Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 14
Temps de recherche: 0.0377s

immanence

Les pensées sont changeantes, obéissantes aux passions, aux fantaisies, à la fatigue. L’activité doit être continue tous les jours, beaucoup d’heures par jour. Il faut donc des mobiles de l’activité qui échappent aux pensées, donc aux relations : des idoles.

Auteur: Weil Simone

Info: "La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, page 118

[ fixation ] [ illusions ] [ moteur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

travail intellectuel

Je n’ai jamais employé que fort peu d’heures, par jour, aux pensées qui occupent l’imagination, et fort peu d’heures, par an, à celles qui occupent l’entendement seul, et j’ai donné tout le reste de mon temps au relâche des sens et au repos de l’esprit.

Auteur: Descartes René

Info: Correspondance avec Elisabeth et autres lettres, lettre du 28 juin 1643, page 74

[ roue libre ] [ équilibre ] [ décontraction ] [ laisser aller ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

civilisation de loisirs

Au départ, ce constat : notre monde se caractérise par une "disponibilité mentale" de ses habitants qu’aucune autre société n’a connue. Depuis un siècle, la durée du temps que nous pouvons chaque jour consacrer à nous instruire, nous distraire ou réfléchir a été multipliée par huit. Ce trésor inestimable, qu’en faisons-nous ? Nous le dilapidons allègrement en millions d’heures consacrées au porno, aux jeux, à quantité de satisfactions immédiates addictives… au détriment d’élaborations plus durables et, à terme, plus utiles.

Auteur: Bronner Gérald

Info:

[ temps libre ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mobilier

Même déchiré et usé jusqu’à la corde, ce fauteuil de cuir représente beaucoup pour moi. J’y suis resté tellement d’heures, à écouter passer le temps, les saisons, les années… Le lourd balancement de l’horloge. Bien plus que cette petite maison minable pour laquelle je n’ai jamais réellement eu d’affection, ou cet amoncellement de plastique et de fer rouillé que je fais rouler depuis plus de quarante ans sur toutes les routes du comté. Ce fauteuil a traversé le temps, et je sais qu’il servira encore après ma mort. J’aime cet aspect sacré que prennent certains objets communs à être trop usés.

Auteur: Giacometti Théo

Info: Dans "Puisque chante la nuit", page 14

[ valeur ] [ signification personnelle ] [ attachement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fournisseur internet

[…] le désir de vie sociale diminue avec la maturité, on finit par se dire qu’on a fait le tour de la question, en plus j’avais installé une box SFR dans ma chambre, je pouvais accéder aux chaînes sportives et suivre les championnats de football nationaux français, anglais, allemand, espagnol et italien, cela représentait un nombre d’heures de divertissement considérable, si [Blaise] Pascal avait connu la box SFR il aurait peut-être chanté une autre chanson, et tout cela pour un prix identique à celui des autres opérateurs, je ne comprenais pas que SFR ne mette pas davantage l’accent, dans ses publicités, sur son merveilleux bouquet sportif, enfin chacun son métier.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 51

[ distraction ] [ isolement ] [ plénitude ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par Coli Masson

objet de compagnie

Sitôt levée, elle allume le téléviseur, un poste antédiluvien qui reçoit toutes les chaînes avec de la neige. Qu’elle le regarde ou pas (en fait, elle passe devant le poste un nombre d’heures considérable), le téléviseur reste allumé. Elle a même pris pour habitude de n’éteindre que le son lorsqu’elle sort. Comme elle rentre souvent très tard, de la rue elle peut voir la fenêtre de son appartement illuminée par des lumières bleues tressautantes. Son premier geste, en rentrant, est de remettre le son. Elle a laissé bien des nuits le poste allumé, s’imaginant que dans son sommeil, son esprit restera connecté au son des émissions et que cela lui évitera les cauchemars.

