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littérature

Il y a toute sorte de Pensées différentes ici; ici, on les reconnaît à leur couleur. Les rouges que tu vois là sont des Pensées banales, ce sont les plus nombreuses. Les jaunes sont des Soucis, il y en a aussi tout un tas. Les bleues, ce sont des Questions, que le cerveau se pose en permanence. Les vertes sont des Réponses. Quand une Question bleue heurte une mauvaise Réponse verte, il ne se passe rien. [...] Mais si une Question bleue rencontre une bonne Réponse verte, elles se fondent l'une dans l'autre et se transforme en Solution. Vois-tu le gros éclair orange là-bas ? C'est une Solution.

Auteur: Moers Walter

Info: Les 13 vies et demie du capitaine ours bleu, tome 2

[ synesthésie ]

 

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avion

J'avais toujours hâte que le dîner se terminât car ce serait neuf heures et demie, le moment où elle se postait, comme moi, derrière une fenêtre pour regarder apparaître, au-dessus des collines d'oliviers, le D.C.3 de la compagnie Air Algérie dont les ailes miroitaient sous les sillons d'huile et les plaques de sable qui s'étaient incrustées sur la tôle au cours de l'escale de Biskra. En descendant, il rasait de si près les maisons que les roues paraissaient devoir arracher une part de toit ou de balustrade. Les hublots étaient si éclairés et proches qu'on pouvait distinguer les visages des passagers luxueux qui revenaient de Métropole (...)

Auteur: Pancrazi Jean-Noël

Info: Madame Arnoul

[ transport ]

 

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survie

Vers midi nous étions sous le 77°48'. Si nous pouvions alimenter la chaudière encore un jour et demi, nous sortirions sûrement de la ceinture de glace ; mais nous ne comptons plus que sur une heure et demie de vapeur. Pendant que j'écris, on passe une nouvelle revue de l'intérieur du navire : parois, appuis, tout ce qui ne tient pas directement à la carcasse, est impitoyablement sacrifié à la hache. Pas une seule cabine n'est épargnée et nous passerons toute la nuit sur le pont. M. Vize propose de livrer aussi le piano aux flammes. Nous ne nous y résignons pas encore, dans l'espoir d'éviter tout de même un tel vandalisme.

Auteur: Albanov Valerian

Info: Au pays de la mort blanche

[ froid ] [ valeur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

variété

J'ai pris l'habitude, à tout instant, en dehors des lectures suivies, de tirer un livre au hasard pour une demie heure de loisir, et de lire, d'entrer en contact avec un esprit du passé, ne fût-ce qu'un instant. J'ai vécu dans le commerce quotidien d'une élite de penseurs qui ont eu vie autre que la mienne, d'autres formations, d'autres goûts, d'autres tendances, d'autres partis pris, d'autres vérités. La multiplicité de ces lectures diverses m'a assoupli l'esprit. A leur donner raison tour à tour, parce que je comprenais leurs points de vue, j'ai gagné une extraordinaire tolérance, j'ai perdu certaines assurances d'ignorant, j'ai beaucoup compris, et j'ai jugé de tout avec plus d'impartialité.

Auteur: Martin du Gard Roger

Info:

[ ouverture d'esprit ] [ relecture ]

 

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vingtième siècle

Je suis né à huit heures et demie du soir le mercredi 18 juillet 1934. Il y avait un orage.
Une heure avant ma naissance ma mère lavait les escaliers de son immeuble pour qu'ils soient propres quand la sage-femme marcherait dessus.
Dans le quartier où vivait ma mère on considérait les représentants du corps médical comme des agents de l'autorité. J'ai été bombardé pour la première fois à cinq ans jusqu'à onze ans. Plus tard l'armée m'a enseigné neuf façons de tuer.
Et à vingt ans j'ai écrit ma première pièce. Comme tous les gens en vie au milieu de ce siècle ou nés depuis, Je suis un citoyen d'Auschwitz et un citoyen d'Hiroshima. Je suis aussi un citoyen du monde humain qui est encore à construire.

Auteur: Bond Edward

Info: Autobiographie

 

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écornifleur

Six ans plus tard environ, vers la fin du mois de mars 1974, je reçus de Orlik une carte bordée de noir sur laquelle il avait gribouillé : "Notre ami bien-aimé Utz est mort..."

Le mot "bien aimé" paraissait un peu fort si l'on songeait que je n'avais connu Utz que pendant un total de neuf heures et quinze minutes, quelque six années et demie plus tôt. Malgré tout, me souvenant de l'amitié qui liait les deux hommes, j'envoyai un mot bref remerciant Orlik de m'avoir tenu informé et m'associant à sa peine.

Ce courrier déclencha une avalanche d'exigences encore plus excessives que les précédentes. Pourrais-je envoyer mille dollars pour aider un pauvre savant dans ses recherches? Accepterais-je de parrainer un voyage d'études de six mois dans les grandes institutions scientifiques du monde occidental? Pourrais-je lui faire parvenir quarante paires de chaussettes?

Je lui en expédiai quatre paires.

La correspondance se tarit.

Auteur: Chatwin Bruce

Info: Utz

[ profiteur ]

 

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routine

Il se réveillait à neuf heures, et restait au lit jusqu’à dix heures et demie, lisant, tripotant les chats, et se farfouillant dans le nez. A honze heures, il faisait un tour dans le quartier jusqu’à l’heure du déjeuner, et alors rentrait. Après le déjeuner, il lisait un peu, puis se promenait dans Paris de trois à sept, bouquinant chez les revendeurs, et allant de café en café. Jamais il ne prenait un repas au restaurant, malgré l’envie qu’il en avait parfois, parce que sa pension était payée à la maison. Jamais il ne fit un voyage de huit jours. Jamais il ne sortait le soir, et jamais n’était invité. Par sauvagerie et horreur de se contraindre, il avait quitté le monde, n’avait plus été voir les gens qu’aux heures où il savait ne les trouver pas ; ensuite, comme il arrive, le monde le quitta, et tandis qu’au début il n’y allait pas par fantaisie d’humeur, un temps vint où s’y ajouta cette raison, qu’il craignait d’y être humilié.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, page 51

[ isolement ] [ emploi du temps ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

contemplation

Quand il était petit, la mère de Léonard s'était souvent assise dehors sur les marches de leur ferme, restant parfois une demie heure les yeux fixés sur les montagnes qui s'élevaient au-delà de leur pré. C'est si joli que ça m'emporte loin de moi, lui avait-elle expliqué un jour d'une voix douce, avec l'air de lui confier un secret. Une bible ou la messe ne lui suffisait pas toujours, lui avait-elle avoué. Voilà pourquoi avant tout, il faut un monde, avait-elle ajouté. Dans les jours qui avaient suivi le départ d'Emilie et de Kéra, Léonard avait tenté de voir le monde comme l'avait vu sa mère. Il avait pris sa voiture pour aller au bord de la Calumet River, l'unique endroit où il y avait assez d'arbres pour dissimuler un paysage semblant avoir été aplani par un rouleau à pâtisserie géant. Il s'était assis sur la berge et avait scruté les peupliers et les bouleaux, les aulnes noirs et les hamamélis blottis sous les arbres plus grands, l'eau lente et brune, en s'efforçant de trouver la même paix intérieure que sa mère, des années auparavant, sur les marches de la galerie.

Auteur: Rash Ron

Info: Le monde à l'endroit

[ mimétisme ] [ maman ]

 

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défenestration

C’était bien la peine d’avoir fait des études scientifiques longues : la hauteur h parcourue par un corps en chute libre en un temps t était en réalité précisément donnée par la formule h=1/2gt², g étant la constante gravitationnelle, ce qui donnait un temps de chute, pour une hauteur h, de √(2h/g). Compte tenu de la hauteur (cent mètres presque exactement) de mon immeuble, et du fait que la résistance de l’air pouvait pour ces hauteurs de chute être négligée, cela représentait un temps de chute de quatre secondes et demie, cinq secondes au maximum si l’on tenait absolument à introduire la résistance de l’air ; pas de quoi, comme on le voit, en faire un drame ; avec quelques verres de calvados dans le nez, il n’était même pas certain qu’on ait clairement le temps de penser. Il y aurait certainement bien davantage de suicides si les gens connaissaient ce simple chiffre : quatre secondes et demie. J’atteindrais le vol à une vitesse de 159 kilomètres/heure, ce qui était un peu moins agréable à envisager, mais bon, ce n’était pas de l’impact avant tout dont j’avais peur, mais du vol, et, la physique l’établissait avec certitude, mon vol serait bref.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 343

[ calculs ] [ humour noir ] [ suicide ] [ estimation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

communication

LPH : Vous avez choisi l’humour comme méthode, peut-on dire. Pourquoi ?

Rav Y.B. : J’ai beaucoup d’humour mais en fait je ne rigole jamais. L’humour va agir un peu comme le lubrifiant qui permet aux pièces de métal de ne pas se bloquer dans le mécanisme. Si j’ai choisi cette méthode c’est parce qu’au départ je m’adressais surtout à des jeunes. Ce public a une durée d’attention assez limitée… Il fallait donc que je réussisse à l’accrocher sur une heure ou une heure et demie. Quand on attend la prochaine blague, on reste plus facilement attentif. Je préfèrerais parler pendant deux heures à un niveau élevé mais la plaisanterie permet d’ouvrir le cœur et les oreilles. Si vous analysez bien vous verrez que dans chacune des plaisanteries se trouve le message de ma conférence. Je le fais passer de différentes façons, par le message classique de Torah mais aussi par une approche psychologique, philosophique et humoristique. Chacun captera et retiendra celle qui lui correspond, qui lui aura permis de comprendre. La Guemara évoque un Rav qui commençait toujours son cours par une blague. Car le niveau de pénétration de l’enseignement est conditionné par l’ouverture du cœur qui le précède. Cet humour est donc loin d’être superficiel : il permet aussi de faire techouva et le résultat est le même que celui qui y sera parvenu par des approches plus psychologiques ou thoraïques.

Auteur: Benchetrit Rav Yehia

Info:

[ zélateur ] [ judaïsme ] [ kirouv ] [ efficacité ] [ apostolat juif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel