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justice divine

Ceux qui prétendent que les règles pour être vertueux sont absolument les mêmes que pour être heureux, pressés d’expliquer leur doctrine, et d’en faire l’application à l’état vrai de l’homme et de la société, croient échapper aux raisonnements de leurs adversaires, en soutenant que la vertu trouve toujours en elle-même sa récompense, et le crime son châtiment, et que le méchant est malheureux par ses remords, comme l’homme juste est heureux de la beauté idéale de la vertu. Ce sont de fausses idées, sans application possible à la société, et dont l’effet inévitable, partout où elles se répandent, est de ruiner toutes les maximes sur lesquelles reposent l’ordre public et la sûreté personnelle. Sans doute, la vertu a ses joies saines, et même au sein des souffrances ; c’est la mère qui enfante avec douleur, et qui, même en expirant, sourit à celui qui lui cause la mort ; mais la vertu n’est pas le bonheur. Si elle était essentiellement heureuse dans ce monde, elle ne serait pas vertu, parce qu’elle ne serait pas un combat, et, comme la gloire, elle n’a de prix qu’autant qu’elle est chèrement achetée.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

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[ décorrélation ] [ indice d'évaluation trompeur ] [ plaisir ]

 

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amitié

Jung et [Victor] White formaient un duo invraisemblable. Même diminué par l’âge et la maladie, Jung dominait encore la frêle silhouette du père White. Ils parlaient sans arrêt, en coupant du bois ou en préparant le repas, et White "ressemblait à un papillon voletant autour d’un ours." [Barbara Hannah] Il y avait peu d’invités quand White était là, et les visiteurs se faisaient encore plus rares car ils savaient avec quelle brusquerie Jung les renverrait pour ne perdre aucun instant de ses conversations avec le père. Certes, il n’est jamais possible de connaître toute la vérité sur la relation entre deux êtres, mais la correspondance des deux hommes donne des indications sur leur caractère respectif. Bien des gens ont tenté d’expliquer la complexité de la personnalité du père White. L’homme n’en demeure pas moins très obscur, et son ombre, au sens jungien du terme – le versant négatif de sa personnalité, refoulé, dénié ou clivé – demeure bien cachée. Une photo célèbre montre White à Bollingen avec Jung : on y voit Jung en chemise blanche, la silhouette en pleine lumière, tandis que derrière lui se tient le père White en habit dominicain. Seul son visage est éclairé, le corps reste dans l’ombre. Cette photo est à l’image de leur relation : un jeu d’ombre et de lumière.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 826

[ complémentaires ] [ dissemblables ]

 
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nombre mystérieux

La véritable tâche de la métaphysique n’était pas, contrairement à ce que d’aucuns prétendaient, d’expliquer la nature de la réalité. Cela ne pouvait être. Les dix dernières années avaient amplement démontré que la réalité avait une composante irrationnelle extrêmement forte. Non, la tâche de la physique était d’expliquer les valeurs de ces constantes. En dernier ressort, la mécanique quantique devait expliquer la relation entre c, h et e, quand les trois étaient combinés dans l’inverse constante de la structure fine de Sommerfeld.
(hc) / (2πe²)
qui avait la valeur de 137. Un nombre pur, dépourvu de dimension. Un entier – presque. Mais maintenant, pourquoi 137 plutôt que n’importe quel autre nombre ? Qu’est-ce que 137 avait de si spécial pour devoir être au fondement de tout l’univers ?

[Après un rêve où Pauli rencontre un rabbin qui le regarde furieusement avant de disparaître]

Il se réveilla en sueur. Sans essuyer son front, il se leva et alla jusqu’à son bureau en titubant. Il écarta quelques papiers et alla pêcher un livre au bas d’une pile. Il feuilleta le volume jusqu’à un tableau qui donnait la valeur numérique de chaque lettre de l’alphabet hébreu. Comme les règles de la gématrie l’exigeaient, il ajouta la valeur de chaque consomme du mot kabbalah.
ק, ב, ל, ה
100, 2, 30 et 5.
Il pâlit quand, incrédule, il vit le résultat.
137.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 458-460

[ question ] [ arbitraire ] [ nombre premier ]

 
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quête intellectuelle

Le calme et le silence nécessaires au savant ont je ne sais quoi de doux, d’enivrant comme l’amour. L’exercice de la pensée, la recherche des idées, les contemplations tranquilles de la science nous prodiguent d’ineffables délices, indescriptibles comme tout ce qui participe de l’intelligence, dont les phénomènes sont invisibles à nos sens extérieurs. Aussi sommes-nous toujours forcés d’expliquer les mystères de l’esprit par des comparaisons matérielles. Le plaisir de nager dans un lac d’eau pure, au milieu des rochers, des bois et des fleurs, seul et caressé par une brise tiède, donnerait aux ignorants une bien faible image du bonheur que j’éprouvais quand mon âme était baignée dans les lueurs de je ne sais quelle lumière, quand j’écoutais les voix terribles et confuses de l’inspiration, quand d’une source inconnue les images ruisselaient dans mon cerveau palpitant. Voir une idée qui pointe dans le champ des abstractions humaines comme le lever du soleil au matin et s’élève comme lui, qui, mieux encore, grandit comme un enfant, arrive à la puberté, se fait lentement virile, est une joie supérieure aux autres joies terrestres, ou plutôt c’est un divin plaisir. L’étude prête une sorte de magie à tout ce qui nous environne. Le bureau chétif sur lequel j’écrivais, et la basane brune qui le couvrait, mon piano, mon lit, mon fauteuil, les bizarreries de mon papier de tenture, mes meubles, toutes ces choses s’animèrent, et devinrent pour moi d’humbles amis, les complices silencieux de mon avenir. Combien de fois ne leur ai-je pas communiqué mon âme, en les regardant ?

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Dans "La peau de chagrin", Librairie générale française, 1984, pages 132-133

[ travail ] [ rêverie ] [ familiarité des choses ] [ exaltation ]

 

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anecdote

Un habitant de Mimizan, adepte de la chocolatine, a tranché à sa façon ce débat qui agite la France. Il a été condamné mardi à quatre mois de prison ferme. Ils étaient dans les Landes. Les deux jeunes venaient du Nord. Ils ont dit "pain au chocolat". Le ‘défenseur’ de la chocolatine leur a défoncé la mâchoire, enfoncé le crâne et déplacé les dents, en juillet 2020. C’est l’histoire hallucinante qui a été jugé mardi au tribunal de Mont-de-Marsan . L’homme âgé de 20 ans est autant à cheval sur les mots qu’il a le coup de poing facile. Déjà en détention pour d’autres violences, il a écopé de quatre mois de prison ferme supplémentaires.

"Je suis bête. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Avec l’effet de groupe, l’alcool et le cannabis, ça m’a entraîné", tente-t-il d’expliquer à la barre du tribunal. S’il ne sait pas, en tout cas, il est prêt à utiliser les motifs les plus futiles pour enchaîner les coups… Quelques heures plus tard, il était jugé pour une autre affaire de violences, également parti d’une question de vocabulaire. Cette fois, ses victimes ont eu le malheur de dire que "ça sentait la beuh" en passant à côté de lui. L’homme n’a pas supporté parce qu’il fumait du "shit" et non pas de "la beuh". Cette fois, il a pris six mois ferme de plus .Il n’y a plus qu’à espérer qu’à sa sortie de prison, il ne vienne jamais en Charente pour savoir si on dit "poche" ou "sac en plastique", "since" ou "serpillière".

Auteur: Internet

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[ intolérance sémantique ] [ dénominations ] [ susceptibilité ] [ mot déclencheur ]

 

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compensation psychologique

La psychanalyse entreprend d’expliquer ces maladies inquiétantes, elle lance des investigations longues et attentives, se crée des instruments conceptuels et des constructions scientifiques, et peut au bout du compte dire au moi : Rien d’étranger n’est entré en toi ; une partie de ta propre vie psychique s’est dérobée à ta connaissance et à la maîtrise de ta volonté. C’est pour cette raison que tu es aussi faible dans la défense ; tu combats avec une partie de tes forces contre l’autre, tu ne peux pas rassembler toute ton énergie comme tu le ferais contre un ennemi extérieur. Et ce n’est même pas la part la plus mauvaise ou la moins importante de tes forces psychiques qui s’est ainsi dressée en opposition à toi et qui est devenue indépendante de toi. La faute, je dois le dire, c’est à toi qu’elle revient. Tu as surestimé ta force lorsque tu as cru que tu pourrais faire ce que tu voulais avec tes pulsions sexuelles, et que tu n’aurais pas à avoir le moindre égard pour leurs intentions. Alors elles se sont mises en colère et ont suivi leurs propres chemins obscurs pour échapper à l’oppression, elles se sont imposées d’une manière que tu ne peux plus agréer. Tu n’as pas compris comment elles y sont parvenues, ni quelles voies elles ont suivies ; seul le résultat de ce travail, le symptôme que tu éprouves comme une souffrance, est arrivé à ta connaissance. Tu ne le reconnais pas comme le fruit de tes propres pulsions rejetées et tu ne sais pas qu’il s’agit de leur satisfaction de substitution.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Une difficulté de la psychanalyse, trad. Olivier Mannoni

[ signification ] [ antagonisme conscient-inconscient ]

 

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écrivain-sur-écrivains

- Vous vous appuyez sur Kundera pour dénoncer un autre aveuglement de l’époque, qui croit voir en chaque écrivain un "prophète" des temps futurs. Péguy prophète du règne de l’argent, Bernanos de celui de la technique, etc. C’est un travers que l’on peut retrouver dans PHILITT. Pouvez-vous nous expliquer le raisonnement de Kundera ?  

- Kundera dit ça à propos de Kafka. Il essaye d’expliquer pourquoi il ne faut pas voir en Kafka le prophète du totalitarisme. Même si l’univers de Kafka fait penser à la Tchécoslovaquie des décennies suivantes. Pour Kundera, l’art du romancier consiste à identifier des possibilités de l’existence. Ces possibilités sont inhérentes à la vie quotidienne, relationnelle, individuelle de n’importe qui et sont détachées de la question de l’Histoire. On peut les insérer ou les relier à l’Histoire mais elles ont leur autonomie. Elles sont pour l’écrivain des questions éternelles. Quand Kafka découvre un certain type d’angoisse existentielle, il découvre, selon Kundera, quelque chose qui a toujours existé mais qui n’était pas encore formulé. Le génie de Kafka consiste dans cette découverte. C’est vrai que le totalitarisme, dans sa réalisation historique, active avec une particulière netteté ce domaine de l’existence qu’a découvert Kafka. Mais si cette réalisation totalitaire n’avait pas existé, cela ne changerait rien à la découverte de Kafka qui s’inscrit dans un univers plus autonome et profond. Je ne sais pas si le raisonnement Kundera s’applique à toute la littérature, mais il montre une direction qui permet de nuancer une tendance à laquelle beaucoup cèdent aujourd’hui. C’est tellement facile de voir la littérature comme ça.

Auteur: Vitry Alexandre de

Info: Interview sur PHILITT. par Matthieu Giroux, 11 octobre 2018

[ européens ] [ secondéités ] [ médium ]

 

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Alcoran

Que sait-on historiquement du prophète de l'Islam ?

"Muḥammad islamique" et "Muḥammad historique"

Les recherches récentes attestent qu’entre la mort du Prophète et la constitution de la Sira deux siècles plus tard, on a, à l’image de la Mecque, un véritable trou noir pour ce qui concerne les seuls écrits musulmans. Rien n’émerge de l’histoire avant 50 de l’hégire (683) où le qualificatif "mḥmd" est mentionné pour la première fois sur une pièce de monnaie à l’effigie d’Abdallah Ibn al Zubayr, "anticalife", opposant aux Omeyyades et que la tradition musulmane décrit comme étant le "gouverneur de La Mecque" (monnaie frappée cependant à Bishapur, dans l’actuel Iran).

D’autres documents font état de témoignages contemporains de Muḥammad et le décrivent non pas comme un Prophète mais comme un guerrier apocalyptique à l’aise et instruit dans l’histoire de Moïse (Pseudo Sébéos). Dans tel témoignage, il apparaît comme dans la proximité de personnes qui l’auraient "instruit". Dans tel autre, il est présenté (Doctrina Jacobi) dans une discussion entre des Juifs comme pouvant être un possible candidat à la prophétie (c’est-à-dire "annoncer la venue du Messie").

Ce n’est qu’au 9ème siècle que la biographie (sīra) du Prophète est rédigée pour la première fois dans un empire qui s’étend du Maroc à l’Inde, très loin du milieu originel, dans un contexte contrôlé par l’autorité califale. C’est d’ailleurs à partir du 10ème, que sont écrits le discours des origines, les premières exégèses coraniques (tafāsīr), les premières histoires de conquêtes islamiques (maġāzī) et un nombre invraisemblable de hadiths forgés à la demande des califes dans le but de légitimer leur autorité et d’expliquer le Coran en forçant son interprétation*.

Auteur: Kerzazi Hocine

Info: https://blogs.mediapart.fr/hocine-kerzazi/blog. 27 avril 2018. *selon Alfred-Louis de Prémare

[ textes religieux ] [ origines ] [ source historique ]

 

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archétypes narratifs

Si tous les contes merveilleux sont aussi uniformes, cela ne signifie-t-il pas qu’ils proviennent tous de la même source ? […] il semble en effet qu’il en soit ainsi. Cependant, le problème des sources ne doit pas être posé de façon étroitement géographique. Dire "une source unique" ne signifie pas forcément que les contes ont pour origine, par exemple, l’Inde, et qu’à partir de là ils se sont répandus dans le monde entier, prenant au cours de leurs voyages des formes différentes, – selon ce que certains admettent. La source unique peut-être, aussi bien, psychologique, sous un aspect historico-social. […]

Enfin, la source unique peut se trouver dans la réalité. Entre la réalité et le conte, il existe certains points de passage : la réalité se reflète indirectement dans les contes. Un de ces points de passage est constitué par les croyances qui se sont développées à un certain niveau de l’évolution culturelle ; il est très possible qu’il y ait un lien, régi par des lois, entre les formes archaïques de la culture et la religion d’une part, et entre la religion et les contes d’autre part. Une culture meurt, une religion meurt, et leur contenu se transforme en conte. Les traces des représentations religieuses archaïques que conservent les contes sont si évidentes qu’on peut les isoler avant toute étude historique, comme nous l’avons déjà indiqué plus haut. Mais étant donné qu’il est plus facile d’expliquer une telle hypothèse historiquement, nous établirons, en guise d’exemple, un bref parallèle entre contes et croyances. Les contes présentent les transporteurs aériens d’Ivan sous trois formes fondamentales : le cheval volant, les oiseaux, le bateau volant. Ces formes représentent justement les porteurs de l’âme des morts, le cheval dominant chez les peuples pasteurs et agriculteurs, l’aigle chez les peuples chasseurs, et le bateau chez ceux qui vivent au bord de la mer. On peut donc penser qu’un des principaux fondements structurels des contes, le voyage, est le reflet de certaines représentations sur les voyages de l’âme dans l’autre monde.

Auteur: Propp Vadimir

Info: Morphologie du conte, À l'origine des contes, p. 131

[ réel-imaginaire ] [ historique ] [ psychopompes ]

 

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trickster

Dans toutes les variantes de la mythologie nord-américaine apparaît une sorte de démiurge qui se situe au-dessous de l’Esprit Suprême ou du Grand Mystère et qui est à la fois bénéfique et terrible, héros initiateur et bouffon, voire démon. Nous rencontrons les mêmes traits chez Hermès, Hercule, Prométhée, Épiméthée et Pandore ; nous les trouvons également, dans la mythologie nordique, chez Loki — mi-dieu et mi-géant et à la fois ami et ennemi des autres divinités —, sans oublier, dans le cosmos japonais, le terrible Susano-wo-noMikoto, génie de la tempête et, d’une certaine façon, princeps huius mundi. II ne semble pas y avoir de mythologie où le demi-dieu bouffon ou malfaiteur soit tout à fait absent, mais c’est peut- être dans celle des Peaux-Rouges qu’il a le plus attiré l’attention des ethnographes et des missionnaires ; en fait, le Nanabozho ou Minabozho des Algonquins est devenu quelque chose comme une notion-type. Notre intention est toutefois, non d’entrer dans les détails, mais d’énoncer le principe et d’expliquer sa signification essentielle : il nous suffira donc de dire, pour entrer en matière, que le démiurge, qui est aussi le héros fondateur de la civilisation matérielle et spirituelle, donc l’inventeur ou le découvreur, et aussi l’initiateur, apparaît sous les traits soit d’un animal, soit d’un homme, ou encore de quelque créature mystérieuse et indéterminée ; son mythe est une série d’actes ou d’aventures - souvent grotesques et inintelligibles - qui constituent autant d’enseignements symboliques d’une portée parfois ésotérique. Ce démiurge peut apparaître comme une sorte d’émanation du créateur ; il a été décrit comme la vie qui s’incarne dans tous les êtres et assume ainsi toutes leurs possibilités, toutes leurs luttes, tous leurs destins. Il a quelque chose de protéique, de chaotique et d’absurde, le divin se combine chez lui avec le ténébreux ; on lui a attribué un désir de dissimulation et d’"occultation", et il apparaît alors comme un acteur sage jouant volontiers au fou ; ses actes sont incompréhensibles comme les koans du Zenisme. Il faut se rappeler ici que le bizarre, voire le choquant, sert souvent de voile protecteur au sacré, d’où les dissonances dans les Écritures révélées ou, sur un plan plus extérieur, les monstres grimaçants aux portes des sanctuaires.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, pages 151-152

[ trouble ] [ déstabiliser ] [ défini ]

 
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