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deuil

On ne se console pas de la mort de celui ou de celle qu'on aime parce que le temps passe, que la plaie se referme et que l'on finit par oublier. Bien au contraire : on s'en console lorsqu'on arrive à vivre une sorte de compagnonnage heureux avec son mort. Je crois qu'il y a là une étrange réalité, dont personne n'ose parler : non seulement nous vivons avec nos morts, mais cette relation intérieure que nous avons avec eux et une des choses les plus intenses et des plus belles qui nous soit échu de vivre.

Auteur: Lacroix Alexandre

Info:

[ durabilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

deuil

Après la disparition d'un être aimé, on souffre le martyre, on sombre jusqu'à toucher le fond, on se confronte à soi-même au plus noir de la nuit, et pour finir (parce que l'instinct de survie l'emporte sur tout le reste), on s'aperçoit que cette confrontation avec soi-même suffit. Alors, lentement, on relève la tête. On recommence à regarder le monde autour de soi. On voit que ce monde - à travers, entre autres, le formation des nuages ou les étiquettes des produits - se fraye à nouveau un chemin en nous... et peu à peu on se remet.

Auteur: Saul Black Glen Duncan

Info: Leçons d'un tueur

[ dépression ] [ dépendance ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

deuil

Nous sommes retournés au salon, où la présence d’Alix demeurait inscrite dans chaque objet. Un cardigan de laine bleu pâle était encore accroché au dossier d’une chaise. J’ai déchiffré le titre du livre resté ouvert sur la tranche : Albertine disparue. Dans le jardin, que l’on voyait depuis la porte-fenêtre, des massifs de roses anciennes déployaient leurs nuances enflammées par l’été : blanches, crème, jaunes bordées de rose. J’ai effleuré du doigt la porcelaine de Sèvres, la théière posée sur la table basse. Une bouffée de chagrin m’est montée à la gorge à l’idée qu’Alix et moi ne boirions plus jamais de Darjeeling ensemble.

Auteur: Gestern Hélène

Info: L'odeur de la forêt

[ émotion ] [ absence ] [ objets ]

 

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deuil

Pour étouffer la douleur, je sors ton cahier de recettes. Je l’ai récupéré dans le tiroir de la table de nuit de maman avant que Nicole s’installe dans votre chambre. Je le feuillette souvent sous les draps. Pas tant pour lire les recettes que pour retrouver maman à travers son écriture. Je m’attarde sur chacune des lettres, imaginant le grain de beauté sur son doigt alors qu’elle tient son crayon. Elle a une façon bien à elle de former les "e". Elle les termine par un trait qui se jette dans le vide au lieu de s’arrondir. "C’est mon côté rebelle", m’avait-elle dit en riant.

Auteur: Durand Jacky

Info: Le cahier de recettes

[ objet souvenir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

deuil

Quand cet être vivant [que nous aimons] meurt, c’est tout un pan de notre vie, de notre sensibilité, qu’on ne retrouvera plus. Vous avez souffert de la mort de ce petit canard, d’abord parce que vous pouviez vous croire coupable, par négligence : la mort nous rend coupables. C’est curieux, en fait, parce qu’il n’y a rien de mal à mourir, puisque nous devons tous mourir. Mais quand nous y sommes pour quelque chose, alors nous nous faisons reproche d’avoir atteint en quelque sorte à ce qui était si doux et si bon, agréable et vivant, dans le lien avec l’autre, lien qui a été brisé.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 101

[ culpabilité ] [ perte ] [ souffrance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

deuil

Car lui donner un nom revient à le circonscrire. Comme si certaines choses n'étaient pas le désert. J'essaie d'imaginer d'autres lieux, mais c'est impossible. Parfois, les mots de mère n'ont pas de sens pour moi, ce qui ne les empêche pas d'être importants. Maintenant qu'elle n'est plus là, il ne me reste que ses mots.
Désert en est un. Elle le détestait, car elle avait connu d'autres choses, la pluie par exemple. Je crois que ces autres choses lui manquaient, comme elle me manque. Une chose ne peut vous manquer que si vous l'avez connue. je ne peux pas détester le désert. Je n'ai rien connu d'autre.

Auteur: Pajares Santiago

Info: Imaginer la pluie, Actes Sud, p. 11

[ mémoire ]

 

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deuil

Le dernier soir que papa a pris une cuite il était planté sur le palier braillant qu’on lui apporte ses souliers pour aller sortir chez Tunney pour se cuiter plus et il avait l’air comme une souche et courtaud en chemise. Jamais plus le revoir. La mort, c’est ça. Papa est mort. Mon père est mort. Il m’a dit d’être un bon fils pour maman. J’ai pas pu entendre les autres choses qu’il a dites mais j’ai vu sa langue et ses dents essayant de le dire mieux. Pauvre papa. C’était M. Dignam, mon père. J’espère qu’il est au purgatoire maintenant parce qu’il est allé à confesse avec le père Conroy samedi soir.

Auteur: Joyce James

Info: Ulysse

[ dépendance ] [ précarité ] [ dernières paroles ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

deuil

Il m'est alors venu à l'esprit que je pouvais trouver le réconfort dans le deuil de mon père et de ma mère, puisque le mystère de la mort les avait déjà étreints. Quoi qu'il arrive quand une personne meurt, ça leur était arrivé. Ils étaient partis devant, ils avaient montré le chemin, et à cause de ça, la mort semblait un peu plus tranquille, un peu moins terrifiante. Parce que les parents étaient déjà là - dans la mort -, j'ai compris que je pouvais me permettre de profiter de la lumière du soleil aussi longtemps que possible."Assise près de la tombe de mon père, j'étais heureuse - et fière - d'être en vie."

Auteur: Hegland Jean

Info: Dans la forêt

[ premiers de cordée ]

 

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deuil

Après avoir mis son fils au monde, Geraldina tomba malade d’une maladie sans explication. Elle ne souffrait pas, mais ses yeux larmoyaient sans arrêt et une sève jaune se formait autour de ses iris noirs. Elle fut fécondée trois fois après la naissance de Geraldo. Par trois fois elle souffrit de grosses hémorragies, elle ne retenait plus la vie dans son utérus. Les bébés perdus – toujours à quatre mois de gestation -, elle leur faisait des funérailles au bord du fleuve. Elle emballait le sang et les matières dans un petit sac en tissu, l’amarrait avec une ficelle de paille sèche et priait pour l’âme de l’être à qui elle n’avait pu donner le jour.

Auteur: Del Fuego Andréa

Info: Les Malaquias

[ fausses-couches ]

 

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deuil

C'était ma mère qui aimait les camélias. Le rouge des camélias est aussi vif que le vert des feuilles. Les fleurs tombent à la fin de la saison, une à une, sans perdre leur forme : corolle, étamines et pistil restent toujours ensemble. Ma mère ramassait les fleurs par terre, encore fraîches, et les jetait dans le bassin. Les fleurs rouges au coeur jaune flottaient sur l'eau pendant quelques jours. Un matin, elle dit à mon fils : "J'aimerais mourir comme tsubaki. Tsubaki, c'est le nom du camélia en japonais." Maintenant, comme elle le voulait, ses cendres sont répandues sur la terre autour des camélias alors que sa pierre tombale est à côté de celle de mon père au cimetière.

Auteur: Shimazaki Aki

Info: Le poids des secrets, Tome 1 : Tsubaki

[ incinération ] [ nature ]

 

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