Auteur: Lemaitre Pierre

Info: Dans "Robe de marié", Calmann-Lévy, 2009, page 69

[ rassurant ] [ présence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

rapport au temps

Un esprit d’agitation commença à se répandre vers la fin du Moyen Age. Le concept de temps, au sens moderne, commença à se développer. Les minutes prirent de la valeur ; un symptôme de cette nouvelle perception du temps est le fait qu’à Nüremberg, les horloges sonnent les quarts d’heures depuis le XVIe siècle. Trop de jours chômés commencèrent à apparaître comme un malheur. Le temps avait tellement de valeur que l’on avait le sentiment qu’il ne faudrait jamais le dépenser dans une activité inutile. Le travail fut de plus en plus perçu comme la valeur suprême. Une nouvelle attitude envers le travail se développa, qui était si forte que la classe moyenne cultiva une indignation contre l’improductivité économique des institutions de l’Eglise.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", page 62

[ historique ] [ esprit philosophique du capitalisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fordisme

Mais la rationalisation de Ford consiste non pas à travailler mieux, mais à faire travailler plus. En somme, le patronat a fait cette découverte qu’il y a une meilleure manière d’exploiter la force ouvrière que d’allonger la journée de travail.

En effet, il y a une limite à la journée de travail, non seulement parce que la journée proprement dite n’est que de vingt-quatre heures, sur lesquelles il faut prendre aussi le temps de manger et de dormir, mais aussi parce que, au bout d’un certain nombre d’heures de travail, la production ne progresse plus. Par exemple, un ouvrier ne produit pas plus en dix-sept heures qu’en quinze heures, parce que son organisme est plus fatigué et qu’automatiquement il va moins vite.

Il y a donc une limite de la production qu’on atteint assez facilement par l’augmentation de la journée de travail, tandis qu’on ne l’atteint pas en augmentant son intensité.

C’est une découverte sensationnelle du patronat. Les ouvriers ne l’ont peut-être pas encore bien comprise, les patrons n’en ont peut-être pas absolument conscience ; mais ils se conduisent comme s’ils la comprenaient très bien.

C’est une chose qui ne vient pas immédiatement à l’esprit, parce que l’intensité du travail n’est pas mesurable comme sa durée.

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, pages 317-318

[ organisation du travail ] [ principe ] [ résumé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Observateurs très attentifs, les Jung furent tout deux frappés par "certaines étrangetés" dans le comportement de la famille Freud. A leur arrivée à Vienne, Freud était venu les accueillir à l’hôtel et avait offert à Emma un bouquet de fleurs somptueux en s’excusant de ne pouvoir les inviter chez lui, car, dit-il, "il n’avait pas autre chose à leur proposer qu’une modeste demeure et une maîtresse de maison qui n’[était] plus toute jeune." [CGJ, Entretiens avec Kurt Eissler] Emma trouva cette réflexion d’autant plus choquante qu’il les invita dans la foulée à venir déjeuner chez lui. Par la suite, elle confia à Carl que Martha Freud était "une dame charmante". Carl en convint, bien qu’il la trouvât "complètement éteinte". Le rôle de Martha Freud était manifestement celui d’une superintendante. Contrôlant tous les détails de la vie quotidienne, elle avait opur première mission de préserver son époux de toute perturbation dans son travail. Freud et leurs enfants se montraient plein de déférence à son égard, et, en tant que maîtresse de maison, elle avait le droit à la place d’honneur à table, juste en face de son mari. Néanmoins, toutes ces marques de politesse ne parvenaient pas à cacher qu’on ne lui adressait la parole que pour des questions d’emploi du temps, d’heures de rendez-vous ou de permissions à donner (pour les enfants).

La véritable compagne de Freud, son interlocutrice privilégiée sur le plan intellectuel, était sa belle-sœur, Minna Bernays. Elle seule connaissait tous les aspects de son œuvre, et elle seule osait en parler à table. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 187-188

[ rôles ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

satellite naturel

A Villers, de ma fenêtre, je regarde la plage pour savoir si elle est en marée haute ou basse…grâce au travail incessant de la Lune. C’est la banlieue de la Terre et ses 384 000 km de distance ne sont plus un problème pour aller s’y balader (en fusée) en attendant de s’y établir, sinon pour y habiter, construire une base pour la conquête de l’espace.

Est-ce à cause de Pierrot que la Lune tourne autour de la Terre en 27,3 jours et sur elle-même également en 27,3 jours ? Sans doute, car Pierrot veut toujours nous regarder, alors la Lune, à cause de cette égalité de rotation, présente toujours la même face à la Terre. La Lune n’émet pas de lumière propre, mais réfléchit les rayons du soleil et donc seule une moitié de sa surface est éclairée et vue depuis notre planète. Ce qui permet à Pierrot de nous réserver ses phases lunaires : la pleine lune lorsque sa face visible est totalement éclairée par le Soleil puis complètement plongée dans la nuit à la nouvelle lune. Le reste du temps sous forme de croissant et de quartier où il se balance dessus pour s’amuser. Ces phases se reproduisent tous les 29,5 jours, berçant ainsi non seulement Pierrot sur son croissant de Lune, mais règlant sur Terre nos activités rurales, de la pêche… sans oublier, mesdames, votre coupe de cheveux en phase croissante.

Mais l’influence principale exercée par Pierrot (la Lune) sur la Terre est les marées. C’est le moment où il joue les marionnettistes et tire les ficelles. Bien que quatre fois plus petite que la Terre, elle exerce sur notre planète une force de gravité attirant à elle les océans. Le Soleil a également un rôle à jouer. Et comme la Terre tourne, la force de gravité de la lune fait que le renflement des océans de part et d’autre du globe terrestre fait monter et descendre les marées deux fois par jour. Il s’écoule donc un laps de temps d’environ 6 heures entre la marée haute et la marée basse. A noter que le magma présent sous la croûte terrestre subit lui aussi des mouvements correspondants au passage de la Lune… heureusement de moindres amplitudes que les marées océaniques. Pierrot, de sa Lune, à cause des marées, exerce aussi une influence sur la course du temps de la Terre. Comment ? L’énergie dissipée par les marées ralentit la rotation terrestre et la durée du jour s’allonge petit à petit. De six heures à l’origine de la Terre (il y a 4,5 milliards d’années) elle est passée à vingt- quatre heures aujourd’hui et dans quelques milliards d’années, une journée vaudra cinquante de nos jours actuels. Dans ce temps lointain, le problème des 35 heures ou 30 (ou moins !) par semaine dans le cadre d’une journée qui dure 1200 heures est définitivement résolu, mais une question demeure : combien d’heures par jour devront-ils alors travailler ? Le problème ne se posera pas, car au cours de ce temps, le couple Terre-Lune se séparera progressivement. A qui la faute de ce divorce annoncé ? Il faut sans doute le demander à Pierrot. En attendant cette échéance lointaine, le couple s’entend à merveille et nous pouvons toujours chanter : au clair de la lune, mon ami Pierrot et je puis avec sa plume (devenu clavier d’ordinateur) continuer à écrire un mot. La lune assure le maintien de l’axe de rotation terrestre, dont l’angle avec la verticale reste "coincé" entre 21 et 24°. Mais au fur et à mesure de leur séparation annoncée, la Lune agira de moins en moins sur le renflement de l’équateur, la stabilité axiale disparaîtra, et, en quelques millions d’années l’axe de la Terre se balancera de façon chaotique selon des angles allant de 0 à 85° détruisant toute stabilité climatique et rendant ainsi la vie sur Terre…impossible (vraisemblablement).

Est-ce pour cette raison lointaine que parfois Pierrot pleure sur son croissant de Lune ?

Auteur: Anonyme

Info: Publication facebook du 04.03.2021

[ astronomie ] [ effets ] [ futur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson