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écriture

Le truc malheureux quand on travaille pour soi c'est qu'on a le pire patron du monde. Je travaille chaque jour de l'année sauf à Noël, où je ne bosse qu'une demi-journée.

Auteur: Eddings David

Info:

[ discipline ] [ travail ] [ inquiétude ]

 

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obscurité

La Mère : C'est sombre et noir en ce moment.
Le Père : Oui très sombre, il ne fait presque plus jour du tout, un peu de demi-jour à midi sinon c'est sombre.

Auteur: Fosse Jon

Info: Quelqu'un va venir. Le fils

[ cercle polaire ] [ nuit ]

 

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crépuscule

Le soleil était descendu à l'horizon ; des nuages brillants répandaient une clarté douce, un demi-jour doré qu'on ne saurait peindre et que je n'ai jamais vu ailleurs, la lumière et les ténèbres, semblaient se mêler et comme s'entendre pour former le voile transparent qui couvre alors ces campagnes.

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Les Soirées de Saint-Petersbourg

[ couchant ]

 

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doigté

Le talent diplomatique est un peu négatif ; il brille plus par ce qu'on ne dit pas et ne fait pas, que par ce qu'on dit et ce qu'on fait. Le style diplomatique ressemble à la peinture qui réclame l'art de faire le demi-jour et de composer les nuances infinies de chaque couleur.

Auteur: Alletz Édouard

Info: Maximes politiques 1840

[ discrétion ] [ réserve ]

 

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demi-journée

J'ai délivré une abeille

agonisant dans une toile d'araignée,

j'ai mis une petite pierre

dans ma poche,

elle était douce, très douce,

comme une gorge d'oiseau,

cependant que sur la côte,

tout l'après-midi,

luttaient le soleil et la brume (...)

Auteur: Neruda Pablo

Info: Odes élémentaires

[ poème ] [ compte rendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fondu-enchainé

Aussi imperceptiblement que le chagrin

L’été s’en est allé —

Trop imperceptible enfin

Pour ressembler à quelque perfidie —

Une quiétude s’est distillée

Comme un demi-jour commencé de longtemps,

Ou la Nature qui aurait passé avec elle-même

Un après-midi retiré —

L’obscurité s’est ramassée plus tôt —

Le matin, étranger, a brillé —

Courtoise, pourtant déchirante grâce,

Comme invitée, mais qui s’en serait allée —

Et ainsi, sans une aile,

Ni l’aide d’une quille

Notre été, léger, a pris la fuite

Vers la beauté.

Auteur: Dickinson Emily

Info: Poésies complètes: Édition bilingue, Flammarion 2020

[ automne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Ce n’est que ce matin-là, quand je pénétrai dans les toilettes du temple de Nara, que je me sentis chez moi au Japon ; que j’arrivai vraiment sur l’île ; que le pays, tout entier, m’accueillit. Tanizaki, dans son éloge des toilettes du temple japonais, insiste sur les murs de bois aux fines veinures et, surtout, sur leur porte coulissante, dont le treillage de bois, tendu de papier clair et perméable à l’air, ne laisse filtrer du dehors qu’un reflet amorti : je mentirais, si je disais que j’ai maintenant sous les yeux tous ces détails. Je sais seulement qu’il y régnait ce demi-jour qu’évoque Tanizaki et que c’est lui qui, sur-le-champ, m’enveloppant de la plus délicate et de la plus matérielle des façons, m’accueillit, me rendit par ses sortilèges, après toutes les semaines d’errance, à l’existence, à la vie, au séjour ici-bas.

Auteur: Handke Peter

Info: Essai sur le Lieu Tranquille

[ WC ] [ magie ] [ communication ]

 

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pouvoir

Il me fallut une demi-journée pour les retrouver, eux ou une ombre si proche d'eux qu'il n'y avait aucune différence. Oui, ceux-là mêmes que j'avais déjà exploités jadis. C'étaient des gars petits, très poilus, très bruns, avec de longues incisives et des griffes rétractiles. Mais la conformation de leur main leur permettait d'appuyer sur une détente et ils me vouaient un véritable culte. Ils m'accueillirent avec des explosions de joie. Peu leur importait que, cinq ans plus tôt, j'eusse envoyé la crème de leur population masculine se faire massacrer dans un pays étrange. On ne critique pas un dieu. On l'aime, on l'honore, on lui obéit. Ils furent très déçus d'apprendre qu'il ne me fallait que quelques centaines d'entre eux, et je dus refuser des milliers de volontaires. Cette fois, la moralité de la chose ne me posa aucun problème de conscience. Sans doute pouvait-on arguer qu'en enrôlant ce groupe je m'assurais que les autres n'étaient pas morts en vain. Évidemment, ce n'était pas comme ça que je voyais les choses, mais j'aime à manier le sophisme à mes heures. Sans doute pourrais-je tout aussi bien les considérer comme des mercenaires à qui je verserais une solde spirituelle. Y a-t-il une grande différence entre celui qui se bat pour de l'argent et celui qui se bat pour une croyance ? J'étais en mesure de fournir l'un et l'autre quand j'avais besoin de troupes.

Auteur: Zelazny Roger

Info: Coffret Zelazny, 5 volumes : Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 1

[ Dieu ] [ science-fiction ] [ littérature ]

 

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empathie

"Il avoue les meurtres. Tout le monde pleure : les jurés, les huissiers, moi"
Denis Waxin a le même âge que moi. Il a travaillé chez Auchan, à Villeneuve-d'Ascq, où j'ai été employé pendant mes études de droit. Lui à la pompe, moi aux produits frais. En 2003, devenu avocat, je me retrouve commis d'office pour le défendre, entre sa condamnation en première instance et l'audience d'appel. Je ne savais rien de l'affaire, mais son nom ne m'était pas inconnu, car son histoire avait fait du bruit : il a tué et violé six enfants, sur une période de quinze ans.
Denis n'a rien exprimé jusque-là. En première instance, son avocat n'a jamais réussi à communiquer avec lui.
Je l'ai rencontré une dizaine de fois en détention. Chaque fois, le GIPN était là pour le surveiller (c'est un psychopathe diagnostiqué comme tel).
Premier entretien, pas un mot. Pour un avocat, c'est difficile : le dossier ne fait qu'égrener la liste des crimes atroces, tous commis par lui ou lui étant très sérieusement attribués. On est aux limites de l'humanité.
Mais on a le même âge, on a vécu à quelques kilomètres de distance avec des expériences proches... Le parallélisme de nos situations va me servir, à partir du deuxième entretien. On fume tous les deux des Camel, et je lui en fais passer.
Le chef de la surveillance comprend que j'essaye d'obtenir un contact. Il accepte qu'on me surveille de loin, pour que je fume avec mon client dans un local où c'est en principe interdit.
Grâce à Auchan, on réussit à communiquer. Je lui dis qu'en sortant de ma mise en rayon, j'ai sûrement dû faire le plein, et que le pompiste à l'époque, c'était lui.
C'est un type vraiment étrange. Il refuse d'aborder les faits et me fait un peu peur. Mais il est capable d'échanger un sourire avec son futur avocat quand il me voit arriver en appel, alors qu'il joue un peu sa vie (il a été condamné à perpétuité et trente ans de sûreté en première instance).
Il se dit innocent, mais comme un enfant pris la main dans le sac. Moi, je commence à être physiquement marqué, car j'ai affaire à un type aux limites de ce que nous sommes. J'ai maigri de onze kilos en quinze jours.
Arrive le procès. La - remarquable - présidente de la Cour d'appel de Saint-Omer a conscience que l'un des enjeux est qu'il parvienne à s'exprimer. Or, avec Denis Waxin, autant s'adresser à une planche.
Un jour, elle sent qu'il est au bord de parler. Moi aussi. Par signes, je demande une suspension, qu'elle m'accorde. C'est à Saint-Omer, il y a un petit couloir en bois, un peu à l'ancienne, entre les geôles et l'audience publique. Malgré les mesures de sécurité, les mecs du GIPN me laissent l'approcher et fumer avec lui, sentant peut-être que c'est le seul moyen d'entretenir un lien avec ce garçon. Mais on ne se dit presque rien au cours de la pause.
A son retour dans le box, il raconte tout. Tous les crimes pour lesquels il est poursuivi. Il en raconte même deux autres. Sans émotion apparente, comme un légiste décrirait un corps. Et sans un bruit dans la salle. Ça prend une demi-journée.
Je sais très bien que personne, pas même moi, ne peut vouloir libérer cet homme, et que la peine sera majeure. Mais c'était important pour tout le monde - lui inclus - qu'il dise ce qui s'était passé.
De ma plaidoirie, je me souviens uniquement du début et de la fin. "On m'avait dit que j'allais rencontrer un monstre et j'ai rencontré un homme", ça commence comme ça et ça donne la tonalité. Je voulais dire aux gens à quel point il était revenu vers l'humanité.
Au bout d'un moment, on entend une espèce de gros ramdam de gamin qui pleure : ses cheveux sur le micro de la Cour d'assises, il chiale à grandes eaux. "Euh, euh, euh, pardon..." Ça résonne dans la Cour. Jamais il n'a exprimé un sentiment pareil. A ce moment, quelque chose a craqué en lui, qui le faisait définitivement redevenir un homme, voire un enfant.
Personne ne s'est moqué de lui, personne n'a sifflé, les victimes ont été remarquables. Je m'arrête net, je le regarde, et je trouve que tout est dit. Donc j'arrête de plaider et je pleure, ce qui n'arrive pas tous les jours aux assises. Il y a un grand silence, et tout le monde chiale : les jurés, les huissiers, le GIPN... Tout le monde est conscient de l'instant qui ramène ce bonhomme parmi nous.

Auteur: Moyart Jean-Yves

Info: sur Rue 89

[ rédemption ] [ émotion ] [ pédophile ]

 

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