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vingtième siècle

Après le relatif retrait des religions, après la mort des grandes utopies qui inséraient nos actions dans l'horizon d'un vaste dessein, la question du sens ne trouve plus de lieu où s'exprimer collectivement.

Auteur: Ferry Luc

Info: L'homme-Dieu, Grasset, 1996

[ perdu ]

 

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art pictural

La couleur va directement à l'âme. La couleur est le clavier, les yeux sont les marteaux, l'âme est le piano aux nombreuses cordes. L'artiste est la main qui joue, usant une touche ou une autre à dessein, pour provoquer des vibrations dans l'âme.

Auteur: Kandinsky Vassili

Info: Concerning the Spiritual in Art

[ teintes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

Lorsque Ada eut disparu au milieu des arbres, il eut l'impression qu'elle emportait avec elle une partie de la richesse du monde. Il était seul sur terre, et vide, depuis si longtemps. Et maintenant, Ada le comblait au point que c'était peut-être à dessein, pensait-il, qu'il avait dû abandonner une partie de lui-même: pour laisser la place à quelque chose de mieux.

Auteur: Frazier Charles

Info: Retour à Cold Mountain

[ gratitude ] [ reconnaissance ] [ femmes-par-hommes ]

 

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voies

L' Ascète renonce au monde pour en obtenir le prix,
Le Confiant se remet à son Seigneur pour atteindre son dessein,
Le Désirant recherche l'enthousiasme pour abolir le chagrin,
L'Adorateur fait du zèle dans l'espoir d'accéder à la proximité,
Le Connaisseur sage vise, par sa force d'esprit, "l'Arrivée",
Mais la Vérité ne se dévoile qu'à celui qui efface sa propre trace et perd jusqu'à son nom.

Auteur: Ibn Arabi Moheïddine - Mohyiddin

Info: La parure des Abdal (

[ ultime ] [ spiritualité ] [ oubli de soi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

initiation

S’il est vrai, comme l’affirment les Maîtres, qu’on appelle Adepte celui qui a reçu le Don, on peut avancer, sans risques d’erreur, que le véritable auteur de ses "œuvres" est le donneur plutôt que l’individualité terrestre qui n’a fait que recevoir l’inspiration pour transmettre à notre niveau d’existence, des signes, sous la forme de réalisations comprises dans un plan ou dessein, qui paraît dépasser largement l’étroit domaine d’intérêts dans lequel se débat l’existence humaine.

Auteur: Roger Bernard

Info: Dans "Paris et l'alchimie", page 72

[ transcendance ] [ medium ] [ intermédiaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mystère

C'est comme si les molécules avaient toutes un même grand dessein, comme si elles portaient en elles un vaste plan non contenu dans les lois physiques qui ne régissent que les comportements locaux. Cette idée que les composants des organismes vivants se développent et se comportent de façon "holistique", comme s'ils tendaient vers un seul et même but, n'est pas nouvelle. Le philosophe grec Aristote pensait déjà il y a 24 siècles qu'il existait un plan préexistant au développement d'un organisme vivant, qui guidait son comportement vers une fin définie préalablement.

Auteur: Trinh Xuan Thuan

Info: Le chaos et l'harmonie, France Loisirs, 1998

[ champ morphique ] [ sciences ]

 

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autodestruction

Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde.

Votre cervelle est vide autant que votre sein,
Et vous avez souillé ce misérable monde
D'un sang si corrompu, d'un souffle si malsain,
Que la mort germe seule en cette boue immonde.

Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin
Où, sur un grand tas d'or vautrés dans quelque coin,
Ayant rongé le sol nourricier jusqu'aux roches,

Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches.

Auteur: Leconte de Lisle Charles-Marie

Info: "Aux modernes"

[ poème ] [ décadence ] [ détestation ] [ sonnet ] [ misanthropie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hésiter

Plusieurs projettent beaucoup, sans pouvoir se fixer à rien : une défiance sophistiquée les joue et les mène de projets en projets, qu'ils soupçonnent l'un après l'autre d'être trop mal assurés pour s'y arrêter. Ils ont sans doute de la pénétration; mais, irrésolus à l'heure même qu'ils pensent le mieux, ils flottent avec inquiétude entre le oui et le non; ils remettent un dessein à peine conçu, pour en former un autre, auquel ils ne s'attachent pas davantage. Tout se présente à eux en même temps sous deux faces différentes, dont l'une est pour leur dessein, et l'autre leur paraît contre : ils ne se détermineront point. Comme si l'esprit de l'homme ne devait jamais rien adopter sans une démonstration mathématique du succès.

Auteur: Gracian Y Morales Baltasar

Info: L'homme universel

[ dilettante ]

 

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séphiroth

Le mot sefira, rendu parfois par "nombre primordial", ce qui est une mauvaise traduction, rendu dans la traduction du Sefer Yetsirah de Bernard Dubourg par "inscription" et dans celle de Mopsik  par "chiffre", est à peu près intraduisible en réalité.

Le mot vient de la racine du verbe hébreu safar, qui signifie à la fois "gratter", "polir",  "inscrire  sur de la pierre", "écrire", "compter", "énumérer", "raconter", "narrer", ou simplement "proférer des mots".    Le terme safar est donc primordialement lié à l’écriture, à l’inscription puisqu’il n’y a pas de chiffres en hébreu.

Il apparaît pour la première fois au début du Sefer Yetsirah, le "livre de la Création" (Dubourg le rend par "Le Livre de l’Œuvre"), plus ancien traité mystique de cosmogonie juif, écrit vraisemblablement entre le 3ème et le 6ème siècle, où il est associé à un autre terme, beli-mah, qui littéralement signifie "sans quoi". On étudiera cette énigme plus tard.

Le monde divin, enseigne la Kabbale,  s’articule en dix sefiroth qui sont à la fois dix éléments de la structure de Dieu, dix dimensions du divin, dix parties du corps divin et dix émanations successives ayant abouti à la création du monde. Par ailleurs, cette antériorité ex nihilo du monde sefirotique est intégralement prise dans un processus analogue à la naissance de la parole depuis la pensée la plus secrète.

[...]

Tout cela reste assez confus, et l’on ne sait pas bien s’il s’agit plutôt d’un processus de "manifestation" du divin (par degrés, émanations, nominations, épanchements ? ) ou bien d’un processus de création et de production de l’univers (et de quel type exactement ? matériel, spirituel, luminescent, langagier ?) …Cette incertitude n’est pas sans dessein, vous vous en doutez bien.

Auteur: Zagdanski Stéphane

Info: https://laggg2020.substack.com/p/pensee-du-royaume-royaume-de-la-pensee-acb?

[ judaïsme ] [ herméneutique ] [ signification ] [ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-végétal

Nous sommes dans une secte de la performance 

Le biologiste français Olivier Hamant, directeur de l’institut Michel Serres à Lyon, était de passage en Belgique pour une série de conférences. Devant un public nombreux, il a fait l’éloge de la lenteur et expliqué comment le monde du vivant pouvait nous inspirer. Il signe, aujourd’hui, un nouvel essai, De l’incohérence, philosophie politique de la robustesse (Odile Jacob).

Rencontre avec un penseur atypique qui prône les vertus de l’incohérence et de la contradiction.

Il propose, au micro de Pascal Claude, de "passer de l’abondance matérielle à l’abondance relationnelle" qui serait "la revanche du lien sur le rien". Mais, selon Olivier Hamant, pour atteindre ce dessein, le monde se doit d’opérer un basculement, celui d’une société de la performance à une société qui valorise, au contraire, la robustesse.

- Quelle est la différence entre la performance et la robustesse ?

La performance, c’est la somme de l’efficacité et de l’efficience. L’efficacité, c’est atteindre son objectif. L’efficience, c’est l’atteindre avec le moins de moyens possibles, c’est une forme d’optimisation. Alors que la robustesse, c’est maintenir le système viable malgré les fluctuations à plus long terme, c’est diversifier et expérimenter. Pour moi, c’est le contraire de la performance.

Si on regarde le monde du vivant, on voit qu’il fonctionne de façon sous-optimale. Hétérogénéités, incohérences, inachèvements, lenteurs, c’est ce qui fait la structure et la fonction du vivant. Je prends souvent l’exemple de la température corporelle. Quand on est à 37 degrés, on peut penser qu’on est à l’optimum. Pas du tout. Nos enzymes, leur optimum est plutôt à 40 degrés. C’est lorsque l’on a de la fièvre que nous atteignons vraiment un niveau de performance. Cette marge de manœuvre nous permet de lutter au cas où il y aurait une fluctuation, notamment un pathogène qui rentre. Et là, la fièvre sera utile !


La nature, davantage du côté de la robustesse que de la performance ?

"Oui et la meilleure image, c’est celle de la plante : elle croît en freinant. La plante pousse grâce à un apport d’eau, à une pression hydraulique. Avec la photosynthèse, avec le soleil, elle fabrique des fibres de cellulose. Et plus la plante pousse, plus elle freine parce qu’elle se rigidifie. En fait, elle synthétise la cellulose pour ralentir sa croissance.

Quand on est dans la performance, on canalise les initiatives, on les optimise et dans le même temps, on les stérilise. Un monde d’abondance stable induit la compétition et la compétition induit la violence contre les écosystèmes et les défavorisés. La croissance donne l’impression d’abondance alors qu’elle crée la pénurie. Elle conduit à l’épuisement des ressources non renouvelables et des ressources renouvelables à long terme. 
Alors qu’un monde qui va vers le moins, qui est plus instable, va vers la coopération. Coopérer signifie que l’objectif commun l’emporte sur les objectifs individuels et, parfois, implique d’aller même contre son objectif individuel : c’est un exemple typique d’incohérence, une contradiction interne pour le bien collectif. Dans le monde scientifique, entre autres, la cohérence est la valeur ultime, c’est un bel objectif mais une mauvaise stratégie car elle n’autorise pas le débat. Pour construire de la cohérence, il faut passer par des chemins incohérents."

- Quels sont les freins à ce passage vers une société plus coopérative ?

"Le coût de la robustesse, c’est que ça prend plus de temps. Il s’agit d’une injonction quasi paradoxale : face à l’urgence, il faut ralentir ! On a tendance à apporter les meilleures réponses aux mauvaises questions. Prenez par exemple le cas d’Ikea qui va sans doute atteindre sa neutralité carbone en 2030 mais en ayant déforesté à tout va. Il nous faut prendre du temps pour questionner les questions, c’est un ralentissement nécessaire.

J’ose le dire, nous sommes dans une secte de la performance : on n’est plus capable de la questionner alors qu’on sait scientifiquement qu’elle induit une dégradation, c’est le burn-out des humains et celui des écosystèmes ! Et les solutions actuelles proposées tiennent plutôt de l’hyper performance que du ralentissement : c’est Elon Musk qui veut aller sur Mars, c’est Mark Zuckerberg qui veut faire un bunker à Hawaï. Ce sont eux les gourous de cette secte de la performance et, lorsqu’on analyse leurs projets, on se rend compte que ce sont des projets de mort.
"

- Comment bifurquer concrètement vers le monde de la robustesse ?

"Il faut créer du désir ! Le problème, c’est que, souvent, affirmer que la voie qu’on a prise n’est pas la bonne, cela fait peur. Et puis lâcher la performance crée encore davantage de peur car nous sommes addicts à la performance. Il faut montrer ce que l’on gagne en quittant la société de la performance : un lien aux non-humains et une reconnexion aux vivants. Le monde de la robustesse, c’est le monde de la richesse, des interactions.

Les initiatives les plus intéressantes se situent au niveau local. Les petites entreprises et associations ont compris que nous sommes dans un monde fluctuant et elles s’adaptent. Les plus gros freins à la société de la robustesse sont les États et les grands groupes car ils sont encore coincés dans le monde de la performance.

Il n’existe pas de système qui ne se transforme pas. Tout se transforme tout le temps ! Est-ce qu’on laisse jouer la main invisible et qu’on laisse le système se diriger vers une trajectoire exponentielle ? Car ne pas critiquer la société de performance, c’est laisser se faire une transformation par défaut. Il est parfois très utile de désobéir !

Auteur: Internet

Info: 13 avr. 2024 Nathalie Dekeyser & Pascal Claude

[ durabilité ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste