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pessimisme

Si d'aucuns avaient pensé qu'avec le temps et le mûrissement des civilisations les langues s'allongeraient, gagneraient en signification et en syllabes, voilà tout le contraire : elles avaient raccourci, rapetissé, s'étaient réduites à des collections d'onomatopées et d'exclamations, au demeurant peu fournies, qui sonnaient comme cris et râles primitifs, ce qui ne permettait aucunement de développer des pensées complexes et d'accéder par ce chemin à des univers supérieurs. À la fin des fins régnera le silence et il pèsera lourd, il portera tout le poids des choses disparues depuis le début du monde et celui encore plus lourd des choses qui n'auront pas vu le jour faute de mots sensés pour les nommer.

Auteur: Sansal Boualem

Info: 2084 - La fin du monde

[ décadence linguistique ] [ déchéance ] [ déclin idiomatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

capitalisme

Ainsi l'idéologie libérale a annexé la logique méritocratique. Le travail reste bien la valeur fondamentale, et la fortune finit par être perçue comme résultant de l'effort. Ces sondages montrent, au moins, que, dans les médias, règne une hégémonie de la pensée dite unique : une conception de la société qui a trouvé sa fin dans le triomphe du marché. Ce qui au fond est marxiste : si les classes sociales ont disparu, si la bourgeoisie et le prolétariat ne sont plus antinomiques, l'histoire est bien terminée, au moins celle qui aurait eu la lutte des classes pour ressort. Il reste que la bourgeoisie existe bien encore comme classe, étant la seule aujourd'hui à exister objectivement et subjectivement, les inégalités demeurant au sein des pays développés, et s'étant même accrues entre pays riches et pays pauvres.

Auteur: Pinçon-Charlot Monique

Info: Sociologie de la bourgeoisie. Ecrit avec Michel Pinçon

[ injustice ] [ nord-sud ]

 

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maman-enfant

Le bébé autiste a souffert d'une chose très simple. Sa maman, qui peut être fort aimante au demeurant, n'a pas pu transmettre le sentiment du cadeau qu'il était pour elle et qui dès lors lui donnait sa place dans le discours qu'elle lui adressait, voire qu'elle lui chantait. Car la prosodie du discours maternel joue un rôle dans le développement de l'autisme. Si cette naissance se fait par exemple sous le signe d'un deuil (du père par exemple), elle ne pourra pas transmettre le bonheur de l'événement. (...). Ces enfants autistes sont vides comme un golem au sens où leur capacité combinatoire n'a pas de maître ni de limites. Ils ont des capacités de calcul souvent stériles, comme un ordinateur laissé à lui-même. Il n'y a pas d'instance morale ni réflexive venant leur donner une identité.

Auteur: Melman Charles

Info: Entretiens à Bogota, interview donné au Télégramme 21 février 2014

[ déséquilibre ] [ insensibilisation ] [ froideur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

croyance

Comme disait Ûrij Bujda chercher Dieu est un non sens. Au mieux on interprétera les faits selon l'hypothèse de l'existence d'une force "externe", (au demeurant une illusion puisque nous sommes évidemment le "produit" de quelque chose). Croyance envisageable au niveau de l'individu parce que nous sommes des êtres dont la vie repose dessus, un corps présent, suivi de son mental... avant de disparaître. Foi naturelle qui semble vouloir trouver confirmation via certains détails de nos existences, interprétés comme de mystérieux coups de pouce dans nos destinées. Cette "croyance positive" devrait être une évidence au regard de la totalité des développements de la vie sur terre, fabuleux foisonnement d'intrications, miracle incompréhensible et merveilleux où l'individu isolé parait ridicule ? Peut-être parce que tout (soi-même, l'humanité tout entière, la planète...) peut disparaître d'une seconde à l'autre sous quelque cataclysme.

Auteur: Mg

Info: 8 juillet 2018

[ émerveillement ]

 

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maman

La mère chaleureuse et proche n'éprouve pas l'insatiable besoin de serrer son enfant contre elle comme dans une poche marsupiale. Si son enfant grandit, cette mère tendre le regrette un peu et s'en réjouit fort. Au fond, elle ne fait qu'obéir à la vie. Au demeurant, elle connaît d'autres désirs.
En revanche, c'est la mère distante qui veut l'enfant tout à elle ; c'est la mère rejetante qui le veut captif. (Bien entendu, ce n'est pas ouvertement qu'elle est rejetante, c'est insidieusement, et elle dénie fermement qu'elle le soit.) Elle utilisera dans ce but les moyens dont elle dispose : la "mise en inceste" est le plus puissant de tous. Elle prendra dans son lit celui ou celle qu'elle n'a pas su tenir dans ses bras. L'enfant incesté sera donc placé dans la position typique et intenable du rejeté-attaché.

Auteur: Racamier Paul-Claude

Info: L'inceste et l'incestuel

[ enfant ] [ équilibre ]

 

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pouvoir

Certes, dans une situation donnée, l'individu peut se tromper dans son appréciation de ce qui est requis par la justice. Nul ici n'est garanti par l'infaillibilité de ses jugements et de ses choix. Et cependant l'homme ne peut se décider à agir autrement qu'à travers les lumières de sa propre raison et de sa propre conscience. Le risque de se tromper ne saurait l'amener à démissionner de sa propre responsabilité devant les jugements et les décisions d'autres hommes qui, au demeurant, courent le même risque. On prétexte souvent l'incompétence du simple citoyen pour le maintenir dans une soumission inconditionnelle aux décisions des pouvoirs établis. On prétend qu'il n'y aurait que des connaissances tellement vastes et des analyses tellement difficiles que nul autre que les spécialistes ne pourrait en parler avec intelligence. Sous prétexte d'incompétence, on veut contraindre les citoyens à l'irresponsabilité.

Auteur: Muller Jean-Marie

Info: Stratégie de l'action non-violente

[ élitiste ] [ castrateur ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Ainsi Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski avait l’air d’un ouvrier robuste ; en outre, on sentait nettement en lui le dressage militaire. Cependant, sous le coup du destin cruel qui, inexorablement, l’avait frappé, il semblait pétrifié de chagrin ; au demeurant, maladroit, lourdaud et silencieux. Son visage pâle, hâve, terreux, parsemé de taches rouge foncé, ne s’éclairait jamais d’un sourire. Et il n’ouvrait la bouche que pour de brèves phrases à propos d’une chose précise. Un bonnet enfoncé jusqu’aux sourcil accentuait le regard morose, fixe et malveillant. Du reste, le plus souvent, la tête restait penchée en avant et les yeux baissés. Les prisonniers ne l’aimaient guère. Tout en reconnaissant son autorité morale, ils évitaient de lui adresser la parole et le regardaient d’un œil presque haineux. S’en rendant compte, il se tenait à l’écart de tout le monde. Rares étaient les occasions où, la tristesse devenant insupportable, il engageait la conversation avec quelque prisonnier.

Auteur: Martyanov P. K.

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 97

[ portrait ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pulsion créatrice

Que l'esthétique des Classiques ait été une esthétique du plaisir ne doit pas porter à croire que ce dernier ne trouverait pas place hors d'elle. En vérité, aucune esthétique ne s'exempte d'un principe de plaisir (qu'il soit ou non apparenté à celui de Freud, dont au demeurant il va falloir parler). Pourvu qu'on prenne soin de distinguer la satisfaction, et plus encore le contentement, la réplétion et la détente, du plaisir de désir, de l'intensité qui se recherche et se relance, on ne pourra pas ne pas discerner ce dernier, quelque dissimulé qu'il puisse être sous des théories techniques, signifiantes, politiques ou philosophiques. On ne parlerait plus d'art si on ne parlait d'un certain attrait, celui de l'artiste pour son art, celui du spectateur pour ce même art dans l'oeuvre, et plus subtilement mais sans doute plus véritablement celui que l'oeuvre prend à elle-même, qui la tire et qui l'ouvre, qui la tend au-delà de son achèvement, et qui est le plus proprement ce plaisir infini, non conclusif, auquel tendent le désir de l'artiste et le nôtre grâce au sien.

Auteur: Nancy Jean-Luc

Info: In "Le plaisir au dessin", éd. Galilée, p. 48-49

[ mouvement perpétuel ] [ libido ] [ quête ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

art pictural

Mais le meilleur maître du temps est un homme tout différent de l'Albane, un peu plus jeune que lui, pauvre, inégal, de son vivant fort contesté, en demeurant la figure la plus sympathique de l'école. Ce nouveau venu s'appelait Dominico Zampieri. C'était le fils d'un cordonnier. Il naquit à Bologne en 1581. Il était court et gros. Ses camarades lui donnèrent le diminutif de Meniechino. Il paraissait peu doué; on le baptisa le Bœuf. Ce tâcheron muet, obstiné, gauche, ce candide qui avait l'audace de s'exprimer comme il sentait, qui se cherchait anxieusement et ne se trouvait pas toujours, modeste, replié, humble, en butte à la critique, disgracié en ménage, devait se voir fatalement sacrifié aux faiseurs, aux improvisateurs, à l'effronterie d'un Lanfrane. Même illustre, il resta toujours le "petit Dominique", Dominiquin.

C'était une âme charmante, un original, un rêveur, un homme qui s'est longuement assimilé les maîtres, mais qui sentait aussi vivement la beauté, là où elle se rencontre, à l'improviste, au coin d'une rue, et qui la recueillait toute fraîche, à la volée, dans une note furtive prise sur un calepin, sous son manteau.

Auteur: Gillet Louis

Info: La Peinture en Europe au XVIIe siècle - Manuels d'Histoire de l'Art. Le Dominiquin

[ portrait ] [ peintre baroque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métaphysique

Ecoute en premier lieu ma réponse à ta première question. Au-dessus des êtres réellement êtres et des principe universels il y a un dieu Un Supérieur même au premier dieu et roi, demeurant immobile dans la solitude de son unicité. En effet, ni aucun intelligible ni quoi que ce soit d'autre, ne lui est attaché et il est dressé comme un modèle du dieu qui, engendré par lui-même est père de lui-même et son seul père, le Bien réellement bien ; Il est en effet meilleur, supérieur, source de tout et fondement des premiers intelligés que sont les Idées.
A partir de cet Un là s'est mit à briller un dieu qui se suffit à lui-même, c'est pourquoi il est non seulement père de lui-même mais aussi principe de lui-même ; car celui-ci est principe et dieu des dieux, monade issue de l'Un, supérieur à l'être et principe de l'être. A partir de lui en effet dérive l'essence de l'être et c'est pourquoi il est appelé "père de l'être". Car il est supérieur aux êtres, principe des l'intelligibles, c'est pourquoi il est nommée maître des intelligibles.
Voici donc les principes les plus vénérables de tout ce qui existe, qu’Hermès a classé au-dessus des dieux et de l'empirée (...)

Auteur: Jamblique

Info: En réponse à la question de Porphyre : quelle est la cause première ?

[ source des sources ] [ premier principe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel