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extraterrestre

[...] Vers le même moment (22/09/1954 au soir - NDA), quelques piétons qui se trouvaient sur l'esplanade des Invalides, en plein Paris, virent arriver dans les même conditions et également disparaître dans les nuages deux autres petites boules lumineuses. Parmi les témoins, citons la célèbre actrice de cinéma Michèle Morgan. Les journalistes et les chansonniers se moquèrent d'elle quand elle raconta son observation, le lendemain, lui conseillant assez grossièrement de ne pas jouer à la ville le personnage de Jeanne d'Arc, célèbre par ses visions, et qu'il lui était arrivé d'incarner avec le talent qu'on sait. En dépit des sarcasmes, Michèle Morgan persista à affirmer qu'elle avait fort bien vu ce qu'elle avait vu : deux boules lumineuses arriver successivement à vive allure et monter à la verticale dans les nuages pour y disparaître. Elle rapporta en outre un aspect de l'incident très révélateur du point de vue psychologique. "Un vieux monsieur qui traversait l'esplanade non loin de moi aperçut lui aussi le phénomène. Il le contempla avec la même stupeur, puis me regarda, comprit que j'avais surpris sa curiosité, prit un air penaud et s'enfuit en toute hâte, de peur, évidemment, que je lui demande de confirmer un spectacle aussi absurde." On dit qu'en France le ridicule tue. Mais il arrive, semble-t-il, que la peur du ridicule provoque la fuite devant la vérité, qui est le comble du ridicule.

Auteur: Michel Aimé

Info: Mystérieux Objets Célestes, Ed. Arthaud, 1958, p.98

 

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inventions

Ce matin, je crois bien avoir découvert la trace d'un nouveau pudendum, d'un nouveau motif de honte encore inconnu dans le passé. Pour le moment, je l'appelle "la honte prométhéenne", et j'entends par là "la honte qui s'empare de l'homme devant l'humiliante qualité des choses qu'il a lui-même fabriquées".

J’ai visité avec T. une exposition technique que l’on venait d’inaugurer dans le coin. T. s’est comporté d’une façon des plus étranges, si étrange que j’ai fini par l’observer, lui, plutôt que les machines exposées. Dès que l’une des machines les plus complexes de l’exposition a commencé à fonctionner, il a baissé les yeux et s’est tu. J’ai été encore plus frappé quand il a caché ses mains derrière son dos, comme s’il avait honte d’avoir introduit ses propres instruments balourds, grossiers et obsolètes dans une haute société composée d’appareils fonctionnant avec une telle précision et un tel raffinement. [...]

Si j’essaie d’approfondir cette "honte prométhéenne", il me semble que son objet fondamental, l’ "opprobre fondamental" qui donne à l’homme honte de lui-même, c’est son origine. T. a honte d’être devenu plutôt que d’avoir été fabriqué. Il a honte de devoir son existence – à la différence des produits qui, eux, sont irréprochables parce qu’ils ont été calculés dans les moindres détails – au processus aveugle, non calculé et ancestral de la procréation et de la naissance.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, pages 37-38

[ rabaissement ] [ définie ] [ haine du hasard ] [ transhumanisme ] [ hommes-machines ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vie professionnelle-vie privée

Le travail (sous forme de loisir aussi bien) envahit toute la vie comme répression fondamentale, comme contrôle, comme occupation permanente en des lieux et des temps réglés, selon un code omniprésent. Il faut fixer les gens partout, à l’école, à l’usine, à la plage ou devant la TV, ou dans le recyclage – mobilisation générale permanente. Mais ce travail n'est plus productif au sens originel : il n'est plus que le miroir de la société, son imaginaire, son principe fantastique de réalité.  [...]

C’est à cela que tend toute la stratégie actuelle qui tourne autour du travail : job enrichment, horaires variables, mobilité, recyclage, formation permanente, autonomie, autogestion, décentralisation du procès de travail, jusqu’à l’utopie californienne du travail cybernétisé livré à domicile. On ne vous arrache plus sauvagement à votre vie pour vous livrer à la machine – on vous y intègre avec votre enfance, vos tics, vos relations humaines, vos pulsions inconscientes et votre refus même du travail – on vous trouvera bien une place avec tout cela, un job personnalisé ou, à défaut, une allocation de chômage calculée selon votre équation personnelle – de toute façon, on ne vous abandonnera plus jamais, l’essentiel est que chacun soit le terminal de tout le réseau, terminal infime, mais terme cependant – surtout pas un cri inarticulé, mais un terme de la langue, et au terme de tout le réseau structural de la langue.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 30-31

[ totalitarisme ] [ télétravail ] [ revenu universel ] [ transformations ] [ sociologie ] [ labeur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

émerveillement

Pour la première fois je mangeais à la cantine.

J’ai bientôt onze ans et je pousse un plateau le long de deux rails en métal. Il fallait faire vite, choisir entre la peste et le choléra, pressée par les grands. Sous mes yeux s'étalaient les splendeurs de la nourriture industrielle. Enfin la France s'exprimait dans mon assiette : cordons bleus, carottes râpées, hachis Parmentier, concombre à la crème, céleri rémoulade. Tous ces mets exotiques étaient pour moi synonymes de modernité et de liberté. Salé, acide, tiède. Je jubilais de faire mon entrée dans le monde grâce à la cuisine du réfectoire. […] Je rencontrais des jeunes filles fraîches et françaises qui pourraient me faire sortir de mon territoire hispanique moyenâgeux entouré de barbelés. La première à me tendre la main portait le prénom prometteur de Flavie. En me liant à elle, je tournais le dos aux autres comme moi, les filles du rez-de-chaussée, espagnoles, portugaises et yougos. Je devenais un peu française.

Rêvant de m'appeler Sophie ou Julie, je tenais parfaitement mon rôle de jeune fille modèle devant les parents des copines qui m'invitaient à dîner, à dormir. Je jouais au singe savant. Oh, qu'elle est cultivée pour une fille de femme de ménage ! […] J’avais grandi comme une souris de laboratoire en captivité, j'avais enfin trouvé la sortie du labyrinthe que mes parents avaient construit autour de moi.

Auteur: Larrea Maria

Info: Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, pp 75-76

[ enfantin ] [ adolescent ] [ libération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parents-enfants

[...] sans paroles adressées à l’enfant, paroles à travers lesquelles il peut s’entendre reconnu comme sujet, la fonction symbolique risque d’être perturbée, et des désordres physiologiques de s’ensuivre, dus à des effets décréatifs mortifères opérant de proche en proche sur la désorganisation et la perte des images du corps, en allant de l’image actuelle aux plus précoces, lesquelles sont "charnalisées" par leur croisement au schéma corporel.

Hélas, tout désordre physiologique paraît aux adultes exclusivement du domaine du corps, seul malade : ce qui angoisse, non à tort, les parents et le médecin. La dialectique de l’image du corps trinitaire se referme sur le narcissisme de l’enfant, et celui-ci, en tant que sujet qu’exprime le langage préverbal, souffrant de n’être pas compris ni reconnu dans son affectivité, dans son amour pour sa mère, régresse. Le désir de communication subtile de sujet à sujet se trouve ainsi refoulé côté enfant, et devient impossible ensuite à cause d’un trouble fonctionnel qui n’est pas décodé comme étant un langage. Côté adulte, c’est l’angoisse devant le trouble somatique de l’enfant, donc de ce corps-objet, seul reconnu comme le représentant de l’enfant. Dès lors, l’angoisse et son corps semblent être tout ce qui, de l’enfant, est reconnu par l’entourage. Reconnu, le sujet ne l’est plus dans ce qu’il cherche à dire. C’est des symptômes de l’enfant qu’on parle, mais, hélas, plus jamais on ne parle à sa personne.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 242

[ chosifié ] [ silence ] [ altérité déniée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

La quatrième de couverture indique: "C'est un fait que l'on assiste, depuis quelques années, à un "retour" de l'ange, dont les formes sont pour le moins diverses. Certes, l'ange est commode. Patient, messager, virtuel, intemporel ou exterminateur, il est surtout gardien, désormais, d'un homme incapable de se garder lui-même, et semble devoir correspondre à la folie sécuritaire qui s'est emparée de notre monde. L'ange de Fechner, au contraire, ne garde rien, et n'a qu'une vague relation avec notre espèce. Il est cosmique ou cosmologique, et s'il nous regarde de quelque manière, c'est plutôt comme une sentinelle facétieuse, campée devant ce qui nous est destiné, mais que nous ne pouvons voir, terrassés par la peur de ce qui nous semble de plus en plus inacessible : notre propre capacité à imaginer le monde. Tel serait alors aussi l'ange de Fechner : témoin de la perte de nos propres ailes. Paru en 1825, De l'anatomie comparée des anges avait su attirer l'attention d'auteurs tels que William James (qui lui a consacré un essai), Henri Bergson, Alfred Jarry ou Sigmund Freund, qui n'hésite pas à ranger Fechner au panthéon des philosophes sur lesquels il s'est "appuyé". Le petit écrit "Sur la danse" (1824), traduit par Claude Rabant, témoigne également de l'humour et de la force imaginative de ce philosophe né et mort à Leipzig  et qui fut, entre autres, l'inventeur de la psycho-physique.

Auteur: Internet

Info: https://books.google.ch/, à propos de l'Anatomie comparée des anges: suivi de Sur la danse de  Gustav Theodor Fechner, éditions de l’éclat, 1997 - 99 pages

[ supra-esprit ] [ moi supérieur ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

novlangue

(Parlant du langage utilisé au sein de l'entreprise)
Cette langue obéit à cinq règles de base :
L'entreprise fait compliqué quand on peut faire simple. Elle utilise " initialiser " à la place de commencer, verbe qui fait beaucoup trop trivial, " finaliser" au lieu du très ordinaire finir, et " positionner " pour le terre-à-terre placer.
Elle choisit son vocabulaire de façon à se donner plus d'importance qu'elle n'en a réellement. " Coordonner ", " optimiser ", sont plus porteurs qu'" exécuter ". Mais c'est " décider " qui trône au panthéon des verbes, d'une courte tête devant " piloter " ou " chapeauter ". Elle ne lésine pas sur les mots en " ence " : pertinence, compétence, expérience, efficience, cohérence, excellence, tous ces mots donnent en apparence de l'importance.
Elle considère la grammaire comme une vieillerie obsolète. Elle abuse des circonlocutions, boursoufle la syntaxe, se revêt de toute une quincaillerie de termes techniques et administratifs, et malmène les mots. Car elle sait dévoyer le français avec maestria: l'entreprise aime les barbarismes. Par exemple, "décliner" n'est pas employé dans son sens usuel; quand on décline un logo, un message, une valeur, cela ne signifie pas qu'on les abaisse, mais qu'ils sont adoptés par d'autres instances, situées en dessous. De même, le très usité " solutionner ", qui remplace sans coup férir résoudre, est d'autant moins français qu'il donne une vraie prestance de cadre.

Auteur: Maier Corinne

Info: Bonjour paresse, De l'art et la nécessité d'en faire le moins possible en entreprise

[ branché ]

 

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divinité

[...] Ludwig Feuerbach propose une explication de ce qu'est Dieu. Il ne nie pas son existence, il dissèque la chimère. Pas question de dire "Dieu n'existe pas", mais "Qu'est-ce-que ce Dieu auquel la plupart croient ?" Et de répondre : une fiction, une création des hommes, une fabrication obéissant à des lois particulières, en l'occurrence la projection et l'hypostase : les hommes créent Dieu à leur image inversée.
Mortels, finis, limités, douloureux de ces contraintes, les humains travaillés par la complétude inventent une puissance dotée très exactement des qualités opposées : avec leurs défauts retournés comme les doigts d'une paire de gants, ils fabriquent les qualités devant lesquelles ils s'agenouillent puis se prosternent. Je suis mortel ? Dieu est immortel : je suis fini ? Dieu est infini ; je suis limité ? Dieu est illimité ; je ne sais pas tout ? Dieu est omniscient ; je ne peux pas tout ? Dieu est omnipotent ; je ne suis pas doué du talent d'ubiquité ? Dieu est omniprésent ; je suis créé ? Dieu est incréé ; je suis faible ? Dieu incarne la Toute-Puissance ; je suis sur Terre ? Dieu est au ciel ; je suis imparfait ? Dieu est parfait ; je ne suis rien ? Dieu est tout, etc.
La religion devient donc la pratique d'aliénation par excellence : elle suppose la coupure de l'homme avec lui-même et la création d'un monde imaginaire dans lequel la vérité se trouve fictivement investie.

Auteur: Onfray Michel

Info: Traité d'athéologie : Physique de la métaphysique

[ fuite ] [ définition ] [ inversion ]

 

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subversion

Il s'agit de conserver intacte notre rage interne. Et de la transmettre.
Elle reste le meilleur des moteurs, un enthousiasme noir, pour dégommer les pseudo intellectuels qui tiennent le langage, les méthodes... la science. Il faut mettre en cause et reprogrammer ce "cerveau reptilien" de nos sociétés.
Nous assistons à une cooptation pluri centenaire des classes dominantes, via la connaissance. Dirigeants d'une civilisation qui ne font que transmettre les mêmes procédés, analyses, pauvres réflexions à base d'analogies... recettes... tout ça devenu stérile comme on peut le voir de nos jours, puisqu'à base d'efficacité, de rendement... compétitivité... résultats...
Il ne s'agit pas ici de la survie de personnes, mais de celle d'un système, qui, tel un automate aveugle, manque d'humilité et fait surtout part d'une stupidité petite bourgeoise.
Nos universitaires, sous couvert d'ouverture, restent les vrais conservateurs, sans remise en question de fond. Les penseurs et autres théoriciens issus de cette moulinette sont devenus les faux-nez, préformatées, d'un système qui n'a d'autre but que de rester en place.
C'est cette violence là qui manque, celle de dire non à un processus ancien qui se duplique mécaniquement.
C'est donc à eux-mêmes que ces gens devraient l'appliquer. Seul petit espoir de modifier un jour, à toutes les échelles, ce mécanisme global. L'inertie terrifiante d'une caste cooptée immuable.
Un effort cérébral énorme pour s'en sortir.
Un peu comme un mec avachi devant sa télé à qui on demanderai d'éteindre le poste.

Auteur: Mg

Info: 2 sept. 2012

[ révolte ] [ colère ] [ inertie ]

 

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extraterrestres

Rémy Chauvin étudia les travaux du laboratoire rattaché au ministère de l'Agriculture brésilien sur l'analyse d'un fragment supposé d'une soucoupe qui aurait explosé à Ubatuba au Brésil. Ces travaux indiquent que l'objet était fait de magnésium d'un haut degré de pureté, sans autre élément métallique, une pureté inhabituelle que l'on ne trouve pas sur notre planète. (...) Densité trouvée : 1,86 au lieu d'une densité tournant autour de 1,74 (à laquelle on se serait attendu).... Une faible quantité de magnésie fut détectée. Une 2ème analyse effectuée en Californie donna une proportion de magnésium pur à 99,9 %. D'infimes parties de zinc, de strontium, de chrome et de manganèse purent être révélées. Rémy Chauvin souligne dans un livre* qu'une telle préparation était impossible à fabriquer en 1957... Par la suite Peter Sturrock, très renommé physicien des plasmas [mais qui agit dans l'intérêt de la divulgation], a effectué plusieurs calculs de ratios isotopiques, et il a également découvert une nette différence entre le magnésium d'Ubatuba et la référence terrestre. Son approche renforce les découvertes de Walter Walker et Robert Johnson, montrant que la cristallisation de ce métal était extrêmement inhabituelle, et très différente des caractéristiques métallurgiques qu'ils connaissaient bien. Alors... "Avons-nous déjà récupéré un morceau de soucoupe volante ? C'est à chacun d'en décider, selon ce qu'il nous est possible de savoir. C'est encore un peu flou pour moi, mais je pense que la réponse est Oui."

Auteur: Duval Pierre

Info: La science devant l'étrange, Culture, Art, Loisirs, Paris

[ sciences ] [ ufologie ]

 

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