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psycho-sociologie

Pour devenir un être civilisé, l’individu intériorise de nombreuses contraintes sous l’effet de l’éducation, des règles morales, de l’exclusion possible du groupe, des lois et des sanctions. Le problème, c’est que ces contraintes intérieures peuvent mettre tellement la pression sur l’individu qu’elles dégénèrent. Angoisses, mélancolie, fatigue, hystérie, manies, dépressions, troubles de la personnalité, TOC… : tels sont les maux de l’esprit qui se contraint trop. D’un côté, cela permet des sociétés moins violentes, pacifiées en apparence, puisque les individus s’autocontrôlent ; la mauvaise nouvelle, c’est que la pression intérieure peut prendre des proportions invivables. Être civilisé, cela se paie en termes de souffrances psychiques. Et plus on se civilise, plus ces souffrances deviennent incontrôlables et dévastatrices. Le docteur Jekyll et son mister Hyde sont un archétype des effets de la société victorienne sur le moi d’un individu parfaitement civilisé. En tant que docteur, Jekyll fait partie de la bonne société et toute son éducation l’a conduit à réprimer son animalité ; sauf que celle-ci refait surface sous la forme d’une bête immonde qui finit par prendre possession de lui. C’est ce qu’on appelle la dé-civilisation subjective. Et les élites sont les premières touchées, puisqu’elles sont les plus éduquées. D’ailleurs, on ne peut pas comprendre leur mépris envers les couches inférieures de la société si on ne prend pas la mesure des efforts psychiques considérables auxquels elles doivent consentir pour apprendre ne serait-ce que es bonnes manières. Ce qui n’est pas le cas des “rustres”. D’où une haine d’autant plus féroce qu’elle se double d’une jalousie et d’une nostalgie. Le colonisateur qui, au nom de la civilisation, s’acharne sur les populations indigènes ne fait qu’appliquer aux autres ce qu’il s’applique psychiquement à lui-même.

Auteur: Bouillier Grégoire

Info: Le coeur ne cède pas

[ surmoi ] [ nantis déshumanisés ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

vacherie

Tu n’as pas idée du genre de salauds que sont ces gens. Ils me donnent envie de vomir. Je ne peux plus supporter ces maudits " intellectuels " de mes deux. C’est vraiment au-dessus de mes forces. Je préférerais m’asseoir par terre pour vendre des tortillas au marché de Toluca plutôt que de devoir m’associer à ces putains d’" artistes " parisiens. Ils passent des heures à réchauffer leurs précieuses fesses aux tables des " cafés ", parlent sans discontinuité de la " culture ", de l’ " art ", de la " révolution " et ainsi de suite, en se prenant pour les dieux du monde, en rêvant de choses plus absurdes les unes que les autres et en infectant l’atmosphère avec des théories et encore des théories qui ne deviennent jamais réalité.

Le lendemain matin, ils n’ont rien à manger à la maison vu que pas un seul d’entre eux ne travaille. Ils vivent comme des parasites, aux crochets d’un tas de vieilles peaux pleines aux as qui admirent le " génie " de ces " artistes ". De la merde, rien que de la merde, voilà ce qu’ils sont. Je ne vous ai jamais vu, ni Diego ni toi, gaspiller votre temps en commérages idiots et en discussions " intellectuelles " ; voilà pourquoi vous êtes des hommes, des vrais, et pas des " artistes " à la noix. Bordel ! Ça valait le coup de venir, rien que pour voir pourquoi l’Europe est en train de pourrir sur pied et pourquoi ces gens — ces bons à rien sont la cause de tous les Hitler et les Mussolini. Je te parie que je vais haïr cet endroit et ses habitants pendant le restant de mes jours. Il y a quelque chose de tellement faux et irréel chez eux que ça me rend dingue. 

Auteur: Kahlo Frida

Info: A propos d'André Breton et des surréalistes, dans une lettre à son amant, le photographe Nikolas Murray lors de son passage à Paris en 1938

[ détestation ] [ cénacles parisien ] [ salonards centralisés ] [ anti-intelligentsia  ] [ beaux-arts ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacherie

Il faut se rappeler que la plupart des critiques sont des hommes qui n'ont pas eu beaucoup de chance et qui, au moment où ils allaient désespérer, ont trouvé une petite place tranquille de gardien de cimetière. Dieu sait si les cimetières sont paisibles?: il n'en est pas de plus riant qu'une bibliothèque. Les morts sont là?: ils n'ont fait qu'écrire, ils sont lavés depuis longtemps du péché de vivre et d'ailleurs on ne connaît leur vie que par de petits cercueils qu'on range sur des planches, le long des murs, comme les urnes d'un columbarium. Le critique vit mal, sa femme ne l'apprécie pas comme il faudrait, ses fils sont ingrats, les fins de mois difficiles. Mais il lui est toujours possible d'entrer dans sa bibliothèque, de prendre un livre sur un rayon et de l'ouvrir. Il s'en échappe une légère odeur de cave et une opération étrange commence, qu'il a décidé de nommer la lecture. [...] C'est tout un monde désincarné qui l'entoure où les affections humaines, parce qu'elles ne touchent plus, sont passées au rang d'affections exemplaires, et pour tout dire, de valeurs. Aussi se persuade-t-il d'être entré en commerce avec un monde intelligible qui est comme la vérité de ses souffrances quotidiennes et leur raison d'être. [...] Et, pendant le temps qu'il lit, sa vie de tous les jours devient une apparence. [...] C'est une fête pour lui quand les auteurs contemporains lui font la grâce de mourir?: leurs livres, trop crus, trop vivants, trop pressants passent de l'autre bord, ils touchent de moins en moins et deviennent de plus en plus beaux?; [...] Quant aux écrivains qui s'obstinent à vivre, on leur demande seulement de ne pas trop remuer et de s'appliquer à ressembler dès maintenant aux morts qu'ils seront.

Auteur: Sartre Jean-Paul

Info: Qu'est-ce que la littérature ?

[ analyste ]

 

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homme-animal

Les animaux rient.... pas une plaisanterie dit un expert
Le rire pourrait ne pas être uniquement humain. Beaucoup d'animaux semblent avoir leurs propres formes de rire, dit une parution d’un chercheur US dans le magazine Science.
Le professeur Jaak Panksepp annonce que des animaux autres que les humains montrent les bruits de jeu qui ressemblent à des rires. Ceux-ci incluent des sons de halètement chez des chimpanzés et des chiens quand ils jouent et des bruits de gazouillement observés chez les rats. Ce qui suggère que la capacité pour le rire puisse être une réponse émotive très antique qui antidate l'évolution de l'humanité, dit Panksepp. Une telle connaissance pourrait aider à indiquer comment "plaisanter" à émergé.
Cette recherche suggère que la propension au rire des humains a précédé leur capacité pour la parole. Le professeur Panksepp, de Bowling Green State University dans l’Ohio, explique que les circuits neuraux pour le rire existent dans les “parties antiques" de notre cerveau, dont la structure générale est partagée avec beaucoup d'animaux.
Quand les rats jouent, ils émettent des gazouillements que certains scientifiques associent aux sentiments émotifs positifs. Quand des rats sont chatouillés d'une manière espiègle, ils deviennent socialement proches des humains et se conditionnent rapidement pour chercher de nouvelles chatouilles, explique le neurologiste des USA
Les bruits de gazouillement pourraient être provoqués par des circuits nerveux du cerveau qui libèrent la dopamine des neurotransmetteurs. Ces circuits de dopamine s'allument également dans le cerveau humain alors qu’il s’amuse.
"Une telle connaissance peut aider à indiquer comment le fait de plaisanter émerge des régions les plus récentes du cerveau," écrit le professeur Panksepp.
" Bien que personne n'ait étudié la capacité d'humour du rat, si elle existe, elle est susceptible d'être fortement lié avec la nôtre.
D'autres chercheurs préfèrent appréhender le rire et la joie comme des traits uniquement humains.

Auteur: Fortean Times

Info: Avril 2003

[ rigoler ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espérance innée

(L'océan-Solaris projette des créatures enfouies dans la mémoire et l'inconscient des humains en orbite. Ici sa femme Harey, qui s'est suicidée à cause de lui dix ans auparavant ! Il a compris que cette "visiteuse", est un simulacre)

En surface, j'étais calme : en secret, sans vraiment l'admettre, j'attendais quelque chose. Qu'elle revienne ? Comment aurais-je pu attendre cela ? Nous savons tous que nous sommes des créatures matérielles, soumises aux lois de la physiologie et de la physique, et que même la puissance de tous nos sentiments réunis ne peut vaincre ces lois. Tout ce que nous pouvons faire, c'est les détester. La foi séculaire des amoureux et des poètes dans le pouvoir de l'amour, plus fort que la mort, qui finit vitae sed non amoris*, est un mensonge, inutile et même pas drôle. Faut-il donc se résigner à être une horloge qui mesure le passage du temps, un jour hors d'usage, un jour réparée, et dont le mécanisme génère le désespoir et l'amour dès que son créateur la met en marche ? Faut-il s'habituer à l'idée que chaque homme revit d'anciens tourments, qui sont d'autant plus profonds qu'ils en deviennent comiques à force d'être répétés ? Que l'existence humaine se répète, bel et bien, mais qu'elle se répète tel un air rabâché, ou comme le disque qu'un ivrogne continue de relancer en mettant des pièces dans le juke-box...

Dois-je continuer à vivre ici alors, parmi les objets que nous avons tous deux touchés, dans l'air qu'elle a respiré ? Au nom de quoi ? Dans l'espoir de son retour ? Je n'espérais rien. Et pourtant, je vivais dans l'attente. Depuis qu'elle était partie, c'était tout ce qui restait. Je ne savais quelles réalisations, quelles moqueries, ni même quelles tortures m'attendaient encore. Je ne savais rien, et persistais dans cette idée que le temps des miracles cruels n'était pas révolu.

Auteur: Lem Stanislaw

Info: Solaris. *La vie se termine, pas l'amour.

[ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

société de contrôle

Le festif généralisé tel que je l’ai décrit, c’est aussi la volonté d’en finir avec les fêtes. On voit partout la Perfection devenue Crime travailler à établir la symétrie parfaite, l’égalité intégrale et démentielle (entre les sexes notamment) ; ou la Santé travaillant à éliminer tous les vices ; ou la justice outrepassant ses limites et imposant des décrets tellement fous, tellement justes, tellement plus justes que justes, qu’ils deviennent de nouveaux crimes et de nouvelles persécutions. [...]

On voudrait nous faire croire que la disposition naturelle et originelle de l’homme c’était la liberté (pourquoi pas la bonté ?), et tous les bons apôtres des mouvements libératoires se présentent comme des restaurateurs de cet état idéal. Mais dès qu’on passe au stade suivant, après l’orgie, après l’émancipation totale, on se retrouve comme par hasard exactement dans le contraire de l’émancipation et de la liberté.

Après l’orgie, on y est maintenant, et c’est tout simple : c’est le contraire de l’orgie et c’est le contraire de la liberté. C’est l’apparition de nouvelles lois, de nouvelles régulations, de nouvelles normes plus étonnantes les unes que les autres et qui poussent à toute allure comme des plantes monstrueuses, comme une végétation des premiers âges. La liberté n’a pas duré longtemps, mais le nouveau régime de persécution qui se met en place emploie encore le langage de la libération. Il ne l’emploiera pas longtemps, d’ailleurs, juste le temps qu’il faudra pour être devenu irréversible. [...] Après l’orgie, ce qu’il y a encore de plus libéré ce sont les lois, c’est la loi et le désir de loi, mais basés sur des valeurs que notre temps impose comme des évidences de toujours ou des lois d’essence alors qu’il ne s’agit, comme à chaque époque, que de préjugés.

[...] Après la libération, pour résumer, plus personne ne supporte la liberté.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, pages 1508 à 1511

[ retour du refoulé ] [ excès ] [ tyrannie moderne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poésie

Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas (c’était une joie faite pour un autre), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: Les Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910)

[ expériences ] [ vécu ] [ sensibilité ] [ sensations ] [ conseil d'écriture ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rigoler

Les animaux rient... pas une plaisanterie dit un expert. Le rire pourrait ne pas être uniquement humain. Beaucoup d'animaux pourraient avoir leurs propres formes de rire, dit une parution d'un chercheur US dans le magazine Science. Le professeur Jaak Panksepp dit que des animaux autres que les humains montrent les bruits de jeu qui ressemblent à des rires. Ceux-ci incluent les bruits de halètement faits par des chimpanzés et des chiens quand ils jouent et des bruits de gazouillement observés chez les rats. Ceci suggère que la capacité pour le rire puisse être une réponse émotive très antique qui antidate l'évolution de l'humanité, dit Panksepp. Une telle connaissance pourrait aider à indiquer comment "plaisanter" à émergé. Cette recherche suggèrerait que la capacité pour le rire humain a précédé la capacité pour la parole. Le professeur Panksepp, de Bowling Green State University dans l'Ohio, explique que les circuits neuraux pour le rire existent dans les parties "antiques" de notre cerveau, dont la structure générale est partagée avec beaucoup d'animaux. Quand les rats jouent, ils font les gazouillements que quelques scientifiques associent aux sentiments émotifs positifs. Quand des rats sont chatouillés d'une manière espiègle, ils deviennent socialement proches des humains et se conditionnent rapidement pour chercher de nouvelles chatouilles, explique le neurologiste des USA. Les bruits de gazouillement pourraient être provoqués par des circuits de nerf dans le cerveau qui libère la dopamine de neurotransmetteur. Ces circuits de dopamine s'allument également dans le cerveau humain pendant l'amusement humain.
"Une telle connaissance peut aider à indiquer comment le fait de plaisanter a émergé dans nos régions expansibles les plus élevées du cerveau," écrit le professeur Panksepp.
"Bien que personne n'a étudié la possibilité d'humour du rat, s'il existe, il est susceptible d'être fortement lié avec le nôtre. D'autres chercheurs préfèrent regarder le rire et la joie en tant que traits uniquement humains.

Auteur: Internet

Info: Fortean Times Magazine

[ sourire ] [ glousser ]

 

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désespoir

Au père de Won,
Tu disais toujours " Mon amour, vivons ensemble jusqu'à ce que nos cheveux deviennent gris et que nous mourrions le même jour". Comment as-tu pu mourir sans moi ? Qui allons-nous écouter moi et notre petit garçon et comment allons-nous vivre ? Comment as-tu pu partir sans moi ?
Comment m'as-tu donné ton coeur ? Comment t'ai-je donné le mien ? A chaque fois que nous étions couchés ensemble, tu me disais toujours : " Mon amour, crois-tu que les autres s'aiment et se chérissent comme nous ? Sont-ils vraiment comme nous ?" Comment as-tu pu laisser tout ça derrière toi et partir sans moi ?
Je ne peux pas vivre sans toi. Je veux te rejoindre. Je t'en supplie, emmène-moi jusqu'à toi. Je ne peux oublier mes sentiments pour toi en ce monde et mon chagrin est infini. En quoi vais-je croire maintenant ? Comment puis-je vivre alors que l'enfant te réclame ?
Je t'en supplie, lis cette lettre et réponds moi en détails dans mes rêves. C'est parce que je veux t'entendre me répondre en détails dans mes rêves que je t'écris cette lettre et que je te la donne. Lis-la attentivement et parle-moi.
Quand j'accoucherai de l'enfant qui est en moi, qui appellera-t-il Père ? Y a-t-il une personne qui puisse ne serait-ce que se figurer ce que je ressens ? Il n'y a pas de pire tragédie sur cette terre.
Tu es juste ailleurs, en un autre lieu et tu ne ressens pas de chagrin aussi profond que le mien. J'écris mal car il y a ni frontière ni fin à mon chagrin. Je t'en supplie, lis cette lettre attentivement et viens à moi en rêves, montre-toi et raconte-moi tout en détail. Je crois que je peux te voir dans mes rêves. Viens à moi en secret et montre-toi. Ce que je veux te dire n'a pas de fin et je m'arrête ici.

Auteur: Internet

Info: En 1998, des d'archéologues découvraient le cercueil de Eung-Tae Lee, mâle membre de la dynastie des Goseong Yi du XVIème siècle en Corée du Sud, écrite par sa veuve, enceinte de Won, leur futur enfant. Et avec les restes du mari cette lettre, datée du 1er juin 1586

[ déclaration d'amour ] [ deuil ]

 

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réel-symbolique-imaginaire

[...] que se passe-t-il si l’agent symbolique, le terme essentiel de la relation de l’enfant à l’objet réel, la mère comme telle, ne répond plus ? Si à l’appel du sujet, elle ne répond plus ?

Donnons la réponse nous-mêmes. Elle déchoit. Alors qu’elle était inscrite dans la structuration symbolique qui la faisait objet présent-absent en fonction de l’appel – elle devient réelle. [...]

Lorsqu’elle ne répond plus, lorsque, en quelque sorte, elle ne répond plus qu’à son gré, elle sort de la structuration, et elle devient réelle, c’est-à-dire qu’elle devient une puissance. [...]

Corrélativement se produit un renversement de la position de l’objet. Tant qu’il s’agit d’une relation réelle, le sein – prenons-le comme exemple – on peut le faire aussi enveloppant que l’on veut. Par contre, à partir du moment où la mère devient puissance, et comme telle réelle, et que c’est d’elle que manifestement dépend pour l’enfant l’accès aux objets, que se passe-t-il ? Ces objets qui étaient jusque-là, purement et simplement, objets de satisfaction, deviennent de la part de cette puissance, objets de don. Et les voilà maintenant, de la même façon, ni plus ni moins, que la mère jusqu’à présent, susceptibles d’entrer dans la connotation présence-absence [ordre symbolique], comme dépendant de cet objet réel qu’est désormais la puissance maternelle. [...] les objets que l’enfant veut retenir auprès de lui, ne sont plus tellement des objets de satisfaction, mais ils sont la marque de la valeur de cette puissance qui peut ne pas répondre, et qui est la puissance de la mère.

En d’autres termes, la position s’est renversée – la mère est devenue réelle, et l’objet symbolique. [...] L’objet a dès lors deux ordres de propriété satisfaisante, il est deux fois objet possible de satisfaction – comme précédemment, il satisfait à un besoin, mais aussi il symbolise une puissance favorable.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 91 à 93

[ toute-puissance maternelle ] [ mère-enfant ]

 

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