Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 6
Temps de recherche: 0.0394s

consumérisme

En fabriquant des envies on enferme la population dans le rôle de consommateurs, on dirige les gens vers des aspects superficiels de la vie, et ainsi ils ne causent plus d’ennuis.

Auteur: Chomsky Noam

Info:

[ propagande ] [ abrutissement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vacherie

Prends Shakespeare : tu pourrais crever d’ennui en le lisant. Il débarquait juste avec une trouvaille de temps en temps, t’en mettait plein les yeux puis se remettait à besogner pour arriver au point suivant.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à William Packard, 19 mai 1984

[ illumination ] [ monotone ] [ écrivain-sur-écrivain ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

erreur

Ponce Pilate n’a pas eu de chance, moi non plus. Il a dit cette chose qui est vraiment courante et facile à dire : "Qu’est-ce que la vérité ?" Il n’a pas eu de chance. Il a posé la question à la Vérité elle-même. Ça lui a fait toutes sortes d’ennuis, il n’a pas bonne réputation.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Mon enseignement", Paris, Seuil, 2005, page 26

[ naïveté ] [ demande ] [ histoire ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

vivre

Il paraît que pour faire la nique à la Mort, il se mit alors à griller du pétun et à écluser de la gnole et du raki comme un diable.
- Bamboche sur bamboche, Ivan ! Autrement tu deviens fou d’ennui, se disait-il.
Mais qu’aurait-il pu faire d’autre, le pauvre homme, puisque la mort était aveugle et ne le voyait pas ?…
Ainsi vécut Ivan l’immortel des siècles innombrables et peut-être qu’il vit toujours, s’il n’est pas mort.

Auteur: Creanga Ion

Info: Contes, Ivan Turbinka

[ ripaille éternelle ] [ fuite ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

écriture

Pour pouvoir écrire un roman, pour endurer les très longues et fastidieuses séances de travail assis que ça implique, mois après mois, année après année, il faut que l’histoire garde des bulles de lumière dans votre tête. Des scènes qui sont des îles d’émotion brûlante. Et c’est à cause du désir d’en arriver à l’une de ces scènes qui, vous ne savez pas pourquoi, vous couvrent de frissons, que vous traversez peut-être des mois d’ennui royal et insoutenable au clavier. De sorte que le paysage que vous entrevoyez quand vous commencez une œuvre de fiction est pareil à un long collier d’obscurité éclairé de temps à autre par une grosse perle iridescente. Et vous avancez laborieusement sur ce fil d’ombres, d’une perle à l’autre, attiré comme les mites par leur éclat, jusqu’à atteindre la scène finale, qui est pour moi la dernière de ces îles de lumière, une explosion irradiante.


Auteur: Montero Rosa

Info: L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir

[ motivation ] [ émoi ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

isolement

Un vieil ouvrier français me posa un jour la question suivante : "Autrefois, nous étions plus pauvres qu’aujourd’hui, nos conditions de vie étaient plus dures et cependant nous nous sentions très près les uns des autres. Maintenant que notre sort matériel s’est amélioré, l’esprit d’équipe et d’entraide n’est plus aussi fort : on dirait qu’à mesure que le bien-être augmente, la fraternité diminue. Comment cela se fait-il ?"

Cette remarque, faite au sujet du monde industriel, a une portée universelle. Le monde agricole a subi, dans ce dernier quart de siècle, une évolution analogue. Les paysans d’autrefois étaient liés les uns aux autres par un réseau très serré d’échanges et de services : travaux en commun, relations de voisinage, veillées d’hiver qui réunissaient plusieurs familles, réjouissances locales, repas rituels à l’occasion des moissons et des vendanges, soin des malades, aide aux indigents, etc. Aujourd’hui, à quelques exceptions près, chacun vit chez soi et pour soi (la naissance des coopératives, dictée par l’intérêt matériel, n’a pas compensé cette perte de chaleur et d’intimité) – et ce qui reste du village n’est plus qu’un foyer de cendre et d’ennui, ce qui, soit dit en passant, est une des causes majeures de la désertion des campagnes.

A quoi tient cette montée de l’individualisme, précisément à une époque où l’on ne parle que du "social" ?

Tout simplement à ceci : les hommes d’autrefois n’avaient presque pas de possibilité d’échange en dehors de l’horizon étroit de leur communauté d’origine ou de travail. Autrement dit, ils avaient besoin de leur prochain immédiat à tous les niveaux de leur existence.

L’entraide en effet est une nécessité vitale dans toutes les sociétés élémentaires. Plus les hommes mènent une existence pauvre et menacée, plus leur tâche est dure et leur avenir incertain, moins ils peuvent s’offrir le luxe d’être égoïstes. Et c’est dans ce sens que le bien-être favorise l’individualisme. [...] Il faut tenir compte aussi du rôle toujours croissant de l’Etat ou d’organismes paraétatiques dans tous les domaines de la sécurité. [...] Le recours au prochain ne s’impose plus avec la même urgence : les liens administratifs remplacent les liens vitaux, la charité se fait impersonnelle et bureaucratique.

Il en va de même en ce qui concerne les plaisirs et les distractions. La lecture, le cinéma, la télévision, les voyages permettent à l’individu de "s’évader" sans le secours de ses camarades ou de ses voisins. Et de là résulte aussi le dépérissement de la vie familiale et locale.

Ainsi s’effacent les échanges d’homme à homme : il ne reste plus que l’individu perdu dans la foule anonyme.

Est-ce à dire que nous devrions regretter l’indigence et l’insécurité d’autrefois ? La question n’est pas là : nous savons bien que le petit groupe ne peut plus se suffire à lui-même dans une société qui vit à l’échelle planétaire. Mais ce petit groupe n’en reste pas moins le ferment essentiel d’une civilisation à la mesure de l’homme – et notre unique refuge contre les menaces du collectivisme et de la technocratie.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 25-26

[ repli ] [ modernité ] [ tribalisme perdu ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson