Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 53
Temps de recherche: 0.0662s

psychanalyse postfreudienne

Rank désavoue ses opinions freudiennes, et construit une "psychologie rationnelle", selon laquelle tout développement ultérieur, qu’il soit normal ou anormal, est rattaché au traumatisme de la naissance et aux différentes modalités de cette expérience. Klein, dans son récent système de psychologie infantile, soutient que le développement psychique est régi par des organisations datant des six premiers mois de la vie. Bien qu’Adler fasse grand état des facteurs dépendant du milieu, sa "volonté de puissance" correspond essentiellement à une réaction aux facteurs constitutionnels. Par ailleurs, Horney abandonne la psychologie dynamique pour se consacrer à une méticuleuse étude des rugosités superficielles du caractère. En fait, on peut de trois façons différentes essayer de contredire implicitement ou explicitement les vues de Freud concernant les fonctions de l’inconscient, premièrement, en opérant en termes de psychologie consciente ou superficiellement préconsciente ; deuxièmement, en exagérant l’importance des facteurs constitutionnels ou celle des événements qui se situent immédiatement après la naissance ; et troisièmement, en renonçant une fois pour toutes à faire de la psychologie. 

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 21

[ révisionnisme ] [ principaux représentants ] [ idées ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

scepticisme

Pyrrhon d'Elis n'a laissé aucun écrit, mais Timon, son disciple, dit que celui qui veut être heureux doit considérer ces trois points. Premièrement, quelle est la véritable nature des choses (ou que sont les choses en elles-mêmes) ? Deuxièmement, quelle doit être notre disposition d'âme relativement à elles ? Enfin, que résultera-t-il pour nous de ces dispositions ? Les choses sont toutes sans différence entre elles, également incertaines et indiscernables. Aussi nos sensations et nos jugements ne nous apprennent-ils ni le vrai ni le faux. Par suite, nous ne devons nous fier ni aux sens ni à la raison, mais demeurer sans opinion, sans incliner ni d'un côté ni de l'autre, impassibles. Quelle que soit la chose dont il s'agisse, nous dirons qu'il faut l'affirmer et la nier à la fois, ou bien qu'il ne faut ni l'affirmer ni la nier. Si nous sommes dans ces dispositions, dit Timon, nous atteindrons d'abord l'aphasie - c'est-à-dire que nous n'affirmerons rien - puis l'ataraxie (c'est-à-dire que nous ne connaîtrons aucun trouble.)

Auteur: Aristoclès

Info: Cité dans "Pyrrhon ou l'apparence" de Marcel Conche, Presses Universitaires de France, 1994

[ philosophie ] [ questions ] [ sagesse ] [ épochè ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

parlêtre

Premièrement, ce désir [du rêve] vise d’abord au maintien du sommeil – Freud l’a articulé de la façon la plus expresse – c’est-à-dire de cet état où pour le sujet se suspend la réalité. Deuxièmement, ce désir est désir de mort. Il l’est d’autre part, et en même temps il l’est de façon parfaitement compatible, pour autant que c’est souvent par l’intermédiaire de ce second désir que le premier est satisfait, le désir de mort étant ce en quoi le sujet du Wunsch* se satisfait.

[...] quand je dis Le sujet du Wunsch se satisfait, je mets ce sujet entre parenthèses. Tout ce que nous dit Freud, c’est que c’est un Wunsch qui se satisfait.

Il se satisfait de quoi ? Je dirai – il se satisfait de l’être. Entendez, de l’être, satisfait. C’est tout ce que nous pouvons dire, car le rêve n’apporte avec soi aucune autre satisfaction que la satisfaction au niveau du Wunsch, c’est-à-dire une satisfaction verbale, si l’on peut dire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 60, *désir organisé selon un scénario, celui d’un verbe articulant un sujet et un objet

[ langage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

savoirs consensuels

Le philosophe autrichien Karl Popper exerce une influence énorme sur les scientifiques en soutenant que la science n'est pas caractérisée par le fait que ses thèses peuvent être confirmées, mais seulement par le fait qu'il est possible de démontrer qu'elles sont fausses : les théories ne sont justes que dans la mesure où elles n'ont pas encore été "falsifiées". Cela implique que nous ne pouvons rien savoir avec certitude.

Quelle est alors la valeur de la connaissance, si les certitudes absolues font défaut ? La grandeur de Bruno De Finetti est d'avoir compris comment nous pouvons construire un savoir commun et fiable malgré cette absence. Il cerne le caractère subjectif de la probabilité et le caractère probabiliste, mais convergent, de la connaissance. La clé qui rend cela possible est un subtil théorème, dû à un mathématicien anglais du XVIIIe siècle, Thomas Bayes, qui montre deux choses. Premièrement, que chaque nouvelle preuve empirique modifie la probabilité des croyances. Deuxièmement, et c'est un point crucial, que ces modifications conduisent nos croyances à converger, même si elles sont différentes au départ.

Auteur: Rovelli Carlo

Info: Écrits vagabonds

[ aucun point fixe ] [ monades communautaires ] [ relativité rationaliste ] [ processus orthogonal ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

destin personnel

[...] un homme comme moi ne peut vivre sans marotte, sans passion dominante, sans un tyran, pour parler comme Schiller, tel celui qui est devenu le mien. Désormais, à mon tour, je ne connais à son service aucune mesure. Il s’agit de la psychologie, depuis toujours le but qui me fait signe de loin, et qui maintenant, depuis que j’ai rencontré les névroses, s’est rapproché d’autant. Deux desseins me tourmentent : examiner quelle forme prend la doctrine du fonctionnement du psychique quand on introduit le point de vue quantitatif, une sorte d’économie de la force nerveuse, et, deuxièmement, dégager de la psychopathologie un gain pour la psychologie normale. [...] C’est à un tel travail que j’ai consacré, au cours de ces dernières semaines, chaque minute que j’avais de libre, j’ai ainsi passé une partie de mes nuits, de onze heures à deux heures, à élaborer des fantaisies, traduire et deviner, et je m’arrêtais seulement lorsque j’étais tombé quelque part sur un absurdum, ou lorsque je m’étais vraiment et sérieusement surmené au point de ne plus trouver en moi d’intérêt pour l’activité médicale quotidienne.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 25 mai 1895, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ découverte ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-machine

 J’aimerais pouvoir dire que je suis optimiste quant au genre humain, je crains hélas que nous ne soyons trop stupides, et myopes. Et je me demande si nous arriverons à ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure avant de nous auto-détruire. […]

Deuxièmement, lorsque le moment viendra où les robots deviendront, je le souhaite, suffisamment intelligents pour nous remplacer, je pense qu’ils devraient le faire. Nous avons connu de nombreux cas, au cours de l’évolution humaine et de la vaste évolution de la vie auparavant, où une espèce en a remplacé une autre parce que l’espèce remplaçante était, d’une manière ou d’une autre, plus efficace que l’espèce remplacée. Je ne pense pas que l’homo sapiens possède un quelconque droit divin à être au premier rang. S’il y a quelque chose de mieux que nous, qu’elle prenne la première place. En fait, j’ai le sentiment que nous faisons un boulot à ce point médiocre pour préserver la Terre et ses formes de vie que je ne peux m’empêcher de penser que plus vite nous serons remplacés, mieux ce sera pour toutes les autres formes de vie.

Auteur: Asimov Isaac

Info: Arte : l’étrange testament du père des robots, oct. 2022

[ singularité technologique ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Si on posait le problème psychologique : comment faire pour que les gens de notre époque, les chrétiens, les humanitaires, les gens simplement bons accomplissent les plus horribles forfaits sans se sentir coupables, une seule solution serait possible : il faudrait créer ce qui existe actuellement. Il faudrait que ces gens fussent gouverneurs, officiers, directeurs, c'est-à-dire qu'ils fussent d'abord persuadés qu'il est une chose appelée service de l'État, qui permet de traiter les êtres comme des objets, sans aucun rapport humain et fraternel, et deuxièmement que ces gens au service de l'État fussent solidaires, de telle sorte que la responsabilité des conséquences de leurs actes ne retombe sur personne séparément. En dehors de ces conditions, il n'est pas possible, à notre époque, que s'accomplissent des forfaits comme j'en ai vus aujourd'hui. Tout vient de ce que les gens s'imaginent qu'il existe des circonstances dans lesquelles on peut traiter sans amour ses semblables : or ces circonstances n'existent pas. Avec les choses on peut se comporter sans amour : on peut couper des arbres, faire des briques, forger sans amour ; mais avec des êtres humains on ne peut se comporter sans amour, […] parce que l'amour réciproque des êtres humains est la loi fondamentale de la vie. […] Si tu ne sens pas d'amour pour les hommes, alors reste tranquille, pensait Nekhlioudov, occupe-toi de toi-même, d'objets, de ce que tu voudras, excepté des hommes.

Auteur: Tolstoï Léon

Info: Résurrection, Deuxième partie, Chapitre XL

[ sociologie ] [ déresponsabilisation ] [ inhumanité ]

 

Commentaires: 0

réflexion

Le premier caractère d'une idée générale qui résulte est qu'il s'agit d'un sentiment vivant. Un continuum de ce sentiment, d'une durée infinitésimale, mais qui embrasse d'innombrables parties, et aussi, quoique infinitésimal et illimité, est immédiatement présent. De plus, en l'absence de limites, une vague possibilité supérieure à ce qui est présent se fait directement sentir.

Deuxièmement, en présence de cette continuité de sentiment, les maximes nominalistes semblent futiles. Il ne fait aucun doute qu'une idée en affecte une autre, puisqu'on peut directement percevoir l'une qui se modifie en se transformant en l'autre. Il ne peut pas non plus y avoir de difficulté à ce qu'une idée ressemble à une autre, quand on peut passer du champ de qualité de l'une vers l'autre et revenir au point que l'on avait repéré.

Troisièmement, considérez l'insistance d'une idée. L'insistance d'une idée passée par rapport au présent est quantité moindre, plus cette idée passée est éloignée, et monte à l'infini alors que l'idée passée est amenée à coïncider avec le présent.

Ici, nous devons procéder à une de ces applications inductives de la loi de la continuité qui ont produit de si grands résultats dans toutes les sciences positives. Nous devons étendre la loi de l'insistance au futur. En clair, l'insistance d'une idée future par rapport au présent est une quantité affectée du signe moins ; car c'est le présent qui affecte le futur, s'il a un effet, pas le futur qui affecte le présent.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Law of Mind (1892) First published in The Monist Vol. II, No. 4 (July 1892),

[ inspiration ] [ persévérance ] [ itération ] [ réfléchir ] [ causalité ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

traumatisme

A la suite de graves commotions mécaniques, de catastrophes de chemin de fer et d’autres accidents mettant la vie en danger, on voit survenir un état qui a été décrit depuis longtemps et a gardé le nom de "névrose traumatique". [...] Le tableau clinique de la névrose traumatique se rapproche de celui de l’hystérie par sa richesse en symptômes moteurs similaires ; mais en règle générale, il le dépasse par ses signes très prononcés de souffrance subjective, évoquant par là l’hypocondrie ou la mélancolie, et par les marques d’un affaiblissement et d’une perturbation bien plus généralisés des fonctions psychiques. [...] Dans la névrose traumatique commune, deux traits saillants pourraient servir de point de départ à notre réflexion : premièrement, ce qui semble peser le plus lourd dans son déterminisme, c’est le facteur surprise, l’effroi ; deuxièmement, si le sujet subit en même temps une lésion ou une blessure, ceci s’oppose en général à la survenue de la névrose. Effroi, peur, angoisse sont des termes qu’on a tort d’utiliser comme synonymes ; leur rapport au danger permet de bien les différencier. Le terme d’angoisse désigne un état caractérisé par l’attente du danger et la préparation à celui-ci, même s’il est inconnu ; le terme de peur suppose un objet défini dont on a peur ; quant au terme d’effroi, il désigne l’état qui survient quand on tombe dans une situation dangereuse sans y être préparé ; il met l’accent sur le facteur surprise. Je ne crois pas que l’angoisse puisse engendrer une névrose traumatique ; il y a dans l’angoisse quelque chose qui protège contre l’effroi et donc aussi contre la névrose d’effroi.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 47-49

[ psychanalyse ] [ ébranlement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

naître

[Otto] Rank a tenté, avec beaucoup d’énergie, dans son livre Le traumatisme de la naissance, de démontrer les relations existant entre les phobies les plus précoces de l’enfant et l’impression produite par l’événement de la naissance. Mais je ne puis pas dire qu’il y ait réussi. On peut lui faire deux sortes de reproches ; premièrement, de fonder son analyse sur le postulat que l’enfant, lors de la naissance, a reçu des impressions sensorielles déterminées, de nature visuelle en particulier qui, renouvelées, pourraient provoquer le souvenir du traumatisme de la naissance, et du même coup, la réaction d’angoisse. Or cette hypothèse n’est absolument pas prouvée, et elle est très invraisemblable. [...] Deuxièmement, Rank, lorsqu’il étudie les situations d’angoisse ultérieures, attribue l’efficacité, selon les besoins de la cause, soit au souvenir du bonheur de l’existence intra-utérine, soit à sa perturbation par le traumatisme. Ce qui est ouvrir toutes grandes les portes aux interprétations arbitraires. Certains cas de cette angoisse infantile s’opposent directement à l’application du principe de Rank ; lorsque l’enfant est laissé dans l’obscurité et la solitude, nous devrions nous attendre à ce qu’il accueille avec satisfaction cette restauration de la situation intra-utérine, et quand nous voyons Rank ramener le fait qu’il réagisse précisément alors par de l’angoisse au souvenir de la perturbation de ce bonheur par la naissance, nous ne pouvons plus longtemps nous cacher combien cette tentative d’explication est forcée.

Je dois tirer la conclusion que nous ne sommes pas autorisés à ramener les phobies infantiles précoces à l’impression laissée par l’acte de naissance, et que ces phobies se sont jusqu’ici dérobées à toute explication.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, pages 59-60

[ critique ] [ objections ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson