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être humain

Pour ce qui est de la condition humaine, nous avons accompli de réels progrès au cours des toutes dernières décennies, avec la régression de la famine, des épidémies et de la guerre. Mais la situation des autres animaux se dégrade plus rapidement que jamais, et l'amélioration du sort de l'humanité est trop récente et fragile pour qu'on en soit assurés.
En outre, malgré les choses étonnantes dont les hommes sont capables, nous sommes peu sûrs de nos objectifs et paraissons plus que jamais insatisfaits. Des canoës nous sommes passés aux galères puis aux vapeurs et aux navettes spatiales, mais personne ne sait où nous allons. Nous sommes plus puissants que jamais, mais nous ne savons trop que faire de ce pouvoir. Pis encore, les humains semblent plus irresponsables que jamais. Self-made-dieux, avec juste les lois de la physique pour compagnie, nous n'avons de comptes à rendre à personne. Ainsi faisons-nous des ravages parmi les autres animaux et dans l'écosystème environnant en ne cherchant guère plus que nos aises et notre amusement, sans jamais trouver satisfaction.
Y a-t-il rien de plus dangereux que des dieux insatisfaits et irresponsables qui ne savent pas ce qu'ils veulent ?

Auteur: Yuval Noah Harari

Info: Sapiens : Une brève histoire de l'humanité

[ évolution ] [ historique ] [ perdu ]

 

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traumatisme

Un garçon, Bandi, âgé maintenant de 5 ans, reçut un coup de bec d’un coq, sur la verge, alors qu’il urinait dans un poulailler, à l’âge de 2 ans ½. (Hémorragie, douleur, pansements.) Depuis ce moment, toute la vie psychique de ce petit garçon tourne autour des poules et des coqs. Il joue exclusivement avec des poules imaginaires, dont il coupe le cou ou qu’il embrasse. Il parlait déjà assez bien, mais après l’incident, pendant des mois, il ne fit que caqueter et faire cocorico comme le coq, au point que les parents craignirent sérieusement qu’il n’ait perdu la parole. Peu à peu, il s’est remis à parler ; la plupart du temps, naturellement, de volailles ; il imite extraordinairement bien leur voix et utilise ses dons musicaux pour chantonner, pendant des heures, des chansons où il est question de coq, de dindon, etc. Son intérêt pour les poulets s’est progressivement étendu à d’autres oiseaux, puis aussi, mais beaucoup moins, aux quadrupèdes. C’est un formidable sado-masochiste.

Cet enfant a souvent été menacé de castration à cause de la masturbation. Il appelle son père un coq et il a condensé l’image de celui-ci avec elle ce cet oiseau dangereux. 

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 18 janvier 1912

[ obsession ] [ structuration psychologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inerties

J'ai toujours été insoumis, paresseux donc réfractaire actif... séditieux, fouteur de binz par fuite, refuge ou refus, et toutes autres justifications possibles pour conforter mon existence.

Ce matin je me suis trouvé une analogie avec le staphylocoque doré ; plus le système tente de me contrôler, me confiner, m'éliminer... plus je suis résistant, virulent et dangereux. Même conscient qu'au final je perdrai et disparaitai, comme tout système, mais bien plus rapidement. Avec cette "égoïste illusion" de faire partie de la minorité qui pose des questions moins superficielles, répétitives, casse-pieds et terre-à-terre que la plupart, insistant, plus je vieillis, sur la dangerosité de l'uniformisation, de la surpopulation et du vieillissement des hommes. Bref je ne crois pas à la déification d'un humain qui fonce avec allégresse dans le brouillard de la compétition et du progrès technologique, armé de bons sentiments anthropocentriques qui font de sa race une prédatrice stupide pusiqu'elle scie la branche sur laquelle elle est assise.

Disant ceci j'ai d'une part l'impression de parler comme tout le monde, et de l'autre, le sentiment être incapable d'adapter mon comportement. Les habitudes sont plus fortes que nous, ce ne sera que contraints et forcés que nous en changerons.

Auteur: Mg

Info: 8 oct. 2019. A l'orée 2022, influencé par mes lectures de Lynn Margulis, je m'identifie désormais encore mieux au spirochète.

[ sociologiques ] [ psychologiques ] [ sur son erre ] [ autoportrait ] [ confession ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

bipolarité

Homme femme, noir blanc... il est un aspect de cette sempiternelle dualité que je voudrais ici souligner, celui de la sensibilité d'une époque, la mienne, celle de ma jeunesse à la fin du 20e siècle. Les discussions se focalisaient souvent sur qui était Rolling Stones et qui pro Beatles. Les premiers se trouvant presque toujours être des anti second, beaucoup plus que l'inverse me semble t'il. Avec le temps j'y vis un rapprochement à faire entre deux autres catégories : les êtres préférant les chiens et les autres privilégiant les chats. A la réflexion on se retrouve là en plein archétype masculin féminin : sensibilité Stones, côté clebs, mâle, aimant le bruit et la baston... feeling Beatles plus confortable, empathique, rassurant, cosy. Je me rappelle que les gens plus équilibrés tranchaient ainsi entre ces deux formations musicales. Ils voyaient les Stones comme supérieurs sur scène et les Beatles meilleurs en studio et surtout meilleurs song-writers. Les premiers bons pour le combat, les autres faits pour la maison. Mais n'est-ce pas ainsi qu'on justifie les âneries, le début d'un racisme misogyne. J'y trouve là plutôt un argument supplémentaire pour dire que les mots et leurs enfants - les phrases -, sont bien limités. Dangereux en tout cas.

Auteur: MG

Info: 2002

 

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interdictions

La Ville de Paris, qui n’a que de bonnes idées, s’apprête à proposer aux douze mille cafés, hôtels et restaurants de la capitale d’adopter le label "Établissement sans tabac". Proposer, c’est adopter. Soixante et un pour cent des personnes qui ne fréquentent jamais ni bars ni restaurants viennent de déclarer qu’elles s’y rendraient si elles ne risquaient pas d’y apercevoir un rond de fumée à l’horizon. C’est tout à fait comme si, du temps où les maisons closes existaient encore, on avait exigé que les prostituées en soient bannies afin que l’on puisse s’y rendre en famille, le dimanche, avec la grand-mère et les enfants en bas âge. [...] Purger l’homme de l’humain, toujours instable et dangereux, remplacer le concret incontrôlable par de l’abstrait programmé n’est plus un rêve mais un travail de chaque instant ; et d’autant plus drôle qu’il y a des sanctions à la clé : en même temps que le label "Établissement sans tabac", la Ville de Paris va en effet proposer des "stickers" comportant un numéro de téléphone que l’on pourra appeler si par hasard, dans ces établissements sans tabac, on a repéré un mégot écrasé, ou même peut-être entendu chuchoter le mot "cigarette". Ainsi, à la joie de respirer sans entraves, s’ajoutera le plaisir de dénoncer sans frein.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1746

[ totalitarisme du bien ] [ maternification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

médias

Je viens de visionner avec ma femme un reportage sur les délinquants français, principalement lyonnais, qui viennent en Suisse pour y commettre divers méfaits ; du casse de bijouterie au cambriolages, en passant par le vol de voitures de luxe. On est sur TV5 Monde, un dimanche après-midi bien tranquille. A la fin des quarante minutes de l'émission je constate que nous nous sommes presque fait endoctriner par ce qu'on pourrait appeler un "outil calibré pour nourrir la paranoïa du téléphage avachi". Ou, dit autrement, comment faire voter les gens à droite. Joli tour de passe-passe quand, après réflexion, il paraît très clair que les malfrats présentés devant la caméra, jeunes français de banlieues, peu structurés en quête d'argent facile, donc certainement dangereux lors d'un casse mais guère plus, ne sont un danger que pour 5 % des Suisses, les bien nantis. A aucun moment je n'ai eu le sentiment de pouvoir être leur cible un jour.
Ce qui est rageant c'est de voir combien les helvètes "ouvriers" se sentent menacés par un tel reportage. A une époque et dans un monde où les pires saloperies sont commises par des banquiers feignants qui, de leurs bureaux climatisés sucent les peuples via des intérêts amoraux, on continue tranquillement de manipuler les esprits, en désignant de fausses cibles... En nous faisant penser à autre chose....

Auteur: Mg

Info: 15 mai 2011

[ pouvoir ]

 

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médecine amérindienne

Voici ce que Aigle Bleu nous raconte :

"Un jour en Gaspésie, je me suis blessé le visage sur un clou rouillé. Je n’y ai pas prêté attention plus qu’il ne faut car ce n’était pas une grosse blessure, mais après une demi-heure j’ai senti vibrer la blessure d’une grande pulsation. J’avais une rougeur de la grosseur d’une mandarine autour de la blessure. Quinze minutes plus tard, toute la moitié du visage était bouffi de cette rougeur. J’avais déjà entendu parler du tétanos, d’empoisonnement transmissible par le métal rouillé, je savais donc que cela pouvait être dangereux. Il m’était impossible de me déplacer, j’étais seul, je suis donc allé dans la forêt et j’ai lancé une prière aux végétaux, je leur ai demandé de m’aider… Tout à coup, j’ai entendu une plante, je la voyais dans mon esprit… Elle me disait de mastiquer ses feuilles et ensuite de les mettre sur ma blessure. Je me suis dirigé vers les buissons.J’ai vu une petite plante identique à ce que je voyais intérieurement. Je n’avais jamais vu une telle plante et d’ailleurs je n’en ai jamais revue depuis.

J’ai donc mastiqué ces feuilles, et je les ai mis sur ma blessure. Graduellement je voyais la rougeur se dissiper. Une heure plus tard, la rougeur a complètement disparu et j’étais guéri. Le lendemain je n’avais plus de blessure et le tout était déjà cicatrisé."

Auteur: Internet

Info: Rapporté par l'herboriste Laurence Lebrun

[ télépathie ] [ végétaux ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

humilité

[…] il y a deux sortes d’esprits faux qui sont incapables de chanter le Magnificat comme il convient. Il y a d’abord ceux qui ne louent Dieu qu’après avoir reçu ses bienfaits ; comme dit David : "Ils te louent quand tu leur fais du bien." Ceux-là paraissent vraiment beaucoup s’adonner à la louange de Dieu. Mais, comme ils ne veulent jamais souffrir l’oppression et l’abaissement, ils sont incapables de jamais éprouver les véritables œuvres de Dieu et ils ne peuvent, par conséquent, jamais aimer et louer Dieu convenablement. C’est ainsi que le monde entier est présentement plein d’offices et de louanges, de chants, de sermons, de jeux d’orgues et de fanfares. […] Mais sitôt que les choses vont mal, on ne chante plus ; on n’estime plus Dieu ; on pense que Dieu ne peut ou ne veut plus rien faire pour nous, et l’on donne congé au Magnificat.

Les autres esprits sont plus dangereux encore, qui dévient en sens contraire et s’enorgueillissent des bienfaits de Dieu sans les attribuer à la seule bonté de Dieu. Ils veulent y avoir leur part ; ils veulent en tirer honneur et considération, et être plus que les autres hommes ; ils considèrent le grand bien que Dieu leur a fait ; ils se précipitent sur ce bien, s’en saisissent comme s’il leur appartenait, et se prennent pour des être exceptionnels en comparaison de ceux qui en sont privés. Voilà, en vérité, une situation glissante et dangereuse.

Auteur: Luther Martin

Info: Commentaire sur le Magnificat, traduction d’Albert Greiner, Nouvelle cité, 2017, page 54

[ foi ] [ christianisme ] [ hypocrisie ] [ intéressés ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

manger

De cette époque, je garde une recette que je n'ai jamais oubliée. Pour ma soeur et moi, il reste LE gâteau, la gâteau de mémé, le gâteau de notre enfance. [...] Je continue de le fabriquer pour les Noëls et anniversaires, une manière de célébrer un vestige, de perpétuer l'unique tradition familiale.
Une fois la fête passée, nous avons tout le loisir, ma soeur et moi, de déguster ce gâteau fabuleux au petit déjeuner, puis à tous les repas, puis au goûter, et ceci pendant plusieurs jours en mémoire de notre grand-mère, car sa teneur en calories défiant tous les records le rend indigeste pour d'autres estomacs que les nôtres... Voici de quoi se compose la chose:
Une purée de châtaignes mélangée de chocolat noir fondu, liés par une crème au beurre et de sucre à poids égal, puis de la poudre d'amande parfumée au kirsch. Le tout, décoré de cerneaux de noix, est mis au réfrigérateur une nuit (c'est le beurre qui fait prendre corps au bloc) et finalement nappé d'une crème anglaise (douze jaunes d'oeufs pour un litre de lait environ). Tout y est. C'est magnifique. Aucun être humain normal ne peut en ingurgiter plus de trois cuillères, nous, on vide un compotier sans problème. La nostalgie de l'enfance aurait-elle une influence sur les sucs gastriques ?
Ce gâteau, c'est tout le portrait de ma grand-mère, délicieux et lourd, rassurant à souhait et relativement dangereux pour les constitutions fragiles - gare au KO hépatique.

Auteur: Duperey Anny

Info: Le voile noir

[ recette ]

 

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procès de Jésus

Pilate dit qu’il avait étudié l’affaire de Yeshoua Ha-Nozri*, et qu’en conclusion, il ratifiait la sentence de mort.
De la sorte, la peine de mort – et l’exécution devait avoir lieu aujourd’hui – se trouvait prononcée contre trois brigands : Dismas, Hestas et Bar-Rabbas, et en outre, contre ce Yeshoua Ha-Nozri. Les deux premiers, qui avaient imaginé d’inciter le peuple à la rébellion contre César et avaient été pris les armes à la main par le pouvoir romain, appartenaient au procurateur, en conséquence de quoi il ne serait pas question d’eux ici. Les deux autres, par contre, Bar-Rabbas et Ha-Nozri – avaient été arrêtés par le pouvoir local et jugés par le Sanhédrin. Selon la Loi et selon la coutume, l’un de ces deux criminels devait être remis en liberté, en l’honneur de la grande fête de Pâque qui commençait aujourd’hui. Aussi le procurateur désirait-il savoir lequel de ces deux malfaiteurs le Sanhédrin avait l’intention de relâcher : Bar-Rabbas, ou Ha-Nozri ?
[…] Or, c’est un fait : les crimes de Bar-Rabbas et de Ha-Nozri ne sont absolument pas comparables, quant à leur gravité. Si ce dernier – un homme manifestement fou – est coupable d’avoir prononcé des discours ineptes qui ont troublé le peuple à Jérusalem et en quelques autres lieux, les charges qui pèsent sur le premier sont autrement plus lourdes. Non seulement il s’est permis de lancer des appels directs à la sédition, mais qui plus est, il a tué un garde qui tentait de l’arrêter. Bar-Rabbas est incomparablement plus dangereux que Ha-Nozri.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Dans "Le Maître et Marguerite", trad. Claude Ligny, Editions Laffont, Paris, 1968, pages 77-76 * Jésus

[ exposé des faits ] [ délibération ]

 

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