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obsèques

Si chacune des graines d’araucaria qui tombèrent en pluie sur le cortège de deuil, sur la tombe, sur le jardin de fleurs, le toit de la maison de campagne et le cercueil recelait un arbre millénaire en puissance, alors –tandis que la fille de Herzfeld lisait un poème de Goethe d’une voix si faible que je n’en saisis que quelques mots entre deux coups de vent et que sa femme, les yeux perdus dans le vide devant la tombe ouverte, parlait une dernière fois à son bien-aimé Léon –, alors c’est une sorte d’éternité qui, avec ces graines, ruissela sur nous à cette heure, d’entre les branches.

Auteur: Ransmayr Christoph

Info: Atlas d'un homme inquiet

[ temps suspendu ]

 

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deuil

Car lui donner un nom revient à le circonscrire. Comme si certaines choses n'étaient pas le désert. J'essaie d'imaginer d'autres lieux, mais c'est impossible. Parfois, les mots de mère n'ont pas de sens pour moi, ce qui ne les empêche pas d'être importants. Maintenant qu'elle n'est plus là, il ne me reste que ses mots.
Désert en est un. Elle le détestait, car elle avait connu d'autres choses, la pluie par exemple. Je crois que ces autres choses lui manquaient, comme elle me manque. Une chose ne peut vous manquer que si vous l'avez connue. je ne peux pas détester le désert. Je n'ai rien connu d'autre.

Auteur: Pajares Santiago

Info: Imaginer la pluie, Actes Sud, p. 11

[ mémoire ]

 

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mort

Un deuil ne se borne pas, comme on le dit souvent, à envahir les sentiments ; il consiste plutôt en une fréquentation ininterrompue du disparu, comme si ce dernier devenait plus proche. Car la mort ne le rend pas seulement invisible : elle le rend aussi plus accessible à notre regard. Elle nous le vole, mais elle nous le complète également d'une manière inédite. Dès le moment qui fige pour nos yeux ces contours mouvants qui traduisent l'action et les changements constants d'une physionomie, celle-ci nous révèle souvent pour la première fois sa quintessence, l'élément que le déroulement de l'existence ne nous donnait pas le loisir de percevoir complètement.

Auteur: Andréas-Salomé Lou

Info: Rainer Maria Rilke, Maren Sell & Cie, 1989, p. 11

[ émotion ]

 

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agonie

Le jour où Linnea était morte, il avait reçu la preuve définitive que Mona se trouvait au ciel. La maladie et le chagrin avait diminué sa femme adorée, et ce jour-là, lorsqu'il’avait vue là dans le lit, il avait su que le moment était venu pour elle de le quitter. Après des heures de veille, elle avait serré sa main une dernière fois, puis un sourire s’était répandu sur son visage. La lumière qui s’était allumée était une lumière qu’il n’avait pas vue depuis dix ans. Pas depuis la dernière fois où elle avait regardé Mona. Elle avait fixé son regard quelque part derrière lui et avait rendu l’âme.

Auteur: Läckberg Camilla

Info: Le prédicateur

[ mort ] [ enfant ] [ deuil ] [ réunification ]

 

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tristesse

Il pleure dans mon cœur

Comme il pleut sur la ville ;

Quelle est cette langueur

Qui pénètre mon cœur ?



Ô bruit doux de la pluie

Par terre et sur les toits !

Pour un cœur qui s’ennuie,

Ô le chant de la pluie !



Il pleure sans raison

Dans ce cœur qui s’écœure.

Quoi ! nulle trahison ?…

Ce deuil est sans raison.



C’est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi

Sans amour et sans haine

Mon cœur a tant de peine ! 

Auteur: Verlaine Paul

Info: Romances sans paroles, 1874

[ spleen ] [ poème ]

 
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famille

Ma mémé, elle était silencieuse de mots mais bavarde en preuves d'amour.
(...)
Tiens curé, encore un truc dont tu aurais pu te servir pour honorer ma mémé, ce rapport à la terre ! Le respect du vivant, la parcimonie dans le prélèvement nécessaire, le recyclage des choses, s'assurer que la terre puisse servir encore à la descendance sans être obligé de la décontaminer. L'Église devrait être à la tête des mouvements les plus écologistes, le blé qui tue les paysans, qu'en penserait ton Jésus ? Arrête-moi mémé si je me trompe, mais je pense que cette parole devait te manquer aussi sinon les bancs d'église t'auraient vue un peu plus souvent.

Auteur: Torreton Philippe

Info: Mémé

[ grand-mère ] [ nostalgie ] [ deuil ] [ grand-maman ]

 

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deuil

Le dernier soir que papa a pris une cuite il était planté sur le palier braillant qu’on lui apporte ses souliers pour aller sortir chez Tunney pour se cuiter plus et il avait l’air comme une souche et courtaud en chemise. Jamais plus le revoir. La mort, c’est ça. Papa est mort. Mon père est mort. Il m’a dit d’être un bon fils pour maman. J’ai pas pu entendre les autres choses qu’il a dites mais j’ai vu sa langue et ses dents essayant de le dire mieux. Pauvre papa. C’était M. Dignam, mon père. J’espère qu’il est au purgatoire maintenant parce qu’il est allé à confesse avec le père Conroy samedi soir.

Auteur: Joyce James

Info: Ulysse

[ dépendance ] [ précarité ] [ dernières paroles ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

mère-fille

Quel que soit leur âge, il est très fréquent pour les femmes de s'écrouler à la mort de leur mère, car c'est le modèle qui les a construites et auquel elles sont toujours liées qui disparaît sans qu'elles aient pu s'y préparer. Le lien maternel est resté si puissant que la disparition de la mère opère une perte de socle et de fondement de la structure énergétique de la fille. Qu'elle soit déjà adulte, mère de famille, voire déjà grand-mère, elle s'effondre. C'est un véritable tremblement de terre, ses repères habituels disparaissent. Déstructurée, la femme se retrouve catapultée dans un no man's land, elle devient une autre personne, perdue, fragile, toute petite, sans défense.

Auteur: Flaumenbaum Danièle

Info: Femme désirée, femme désirante

[ deuil ]

 

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deuil

Il m'est alors venu à l'esprit que je pouvais trouver le réconfort dans le deuil de mon père et de ma mère, puisque le mystère de la mort les avait déjà étreints. Quoi qu'il arrive quand une personne meurt, ça leur était arrivé. Ils étaient partis devant, ils avaient montré le chemin, et à cause de ça, la mort semblait un peu plus tranquille, un peu moins terrifiante. Parce que les parents étaient déjà là - dans la mort -, j'ai compris que je pouvais me permettre de profiter de la lumière du soleil aussi longtemps que possible."Assise près de la tombe de mon père, j'étais heureuse - et fière - d'être en vie."

Auteur: Hegland Jean

Info: Dans la forêt

[ premiers de cordée ]

 

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deuil

Après avoir mis son fils au monde, Geraldina tomba malade d’une maladie sans explication. Elle ne souffrait pas, mais ses yeux larmoyaient sans arrêt et une sève jaune se formait autour de ses iris noirs. Elle fut fécondée trois fois après la naissance de Geraldo. Par trois fois elle souffrit de grosses hémorragies, elle ne retenait plus la vie dans son utérus. Les bébés perdus – toujours à quatre mois de gestation -, elle leur faisait des funérailles au bord du fleuve. Elle emballait le sang et les matières dans un petit sac en tissu, l’amarrait avec une ficelle de paille sèche et priait pour l’âme de l’être à qui elle n’avait pu donner le jour.

Auteur: Del Fuego Andréa

Info: Les Malaquias

[ fausses-couches ]

 

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