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interprétation

[…] j’ai affirmé depuis longtemps que rien ne nous permettait d’accuser le rêve, en quelque sorte, d’une manœuvre intentionnelle de tromperie. La nature, il est vrai, est souvent obscure et impénétrable, mais elle n’a pas ce caractère d’astuce mensongère qui est le fait de l’homme. C’est pourquoi il faut partir de l’idée que le rêve est précisément ce qu’il doit être, rien de plus, rien de moins. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie de l'inconscient", trad. Roland Cohen, Livre de Poche, Paris, 1993, page 174

[ conscient-inconscient ] [ lecture littérale ] [ songes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

auto-analyse

Oui ! Et telle fut ma destinée, dès ma plus tendre enfance. Tout le monde lisait sur mon visage les signes des plus mauvais penchants ; ces signes n’existaient point, mais on les pressentait, et ils ne parurent jamais, j’étais modeste, on m’accusa d’astuce et je devins sournois. Je ressentais profondément le bien et le mal ; personne ne me prodiguait la moindre caresse ; tous m’outrageaient ; je devins vindicatif. J’étais morose, les autres enfants étaient gais et babillards ; je me sentais au-dessus d’eux, on me mit plus bas, je devins envieux. J’étais disposé à aimer tout le monde ; personne ne me comprit ; j’appris la haine. Ma jeunesse flétrie s’écoula au milieu d’une lutte entre la société et moi. Craignant de voir tourner en ridicule mes meilleurs sentiments, je les enfouis au fond de moi-même et ils s’évanouirent. J’aimais la vérité, on ne me crut pas : je me mis à mentir. Connaissant à fond le monde et le mobile de la société, je devins habile dans la science de la vie et je m’aperçus que d’autres, sans la moindre habileté, étaient heureux et recevaient des honneurs et des avantages que je briguais infatigablement. Alors le désespoir naquit dans mon cœur, mais non pas ce désespoir que guérit la balle d’un pistolet ; non ! mais un désespoir froid et sans force, qui se cache sous un sourire aimable et bienveillant. Je devins un paralytique moral. Une moitié de mon âme languit, se dessécha, et mourut. Je la coupai et la rejetai. L’autre partie s’agita et se mit à vivre dans chacune de ses parties, et personne ne remarqua cela, parce que personne ne savait l’absence de la moitié perdue. Mais vous venez de réveiller en moi son souvenir et je vous lirai son épitaphe. Au plus grand nombre, les épitaphes paraissent ridicules, mais à moi, non ; je pense toujours à celui qui repose sous elle. Du reste je ne vous prie point de partager mon opinion ; si ma sortie vous paraît ridicule, riez-en ! Je vous préviens que cela ne m’affligera pas le moins du monde.

Auteur: Lermontov Mikhail Yuryevich

Info: Un héros de notre temps

[ confession ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nom-du-père

Qu’est-ce que le père ? Je ne dis pas dans la famille – car dans la famille, il est tout ce qu’il veut, il est une ombre, il est un banquier, il est tout ce qu’il doit être, il l’est ou il ne l’est pas, cela a toute son importance à l’occasion, mais cela peut aussi bien n’en avoir aucune. Toute la question est de savoir ce qu’il est dans le complexe d’Œdipe.

Eh bien, le père n’y est pas un objet réel, même s’il doit intervenir en tant qu’objet réel pour donner corps à la castration. S’il n’est pas un objet réel, qu’est-il donc ?

Il n’est pas uniquement non plus un objet idéal parce que, de ce côté-là, il ne peut arriver que des accidents. Or, le complexe d’Œdipe n’est tout de même pas uniquement une catastrophe, puisque c’est le fondement de notre relation à la culture, comme on dit.

[...] le père est une métaphore.

[...] Je dis exactement – le père est un signifiant substitué à un autre signifiant. Là est le ressort, le ressort essentiel, l’unique ressort de l’intervention du père dans le complexe d’Œdipe. Et si ce n’est pas à ce niveau que vous cherchez les carences paternelles, vous ne les trouverez nulle part ailleurs.

La fonction du père dans le complexe d’Œdipe est d’être un signifiant substitué au premier signifiant introduit dans la symbolisation, le signifiant maternel. [...]

C’est la mère qui va, qui vient. C’est parce que je suis un petit être déjà pris dans le symbolique, et que j’ai appris à symboliser, que l’on peut dire qu’elle va, qu’elle vient. Autrement dit, je la sens ou je ne la sens pas, le monde varie avec son arrivée, et peut s’évanouir.

La question est – quel est le signifié ? Qu’est-ce qu’elle veut, celle-là ? Je voudrais bien que ce soit moi qu’elle veuille, mais il est bien clair qu’il n’y a pas que moi qu’elle veut. Il y a autre chose, qui la travaille. Ce qui la travaille, c’est le x, le signifié. Et le signifié des allées et venues de la mère, c’est le phallus.

[...] L’enfant, avec plus ou moins d’astuce ou de chance, peut arriver très tôt à entrevoir ce qu’est le x imaginaire, et, une fois qu’il l’a compris, à se faire phallus. Mais la voie imaginaire n’est pas la voie normale. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle entraîne ce que l’on appelle des fixations. Et puis, elle n’est pas normale parce qu’en fin de compte, elle n’est jamais pure, elle n’est pas complètement accessible, elle laisse toujours quelque chose d’approximatif et d’insondable, voire de duel, qui fait tout le polymorphisme de la perversion.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 174-175

[ réel-symbolique-imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson