Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 164
Temps de recherche: 0.0564s

deuil

Mon pauvre papa a terminé son tour de piste la semaine passée, délivrance pour tous, lui en premier. Nous l'avons accompagné hier après-midi. Cérémonie simple, Hans-Christian à joué deux pièces latino américaines, moi l'accompagnant à la guitare. J'avais quelques doutes sur cette prestation, ils furent levés puisqu'il y eu même quelques mesures ou je réussis à avoir du plaisir. Expérience nouvelle s'il en est : jouer de la musique aux obsèques de son père.
Une verrée s'ensuivit au restaurant de la "prière", selon le lapsus amusant du pasteur qui corrigea en souriant : "Prairie". Passant de groupe en groupe j'eus plaisir à converser avec de vieux amis de papa, qui me parlèrent, trop brièvement, de l'homme qu'ils avaient connu "pas comme moi".

Auteur: Mg

Info: 27 janv. 2009

[ enterrement ]

 

Commentaires: 0

deuil

[...] dans un des rêves les plus nets que j'aie jamais faits, j'ai vu ma soeur Mary. Elle allait d'une pièce à l'autre, dans une petite maison basse et sombre. Je me souviens qu'elle baissait la tête d'un air soucieux et qu'elle portait une robe grise à collerette blanche comme on en portait vers 1850. En la voyant ainsi habillée, je me suis demandé si c'était elle que je voyais ou quelqu'un de notre famille à qui ma soeur ressemblait. Je ne pouvais pas lui parler et elle ne semblait pas me voir. Ce rêve n'a pas duré longtemps, mais il a fait sur moi une impression de si grande tristesse qu'il a jeté une ombre sur toute la journée qui a suivi*.

Auteur: Green Julien

Info: Journal 9 août 1932,*Mary était décédée à 20 ans

[ songe ]

 

Commentaires: 0

deuil

Ses mains lourdement appuyées sur les bras du fauteuil qu'il n'avait pas quitté de la première et atroce semaine, avait fini par fripper le tissu. Puis il s'était mis à pleuvoir, plusieurs jours d'affilée. L'eau ruisselait dans la gouttière et éclaboussait le toit. Elle tombait des arbres par rafales et tirait un rideau sur la mer. Sa vie était elle marquée par l'eau? Le déluge et les inondations l'avaient expulsé prématurément du ventre maternel et avait noyé les autres enfants, son frère et ses soeurs, dont le visage sur les photos voilées, restaient gravées dans son esprit. Comment ses parents avaient-ils survécu à leur perte? Il pensait aussi à la fillette ébouillantée dont l'histoire, parmi toutes celles que lui avait racontées son père, l'avait le plus frappé.

Auteur: Plain Belva

Info: Les Farrel

[ pluie ]

 

Commentaires: 0

deuil

Il y a quelque chose de merveilleux avec un décès, comment tout s'arrête, et que toutes ces activités qu'on pensait vitales perdent leur importance. Votre mari peut nourrir les enfants, il peut utiliser le nouveau four, il peut aller chercher les saucisses dans le réfrigérateur, après tout. Et sa réunion importante n'était pas si importante, pas du tout. Et puis les filles seront récupérées à l'école, et redéposées le matin. L'aînée pensera à prendre son inhalateur, et la cadette emportera son kit de gym. C'est exactement comme on le suspectait - la plupart de nos routines ne sont que stupides, vraiment stupides, la plupart des choses dont on s'occupe ne sont que tracas,  pleurniches, avoir la charge de trucs pour des gens qui sont trop paresseux pour nous aimer.

Auteur: Enright Anne

Info: The Gathering

[ arrêt ] [ pensée-de-femme ] [ altruisme perdu ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

deuil

Le temps s'arrête lorsque une personne décède. Bien sûr, il s'arrête pour elle, peut-être, mais pour les personnes en deuil, il s'emballe. La mort arrive trop tôt. Elle ignore les marées, les jours qui s'allongent et se raccourcissent, la lune. Elle déchire le calendrier. On n'est pas à son bureau, ni dans le métro, ni en train de préparer le dîner pour les enfants. On lit People dans une salle d'attente de chirurgie, ou on grelotte sur un balcon en fumant toute la nuit. On regarde dans le vide, assis dans sa chambre d'enfant, la mapmonde sur le bureau... Le pire, c'est que lorsqu'on revient à la vie ordinaire, toutes les routines, les repères de la journée, apparaissent comme des mensonges insensés. Tout est suspect, une ruse pour nous bercer, nous faire basculer dans l'implacable placidité du temps.

Auteur: Berlin Lucia Brown

Info: Manuel pour les femmes de ménage : Histoires choisies

[ chronos ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

deuil

La vieille jument avait décidé de mourir ici, après s'être enivrée des fleurs et des horizons de l'estive, comme si elle avait choisi son lieu et son moment. Il songea à Jean, qui serait aussi heureux que triste, de la savoir partie ainsi. Il lui dirait qu'il l'avait trouvée déjà entamée par les rapaces, reposant au milieu d'un tapis mauve de crocus éclos dans les derniers rayons de l'été. Il rentra à la cabane en pleurant, laissant les vautours, auxquels succéderaient les gypaères, faire disparaître l'enveloppe charnelle de la jument. Il se plut à penser que son esprit allait désormais résider en ces lieux, dans l'herbe qui s'agitait sous la brise d'été, les rochers, les nuages, disséminés un peu partout, veillant l'esrive. Cette mort-là était gracieuse, il en parlerait à ses filles, elles verseraient une larme mais elles comprendraient.

Auteur: Arnaud Clara

Info: Et vous passerez comme des vents fous

[ homme-animal ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

deuil

Vers la mi-décembre, la fille d'un des voisins s'empoisonna par amour. Elle aimait un musulman et tout était vraiment trop compliqué. Elle avait avalé du shiré et le garçon s'était pendu de son côté, Capulets et Montaigus. Longs cris de femmes au-dessus du quartier. Des affiches vertes et noires placardées sur toutes les portes annonçant l'heure du culte mortuaire... A la chapelle arménienne, la fille reposait mains jointes dans son cercueil ouvert. Elle portait une robe de velours presque neuve et des anneaux d'or aux oreilles. Au fond de l'église les vieilles formaient un groupe d'une extraordinaire noblesse : une phalange de Parques drapées dans leurs châles noirs, silencieuses, dures, féminines, les yeux comme des soleils. Jamais, sauf chez quelques vieilles Tziganes, je n'avais vu cette dignité de Sphinx, poignante et puissante. C'étaient vraiment les gardiennes de la race, cent fois plus belles que les filles à marier.

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: L'usage du monde, p 147

[ femmes-par-hommes ]

 

Commentaires: 0

deuil

Aujourd'hui, Sylvestre et sa femme, seuls ensemble, s'en sont allés au cimetière, lentement. Là sans doute, au pale et trompeur soleil, ils se sont occupés à arranger les bouquets blancs encore frais, sur la petite fosse, sur l'horrible terre. Et maintenant le jour baisse avec des frissons désolés : l'heure de rentrer vient, l'heure où l'on ramenait au logis l'amour de petit enfant, les joues rougies par le vent du dehors... Ce soir, ils rentreront seuls, les parents ; c'est leur premier dimanche sans leur petit Roger ; ils l'ont laissé là-bas, décoloré et froid sous la terre. Dans leur chambre, quand ils seront de retour, devant le feu qui s'allumera, la petite voix vive et le petit rire délicieux ne s'entendront pas. La robe et le beau chapeau des jours de fête, serrés dans l'armoire, sont devenus de pauvres reliques, que le temps va bientôt démoder et jaunir.

Auteur: Loti Pierre

Info: Figures et choses qui passaient

[ gamin ] [ couple ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

deuil

Sur les murs de la chambre toutes ses dernières toiles étaient accrochées, formant comme un halo autour de lui et - par la luminosité ou le génie qu'elles irradiaient - rendaient sa mort encore plus lamentable pour nous artistes. ...Au dehors, le soleil était férocement chaud. Nous avons monté la colline d'Auvers en parlant de lui, de l'élan hardi qu'il avait donné à l'art, des grands projets qui l'avaient toujours préoccupé, du bien qu'il avait fait à chacun de nous. Nous sommes arrivés au cimetière, un petit cimetière tout neuf, semé de tombes fraîches. Il est sur la hauteur, face aux champs prêts pour la moisson, sous un immense ciel bleu qu'il aurait pu encore aimer - peut-être. Puis on le descendit dans la tombe. Qui n'aurait pleuré à ce moment-là - le jour était trop à sa ressemblance pour nous empêcher de penser qu'il aurait pu encore vivre heureux.

Auteur: Bernard Emile

Info: après la mort de Van Gogh

[ peinture ] [ été ]

 

Commentaires: 0

deuil

J’ai perdu la douceur

Du blanc de ta fourrure,

J’ai perdu ta tiédeur

Pressant les couvertures,

J’ai perdu la douleur

De tes brusques morsures.



Tout ça n’était qu’à moi.



J’ai perdu tes humeurs

Et j’oublie ton histoire.

Le motif enchanteur

De la flamme et du noir

De tes fauves couleurs

Formait mon territoire.



Tout ça n’était qu’à moi.



J’ai connu ta maigreur

Et pleuré ton usure,

J’ai subi ta fureur

Au jour de la piqûre,

Puis l’abjecte impudeur

De ton dernier murmure.



Et tout ça n’est qu’à moi,

Compagne de mes heures,

Ma jolie créature,

Tout ça n’est rien qu’à moi.


 

 

Auteur: Fazi Mélanie

Info: Pour Savannah, partie le 14 juin dernier (2021) à l’âge de douze ans, deux mois et dix jours, dont douze ans ce mois-ci passés à mes côtés.

[ animal domestique ] [ poème ] [ euthanasie ] [ chat ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel