuis que je suis adolescente, en tout cas par périodes, et quand j’en reprends les cahiers, je vois bien que l’écriture change sous l’influence des médicaments, et redevient progressivement la mienne. Elle n’a pas tellement évolué depuis mes dix-huit ans, mais elle différait du tout au tout quand les traitements étaient les plus lourds. Je me rappelle que beaucoup d’autres aspects de ma vie étaient également altérés.

Auteur: Lauveng Arnhild

Info: Demain j'étais folle : Un voyage en schizophrénie

[ témoignage ]

 

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